Choix du secteur :
Se connecter :
 
En novembre dernier, des mosquées et des centres culturels de Besançon, Montlebon et Pontarlier ont été tagués. Un ex-candidat du Rassemblement national a été interpellé dans cette affaire ce matin. Il a reconnu les faits sera jugé le 9 février et encourt jusqu'à 7 années d'emprisonnement pour dégradations - avec motifs religieux - de lieux cultuels.

Un ancien candidat du Rassemblement national aux élections départementales de La-Cluse-et-Mijoux dans le Haut Doubs a reconnu avoir tagué des lieux de culte musulmans à Besançon, Pontarlier et Montlebon en novembre dernier. Il dessinait des croix de Lorraine sur les édifices religieux. Ce mercredi, il a été interpellé chez lui à 6h. Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont retrouvé un exemplaire du livre d'Adolf Hitler " Mein Kampf "Cependant le détenteur affirme ne pas partager les thèses, et assure posséder cet ouvrage pour le côté « historique ». L'individu travaille en Suisse, dans le secteur de la plomberie. A l'issue de son interpellation, il a été présenté au parquet de Besançon et placé sous contrôle judiciaire, avec l'obligation de respecter un couvre-feu et de pointer une fois par semaine au commissariat de Pontarlier. Son casier judiciaire fait état de violences conjugales et de détentions d'armes de catégorie D. Il sera jugé le 9 février et encourt jusqu'à 7 années d'emprisonnement pour dégradations - avec motifs religieux - de lieux cultuels. 

Ce jeudi 13 janvier 2022 sera synonyme de grève générale dans l’Education Nationale. A Besançon une mobilisation est prévue à 14h sur la place de la Révolution. De nombreux syndicats appellent l’ensemble des personnels à se mettre en grève et l’ensemble de la communauté éducative à se mobiliser pour faire entendre leur colère et obtenir une politique cohérente de protection et de prévention à la hauteur des enjeux sanitaires, scolaires et sociaux.


Parmi leurs revendications, les enseignants souhaitent que les établissements soient équipés en détecteur de CO2 et en purificateur d’air, car beaucoup de salles ne peuvent être aérées correctement. Ils réclament également que les personnels et les élèves fassent l’objet d’un politique de test cohérente et pas seulement après coup. « On n’arrête pas de courir après les cas, une fois que c’est trop tard » déplore Nathalie Faivre, représentant du SNES-FSU au niveau académique. De meilleurs masques sont aussi souhaités, car jusqu’à présent ils ne bénéficient que de « masques en tissu, inefficaces contre la propagation du virus ». Enfin, un protocole sanitaire clair est souhaité. « Cette semaine on en est à la cinquantième variante du protocole sanitaire Education Nationale. On ne s’y retrouve absolument pas, tout le monde est perdu, et ça n’empêche pas les contaminations. On aimerait quelque chose qui tienne la route, qui soit vraiment protecteur pour les élèves, leurs familles, et les personnels » souligne Nathalie Faivre.

Plusieurs rendez-vous sont prévus dans l’académie. A Besançon, le rassemblement se tiendra à 14h sur la place de la Révolution. « Nous pensons que les collègues seront très nombreux, car l’exaspération est au comble en ce moment, et les personnels se fatiguent à appliquer un protocole qui n’a pas de sens, et ils ne sont jamais entendus dans leurs revendications » regrette la représentante du SNES-FSU.

A l’appel du collectif intersyndical action sociale et médico-social, CGT, SUD, FO, FSU, un rassemblement des travailleurs du secteur social et médico-social se tenait ce mardi à 11h00 devant la gare Viotte de Besançon, afin de réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail.

Après une journée d’action qui avait eu lieu le 7 décembre, ils sont à nouveau en grève et dans la rue. Parmi leurs revendications, les syndicats demandent une augmentation de 300 euros de tous les salariés de l’ensemble des professionnels du social et médico-social, intégrant les 183 euros mensuels du Ségur et sans contrepartie. Ils souhaitent aussi que leurs droits soient garantis par les conventions collectives et statut. Cette grève était également l’occasion de se mobiliser pour les acquis sociaux et l’amélioration des conditions de travail pour permettre un accueil et un accompagnement de qualité.

Dans la région, d’autres actions étaient prévues ce 11 janvier, comme à Trévenans dans le Territoire de Belfort ou les professionnels médico-sociaux devaient se rassembler.

Les sapeurs-pompiers du Doubs indiquent être intervenus ce matin aux alentours de 7h pour repêcher un corps flottant dans le Doubs, au niveau du rond-point de la Citadelle. Ce corps dérivant a été repéré par un policier effectuant son jogging. Il a été extrait de la rivière par une équipe de sauveteurs aquatiques et de plongeurs. La victime, une femme de 70 ans est décédée.  

Ce jeudi, Etienne Manteaux, le procureur de la République, est revenu sur le drame qui s’est déroulé au soir du 29 décembre rue de Dole à Besançon, au domicile d’un couple. C’est une riveraine qui a alerté les forces de l’ordre en rapportant qu’une violente rixe venait d’éclater chez ses voisins. À leur arrivée, les forces de l’ordre ont aperçu une femme ensanglantée sur son balcon, situé au premier étage et donnant sur la chaussée. À la vue de la police, son mari s’est retranché dans l’appartement, et lorsque les policiers ont pénétré dans le domicile de force, il se serait alors infligé de lui-même des violents coups de couteau au niveau du cou, des poignets et du ventre. Les pompiers et le Samu, appelés en urgence sur l'intervention, ont pris en charge l’agresseur présumé, dont le pronostic vital était engagé. La quinquagénaire n’a pas survécu à ses blessures. L’homme, âgé de 61 ans, a été médicalisé puis transporté en ambulance au CHRU Minjoz. Pour l’heure il n’a toujours pas pu être entendu par les enquêteurs à cause de son état de santé préoccupant. Non pas à cause des coups qu’il s’est portés, mais parce qu’il souffre de plusieurs infections dues à son surpoids. Une information judiciaire a été ouverte pour homicide volontaire sur conjoint.    

Le procureur de la République a apporté des précisions concernant le suicide de ce policier retraité de 61 ans au commissariat de Besançon ce mardi 4 janvier. Ce policier bisontin réserviste depuis 5 ans qui effectuait des vacations au commissariat s'est donné la mort en actionnant son arme de service contre sa tempe droite, dans les parties communes des toilettes de l'hôtel de police. Des investigations ont très vite été menées. Les auditions ont permis d’établir que ce sexagénaire basculait depuis deux mois dans une dépression. Il traversait une phase de perte de confiance en lui à de nombreux propos, notamment tout ce qui concernait les démarches administratives. Il avait consulté un spécialiste fin décembre 2021, et les anxiolytiques qui lui avaient été prescrits ont été retrouvés sur lui. « Rien ne laissait présager qu’il sombrait peu à peu dans cette phase dépressive, ce qui fait qu’il ait conservé son arme de service. Personne dans son entourage ne soupçonnait qu’il puisse agir de la sorte » a précisé Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon.  

PleinAir a décidé de consacrer cette semaine aux grands rendez-vous de 2022 dans la région. Aujourd’hui nous avons choisi de faire un focus sur le monde de la justice. La rédaction fait le point sur les affaires qui devraient se poursuivre ou aboutir en 2022. 

 

Affaire Kurosaki / Zepeda : Un procès d'ampleur 

Le voile sera-t-il enfin levé sur l’affaire Narumi Kurosaki, cette jeune étudiante japonaise portée disparue depuis décembre 2016, et dont le corps n’a jamais été retrouvé ? Le principal suspect, Nicolas Zepeda, son ex petit-ami a été renvoyé devant la cour d’assises du Doubs pour assassinat. S’il clame haut et fort son innocence, le parquet dispose de multiples éléments de preuve assemblées à son encontre. Extradé du Chili puis incarcéré à titre provisoire depuis un an et demi, Nicolas Zepeda sera jugé le 28 mars à Besançon. Ce procès suivi par de très nombreux médias japonais et chiliens devrait durer deux semaines. Le verdict devrait être connu mi-avril.

 

Affaire Frédéric Péchier : Une nouvelle contre-expertise bientôt révélée 

Le 6 octobre 2021, le procureur de la République annonçait qu'une 25ème victime présumée de l'anesthésiste Frédéric Péchier avait été découverte. Le médecin bisontin est déjà mis en examen pour 24 empoisonnements à Besançon, dont 9 mortels. Ce nouveau cas suspect concernerait un patient décédé en 2015, lors d'une opération à la clinique Saint-Vincent. Son corps avait été exhumé, mais les analyses n'avaient pas permis d'établir un empoisonnement. Seulement, de nouvelles analyses toxicologiques effectuées sur les prélèvements ont permis d'identifier un nouveau cas hautement suspect, à la suite de la découverte de « mépivacaïne », un produit anesthésiant potentiellement mortel s'il est surdosé. Et s’agissant d'un produit « qui n'avait pas à être utilisé dans le protocole d'anesthésie de ce patient », avait précisé le procureur de la République. Il avait a également affirmé qu'une nouvelle contre-expertise était en cours sur l'ensemble du dossier. Les résultats devraient être connus avant la mi-2022.

 

Affaire Daval : Le bras de fer financier se poursuit

Le 5 novembre 2021, une nouvelle audience devant la cour d’assises de Besançon s’est tenue, afin d’examiner les demandes en appel de la famille d’Alexia Daval. Les proches de la victime avaient estimé que le montant des préjudices (165.000€) acté par la justice en mai dernier lors d’une première décision étaient largement insuffisant. Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d’Alexia réclamaient 150.000€ de préjudice d’affection chacun contre 50.000€ alloués en première instance. Stéphanie Fouillot, la sœur d’Alexia et son mari demandent quant à eux 100.000€ chacun, contre 18.000€ et 8000€ obtenus en mai dernier. Le préjudice de médiatisation était encore au cœur de ce bras de fer juridique et financier il y a quelques mois. Combien Jonathann Daval devra-t-il finalement verser aux proches d’Alexia ? Réponse le 11 mars 2022, où le jugement en appel de la cour d’assises sera rendu.  

En ce début d’année 2022, la ville de Besançon s’active pour accélérer la campagne de vaccination. Marqué par la recrudescence spectaculaire des contaminations de COVID-19, ce début d’année sera encore une fois synonyme de lutte contre l’épidémie. Pour pallier la fermeture du centre de vaccination de Micropolis, la ville de Besançon va ouvrir deux nouveaux sites. La polyclinique de Franche-Comté accueillera les personnes désirant se faire vacciner dès le 10 janvier, tandis que le gymnase Résal accueillera le public à partir du 17 janvier. L’objectif est de vacciner 4 000 à 5 000 personnes par semaine à Besançon.  

 

 

Dans l’affaire de cette lycéenne de 18 ans, portée disparue durant plusieurs jours, qui dit avoir été enlevée, séquestrée et forcée à la prostitution, après avoir été retrouvée par un proche dans le quartier de Fontaine Ecu à Besançon, le Procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, a tenu une conférence de presse ce vendredi soir.

Cette affaire va demander encore beaucoup d’investigations. Pour l’heure,  la justice et la police disposent de peu d’éléments concrets. On sait que cette jeune fille consommait des produits stupéfiants et a quitté sa famille dans un moment de tension. Par ailleurs, l’examen médical n’a laissé apparaître aucune violence physique sur son corps.

Me Randall Schwerdorffer, avocat de Rashid Askari, nous l’a confirmé : il fera bien appel de la décision rendue par la cour d’assises du Doubs le 10 décembre dernier. Rachid Askari a été condamné de 30 ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté de 20 ans pour avoir tué sa femme de 19 coups de couteau en pleine rue à Besançon en 2018. Il s'était également vu signifier une interdiction du territoire national lorsqu'il aura purgé sa peine, et le retrait total de l'autorité parentale. Un nouveau procès dans cette affaire aura bien lieu dans les prochains mois.