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C’est un projet qui lui tenait très à cœur. Marie (32 ans) une jeune travailleuse de l’ESAT-UNAP de Pontarlier, géré pat l’Adapei du Doubs, a souhaité mettre en place une action sur le thème du respect au sein de la structure. Elle a voulu sensibiliser ses collègues de travail à cette valeur.
Dans ce cadre-là, elle a su mobiliser autour d’elle. C’est ainsi qu’un théâtre forum a vu le jour. Laetitia Lambert et Isabelle Durant, sa responsable du secteur médico-social de l’UNAP , ont donné les moyens à ce projet pour qu’il puisse voir le jour. Karine Grosjean de la compagnie des Chimères a rejoint l’initiative et l‘aventure a pu commencer.

Partir du quotidien

Aujourd’hui, la petite troupe est composée de quatre comédiens en situation de handicap. En compagnie de la metteuse en scène, ils ont produit des saynètes, qu’ils jouent devant leurs collègues. Cinq thèmes ont été retenus : les vols, le racket, les dégradations de matériel, les insultes et les agressions sexuelles. Dans un premier temps, les acteurs présentent une situation. Puis, Karine Grosjean échange avec le public, composé des collègues et des moniteurs. Chacun prend conscience de la situation et la corrige, en adoptant les comportements qui s’imposent. Une démarche pertinente qui permet de mettre en lumière des difficultés, de les corriger et d’échanger. D’un point de vue personnel, les comédiens, pour lesquels il s’agit d’une première expérience scénique, reconnaissent ses bienfaits. Un premier vécu qui en appellera sans doute d’autres.

Le Conseil Départemental du Doubs vient d'équiper le parc de la Gare d'Eau de modules inclusifs. Autrement dit des modules permettant la pratique sportive, type fitness. Au total, ce sont sept engins qui ont été installés. Ils permettent le travail d'équilibre, d'endurance et les mouvements de traction, étirement et musculation. Les personnes en situation de handicap et tous les autres peuvent s'exercer.

Pourquoi une telle initiative ?

Ces aires de sport répondent à plusieurs problématiques : la lutte contre la sédentarité de la population en général, « en particulier, les jeunes générations », celle contre les discriminations en proposant des outils pour tous les usagers potentiels, la création de lien social et l'accessibilité de la pratique sportive à tous et en permanence.

La Gare d'Eau, un site témoin

L'objectif est de faire de la Gare d'Eau un site témoin, qui pourrait donner l'envie à d'autres territoires d'implanter de telles structures. La collectivité s'engageant à financer une partie de cet investissement. D'ores et déjà, des projets sont en cours de finalisation. Quatre secteurs ont rejoint ce dispositif : Cussey-sur-l'Ognon, la Rivière-Drugeon, Sancey et Devecey.

Terre de jeux 2024

Rappelons que ce projet s'inscrit dans le cadre du dispositif « Terre de Jeux 2024 ». Ainsi, dans ce cadre-là, le Département s'engage à mettre en œuvre des actions spécifiques à l'occasion de l'évènement planétaire parisien. 24 actions ont été prévus par les élus. Parmi lesquelles, « partageons nos sports », qui décline des valeurs humaines précieuses.

Un collectif de 25 enseignants et AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) a manifesté en début d’après-midi ce mercredi devant l’inspection académique du Doubs. Sous la bannière de la Fédération Syndicale Unitaire, elles souhaitent mettre en lumière leurs conditions de travail et leur grande précarité. 

Le métier d’AESH

L’usage du pronom « elles Â» n’est pas anodin. L’écrasante majorité des AESH est féminine. « Personnel 100% nécessaire dont on ne pourrait plus se passer », selon Marjorie Breney, enseignante en primaire et membre du FSU, elles sont toutes aujourd’hui payées au SMIC à temps partiel. Elles touchent donc en moyenne 750€ par mois. Et autre particularité, elles doivent travailler au moins 6 ans en CDD avant d’espérer un CDI de la part de leur administration. Par ailleurs, nouvelle directive de l’état, la mise en place de PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés), ce qui « transforme les AESH en pions déplaçables Â». Elles peuvent désormais être appelées pour remplacer une collègue, parfois dans une école loin de leur domicile. Cela entraîne des frais de déplacements plus élevés, difficile à sortir lorsque l’on gagne pour rappel 750€ par mois.

Une « pré-journée de mobilisation Â» dans le Doubs

Des enseignants sont venus cet après-midi pour soutenir les AESH de leur établissement devant l’inspection académique. 25 personnes ont donc brandi pancartes aux messages clairs : « paye mon AESH ou prends mon handicap Â» ou encore « AESH, 100% nécessaires, 100% précaires Â». Elles réclament l’attention des pouvoirs publics, plus de moyens pour les années suivantes, afin d’embaucher et recevoir des salaires plus élevés. Des pouvoirs publics qui n’ont pour l’instant pas été réceptifs : la secrétaire générale de l’académie de Besançon aurait déclaré aux représentants syndicaux : « je ne peux pas vous laisser dire que les AESH sont en situation précaire Â». Cette manifestation n’est que l’apéritif d’une journée de plus grande mobilisation : demain, jeudi 3 juin, une intersyndicale appelle à la grève nationale des AESH. Les revendications sont claires : l'augmentation des salaires, un statut contractuel stable et l'abandon des PIAL. Il faudra saluer le courage des personnels qui participeront à la grève demain : cette journée de mobilisation sera retirée de leurs salaires.