A Besançon, la section locale de la Ligue des droits de l’Homme réagit aux évènements de la rentrée scolaire. Barbara Romagnan explique que la situation des 2300 enfants à la rue en France l’interpelle plus particulièrement. Un chiffre qui serait en augmentation de 20% par rapport à la précédente rentrée. Elle juge cette donnée « largement sous-estimée ». Autres points d’inquiétude, la situation des enfants en situation de handicap, encore privés de leur droit, et des mineurs étrangers toujours en attente de scolarisation, faute de place dans les structures devant les accueillir.
L’abaya et le qamis
Elle regrette que les vrais problèmes ne soient pas abordés. Sans contester « les atteintes à la laïcité », Mme Romagnan dénonce une décision prise pour le port de l’abaya « qui ne concerne qu’une infime partie des 60.000 établissements scolaires » que compte la France. Soit 0,25% d’entre eux. Elle attend des clarifications du ministre sur ce point. Elle n’espère pas une décision discriminatoire. Rappelons que ce jeudi, le Conseil d’Etat a rejeté le référé contre l’interdiction du port de l’abaya à l’école. Il a estimé que « le port de l’abaya et du qamis, au sein des établissements scolaires, s’inscrit « dans une logique d’affirmation religieuse ».
Ce jeudi, à 18h, à l’appel de la CAPEB du Jura, 300 entreprises du bâtiment se rassembleront à Lons-le-Saunier. Les artisans jurassiens entendent dénoncer « les mesures absurdes » prises par l’état les concernant. Ils viendront de tout le jura : Censeau, Champagnole Salins, Abois, Mouchard, Clairvaux, Saint-Claude, … .
L’abolition du taux réduit de TVA à 10%, la suppression du GNR ( Gaz Non Routier) et la délégation des coûts des arrêts maladies aux entreprises, … provoquent l’exaspération de ces professionnels. Si le département du Jura est en tête dans ce ras-le-bol, la colère gagne les rangs d’autres territoires, qui pourraient bien lui emboîter le pas. « Les initiatives gouvernementales prévues dans le projet de loi de finances 2024 vont conduire à une augmentation des charges pour les clients et les entreprises et renforcer le travail au noir » explique Pierre Henry Bard, le secrétaire général de la CAPEB du Jura. Et de poursuivre : « les chefs d’entreprise sont au bord du burn-out. On ne peut pas laisser le gouvernement dézinguer le secteur du bâtiment. Le gouvernement s’acharne à vouloir détruire les secteurs du bâtiment et de l’artisanat ».
« L’ensemble de l’œuvre du gouvernement »
Les professionnels jurassiens demandent au gouvernement de se ressaisir. « Nous dénonçons l’ensemble de l’œuvre du gouvernement » explique M. Bard. Le responsable ne cache pas que la patience des artisans a des limites et que la colère pourrait prendre des formes diverses. « Nous pourrions être dépassés par notre base, qui pourrait nous demander d’avoir des actions beaucoup plus revendicatives » lance-t-il. « Quand nos adhérents n’auront plus de travail du fait des mesures du gouvernement. Cela risque d’être une autre paire de manches. On veut pouvoir vivre de notre métier » conclut M. Bard.
L'interview de la rédaction : Pierre-Henry Bard
Ce jeudi et ce vendredi, deux livres très attendus sortent en librairie. Ecrits par des journalistes, ils pointent les dérives d’un système. Celui des crèches privées qui, parfois, mettent en danger la santé et la vie des enfants. Par cupidité, certaines structures multiplient les manquements. Sous-alimentation, encadrement insuffisant, soins laissant à désirer,… les maltraitances sont nombreuses. Dans la plupart des cas, les salariées sont impuissantes. Ces scandales ne sont pas sans rappeler celui d’Orpea, dont la gestion des Ehpad avait provoqué l’indignation et la colère.
La facture des émeutes est salée pour le pays. Environ 15.600 sinistres indemnisables ont été enregistrés. Ce qui représente un montant de 730 millions d’euros déclarés aux assureurs. Une somme supérieure par rapport aux dégradations survenues lors des émeutes de 2005. 10.000 sinistres avaient alors été constatés. Soit un montant de 204 millions d’euros.
Le dernier baromètre du Secours Populaire constate une dégradation de la situation économique des Français. Selon cette étude, menée auprès de 996 personnes de 16 ans et plus, 53% des Français déclarent ne pas arriver à mettre de l’argent de côté. 18% expliquent vivre à découvert.
3.000 euros. C’est ce que coûte cette année la rentrée universitaire à un étudiant, inscrit en licence et non boursier. Soit 500 euros de plus que l’an dernier. Les critères d’accès aux études supérieures sont très élitistes. L’égalité des chances semble être révolue. Les compétences intellectuelles, la motivation et l’investissement personnel laissent place à des critères purement financiers pour réussir. Rencontre avec Florent Ringenbach, responsable du syndicat CGT salariés-étudiants de Besançon.
« La précarité étudiante est un problème qui se pose depuis des années et des décennies, mais la situation s’aggrave encore en cette rentrée universitaire » explique le responsable syndical. Et d’ajouter : « nous allons être confrontés à un certain nombre de problèmes d’étudiants qui vont devoir se priver au niveau de l’alimentation et de l’accès aux soins ». La santé et les loisirs sont devenus du superflu. Se loger et se nourrir sont les priorités. Quand il ne faut pas encore choisir entre les deux. Rappelons qu’à Besançon, 25% des étudiants bisontins sont boursiers.
75% des étudiants travaillent
75% des étudiants bisontins sont obligés de travailler pour pouvoir poursuivre leurs études. 36% d’entre eux travaillent de manière continue. Sans quoi, il serait difficile de se former et se préparer un avenir professionnel. « On estime que quand le travail hebdomadaire dépasse les 15 heures par semaine, il se produit un effet très négatif sur la scolarité » précise Florent Ringenbach. La CGT salariés-étudiants prône pour une refonte du système de délivrance des bourses. Les pouvoirs publics seraient bien inspirés de s’intéresser urgemment à la situation de cette jeunesse en souffrance, devenir de la nation française.
L'inteview de la rédaction / Florent Ringenbach
Jusqu’au 13 septembre, la Communauté de Communes du Val de Morteau participe à la semaine bleue. Il s’agit d’une semaine de rencontres, d’informations et d’animations gratuites dédiées aux retraités. Dans ce cadre-là , ces jeudi 7 et vendredi 8 septembre, la collectivité propose une sensibilisation au bien vieillir à domicile. « L’Appart’ » est un logement témoin itinérant de plus 60m² qui propose un panel de solutions domotiques et des aides techniques pour adapter le logement aux seniors en perte d’autonomie. Des spécialistes seront également présents. Les inscriptions doivent s’effectuer auprès du CCAS de Morteau.
Rendez-vous sur le site internet de la ville de Morteau pour tout savoir sur cet évènement. Parmi les rendez-vous à ne pas manquer également : le salon « Bien vivre sa retraite chez soi et dans sa ville », qui se tiendra ce jeudi, de 14h à 17h à l’Escale.
Les Restos du Cœur sont en difficulté. Une situation qui inquiète. L’association de Coluche a vu ses coûts de fonctionnement augmenter ainsi que le nombre de ses bénéficiaires. Il lui manque 35 millions d’euros pour clore l’année 2023 à l’équilibre. Dans ces conditions, l’état a décidé de lui ovtroyer une aide spécifique de 15 millions d’euros. Tout comme le milliardaire Bernard Arnault qui a annoncé verser une aide de 10 millions d’euros.
La précarité alimentaire est telle en France que personne ne souhaite voir l’association disparaitre. Durant l’exercice 2022/2023, la structure a distribué 170 millions de repas, contre 142 millions l’année précédente. Parmi les bénéficiaires, de nombreux étudiants font appel à ses services pour subvenir à leur besoin les plus primaires. « Cette situation nous préoccupe énormément. Les étudiants font partie des catégories de la population qui vont le plus recourir à l’aide que procurent les Restos du Cœur » explique Timo président de l’AEB, le 1er syndicat étudiant à Besançon. Et de poursuivre : « C’est un grand appui d’avoir les Restos du Cœur pour pouvoir fournir les premières denrées de nécessité aux étudiants. Si les Restos du Cœur sont dans une situation qui est défavorable, nous savons que ce sont les bénéficiaires qui le seront aussi, et donc les étudiantes et les étudiants ».
L’aide de Bernard Arnault ?
« Ca lui donne bonne conscience. Il va pouvoir dormir sur son oreiller en soie » explique l’étudiant. Timo accuse Bernard Arnault d’être « responsable » de la situation de précarité actuelle. « Ces gens sont les premiers responsables de cette crise. Cela vient de leur gestion extrêmement bourgeoise et capitaliste. Ils ne peuvent pas d’un côté créer une inflation de toute pièce en augmentant les prix et rendre la vie impossible aux citoyens et, de l’autre, venir faire les beaux, en faisant des dons. Ils se nourrissent sans cesse de la misère des gens ».
La rentrée universitaire ?
Cette année encore les étudiants ne sont pas épargnés par la précarité. Besançon, comme de nombreuses villes françaises, connaît une tension locative pour les logements étudiants. Alors que 25% des étudiants bisontins sont boursiers, le Crous Bourgogne Franche-Comté n’est pas en mesure de répondre à leurs besoins en termes d’hébergement. « Cela représente 10 étudiants boursiers pour un logement Crous » précise le responsable syndical. L’alimentation est également un vrai problème. « Le repas à un euro pour toutes et tous nous a été retiré. Ce dispositif coûte 90 millions d’euros par an à l’état. Les profits de Total pour l’année 2022/2023 représentent 36 milliards. Avec une année de profits de Total, on finance 400 ans de repas à un euro. De Molière jusqu’à nous, tous les étudiants de France auraient pu manger le repas à un euro » conclut l’étudiant bisontin.
L'interview de la rédaction / Timo, président de l'AEB, premierr syndicat étudiant à Besançon
L'été 2023 figure parmi les plus chauds enregistrés dans l'Hexagone depuis plus d'un siècle. La température moyenne nationale a été supérieure de 1,4° au-dessus des normales saisonnières durant ces trois derniers mois. Dans ces conditions, l’été, qui vient de se terminer, serait le quatrième le plus chaud depuis 1900 en France. Les étés 2003, 2022 et 2018 se classent devant.
Pour des raisons sans doute pécuniaires, mais peut-être aussi par attachement, les Français se séparent moins facilement de leur voiture. En 2022, l’achat de véhicules neufs a atteint son plus bas niveau depuis dix ans. Selon une dernière statistique en la matière, l’âge moyen des 36 millions de voiture en circulation, et appartenant aux Français, est de près de 10 ans, soit 9,8 ans. Elle était de 6 ans trente ans plus tôt. Dernier chiffre en la matière, dans le pays, 85,9% des ménages possèdent un seul véhicule.