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Ce samedi 18 décembre aura lieu la journée internationale des droits des migrants. Pour l’occasion, une manifestation aura lieu place Pasteur à partir de 17 h. L’objectif de la manifestation est d’apporter un soutien aux migrants en demandant des aides concrètes.

Une manifestation solidaire

La manifestation, appelée par plus de 20 organisations syndicales, associatives et politiques, se voudra solidaire avec les migrants qui souffrent de plus en plus des comportements hostiles dont ils sont parfois victimes. L’occasion permettra aussi de dénoncer les discours anti-immigration qui émanent de certaines personnalités de la sphère politique. Le départ de la manifestation se fera donc à 17 h place Pasteur, avant de défiler jusqu’à la préfecture. Les manifestants comptent bien faire entendre leurs voix, et obtenir des aides concrètes pour les migrants, notamment en termes d’accès aux soins, à l’éducation et au logement.

 

Interview de la rédaction, Noelle Ledeur (Présidente de l'association Solidarité Migrants Réfugiés) :

Un collectif de 25 enseignants et AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) a manifesté en début d’après-midi ce mercredi devant l’inspection académique du Doubs. Sous la bannière de la Fédération Syndicale Unitaire, elles souhaitent mettre en lumière leurs conditions de travail et leur grande précarité. 

Le métier d’AESH

L’usage du pronom « elles Â» n’est pas anodin. L’écrasante majorité des AESH est féminine. « Personnel 100% nécessaire dont on ne pourrait plus se passer », selon Marjorie Breney, enseignante en primaire et membre du FSU, elles sont toutes aujourd’hui payées au SMIC à temps partiel. Elles touchent donc en moyenne 750€ par mois. Et autre particularité, elles doivent travailler au moins 6 ans en CDD avant d’espérer un CDI de la part de leur administration. Par ailleurs, nouvelle directive de l’état, la mise en place de PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés), ce qui « transforme les AESH en pions déplaçables Â». Elles peuvent désormais être appelées pour remplacer une collègue, parfois dans une école loin de leur domicile. Cela entraîne des frais de déplacements plus élevés, difficile à sortir lorsque l’on gagne pour rappel 750€ par mois.

Une « pré-journée de mobilisation Â» dans le Doubs

Des enseignants sont venus cet après-midi pour soutenir les AESH de leur établissement devant l’inspection académique. 25 personnes ont donc brandi pancartes aux messages clairs : « paye mon AESH ou prends mon handicap Â» ou encore « AESH, 100% nécessaires, 100% précaires Â». Elles réclament l’attention des pouvoirs publics, plus de moyens pour les années suivantes, afin d’embaucher et recevoir des salaires plus élevés. Des pouvoirs publics qui n’ont pour l’instant pas été réceptifs : la secrétaire générale de l’académie de Besançon aurait déclaré aux représentants syndicaux : « je ne peux pas vous laisser dire que les AESH sont en situation précaire Â». Cette manifestation n’est que l’apéritif d’une journée de plus grande mobilisation : demain, jeudi 3 juin, une intersyndicale appelle à la grève nationale des AESH. Les revendications sont claires : l'augmentation des salaires, un statut contractuel stable et l'abandon des PIAL. Il faudra saluer le courage des personnels qui participeront à la grève demain : cette journée de mobilisation sera retirée de leurs salaires.