Alors que de fortes chaleurs sont attendues ce week-end dans la région, la Ville de Pontarlier fait savoir qu’elle recense sur un registre nominatif les personnes âgées ou en situation de handicap qui en font la demande. Ce registre a pour but de faciliter l’intervention des services sanitaires et sociaux auprès des personnes fragiles.
Si vous connaissez des personnes âgées ou handicapées, isolées, habitant Pontarlier et qui se trouvent peut-être dans une situation d’inconfort, voire en danger, vous pouvez transmettre, avec leur accord, leurs coordonnées (nom, prénom, date de naissance, adresse précise, n° tél.) au Centre Communal d’Action Sociale de Pontarlier, 6 rue des Capucins – tél. 03.81.46.51.36.
Elles pourront être contactées en cas de besoin. Leurs coordonnées seront susceptibles d’être communiquées au Préfet dans le cadre du plan « canicule » niveau 4 pour la mise en œuvre de mesures spécifiques.
La Préfecture du Doubs indique dans un communiqué de presse que les entreprises, dont l’activité a été affectée par les violences urbaines, peuvent mettre en place une activité partielle. Dans ce cas, ces dernières sont invitées à contacter la DDETSPP ( Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations), via l’adresse mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Ces entreprises disposent d’un délai de 30 jours, à compter du placement des salariés en activité partielle, pour déposer leurs demandes d’autorisation. A ce titre, les salariés placés en activité partielle percevront une indemnité d’activité partielle égale à 60% de leur rémunération antérieure brute. Les employeurs pourront percevoir une allocation d’activité partielle égale à 36% de la rémunération antérieure brute des salariés placés.
Depuis jeudi dernier, des violences urbaines éclatent dans certains quartiers de Besançon, comme dans le reste de la France, suite à la mort de Nahel. Le quartier prioritaire de Planoise est particulièrement touché. Alors, comment comprendre cette colère et agir à long terme pour que cette situation structurelle ne se reproduise pas ?
Tentatives de réponses dans ce dossier avec, en première partie Fodé Ndao, champion de karaté et fondateur du Club Sauvegarde.
Réfléchir, avant tout. C’est ce que Fodé Ndao ne cesse de répéter aux jeunes qu’il encadre et à son propre fils. On le rencontre au 6 rue Pablo Picasso, le Club Sauvegarde, en plein cœur du quartier de Planoise. Avant de mener l’interview, le champion de karaté nous demande quelques minutes pour régler un conflit à propos d’une sortie au lac avortée au sein du club. Pour comprendre les tensions, la recette est simple : écouter, chacun, chacune. Avant d’émettre un quelconque avis, Fodé veut entendre tout le monde isolément.
Cet exemple met en lumière l’avis et la philosophie de vie du karatéka qui “voit dans le sport les valeurs fédératrices” d’où peuvent émerger la paix.
Le sport, une visée éducative
Fodé est vice-champion du monde de karaté et plusieurs fois champion d’Afrique. Véritable légende dans son quartier et dans son pays d’origine, le Sénégal, il veut mettre à profit son expérience pour éduquer les jeunes. Dans son Club Sauvegarde, fondé en 2003, il discute tous les jours avec des mineurs et essaie d’initier chez eux des réflexions, sans imposer son point de vue. Le sport, pour lui, “n’est pas politique”. Éloigné de ces considérations, il peut avoir des “valeurs éducatives” avec les moments de partage qu’il suscite. Quand on lui demande si l’Etat est assez présent pour l’aider dans son action, nécessaire et bénéfique dans ce quartier, Fodé affirme : “il ne faut pas toujours se demander ce que l’Etat peut faire pour nous, il faut aussi se demander ce que l’on peut faire pour l’Etat”. Il remercie les collectivités pour leur aide financière mais estime que c’est par les relations humaines, avant tout, que la société peut sortir par le haut.
Préférer la responsabilité de chacun à la responsabilité des parents
On entend beaucoup dans les médias que la responsabilité de ces violences, réalisées par des très jeunes, revient en premier ordre aux parents. Fodé préfère imputer un rôle à toute la société qu’il voit “comme un village”. “Le village, c’est le boulanger, le voisin, le passant, l'instituteur qui doit être respecté par tout le quartier”. Chaque personne sur le passage d’un jeune le construit. Et quant au rôle des “grands frères”, c’est un terme fondé politiquement selon lui. La responsabilité doit être collective pour Fodé et la solution dans le dialogue.
“Les violences, on ne les traite pas, on les juge”
Ce dialogue, il ne peut être seulement répressif et Fodé déplore le jugement de ces violences, sans compréhension. Dans ses actions, comme avec l’initiative des caravanes des pieds d’immeubles qui débute dès ce lundi 10 juillet, il prône le dialogue. Cet évènement, qui présente des activités sportives aux jeunes, durera près de deux mois dans six quartiers différents de Planoise. Il est réalisé en collaboration avec le Centre de loisirs de jeunes de la Police Nationale.
Le podcast de la rédaction/ Fodé Ndao
La parole du Bisontin chef d’entreprise Khaled Cid est intéressante. Son militantisme et ses engagements sont bien connus à Besançon. Comme une très grande partie des Bisontins, il dénonce, à son tour, les violences, exactions et agressions qui sont commises. Il regrette que les émeutiers agissent sans réfléchir aux conséquences de leurs actes. « Ils ne se rendent pas compte que cela porte préjudice à eux et leur famille ».
Pour M. Cid, il est important de retisser du lien avec les quartiers. Selon lui, cela passe notamment par une présence humaine plus forte . « Il n’y a plus de grand frère dans les quartiers. Il n’y a plus de médiateur. Il faut multiplier les adultes relais » explique-t-il. Et de poursuivre : « Il faut répondre aux attentes de ces jeunes qui se sentent abandonnés ». Le Bisontin estime que ces adultes en devenir « vivent dans la société française, mais qu’ils se sentent mis de côté ». « Ils connaissent les codes. Ils savent tout ce que la République française offre en termes d’assistance, mais aussi ses règles et la répression qu’elle applique. Néanmoins, ils s’y sentent à l’écart. Ils se voient comme les rebus de la République » analyse-t-il. Et de conclure : « Aujourd’hui, ils ne voient pas d’espoir. Ils ne voient aucune perspective, aucun avenir possible ».
Du pain béni pour le Rassemblement National ?
Khaled Cid sait que toute cette violence va profiter au Rassemblement National. « Ce parti se nourrit exclusivement du chaos. C’est dans ses moments, qu’il prospère. Ils vont profiter de cette situation ». « On va cibler l’immigration et l’assistanat. Tous les arguments vont être repris. Le parti de Marine Le Pen va être mis en valeur. Ces débordements donnent justification à toutes ces personnes qui ont des mauvaises idées ou connaissent mal les quartiers ».
L'interview de la rédaction : Khaled Cid
Ce lundi matin, en hommage aux élus agressés durant les récentes violences urbaines, un rassemblement s’est tenu devant la mairie de Besançon, sur l’Esplanade des Droits de l’Homme. Plusieurs élus, actuels ou anciennement aux responsabilités, y ont participé. On notera également la présence de citoyens. La Maire bisontine Anne Vignot a pris la parole. Christine Bouquin (présidente du Conseil Départemental du Doubs), Karima Roschdi ( élue bisontine, représentant la majorité présidentielle), Jacques Grosperrin ( sénateur du Doubs), Laurent Croizier et Eric Alauzet (députés du Doubs), Ludovic Fagaut ( chef de file de l’opposition de droite à Besançon), Abdel Ghezali (1er adjoint à la ville de Besançon) et Michel Viennet ( élu bisontin) étaient notamment à ses côtés. Jean-Louis Fousseret (ancien Maire de Besançon) et Claude Jeannerot ( ancien président du Conseil Départemental du Doubs) ont également répondu à l’invitation.

Quelques réactions
Anne Vignot : « Aujourd’hui, nous sommes dans une société qui dit le respect dans lequel nous devons être. Il est utile pour que l’on puisse vivre ensemble. On ne peut pas accepter un déploiement de violences comme celles-ci. C’est incroyablement injuste. Quand, en plus, on s’attaque à la famille d’un élu, on abîme la République. Quand on abîme la République, il faut être uni. Nous sommes dans quelque chose de très grave. C’est que l’on considère qu’on peut se faire justice soi-même. Il faut rappeler que la violence n’a jamais fait justice ».
Laurent Croizier : « Nous devons être réunis derrière l’autorité de l’Etat et les lois de la République. On ne peut pas accepter ce qui s’est passé dans les banlieues. On ne peut pas accepter que les bâtiments de la République soient détériorés. Au final, c’est l’état qui est touché, mais également le quotidien des habitants. Quand un habitant d’un quartier n’a plus sa bibliothèque, n’a plus ses commerces de proximité, n’a plus sa mairie, pour y faire ses démarches administratives, l’Etat n’existe plus. Il faut absolument se battre pour défendre les services publics, l’autorité et les lois de la République ».
Eric Alauzet : « Je reçois régulièrement des menaces et des intimidations sur les réseaux sociaux. On est par exemple venu incendier un véhicule chez moi, sur un parking privé. Deux voitures ont pris feu. Ils se sont trompés de véhicules et se sont deux automobiles de mes voisins qui ont brûlées. Les flammes ont léché la façade. Heureusement que les pompiers sont intervenus rapidement. Ce qui était terrible, c’est qu’ils sont venus dans mon domaine privé. Mon épouse a été particulièrement choquée. Je me mets à la place du Maire de L’Haÿ-les-Roses. Sa maison a pris feu et ils ont dû s’enfuir. Nous, les élus, n’avons pas envie de reculer et de plier face à ces menaces, ces intimidations et ces agressions. Néanmoins, quand cela touche la famille, c’est à un autre niveau. C’est tellement lâche. C’est tellement minable.
Karima Roschdi : « Il n’y a pas de place pour la violence. Il faut que l’on soit tous unis. La société a besoin que l’on travaille ensemble, que l’on aille dans le même sens. L’expression des quartiers n’est pas du tout adaptée. Elle génère de la violence, de l’angoisse, tout ce qui est négatif ».
Michel Viennet : « C’est le minimum. On se doit d’être en solidarité avec l’ensemble des élus et des maires qui portent la République. Nous devons dénoncer tous ce qui s’est passé ces derniers jours, notamment en direction des élus. C’est du jamais vu. Le problème, c’est que cela progresse, cela empire tous les jours. Aujourd’hui, il faut dire STOP. Que l’on retrouve de la sérénité et que les élus puissent mettre en œuvre leur responsabilité en toute quiétude ».
Jean-Louis Fousseret : « Il est important que la population soit associée à cette manifestation, où nous montrons la volonté d’être tous unis dans la crise que nous traversons actuellement. Nous devons combattre cette bande de fous furieux qui espèrent entraîner notre pays dans le chaos. C’est inimaginable. On attend des réponses fermes du gouvernement. Il faut inventer de nouveaux dispositifs pour répondre aux questions qui se posent ».

Le député doubiste de la majorité présidentielle Laurent Croizier et sa collègue Louise Morel ont remis cette semaine leur rapport sur la hausse des prix des granulés de bois à Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition énergétique, et Roland Lescure, Ministre délégué chargé de l’industrie. Entre juillet 2021 et septembre 2022, le prix de ce combustible a été multiplié par 3. Parmi les préconisations exprimées : la mise en place d’une enquête de l’Autorité de la Concurrence pour mesurer la part de spéculation et une politique de soutien aux collectivités et aux particuliers. Pour les deux parlementaires, « cette source d’énergie doit impérativement s’intégrer dans notre mix énergétique, au même titre que le nucléaire ou les énergies renouvelables ».
Après la mort d’un adolescent de 17 ans à Nanterre, tué par un policier après un refus d’obtempérer, et que les quartiers s’embrasent, la section bisontine de la Ligue des droits de l’Homme demande l’abrogation de l’article de loi de la sécurité intérieure facilitant le recours à l’emploi des armes, notamment en cas de refus d’obtempérer, et la révision profonde des pratiques policières. « Il est essentiel et urgent de construire un cadre juridique qui soit à la fois claire pour la police et protecteur pour toutes et tous » conclut le communiqué.
Selon l’INSEE Bourgogne Franche-Comté, qui relate des simulations climatiques récentes, notre région devrait connaître des hausses anormales de température, surtout en été. Au cours des trois prochaines décennies, le nombre de journées et de nuits anormalement chaudes seront en augmentation.
Les zones de basse et moyenne montagne situées entre 300 et 1 000 mètres d’altitude seraient les plus concernées. Près d'un demi-million d’habitants seraient touchés par une température supérieure d'au moins 5 degrés aux normales de saison durant plus de 20 jours et plus de 11 nuits durant les mois de juin, juillet et août. Soit un habitant sur six en Bourgogne-Franche-Comté concerné.
Le mercredi 5 juillet, le centre hospitalier de Morteau organise une conférence de 17h à 18h. Les sujets abordés seront la fin de vie, la personne de confiance et les directives anticipées et les soins palliatifs. Ce rendez-vous sera animé par le Réseau Qualité Bourgogne Franche-Comté et l’Équipe Mobile des Soins Palliatifs du CHI de Pontarlier. Il se déroulera salle du maintien de l’autonomie, Pavillon des Montagnons.
Cette conférence est grand public. Elle est ouverte à tous. Elle permettra d’aborder des sujets difficiles, mais qui font partie de notre quotidien. Quels sont nos droits et ceux de nos proches et quelle est la législations en vigueur ? Ces questions et bien d’autres seront abordées au cours de cette rencontre. Jean-Marie Chanudet, coordinateur des soins au centre hospitalier de Morteau, explique que « c’est un sujet qui est évoqué avec réticence, mais qu’il est important que chacune et chacun soient informés des dispositions législatives en cours ». Une thématique qui fait également écho à l’actualité et les discussion actuellement menées sur la sédation, la sédation profonde, l’euthanasie et le suicide assisté.
Une demande des professionnels mortuaciens
En organisant cette conférence, l’hôpital mortuacien répond à une demande exprimée par ses professionnels qui, dans le cadre de leur mission quotidienne, doivent répondre aux questions de leurs patients et des familles sur ces points douloureux. La rigueur doit être de mise.
Cette conférence s’adresse à celles et ceux qui sont intéressés par le sujet. Elle est gratuite.
L'interview de la rédaction : Jean-Marie Chanudet, coordinateur des soins au centre hospitalier de Morteau
Un rassemblement pour dénoncer la distribution de tracts néonazis se tiendra ce samedi, à 11h, devant le monument aux Morts de Clairvaux-les-Lacs. Une vingtaine d’associations et collectifs ( anciens combattants, associations de déportés, communauté israélite, mouvements LGBT et féministes, SOS Racisme …) appellent à la mobilisation. Rencontre avec Lakdar Benharira, le président de SOS Racisme dans le Jura.
« Il ne faut pas rester dans le flou. On ne joue pas avec l’antisémitisme, le nazisme, le racisme, l’homophobie et le sexisme. Ces choses là n’ont pas leur place dans notre société. Il faut absolument réagir » lance d’emblée M. Benharira. Le responsable jurassien ne cache pas ses inquiétudes. Il constate avec effroi, mais sans fatalité, que ces idées gangrènent de plus en plus la société française, et notre région. Il suffit de se souvenir des attaques et violences qui ont été commises à Poligny, Pontarlier et plus récemment à Besançon. Lakdar Benharira en a lui-même fait les frais. Brancardé sur un site nazi, les origines de l’homme ont été clairement stigmatisées. Des faits graves dont la justice s’est saisie.
Samedi matin, un vrai hommage sera rendu à celles et ceux qui ont combattu pour la France. Les participants montreront leur détermination à protéger et conserver toutes ces valeurs qui font nation. Des représentants d’associations patriotiques prendront la parole et rappelleront les heures les plus tristes de notre histoire. Un devoir de mémoire nécessaire en ces périodes troubles. Le représentant de SOS Racisme veut un rendez-vous sous le signe de la tolérance et du vivre ensemble.
L'interview de la rédaction : Lakdar Benharira, président de SOS Racisme dans le Jura