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Des manifestations se sont tenues partout en France ce mercredi 1er mai, avec parfois des heurts, comme à Paris et Lyon. Plus de 265 rassemblements étaient annoncés dans l’Hexagone par la CGT. 2.400 personnes ont battu le pavé à Besançon.

On s’est également rassemblé à Pontarlier, Lons-le-Saunier et Dole dans la région. On a compté près de 400 manifestants à Lons-le-Saunier  et près de 300 à Dole. Au cœur des revendications :  l’austérité, l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix durable dans le monde.

Ils sont acteurs, écrivains, journalistes, mais aussi représentants syndicaux ou associatifs… Au total, 201 personnalités appellent à manifester le 21 janvier contre la promulgation de la loi immigration. Cette initiative est née au lendemain du vote de cette loi à l’Assemblée nationale le 19 décembre dernier. Un texte rédigé par ces 201 personnalités a été publié par L’Humanité et Mediapart ce dimanche dans une tribune. Il dénonce un « tournant dangereux de notre République ». Parmi ces personnalités, les secrétaires générales de la CGT et de la CFDT, Sophie Binet et Marylise Léon. Mais aussi Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, Manuel Bompard, le coordinateur de la France insoumise, Jacques Toubon l’ancien ministre de Jacques Chirac et ex-défenseur des droits, et d’autres représentants politiques comme Marine Tondelier (Les Écologistes) ou encore Olivier Faure (PS). Des responsables associatifs, des universitaires, des personnalités des trois grandes religions monothéistes, ou des artistes comme Josiane Balasko ou Marina Foïs appellent également à ce rassemblement.

Une quarantaine d’étudiants en pharmacie se sont mobilisés ce mardi après-midi à l’UFR Santé de Besançon. Ils ont été rejoints par une petite délégation en provenance de Dijon. Leurs revendications ? Faire avancer une réforme qui stagne depuis 7 ans sur les bancs de l’Assemblée nationale.

 

C’est une manifestation nationale. Les 24 facultés de de pharmacie de France se mobilisaient ce mardi 21 novembre pour répondre à l’appel l’ANEPF, l’association nationale des étudiants en pharmacie de France. En 2 semaines, les membres de l’association sont allés dans les villes comportant une faculté de pharmacie pour sensibiliser les étudiants à la cause de la réforme du troisième cycle des études pharmaceutiques et les appeler à se mobiliser. « Il fallait s’y attendre, au bout de 7 ans, les étudiants en pharmacie allaient forcément devoir aller plus loin pour se faire entendre, car non, ça n’est pas comme ça que l’on traite les soignants de demain » explique l’ANEPF.

 

Parmi leurs revendications :

 

  • Le doublement de l’indemnité de stage des étudiants de 550€/mois à 1250€/mois net sur les 12 mois de DES au lieu des 6 mois de stage actuels (avec modèle « d’alternance » stages/enseignements).

 

  • La création d’indemnités forfaitaires de transport pour les étudiants exerçant loin de leur UFR/domicile (130€ bruts/mois si exercice à +15km de l’UFR/domicile).

 

  • La création d’indemnités d’hébergement en zone sous-dense (300€ bruts/mois si exercice en zone sous-dense et logement onéreux pour l’étudiant). Ainsi, les étudiants pourront être aidés pour exercer en zone sous-dense et l’alternance enseignements/stages sera plus facile.

 

  • La revalorisation du statut étudiant en statut public qui va de pair avec la revalorisation des indemnités de stage.

 

  • La création du statut de maître de stage universitaire (MSU) pour les maîtres de stage.

 

Témoignage de Lucie, en 5ème année de pharmacie filière industrie, et Rémi, en quatrième année filière officine : 

 

 

Ce vendredi à Besançon, plusieurs mouvements citoyens et associations se sont mobilisés place de la Révolution pour tenir une marche pour le climat. Le rendez-vous était fixé à 14h. Une soixantaine de personnes ont répondu à cet appel. Dans le cortège, l’AEB Section Lycéenne, Alternatiba ou encore Extinction Rébellion. Les organisations appelaient chacun et chacune à se mobiliser au côté de la jeunesse pour réclamer de "réelles actions climatiques". Les manifestants ont déambulé dans le centre-ville bisontin tout en scandant différents slogans relatifs au climat, mais aussi parfois en direction des forces de l’ordre. Arrivés face à la Banque BNP Paribas, rue des Granges, le cortège a entamé un sit-in au milieu de la route pendant plusieurs minutes. La manifestation a ensuite repris sa route dans une ambiance plutôt festive et sans débordement. Dans le cortège, de nombreux jeunes, « très inquiets de l’avenir » et « en colère face à un gouvernement qui néglige complétement l’écologie et l’environnement ». Selon ces manifestants, « la situation est déjà critique, et il devient urgent d’agir, de prendre les mesures nécessaires, et de rapidement changer de cap ». Des propos soutenus et partagés par des participants un peu plus âgés. « C’est une catastrophe, on fonce droit dans le mur […] Je ne me fais pas de souci pour moi, je suis à la retraite, mais je m’inquiète pour mes enfants, et mes petits-enfants, qui devront vivre dans ces conditions, dans ce monde qu’on leur laisse » explique ce militant d’Alternatiba.

 

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Le ministre du Travail était en visite toute la journée dans le Doubs pour un déplacement consacré à France Travail. Il a été accueilli par le GRETA de Besançon et a rencontré des entrepreneurs et responsables politiques autour d’une table ronde. Son début de visite a été légèrement perturbé par des manifestants. 

Olivier Dussopt, habitué de la région avec des déplacements réguliers qu’il juge “agréables”, s’est rendu en matinée dans l’entreprise ASF Métal. Cet après-midi, il visitait l’établissement de formation GRETA avant de signer un protocole régional France Travail aux côtés de la présidente de région Marie-Guite Dufay. Une dizaine de manifestants étaient sur les lieux. Le ministre a fait son apparition par une “entrée secrète” pour les éviter. Ceux-ci ont pu tout de même se déplacer au plus proche de l’endroit de la visite pour faire entendre leurs voix. 

 



Rencontre avec les jeunes formés au GRETA

Le ministre a pu écouter les témoignages de responsables du centre de formation et de jeunes formés. Pas de faits notables si ce n’est l’intervention d’Olivier Grimaitre, Vice-Président du Comité Régional pour l’Emploi, qui a regretté “une politique de formation adéquationniste”. C'est-à-dire qui lie un rapport direct entre la formation et l’emploi. Le syndiqué CGT requiert notamment “un conditionnement des versements des aides de formation à des promesses des entreprises en termes de conditions de travail et de salaire”. Enfin, Olivier Grimaitre a adressé au ministre sa crainte “d’une libéralisation du service public de l’emploi” avec le passage à France Travail, qui doit remplacer Pôle Emploi à l’horizon 2025. 

La table ronde

Le ministre a ensuite accédé à l’étage supérieur où l’attendait de multiples intervenants venus témoigner sur les enjeux d’insertion professionnelle. La présidente de région Marie-Guite Dufay et la maire de Besançon Anne Vignot ont pu rejoindre Olivier Grimaitre sur la nécessité de conserver un service public de l’emploi fort. Un représentant du BTP a, lui, orienté le ministre vers “plus de fermeté”. Il affirme que la réforme de l’assurance chômage, entrée en vigueur en février dernier, a “déjà porté ses fruits avec des candidatures de personnes loin de l’emploi et qui y sont revenus”. 

 

Signature du protocole France Travail et allocution du ministre

La journée s’est terminée par la signature du protocole, entre Marie-Guite Dufay et Olivier Dussopt, qui promet trois objectifs et 14 engagements sur l’emploi. La présidente de région a tenu à rappeler que “de nombreuses initiatives prises en Bourgogne-Franche-Comté ont été reprises par les deux derniers gouvernements comme la hausse du barème de rémunération des stagiaires”. Puis, le ministre a défendu le projet France Travail qu’il présentera aux sénateurs dès lundi. Il promet que cette initiative “ne sera pas une fusion ni un big bang institutionnel” comme a pu l’être la fusion de l’ANPE et des Assédic en 2008. Il assure que ce projet découle de la volonté de “mieux coordonner les choses”. La loi prévoit aussi une inscription systématique au nouvel organisme France Travail pour tout bénéficiaire du RSA. Dans la lignée de la réforme de l’assurance chômage, Olivier Dussopt a rejeté l’idée que les 15 à 20h de contrat d’engagement pour les bénéficiaires seraient “du bénévolat obligatoire ou du travail gratuit”. Il a indiqué par exemple que ces heures d'engagement pouvaient prendre la forme de temps passé à obtenir l’examen du permis de conduire ou du temps pour se soigner pour revenir à l’emploi. 

Le ministre du Travail a conclu la signature du protocole, qui est le 5ème en régions, en arguant que ceux-ci étaient “une manière de regarder ce qui marche bien”. 

 

La rédaction regrette que le point presse prévu initialement à la fin de la visite ait été annulé au dernier moment empêchant la presse régionale de pouvoir effectuer correctement son travail. Notre rédaction n'est pas une agence de communication. Nous faisons de l'information.

L'intersyndicale appelait ce mardi 6 juin à une quatorzième journée d'action contre la réforme des retraites, deux jours avant l'examen au Parlement d'une proposition de loi visant à abroger la réforme. De nombreux rassemblements se tenaient dans toute la région. Le cortège bisontin qui s’est élancé à 14h du parking Battant comptait 3000 manifestants selon les syndicats et 1950 selon la police. Entre 1000 et 1200 personnes se sont mobilisées à Montbéliard, 700 à Dole et 250 à Saint-Claude. 

Le mardi 6 juin marquera la 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites. L’intersyndicale appelle les manifestants à se rassembler une dernière fois avant l’examen du projet de loi du groupe LIOT visant à abroger cette mesure. Des rassemblements auront lieu en Franche-Comté mais également sur le territoire français.

Le combat continue

Malgré toutes les journées de manifestation, qui n’ont connu aucun aboutissement jusqu’ici, les manifestants souhaitent continuer leur combat. L’espoir de voir cette loi disparaître n’est pas totalement éteint. Faire pression sur le gouvernement avant l’Assemblée nationale du 8 juin est une volonté pour l’intersyndicale.  Les contestataires dénoncent « un gouvernement néo libéral qui ne donne pas la priorité aux sujets les plus importants ». Le laxisme du président concernant les précédentes mobilisations agace les syndicats. Les concernés refusent donc de céder et continueront à exprimer leur mécontentement, même si l’issue de l’assemblée du 8 juin n’est pas favorable.

La mesure de trop 

Les dernières mesures prises par le gouvernement sont décrites comme étant injustes et injustifiées. Le système est aussi critiqué et on demande de redéfinir l’ordre des priorités. Les contestations seront toujours aussi fortes. Ce projet n’est pas le seul élément déclencheur de ces mouvements, mais un ensemble d’autres mesures, allant à l’encontre des volontés des manifestants, qui pousse  à la mobilisation.

 

L’interview de la rédaction : Julien Juif, secrétaire du syndicat Solidaires 25

 

Ce lundi matin, l’intersyndicale tenait une conférence de presse à la Maison des syndicats de Besançon afin de dénoncer les pratiques des forces de l’ordre lors de la manifestation du 1er mai, et plus globalement depuis l’instauration du 49.3. Des jeunes et des manifestants plus âgés étaient invités à livrer leurs témoignages devant la presse. Interpellations préventives et abusives, violences verbales et physiques, conditions de détention déplorables, non-respect des droits liés à la garde à vue : nombreuses sont les accusations reprochées aux forces de l’ordre. Une procédure judiciaire est envisagée par les victimes.

 

« Merci d’être présent aujourd’hui, de relayer nos témoignages, car l’heure est grave » indique les membres de l’intersyndicale en s’adressant aux médias présents ce lundi matin au 4B rue de Léonard de Vinci. « Parce qu’à longueur de journées, dans les grands médias, on entend parler de violences sur les policiers ou de dégradations dans la rue. Mais ils oublient une tout autre réalité. Celle des manifestants, pacifiques, injustement gazés, violentés et enfermés. Et ici, à Besançon, cela prend des proportions alarmantes » ajoute l’intersyndicale. Ce 1er mai 2023, plus de 10.000 personnes ont défilé dans les rues de la cité comtoise, afin de dénoncer la réforme des retraites, mais également pour exprimer les difficultés sociales qu’elles rencontrent au quotidien. Une manifestation qui a connu quelques affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, débouchant sur 33 gardes à vue. Alors que selon Noëlle Ledeur, de l’intersyndicale, « il n’y a pas eu de violences de manifestants, mais bien des violences policières […] L’ambiance du cortège n’était pas à l’agressivité, on a vu des groupes de personnes se faire pourchasser, tabasser par la police ». Des propos soutenus par Amélie Lapprand du syndicat FSU, qui dénonce l’attitude du gouvernement, qui tente de « museler la colère par la force ».

 

De très nombreux témoignages

Aux côtés des représentants syndicaux, de nombreuses victimes, jeunes pour la plupart, venues témoigner devant les médias présents. Adrien, 18 ans, est le premier à prendre place face aux journalistes. Il raconte avoir été l’un des 13 premiers manifestants interpellés juste après les heurts de Granvelle. On lui reproche notamment d’avoir été tout de noir vêtu, tenue attribuée aux black-blocs, et d’avoir poussé du pied une bombe lacrymogène. Il est alors arrêté par les forces de l’ordre. « J’étais dans le cortège, et j’ai entendu une personne derrière moi indiquer qu’elle avait peur. Je me rends compte qu’elle est sur le point de faire une crise de panique. Je l’approche, je la tire vers moi parce que je vois la foule qui commence à s’agiter et se mettre à courir dans tous les sens. Et d’un coup, un policier en civil, portant seulement un casque, arriver par derrière et me projette au sol, puis m’encastre dans une porte. Avec un autre policier qui va venir planter son coude dans mon torse ». Adrien sera conduit en garde à vue avec 13 autres personnes, et y passera 6h dans des conditions déplorables. « On n’a pas eu le droit au médecin, ni à l’avocat, ni aux appels, on n’avait pas le droit d’aller aux toilettes, je n’ai même pas eu le droit de me laver les mains » raconte le jeune homme. « On était 7 entassés dans une cellule d’à peine 7m², et 4 d’entre nous étaient blessés avec des plaies et du sang. Et quand tu vois l’état des cellules, au niveau de l’hygiène, ça fait peur. Du sang, des déjections sur les murs, de l’urine par terre. J’ai dû aller me faire dépister quelques jours plus tard » ajoute Adrien. « Les droits des gardes à vues n’ont pas du tout été respectés" dénonce l’intersyndicale.

 

Témoignage complet d’Adrien : 

 

Autre témoin, Camille, 17 ans, qui participait à sa première manifestation sauvage. Il n’a pas été arrêté et a pu s’enfuir après quelques coups de matraque« Je me suis pris un coup au niveau de l’entre-jambe, et j’étais terrifié par les CRS derrière moi qui n’hésitaient pas à frapper alors qu’on n’avait rien de dangereux. Je me mets à courir, et c’est là que je commence à voir des CRS partout, à plus savoir où courir pour m’enfuir. Je me prends plusieurs coups dans le dos amortis par mon sac, et un beaucoup plus violent au niveau de l’épaule qui m’a laissé une marque et m’a fait très mal dans les jours qui ont suivi."

 

 

Témoignage de la mère d'un mineur interpellé : 

 

Témoignage de Steve, un manifestant qui jouait du tambour en tête de cortège : 

 

 

Une procédure judiciaire envisagée

Au total, 33 gardes à vue dans la même journée à Besançon, dont 6 mineurs. Selon les manifestants et l’intersyndicale, les jeunes étaient particulièrement ciblés, notamment ceux habillés en noir dont le visage était masqué. Evidemment, le rapprochement a été fait avec les regroupements des manifestants cagoulés de l’ultradroite à Paris ces derniers jours, largement dénoncée mais non réprimée. « Deux poids deux mesures » déplore Noëlle Ledeur. Dans les prochains jours, une procédure judiciaire est envisagée par les syndicats et les victimes « pour dénoncer les violences de l’Etat et essayer de les faire condamner ». Un dossier est actuellement en train d’être constitué avec le rassemblement de nombreuses pièces justificatives.

 

Une vingtaine de personnes se sont mobilisées ce jeudi devant le commissariat de police de Besançon. Elles dénoncent le placement prolongé en garde à vue de trois jeunes qui auraient effectué plusieurs tags sur la fontaine, place de la Révolution. Les faits se sont produits mardi soir aux alentours de minuit et les auteurs étaient toujours en garde à vue ce jeudi en début d’après-midi. Les manifestants protestent contre « la durée abusive » du placement en garde à vue de leurs camarades, et dénoncent « un avertissement, une punition disproportionnée, dans le but de menacer ». D’après nos informations, les tags auraient été signés d’un logo anarchiste, et déclaraient notamment « Mort à l’Etat ». Les auteurs devraient être déférés au parquet dans l’après-midi.

 

 

 

En ce mercredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, l’intersyndicale bisontine continue son appel visant à mettre la France à l’arrêt tout en rendant visible les conséquences de la réforme des retraites sur les femmes. L’intersyndicale fustige les propos du gouvernement déclarant que les femmes « seraient les grandes gagnantes » de cette réforme. Des manifestations se sont tenues cet après-midi à Besançon, Dole et Lons-le-Saunier.

Inégalités de carrière et de salaire, dévalorisation des métiers féminins, pensions inférieures, temps partiels… En cette journée internationale des droits des femmes, ces dernières se sont mobilisées pour réaffirmer leurs droits mais également afin de manifester contre la réforme des retraites, profondément injuste à leur égard. Elles seraient d’ailleurs « les plus impactées par cette réforme, en raison notamment des temps partiels qui leur sont imposés » indique Daniele Gouffon de la CGT. La représentante syndicale en profite aussi pour pointer du doigt la fonction publique, au sein de laquelle les déroulements de carrières sont les moins importants avec des évolutions moindres. Des propos soutenus par Laurence Mattioli du syndicat Sud Santé Sociaux, affirmant que « le gouvernement s’attaque frontalement aux femmes avec cette réforme qu’elles vont subir de plein fouet ». Leur départ en retraite est déjà en moyenne plus tardif (62 ans et 7 mois contre 62 ans), et leurs pensions plus faibles (40 % de moins, 28 % de différence avec les pensions de réversion). Mais avec le report de l’âge légal, les femmes devront travailler sept mois de plus en moyenne, contre cinq pour les hommes. L’écart sera encore plus important pour les femmes nées dans les années 1980, qui devront travailler huit mois supplémentaires, contre quatre pour les hommes. Pour toute ces raisons, l’intersyndicale a tenu à rappeler l’importance d’amplifier la mobilisation, notamment en invitant les associations et mouvements féministes lors de cette manifestation du 8 mars. Les Rosies, collectif féministe qui anime les manifestations par ses chorégraphies, a ouvert la manifestation en tête de cortège.

Selon des chiffres parus ce matin dans Libération, et rappelés par Vincent Bernaud de la CFDT, les femmes subissent des écarts tout au long de leur vie professionnelle. Tout temps de travail confondu, les femmes font face à -28% de salaire par rapport aux hommes, sur le même volume de travail, -17% de salaire par rapport aux hommes et sur le même poste et temps de travail, il s’agit de -5% de salaire par rapport aux hommes. Et puis, l’impact de la naissance du premier enfant sur le salaire des femmes dix ans après constitue une perte d’un tiers de leur salaire (33%). 

L’intersyndicale déplore aussi les critères de pénibilités « absolument pas pris en considération » dans les métiers du « care », du soin à la personne, qui sont par ailleurs les moins bien rémunérés. Amélie Lapprand, du SNUIpp-FSU évoque le cas d’une aide à domicile de 64 ans qui devra toiletter, manipuler, porter des personnes en difficulté. Elle dénonce "une réforme hors sol décidée par des gens, qui eux, ne travaillent pas dans la pénibilité".

 

Laurence Mattioli du syndicat Sud Santé Sociaux :