L’association de défense contre les abus bancaires (ADEFAB) se mobilise à Besançon. Le collectif se définit comme une association de consommateurs « dévouée à informer sur les droits bancaires des consommateurs en France ». Elle entend « les aider à faire des choix éclairés et à faire valoir leurs droits bancaires en tant que consommateur ». Installés devant l’agence du Crédit Agricole, rue Cusenier, au centre-ville de Besançon, ils alertent la population sur cette problématique. Certains d’entre eux sont d’ailleurs en litige avec cet établissement. La justice statuera sur le fond de cette affaire au printemps prochain.
Selon Jean-Philippe Garnier, le président de l’association, les abus bancaires prennent différentes formes. Chacun est appelé à faire preuve d’une grande vigilance lorsqu’il contracte un prêt, sollicite un découvert ou répond à une offre commerciale. Selon des données de l’association UFC Que Choisir, en 2022, la fédération avait déposé plainte contre 12 établissements pour pratiques commerciales trompeuses. « Avant de faire un prêt pour sa maison, par exemple, il convient de bien se renseigner sur comment sa banque calcule le « TEG », autrement dit le coût « tout compris » de son crédit » explique M. Garnier. Les engagements sont réciproques et les banques doivent, elles aussi, respecter les cadres définis par la loi. « Des sites, comme servicepublique.fr, donnent des informations précieuses qui protègent le consommateur ». Si cette association ne peut donner des conseils juridiques, elle appelle les clients « à faire preuve de bon sens avant de s’engager ». La mise en concurrence peut s’avérer être une démarche pertinente. Les litiges peuvent se transformer en un véritable combat judiciaire, qui devient très vite chronophage et à l’issue incertaine.
L'interview de la rédaction : Jean-Philippe Garnier
Surveiller vos comptes
Les frais bancaires sont également à vérifier régulièrement. En parallèle, chacun est invité à porter un regard sur les transactions qui sont réalisés sur ses comptes. Les établissements ne sont pas toujours à l’origine de démarches suspectes. Loin de là. Le nombre de fraudes à la carte bancaire est en augmentation sur le territoire national. Selon l’UFC Que Choisir, « la fraude bancaire a atteint un montant de plus de 1,2 milliard d’euros, en 2022, et touche un nombre croissant de victimes. Pas moins de 1,3 million de ménages ont ainsi été escroqués en 2020, soit une hausse de 161 % depuis 2010 ». Des situations personnelles effroyables, qui peuvent venir anéantir toute une vie de travail, et pour lesquelles il est difficile de faire reconnaître « un droit au remboursement « auprès de sa banque.
Les militants de l’association de défense contre les abus bancaires poursuivent leur action militante. Ils sont présents, tous les mercredis après-midi, rue Cusenier, au centre-ville de Besançon.