Choix du secteur :
Se connecter :
 

Depuis le 22 novembre 2022 et jusqu’au 28 janvier, de nombreux incendies ont éclaté sur un périmètre d’un rayon de 500m sur le secteur des Chaprais / rue de Belfort à Besançon. Ces incendies ont généré d’importants dégâts (13 véhicules dont 10 totalement détruits, une cave, 3 locaux à poubelles, bitume et façades d’immeuble). Les premières investigations ont montré que le mode opératoire sur la mise à feu des véhicules était identique. Lors d’un incendie dans un local poubelle rue de Belfort, un des résidents a intrigué les policiers par son comportement. Après avoir relevé son identité et mené de investigations, les forces de l’ordre ont remarqué qu’il avait été arrêté pour les mêmes faits en 2017 en Côte d’Or. Son mode opératoire était similaire. Par ailleurs, une enquête menée dans son ancien travail où deux incendies s’étaient déclarés sur le parking a permis de l’identifier physiquement. Son ADN a également été retrouvé sur des chiffons ayant servi à mettre le feu sous un véhicule. Il a été interpellé à son domicile et placé en garde à vue. Auditionné, l’homme de 35 ans a reconnu souffrir de troubles psychiatriques. Il a aussi indiqué être « le possible auteur de ces faits, mais sans avoir plus de souvenirs précis sur leur mode de survenance Â». L’enquête a aussi permis d’exhumer une procédure de 2013 où plusieurs véhicules avaient pris feu avec le même mode opératoire.

S’afficher et afficher pour transmettre des messages forts sur un thème sensible. L’une des équipes du Conseil Bisontin des Jeunes (CBJ) a souhaité mettre en avant la lutte contre l’homophobie comme projet de fin de mandat. Ces jeunes volontaires de 5ème travaillent durant une année sur des thèmes de société qu’ils choisissent eux-mêmes afin d’y apporter leur propre vision. Les jeunes ont conçu des affiches puis les ont imprimées en utilisant la technique artisanale de la sérigraphie. Quatre affiches colorées sont à découvrir sur les affichages numériques Decaux depuis le 13 février et jusqu’au 26.

Un groupe du CBJ a travaillé l'année dernière sur le thème des discriminations. Après avoir étudié les différentes formes de discriminations et leurs conséquences, les collégiens ont décidé de travailler sur l'homophobie. Ils ont donc créé et imprimé en sérigraphie, de manière tout à fait artisanale, des affiches sur ce thème. Deux graphistes ont accompagné les collégiens pour les aider à exprimer leurs idées et à créer des supports. Des affiches en l’occurrence. Celles-ci sont visibles depuis le 13 février et jusqu’au 26 sur les panneaux numériques Decaux, répartis dans toute la ville de Besançon. Ces affiches seront par ailleurs valorisées dans le cadre de la semaine de lutte contre l'homophobie, au mois de mai prochain.

Le Conseil Bisontin des Jeunes est composé d'élèves de 5ème de l'ensemble des collèges de Besançon. Il s’agit d’élèves volontaires qui s'engagent en début d'année. Les jeunes proposent ensuite des sujets qui leur semblent intéressants en séance plénière, se réunissent et votent. « Les 4 thèmes qui ont le plus de votes sont sélectionnés, et ensuite j'accompagne les jeunes par groupe thématique. Chaque groupe avec son sujet, avec l'idée de réaliser un projet d'ici la fin de leur mandat, donc en un an environ Â» explique Nicolas Oniscot, animateur de l’instance participative. Ces jeunes se sont tous portés volontaires pour intégrer le CBJ, ce qui prouve leur volonté d'agir. « Certains font même preuve de beaucoup de curiosité » poursuit Nicolas Oniscot. Ces jeunes se réunissent environ une fois toutes les deux semaines, sauf pendant les vacances, donnant lieu à une quinzaine de réunions pendant leur mandat. Et puis, au terme de ce mandat, ils sont invités à une soirée de clôture au Kursaal, pendant laquelle ils montent sur scène afin de présenter leur projet. Ils expliquent ce qu'ils ont réalisé, pourquoi et de quelle manière. « Le travail et toujours très bien fait. Vous vous rendez compte que les jeunes n’ont pas du tout besoin des adultes pour exposer leur travail, pour en parler, et pour répondre à toutes les questions qui leur être posées ! Â» indique Nicolas Oniscot.

Le tribunal de Besançon a tranché. Les deux auteurs de la dégradation de la statue de Victor Hugo, en novembre dernier, ont été condamnés à 140 heures d’intérêt général ce vendredi. Ces deux étudiants de 20 et 22 ans, proches des mouvements d’extrême droite, avaient recouvert de peinture blanche le visage de cette sculpture en rénovation car ils estimaient sa teinte trop foncée. À la barre, les accusés ont réfuté le caractère raciste de cet acte. L’un d’eux s’est dit « choqué Â» par la coloration trop foncée de la patine de la statue, Victor Hugo étant « un écrivain français de couleur blanche Â».  

Cette sculpture d’Ousmane Sow, en cours de rénovation au moment des faits, avait été dégradée dans la nuit du 20 au 21 novembre 2022. Le visage de l’écrivain avait été recouvert de peinture blanche. Ce qui avait donné naissance à Besançon et dans toute la France, à une affaire médiatique retentissante. Les deux vandales, provenant du milieu de l’extrême droite, avaient également posé en tenant une pancarte « white power Â» au côté d’une croix celtique. Un cliché qui a été posté sur leur site internet. Devant la justice, les deux accusés ont réfuté tout caractère raciste de cette dégradation. L’un d’eux s’est simplement dit « choqué Â» par la coloration trop foncée de la statue, Victor Hugo étant « un écrivain français de couleur blanche Â». Les deux étudiants de 20 et 22 ans ont été condamnés à 140 heures d’intérêt général, ce vendredi.

Les policiers bisontins ont une nouvelle fois réalisé une saisie importante mais préoccupante dans le quartier de Planoise le 8 février dernier. Alertés par les chiens renifleurs, c’est dans un sous-sol, à travers une porte endommagée, qu’ils ont repéré un véhicule qui avait été volé en octobre 2022. En perquisitionnant le garage et la voiture, les policiers ont mis la main sur une kalachnikov ainsi que 58 munitions de 7,62mm. À l'intérieur du box a également été saisie une importante quantité d'héroïne : environ quatre kilos, pour une valeur marchande de plus de 100.000€. À cette heure, aucune interpellation n'a eu lieu dans le cadre de cette saisie, mais le parquet espère "des élucidations riches à venir".
 
Des délinquants de plus en plus dangereux

Il s’agit de la 3ème arme de guerre saisie par les forces de l'ordre en deux mois à Planoise. Une situation préoccupante qui témoigne de la présence menaçante des trafiquants au sein du quartier. Autre inquiétude, la dangerosité des munitions retrouvées. Assez rares, avec une douille est longue qui permet de contenir une quantité de poudre importante, ces munitions de 7,62mm « sont des munitions au pouvoir létal très fort qui peuvent tuer à plusieurs kilomètres" a détaillé Etienne Manteaux, le procureur de la République. Si aucune interpellation n'a eu lieu dans le cadre de cette saisie pour l’heure, Etienne Manteaux pointe un « succès considérable et une saisie qu’il faut saluer Â». Avec ces trois armes de guerre, « il est probable qu'on puisse faire des corrélations avec des tentatives d'assassinat » poursuit le procureur. Car toutes ces saisies donnent désormais lieu à des expertises, balistiques, capillaires, ainsi que des recherches d'ADN, qui pourront peut-être conduire à l’élucidation ou la clarification de certains dossiers.

Planoise, cœur du trafic

Juliette Dupoux, commissaire en cheffe de la sûreté départementale a souhaité mettre en avant le travail minutieux et méticuleux de ses équipes, en rappelant l’ampleur du trafic d’armes et de stupéfiants à Besançon. "Au total, on est à 18 armes à feu saisies l'an dernierLes délinquants réhaussent le niveau de leur dangerosité pour protéger leur trafic. Depuis janvier 2023, sept kilos d'héroïne ont déjà été saisis par la policeCe qui est cinq fois plus que ce qu'on a saisi l'an dernier Â» souligne la commissaire. A Besançon, dans le quartier de Planoise plus particulièrement, les saisies et la traque des dealers se poursuivent de manière intensive depuis plusieurs semaines. Les forces de l’ordre, omniprésentes au sein du quartier, souhaitent déraciner et démanteler ces réseaux illégaux, mais aussi interpeller les potentiels responsables des règlements de compte mortels qui ont tristement sévi à Planoise depuis plusieurs mois.

 

Juliette Dupoux, commissaire en cheffe de la sûreté départementale de Besançon : 

 

Ce jeudi, les Jeunes Insoumis de Besançon organisaient une distribution de paniers alimentaires et de produits de première nécessité devant la BU de la Bouloie à Besançon. Cette action fait suite à la collecte menée le 14 janvier place du 8 septembre à Besançon, où les militants avaient fait appel à la générosité des bisontins afin de récolter de nombreuses denrées alimentaires et produits d’hygiène. Aujourd’hui encore, la précarité étudiante s’accentue. 56% d’entre eux avouaient ne pas manger à leur faim lors de la rentrée 2022.

Ce jeudi, les Jeunes Insoumis de Besançon se mobilisent aux côtés des étudiants afin de leur venir en aide. Ils avaient récolté de nombreuses denrées alimentaires et des produits d’hygiène le 14 janvier dernier, afin de les redistribuer aux étudiants les plus en difficulté. Les campus et les lieux fréquentés par ces jeunes étaient ciblés ce jeudi. C’est pourquoi le groupe des Jeunes Insoumis bisontins a installé son stand à quelques pas de la faculté de droit, sur le campus de la Bouloie, face à la bibliothèque universitaire. Augmentation des loyers, restauration universitaire plus coûteuse, revalorisation insuffisante des bourses, retards de celles-ci, inflation… Le coût de la vie étudiante avait considérablement augmenté lors de la rentrée 2022. 6,47% en plus par rapport à la rentrée 2021 selon l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Quelques mois après, dans un contexte social tendu où la réforme des retraites est vivement débattue à l’Assemblée nationale, la situation n’a pas évolué.

De plus en plus d'étudiants ont recours à des aides alimentaires

Chaque semaine, dans toute la France, énormément d’étudiants ont recours aux distributions alimentaires organisées sur les campus, que ce soit le Secours Populaire, les Restos du CÅ“ur ou encore la Croix-Rouge. Une tendance qui traduit la hausse du nombre d'étudiants ayant recours à des aides alimentaires. La flambée des prix de l'alimentation s'accélère et nombreux sont ceux qui ne peuvent plus se permettre le même panier quotidien qu'auparavant. Surtout quand les prix de certains produits tels que les pâtes, l'huile ou encore la viande surgelée ont augmenté de 15%. D’où la politisation de cette action de la part des jeunes militants insoumis qui tiennent à sensibiliser les étudiants à leurs idées. « La jeunesse et les étudiants sont à bout. On se doit de leur apporter notre aide, et c’est aussi pour cette raison que l’on affiche nos propositions. Par exemple, de bloquer les prix des produits de première nécessité et d’augmenter le SMIC. On en profite aussi pour réaffirmer notre désapprobation au sujet de la réforme des retraites Â» indique Alexis Poyard, étudiant en histoire et co-animateur des jeunes insoumis de Besançon.

 

Alexis Poyard, co-animateur des jeunes insoumis de Besançon : 

 

Le Club Sauvegarde à Besançon est bien connu depuis des années, autant pour ses performances sportives que pour ses actions d’inclusion. Une fois de plus, le Club Sauvegarde a brillé en 2022 avec des athlètes au sommet et de très bons résultats obtenus aussi bien en France qu’à l’international. Une fierté et un accomplissement pour Fodé Ndao, le président, investi au plus haut point auprès des sportifs et de ses équipes. A l’aube de cette année 2023, la rédaction s’est entretenue avec l’ancien champion, pour faire le bilan de l’année passée et évoquer les ambitions de 2023.

 

Une année encore, vous avez porté le Club Sauvegarde au sommet, avec de très nombreuses performances sportives et de très bons résultats. Quel bilan tirez-vous de cette année 2022 ?

Si on parle de bilan sportif, 2022 était une année extraordinaire. Déjà, avec la médaille européenne de Laura Sivert. Mais aussi des nombreux podiums nationaux que nous avons faits. Et puis, cette saison, nous avons 8 athlètes qui sont inscrits sur liste ministérielle, donc des sportifs de haut niveau. Cela montre le travail qui a été fourni. Mais on allie énormément le sportif et le cadre éducatif. Cela passe par l’éducation populaire, avec la caravane des pieds d'immeubles, le rapprochement police/population, la venue du Raid aventure, notre partenaire centre loisirs jeune de la police nationale, etc. On a aussi été inscrit dans le cadre de la cité de l'emploi avec une action qui s'appelle « Du sport à l'emploi Â». Tout ça pour dire que la saison était pleine, aussi bien sur l'aspect sportif que socioprofessionnel. Et puis, l'année n'était pas que du karaté. On a aussi eu pas mal de médailles en boxe, kick-boxing, et full contact. L'année a été remplie, de joie, de travail, d'abnégation, de rebonds. C'était une année excellente.

 

Championnat du monde, Coupe de France, vous avez aussi bien brillé sur le sol français qu’à l’étranger. Vous devez être fier, aujourd’hui, de tout ce travail réalisé au sein du Club Sauvegarde et des bons résultats obtenus ?

Bien sûr. Et cette année nous avons les championnats d'Europe senior. On attend de savoir si Laura Sivert se qualifie ou pas. On a aussi démarré cette saison avec des médailles. Nous pouvons évoquer la Coupe de France sénior, qui pour la première fois de l'histoire de la Franche-Comté, est remportée par une équipe locale. On a été a été vainqueur de la Coupe de France chez les filles, et une médaille de bronze chez les garçons en équipe. Ce qui montre cette solidarité qui est dans cette équipe, et que ce soit au niveau local et international.

 

Le Club Sauvegarde c’est aussi l’inclusion, l’accès au sport pour toutes et tous. Vous donnez des conférences, participez à des à des ateliers de handikaraté, au téléthon. On peut aussi parler de la caravane des pieds d’immeuble. Tout cet aspect-là doit être très important.

Oui c'est très important. Nous avons initié beaucoup de choses dans le cadre de l'extra sportif. On a un agrément éducation populaire. Nous avons aussi signé le pacte pour l'émancipation des jeunes de Planoise qui réunit de très nombreux partenaires. Le Club Sauvegarde doit participer à l'image positive de Planoise. On ne s'arrête pas, on se sert toujours de l'année d'avant pour rebondir. Nous devons continuer dans cette lancée pour pouvoir être accompagné, non seulement dans le cadre du sportif, mais aussi dans le cadre d'éducation populaire. Parce que le club c'est d'abord ça. J’en profite pour lancer un appel aux financeurs : penser au haut niveau c’est bien, mais la part de l'éducation populaire a toute sa place aussi. Nos licenciés, mais aussi des personnes en dehors du club, des habitants, bénéficient de nos actions. Nous sommes tous ensemble, et c'est ensemble que le Club Sauvegarde peut grandir. On reste humble, et puis on continue à travailler, beaucoup, encore et toujours.

 

J’imagine que vous avez quand même les Jeux Olympiques dans un coin de la tête, même si le karaté n’en fait plus partie. Deux ans après les Jeux de Paris, il y aura les JO de la Jeunesse à Dakar. Vous avez un groupe soudé, performant, avec cette génération 2006. J’imagine que ça va être un rendez-vous très attendu ?

Effectivement, c'est beaucoup dans la tête, dans le sens où le karaté ne sera malheureusement pas au programme. Mais il sera bien aux Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026, à Dakar. Il faut qu'on puisse se dire « cap 2026 Â», en étant ambitieux. D'ailleurs nous avons une génération qui s'appelle « génération 2026 Â». Il faudra qu'on arrive à travailler, à être tous ensemble. Les JO 2024 seront aussi le thème de la Caravane des pieds d’immeuble qui se tiendra en avril, puis cet été.

 

Que peut-on souhaiter au Club Sauvegarde pour l’avenir ?

Qu’il puisse s'identifier encore plus par rapport à la communication interne et externe. Que les gens se disent que ce n’est pas seulement un club de karaté, ou de kick boxing, mais bien le Club Sauvegarde de Besançon. Il est né sous l'impulsion de mon père, qui a créé ce club en lien avec le ministère de la justice pour des enfants en difficulté. Le sport était un alibi. C'était un moyen pour essayer d'accompagner les familles, femmes, hommes, enfants, tout le monde. Mais qu’on puisse se dire que le sport peut faire beaucoup. À travers le sport, il y a l'inclusion, l'insertion, l'émancipation, et encore tant de choses. Ce qu'on peut nous souhaiter aujourd’hui, c'est de mettre ça en avant, de se dire que le sport au Club Sauvegarde n'est qu'un prétexte pour réussir des avenirs meilleurs.

 

Quels vont-être les prochains rendez-vous importants pour le Club Sauvegarde ?

Déjà, nous avons les championnats de France minimes qui seront à Besançon du 29 au 30 avril 2023 ! Ça va être un gros boulot niveau organisation. Il y a également, au mois de mars, les championnats d'Europe qui se tiendront en Espagne. Et puis, nous avons aussi des enjeux avec la caravane des pieds d’immeuble en avril. Enfin, le scoop, c'est que nous fêtons cette année les 20 ans du Club Sauvegarde ! Tout se passera au centre Mandela, je n’en dis pas plus pour l’instant, mais il y aura beaucoup de surprises !

 

En cette nouvelle journée de mobilisation nationale des syndicats contre la réforme des retraites, les élus communistes bisontins affirment qu’ils seront dans la rue ce mardi. Ils se mobilisent face « Ã  une réforme qui attaque frontalement les travailleurs et travailleuses du pays Â» indiquent-ils dans un communiqué de presse. Les élus communistes revendiquent une autre réforme « qui fasse de la retraite autre chose que l’antichambre de la mort en prenant en compte la pénibilité et en permettant à toutes et tous de partir à 60 ans en retraite Â». Ils déplorent aussi le souhait de la première ministre d’augmenter les cotisations des employeurs publics, alors qu’elle refuse toute discussion sur les cotisations des entreprises.

Mercredi dernier, alors qu’ils perquisitionnaient un appartement situé au 6 rue de Savoie, dans le quartier de Planoise, les policiers bisontins retrouvaient une kalachnikov, des munitions, de la drogue et du matériel servant à conditionner des stupéfiants. Un homme de 41 ans, originaire de Saint-Étienne, condamné 25 fois, notamment pour trafic de drogue, extorsion et proxénétisme avait été placé en garde à vue, alors qu'il rôdait à proximité de l'appartement. Etienne Manteaux avait fait état d'une "accélération importante" de l'enquête, notamment grâce aux images des caméras de vidéosurveillance. Depuis, un deuxième homme a été interpellé par la police. Il s’agirait du locataire de l'appartement. Ce dernier a aussi été mis en examen pour tentative de meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs en lien avec un trafic de stupéfiants. Les deux hommes ont été placés en détention provisoire dans l'attente de leur procès.

Ce vendredi se tient le procès des deux militants d’extrême-droite qui ont dégradé la statue de Victor Hugo sur l’Esplanade des Droits de l’Homme à Besançon le 20 novembre dernier. Le visage de l’écrivain avait été repeint en blanc alors que l’œuvre était en train d’être restaurée. Un rassemblement était organisé à 13h30 devant le tribunal de grande instance par plusieurs organisations. Une cinquantaine de militants anti-fascistes se sont mobilisés.

Cette statue de Victor Hugo avait été vandalisée dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 novembre 2022. Le visage de l’écrivain avait alors été repeint en blanc. Ces dégradations avaient été commises suite à la restauration de la statue d’Ousmane Sow, alors que le visage de Victor Hugo avait changé de couleur, prenant une teinte plus foncée. Deux étudiants avaient rapidement été interpellés par la police, grâce aux images de vidéosurveillance. Ces deux anciens membres du Rassemblement National et de la « Cocarde Etudiante Â», une organisation étudiante d’extrême droite aux idées nationalistes assumées, devaient être jugés fin novembre mais l'audience avait été reportée. Le procès débute ce vendredi à 16h. Ils sont notamment poursuivis pour dégradation de bien public à caractère raciste. Le verdict est attendu en début de soirée. Devant le tribunal, une cinquantaine de manifestants antifascistes se sont rassemblés pour protester contre les idées d’extrême droite.

 

Alexis et Emilien, deux manifestants présents ce vendredi devant le tribunal : 

 

La bataille entamée il y a des années dans le quartier des Vaîtes à Besançon se poursuivait ce mercredi matin au tribunal administratif. L’audience a débuté à 10h pour examiner le fond de ce dossier. Le projet d’écoquartier des Vaîtes, imaginé au début des années 2000 et lancé il y a plus de quinze ans, fait toujours autant parler de lui. Pour rappel, le Conseil d’Etat, avait confirmé la suspension des travaux en juillet 2020. Le délibéré sera connu dans 3 semaines. Rien n’est acté, mais les conclusions du rapporteur sont plutôt favorables aux associations opposées au projet d’écoquartier. Rappelons que la décision portera sur l’ancien projet. Le conseil municipal de Besançon a adopté un projet revisité en 2021, qui pourrait être relancé quoi qu’il arrive.

Ce mercredi 25 janvier, c’est le fond de ce dossier épineux qui était examiné par le tribunal administratif. En mai 2019, le juge des référés avait tranché en faveur des associations opposées au projet d’écoquartier, suspendant les travaux sur le site des Vaîtes. Cette suspension a ensuite été confirmée par le Conseil d’État l’année d’après. L’enjeu de l’audience ce mercredi matin était l’annulation, ou pas, de l’arrêté préfectoral permettant de déroger à l’interdiction de détruire, altérer, dégrader des sites de reproduction ou aires de repos d’espèces protégées. Une dérogation nécessaire au lancement du chantier, qui ne peut être délivrée que si un projet d’aménagement répond à plusieurs critères. Dans ce cas, il s’agissait notamment de la « raison impérative d’intérêt public majeur Â» et « l’absence de solutions alternatives satisfaisantes Â».

« Des terres maraîchères qu’il faut protéger Â»

Les débats se sont particulièrement articulés autour de ces deux axes ce mercredi. Seulement, pour Me Coline Maillard-Salin, l’avocate des associations France nature Environnement et Jardins des Vaîtes, l’argument de l’intérêt public majeur ne peut être retenu. « C'est d'ailleurs ce qu’avait retenu le juge des référés. C'est une vision très éloignée du territoire, il est considéré par exemple que le site des Vaites serait une décharge sauvage. Alors, j'imagine bien que tous les bisontins qui connaissent le site savent que ce n'est pas une décharge sauvage. La qualité agronomique des terres est vraiment louée par de nombreuses études, dont une très récente de 2021. Elle affirme que ce sont des terres maraichères depuis des décennies, et donc il n’y a pas de raison de de construire précisément à cet endroit Â». L’avocate a longuement insisté sur la qualité de ces terres, où vivent par ailleurs de nombreuses espèces protégées. Mais aussi sur le fait que les besoins en logements à Besançon n’exigent pas un projet immobilier sur ce site. Me Maillard-Salin a justifié son propos en évoquant une population bisontine stable, ainsi qu’un nombre de logements vacants. « On a le droit de construire à Besançon, on ne dit pas le contraire. Mais nous ne sommes pas dans une situation de pressurisation. Nous ne sommes pas dans une grave crise du logement qui nous conduirait à construire n'importe où, sur des espaces protégés Â».

« Une absence de solution alternative Â»

Par ailleurs, le rapporteur public a indiqué que la préfecture et Territoire 25 n’ont présenté aucun élément démontrant que d’autres sites ont été envisagées pour la construction de logements. C’est également ce qu’avait mis en avant le Conseil d’État : l’absence de solution alternative au projet des Vaîtes. « On avait évoqué la question des Près-de-Vaux. Mais l'argumentation adverse était de dire qu’il y avait une difficulté par rapport au PPRI (Plan de prévention du risque inondation), qu’il faudrait construire une voie hors-crue. En nous disant que le caractère anti écologique d'une telle voie est trop coûteux, ce qui a conduit la ville à ne pas donner suite à cette opération. Mais je considère aussi que pour les Vaîtes, il y a un caractère anti écologique à construire sur cet espace Â». Pour l’heure, selon les dires du rapporteur public, la balance pencherait plutôt du côté des Jardins des Vaîtes et de la FNE. Le délibéré sera connu dans trois semaine. Reste à savoir ce que décidera le juge bisontin.

 

Me Coline Maillard-Salin, l’avocate des associations France nature Environnement et Jardins des Vaîtes :