C’est l’heure de faire les comptes à la Ville de Besançon. Jeudi, lors du dernier conseil municipal avant le mois de septembre, l’adjoint aux finances présentera à l’ensemble du conseil municipal l’impact de la crise sanitaire sur le budget de la collectivité. En chiffres, cet impact se mesure à hauteur de 1,14 million d’euros en plus de ce qui était prévu. La Ville avait lors de la présentation de son budget prévisionnel prévu 1 million d’euros pour pallier cela et devra donc trouver des moyens de financer le surplus. Pour entrer dans le détail, l’impact de la crise au sein de la collectivité se justifie notamment par l’absence de revenus issus des taxes sur les jeux du Casino JOA, par la gratuité des musées, l’exonération des terrasses, ainsi que la location du Kursaal.
Pour trouver des financements, la Ville de Besançon souhaite se doter d’un questionnaire qui sera soumis aux différentes banques. La collectivité recherche une éthique parfaite chez l’institut bancaire qui financera la Ville. Les questions porteront sur la transparence de la banque, sur leurs actions en termes d’environnement (financement d’énergie fossile par exemple), ainsi que sur les actions sociales mises en place au sein de l’entreprise (Lutte contre les discriminations, parité salariale, etc…). Besançon est la première collectivité en France à mettre en place ce type de démarche auprès de ses potentiels partenaires bancaires.
Anne Vignot et ses adjoints ont aussi dévoilé leur stratégie de développement touristique. La Ville, désormais doublement labellisée à l’UNESCO, veut retrouver son statut de « Commune Touristique ». Ce label français reconnu par le préfet, permettrait à Besançon de bénéficier de plus de possibilités et de plus de facilité à l’organisation d’évènements. Dernier point à l’ordre du jour, la RN57, qui défoule les passions politiques depuis maintenant plusieurs années. Sur ce sujet, il faudra attendre jeudi et le conseil lui-même pour en apprendre davantage, la maire Anne Vignot n’ayant pas souhaité parler de ce dossier.
Ce mercredi, la maire de Besançon Anne Vignot a symboliquement détruit la première pierre du quartier Saint-Jacques, qui verra le lieu muter en un espace vert avec vue sur le Doubs.
Les travaux ne commenceront que le 15 août par le processus de désamiantage, mais c’est pourtant ce mercredi 16 juin que la maire de Besançon Anne Vignot a procédé à l’enlèvement symbolique de la première pierre du site Saint-Jacques. Au total, 6 hectares comprenant les bâtiments Claude Bernard et Saint-Paul devraient être rasés pour laisser place à un espace urbain / espace vert, qui fera le lien entre la berge du Doubs et le centre-ville bisontin. Un chantier à hauteur de 365 000 € hors taxe qui durera 6 mois, dont 2 de préparation et 4 de travaux purs. Les associations ainsi que les derniers services médicaux restants de l’hôpital Saint-Jacques vont être relocalisées. Avec ce projet urbain la maire de Besançon veut offrir une place et un parc à tous les bisontins en intégrant tous les enjeux de mixité sociale : « Nous avons besoin d’avoir un quartier comme celui-ci qui se rénove, qui soit repensé. On souhaite que les bisontins se réapproprient ce lieu et que cet espace vert prenne sa place le plus rapidement possible ».
Ce mercredi, le traditionnel Conseil Bisontin des Jeunes avait lieu à l'Hôtel de Ville de Besançon. Après une année perturbée par la crise sanitaire, les collégiens ont pu se retrouver en présentiel pour parler environnement, égalité, patrimoine, et maltraitance animale.
Comme chaque année, ils sont 55 à se réunir dans la salle du conseil municipal , à l'Hôtel de Ville de Besançon. Élèves de 5èmes, ces derniers ont été élus dans leurs collèges respectifs, en tout début d’année scolaire. Après avoir choisi 4 thématiques qui leur tenaient à cœur, les jeunes élus se répartissent en différentes commissions afin d’échanger et de proposer des idées pour faire avancer la ville de Besançon. Accueillis par la maire de Besançon Anne Vignot, les 55 collégiens, accompagnés de l’animateur en charge du CBJ Nicolas Oniscot, ont présenté leurs différentes idées à Kévin Bertagnoli, adjoint en charge de la démocratie participative, Valérie Haller, conseillère déléguée au droit des femmes et à la lutte contre les discriminations, ainsi qu’à Nathan Sourisseau, conseiller délégué à la coordination jeunesse.
Des thématiques dans l’air du temps
La première des thématiques exposées aux élus concerne la protection de l’environnement. Les jeunes collégiens ont décidé de s’attarder sur la protection du Doubs, en participant le 19 juin prochain à la récolte de déchets annuelle organisée par le SNB. Une exposition sera ensuite réalisée pour montrer les déchets ramassés et sensibiliser les gens à cette cause. La maltraitance animale faisait également partie des thématiques travaillées par les enfants. Ces derniers se sont attardés sur les animaux de la Citadelle, sur la lutte contre l’abandon d’animaux domestiques, ainsi que sur les problèmes liés à l’élevage intensif. Le patrimoine faisait également parti des sujets discutés. Un travail sur les fortifications Vauban est en projet. Les élus ont à ce sujet proposé aux jeunes bisontins de travailler également sur l’horlogerie, et sur le patrimoine immatériel comme les expressions franc-comtoises.
Lutte contre le sexisme
Dernier des 4 thèmes abordés, la lutte contre le sexisme a particulièrement intéressé les enfants du CBJ. À cette occasion, garçons et filles ont partagé plusieurs anecdotes les ayant marqué comme des expressions du type « Tu pleures comme une fille », ou des points de règlements intérieurs comme l’interdiction des shorts dans certains établissements. Plusieurs projets sont prévus par ces derniers. En tête de gondole, une campagne de sensibilisation dans les écoles primaires devrait voir le jour. En faisant faire des affiches aux écoliers, les élus du CBJ pensent toucher plus efficacement la future génération en les faisant participer. La conseillère déléguée Valérie Haller a également proposé de démocratiser la discussion autour des différents genres. Un projet de Street Art devrait voir le jour à ce sujet.
Renouer le lien entre la politique et les citoyens
La présence lors de cette assemblée de Kévin Bertagnoli, adjoint à la démocratie participative, n’a rien d’un hasard. Une des priorités annoncées du mandat d’Anne Vignot était de réconcilier les concitoyens avec la politique, après des élections municipales ayant battu de tristes records d’abstention. Si le CBJ existe depuis plusieurs décennies, les élus actuels veulent davantage de travail collaboratif, afin que les idées proposées par les jeunes bisontins servent véritablement aux élus municipaux : « Il faut redonner confiance à la population, et ça se joue sur de la proximité, et de la démocratie participative. Ici par exemple, ce sont les jeunes qui choisissent les sujets. Nous ne sommes là qu’en relais pour leur apporter des réponses et des solutions concrètes ».
Dans une lettre ouverte adressée à la maire de Besançon Anne Vignot, plusieurs associations ont fait part de leur mécontentement suite au dispositif de consultation mis en place par la municipalité sur le sujet des Vaites. Parmi les éléments posant problème, la volonté de la mairie de ne pas dévoiler les questions qui seront adressées aux 51 citoyens tirés aux sort pour faire partie de la conférence citoyenne. Le temps dérisoire accordé aux associations posent également problème. Ces derniers souhaiteraient entre 20 minutes et 1h par association selon la nécessité, quand la mairie ne leur accorde que 10 minutes chacun. Parmi les signataires de cette lettre, on retrouve l’association Les Vaites, l’association Jardin des Vaites, Alternatiba Besançon, France Nature Environnement, Extinction Rebellion, ou encore Bernard Marchiset.