Face à la montée de la violence lors des rassemblements contre la réforme des retraites, Anne Vignot, la Maire bisontine, demande à ce que la manifestation du 28 mars prochain et les suivantes se déroulent « dans le calme, la non-violence et la dignité ». Elle condamne « les violences inacceptables qui se sont déroulées dans les rues bisontines » dernièrement.
Elle pointe également la gestion de cette crise. Elle appelle les parlementaires du Doubs Eric Alauzet, Laurent Croizier, Annick Jacquemet, Jacques Grosperrin et Jean-François Longeot à « défendre, auprès du gouvernement, la voie d’une sortie de crise en privilégiant, « à minima », une réouverture des négociations avec les forces syndicales.
Le député Laurent Croizier organise une table ronde sur le thème du conflit en Ukraine ce vendredi 31 mars. Un an après le début du conflit, plusieurs invités échangeront sur la situation actuelle et les perspectives d’évolution possibles. Il est annoncé la présence de Frédéric Petit (député des Français d’Europe centrale), Patrice Gayet et Pierre-Charles Henry ( chirurgiens fondateurs de l’association Ukraide) et Darya Cadalen ( franco-ukrainienne).
Le rendez-vous est donné à 20h à la salle polyvalente de Dannemarie-sur-Crête. Entrée gratuite. Un appel aux dons sera organisé au profit de l’association Ukraide. Pour des raisons d’organisation, les participants sont invités à s’inscrire à : laurent.croizier@assemblee-nationale.fr
Séverine Vézies, la responsable départementale de la France Insoumise du Doubs, a réagi à la prise de parole télévisée d’Emmanuel Macron de ce mercredi midi. Elle présente un Président de la République « hors sol ». Elle juge son intervention méprisante, très éloignée de la crise sociale et des préoccupations des Françaises et des Français.
« Au lieu de jouer son rôle de garant des institutions, c’est-à-dire de jouer l’apaisement, il a continué le refrain habituel du mépris et de l’arrogance » explique Mme Vézies. Et de poursuivre : « il a encore parlé pour ne rien dire. Si ce n’est, ajouter de l’huile sur le feu ». La militante bisontine souligne qu’Emmanuel Macron « ne peut pas gouverner contre le peuple ». « Quand on a 93% des actifs qui sont opposés à une réforme, on se doit d’écouter le peuple, qui est le seul souverain ».
Dans ces condition, Séverine Véziès appelle plus que jamais à poursuivre la mobilisation. Elle invite le plus grand nombre à rejoindre les manifestations organisées dans la rue. Elle sera d’ailleurs présente, demain après-midi, à la manifestation qui se tiendra, à 14h, sur le parking Battant.
L'interview de la rédaction / Séverine Véziès
Emmanuel Macron a pris la parole ce mercredi, à 13h, à la télévision. Le Président de la République a expliqué que la réforme des retraites « va poursuivre son chemin démocratique ». Il souhaite que le texte « rentre en vigueur d’ici la fin de l’année ».
Au cours des échanges, il a regretté « de ne pas avoir réussi à convaincre sur la nécessité de cette réforme ». Il a de nouveau tendu la main aux syndicats, tout en leur reprochant « de ne pas avoir proposé de compromis. Ce qui a fait réagir Laurent Berger, le leader de la CFDT.
Le Président de la République a dit vouloir ouvrir des « chantiers », notamment sur une meilleure répartition des profits des entreprises, la réindustrialisation du pays et que le travail paie plus.
Pour la fédération du Parti socialiste du Jura, suite au résultat obtenu par la motion de censure transpartisane, « le Président de la République et le Gouvernement ne peuvent se prévaloir d’une majorité politique sur leur réforme des retraites ». Selon le collectif, « le score inédit sur la motion de censure devrait les inciter à retirer la réforme des retraites ». Par la voix de Willy Bourgeois, son 1er secrétaire fédérale, ses membres font savoir qu’ils poursuivent le combat, en soutenant le recours auprès du conseil constitutionnel, en prenant part au RIP, le Référendum d’initiative Partagée, et en appelant à manifester ce jeudi.
19 députés Les Républicains sur 61 ont voté pour la motion de censure transpartisane contre le gouvernement ce lundi. En Franche-Comté, si Annie Genevard et Marie-Christine Dalloz n’ont pas soutenu cette démarche, la Jurassienne Justine Gruet et le Belfortain Ian Boucart ont voté pour. Tout comme, les trois députés du Rassemblement National franc-comtois et le parlementaire belfortain de la France Insoumise.
Alors que l’avenir du gouvernement se dessine en ce moment à l’Assemblée nationale, les étudiants bisontins ne lâchent rien et continuent leur mobilisation contre la reforme des retraites. Depuis quelques jours, le blocage a été levé à la faculté des lettres de Besançon, mais les jeunes militants n’ont pas quitté leur position.
Si l’allongement du temps de travail, avec un âge de départ à 64 ans, continue d’être fortement décrié, les étudiants demandent également une meilleure prise en compte de la jeunesse dans les politiques mises en œuvre. Les jeunes ont des choses à dire et des valeurs à décliner. A ce stade, à la fac de lettres, les absences ne sont pas comptabilisées et les examens sont repoussés
Les étudiants mobilisés sont en colère et ils le font savoir. D’ores et déjà, ils appellent au rassemblement et à venir manifester ce jeudi à Besançon. Les jeunes se réuniront à 13h30 devant le site Mégevand, avant de rejoindre le parking Battant, où leurs aînés seront présents.
L'interview de la rédaction : une jeune militante de la jeunesse communiste
La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit. Ce lundi, les députés se prononceront sur les motions de censure déposées. Sans aucune surprise, les députés de la majorité présidentielle, Eric Alauzet, Laurent Croizier, Nicolas Pacot et Danielle Brulebois ne se tireront pas une balle dans le pied et ne voteront pas les motions de censure.
Contrairement à leur collègue belfortain Ian Boucard, Les Républicains Marie-Christine Dalloz et Annie Genevard ne devraient pas voter également ces motions. La position de Justine Gruet reste confuse. En revanche, le député La France Insoumise du Territoire de Belfort Florian Chauche et les parlementaires RN de Haute Saône et du Doubs y sont plus que favorables.
Retour sur la situation sociale et politique en France. Le recours au 49-3, par Emmanuel Macron, a suscité de vives réactions en France. Dès hier, des milliers de personnes sont descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement. La division touche également la classe politique. A droite, la députée jurassienne LR Marie-Christine Dalloz avait choisi de voter la réforme. « Non pas pour faire plaisir à Emmanuel Macron », comme elle le précise, mais parce que le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale a obtenu les modifications qu’il souhaitait, « en raccourcissant l’âge de départ à la retraite, en protégeant les mères de famille, les carrières des femmes et les carrières longues ».
Certes, la parlementaire jurassienne aurait aimé qu’un vote ait lieu, mais l’épilogue en a été autrement. Mme Dalloz, qui devait apporter son soutien à cette réforme, comprend le choix gouvernemental. « Après les 100 heures au Sénat et les 75 heures à l’Assemblée nationale, il fallait que le texte soit mis au vote. Etant donné que le gouvernement n’avait aucune certitude qu’il passe, je comprends que la Première Ministre ait voulu assurer le passage de ce texte »
« Je vote en mon âme et conscience »
Marie-Christine Dalloz se dit très attachée au système français de retraite par répartition. La mesure, la plus juste, selon elle, pour le préserver, est « l’allongement du temps de cotisation ». Mme Dalloz reconnaît que certains députés de sa famille politique ont pu céder à des pressions. Ce qui n’a pas été son cas. « Je vote en mon âme et conscience. En politique, il faut de la cohérence et du courage. Je vote pour ce que je considère être le mieux pour la population que je représente » précise-t-elle. L’élue en appelle à la raison de chacun. « Le but n'est pas de promettre une retraite à 60 ans infinançable » ajoute-t-elle.
De retour dans sa circonscription jurassienne, Marie Christine Dalloz, en raison des perturbations annoncées sur le trafic ferroviaire, ne sera pas présente, lundi, à l’Assemblée nationale, pour voter les motions de censure annoncées. « De toute façon, je n’avais pas l’intention de les voter » conclut-elle.
L'interview de la rédaction : Marie-Christine Dalloz
L’annonce du 49-3, par Emmanuel Macron, pour faire passer la réforme des retraites ne passe pas. La France vit une crise politique majeure. Le gouvernement n’a pas trouvé de majorité. Le passage en force a donc été choisi par le Président de la République et Elisabeth Borne, sa Première Ministre. Les oppositions ont déposé des motions de censure pour faire tomber le gouvernement.
La colère sociale est bien réelle. Des manifestations se sont tenues partout en France. A Besançon, hier, en fin d'après-midi, 200 manifestants se sont rassemblés en ville et devant la préfecture, où des détritus ont été déposés et des fruits pourris ont été jetés. Les militants dénoncent un « déni de démocratie ». Huit Français sur dix sont opposés à cette réforme. L’intersyndicale appelle à la poursuite de la mobilisation, sous forme de rassemblements. Une grande journée de mobilisation est annoncée pour jeudi prochain, le 23 mars.
L'interview de la rédaction / Karine Laurent du syndicat SNUipp/FSU