Choix du secteur :
Se connecter :
 


Dans le cadre des actuelles manifestations contre la réforme des retraites, les étudiants bisontins continuent de se mobiliser pour mettre fin à une profonde précarité. Parmi eux Wiam Bama, jeune femme de 26 ans, militante à la CGT Salarié-Étudiants du Doubs. Précarité étudiante, inflation, baisse du pouvoir d’achat, tels sont les combats menés avec ferveur par la jeune femme et ses camarades. 

Qui est-elle ? 

Étudiante à l’Université de Franche-Comté, elle a obtenu une double licence en philosophie et sociologie, puis un master en socio-anthropologie. Cursus qu’elle se voit contrainte d’abandonner car « la double-charge salarié et étudiante est incompatible ».
C’est lors de sa première année à la faculté de Besançon, à 21 ans, que Wiam Bama, confrontée à la précarité malgré son emploi étudiant, s’est rapprochée de la CGT Salarié-Étudiant du Doubs, créé en 2019, « afin d’y trouver des réponses quant au droit salarial, aux détails des contrats... Â».
Depuis, elle milite à leurs côtés pour de nouveaux droits étudiants (pension étudiante par exemple). « Le but étant de visibiliser cette situation de précarité qui ne décroît pas Â». 

 Combats actuels

L’heure est principalement, à la lutte contre la réforme des retraites et l’inflation. Le lien avec les étudiants est évident : plus les études supérieures sont longues, plus le départ Ã  la retraite est repoussé. Certains étudiants ayant un emploi sur leur temps libre, ont moins de temps pour étudier et de ce fait, ont plus de risques de tomber dans l’échec scolaire. Wiam Bama raconte également les discriminations vécues en tant que jeune étudiante-salariée, se sentant comme une « main-d'Å“uvre malléable ».
Une des réussites de ce syndicat étudiant-salarié dont elle fait partie, est la mise en place d’un distributeur de protections périodiques à l’Université de Besançon afin d’aider les étudiants mais aussi, les doctorants et personnels de l’établissement contre la précarité menstruelle.


« On ne s’avoue pas vaincus »

Blocus, manifestations, cours alternatifs animés par des étudiants et des enseignants, distribution de tracts... La révolte à l’Université de Besançon a pris plusieurs formes. Wiam Bama quant à elle, s’est mobilisée Ã  la fois au sein de l’entreprise dans laquelle elle travaillait, mais aussi entre les murs de la faculté afin de soutenir ses camarades étudiants.
« Le combat continue », l’’indignation de la jeunesse ne recule pas. Bien décidés à continuer les mobilisations, les manifestants bisontins continuent à espérer à une remise en question du gouvernent quant aux problèmes sociaux évoqués précédemment.

« La source de cette violence, c’est eux »

Selon l’étudiante, la violence des manifestations vient du fait, que la France se fracture.
La population perd toute légitimité face à un gouvernement qui fait la sourde oreille. Alors elle craque ponctuellement, lorsqu’elle descend dans la rue. Selon elle, « la violence est le résultat d’un malaise général, existant bien avant la mise en place de la réforme des retraites Â». Les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour remédier à la précarité étudiante, telle que l’augmentation des bourses et du nombre de boursiers sont, selon elle : « un coup de communication. ». Wiam Bama revendique aux cotés de la CGT Salariés- Étudiants, « un salaire étudiant pour tous, peu importe les revenus familiaux. Mais aussi, la gratuité des Universités afin de garantir le droit à l’éducation pour toutes et tous Â».

L'interview de la rédaction / Wiam Bama

Laurent Croizier, député du Doubs, dénonce les violences qui ont été commises lors du rassemblement du 1er mai à Besançon. Sept policiers bisontins ont été blessés, dont un hospitalisé. « Ces violences, nourries par les discours pyromanes et irresponsables de l’extrême-gauche, visent à défier l’autorité de l’État, saccager l’espace public, les commerces mais aussi à « casser du flic Â» explique-t-il.  

Le parlementaire « apporte tout son soutien à l’ensemble des forces de l’ordre, policiers nationaux et municipaux de Besançon, aux pompiers qui ont dû intervenir sur des départs de feux Â». « La violence de ces individus doit être condamnée sans réserve, ni ambiguïté Â» conclut M. Croizier.

Dans un communiqué de presse, les élus de la majorité municipale assurent que l’équipe de la Maire, « témoins des exactions a signalé aux pompiers un départ de feu Â». Il est souligné également que ‘tous les élus de la majorité dénoncent sans réserve la violence de ces affrontements sauvages qui, en marge et sans lien avec la manifestation unitaire, festive et massive, viennent la ternir Â». Ils remercient « les forces de l’ordre et les pompiers qui se sont mobilisés pour assurer la sécurité de la population Â».

Concernant les débordements survenus ce lundi 1er mai lors d’une manifestation non déclarée à Besançon, l’élu socialiste bisontin Nicolas Bodin a réagi, sur son compte twitter, aux débordements constatés notamment devant la préfecture de Besançon. « La contestation est une chose, la dégradation en est une autre. Les agents de l’état ont un rôle difficile et nous ne pouvons pas impunément les mettre en cause. C’est lors des jours d’élection qu’il faut massivement se manifester… "  a-t-il écrit.

Ce jeudi, Emmanuel Macron était en Franche-Comté. Le Chef de l’Etat, qui avait pris soin de dissimuler son programme, a souhaité faire une étape surprise au marché de Dole,  avant de rejoindre le château de Joux à la Cluse-et-Mijoux. Sur leur compte twitter respectif, Justine Gruet, la députée LR du Jura, qui n’avait pas soutenu la réforme des retraites lors du vote du projet de loi à l’Assemblée, et Jean-Baptiste Gagnoux, le maire dolois, réagissent différemment à cette visite. La députée jurassienne pointe « le grand mépris Â» du chef de l’état qui ne l’a pas informée de sa venue dans sa circonscription.

Quant au Maire, Jean-Baptiste Gagnoux, prévenu seulement 10 minutes avant son arrivée, il dit avoir assuré le job, en accueillant le Chef de l’Etat « de façon républicaine Â». Il évoque « des échanges divers avec les habitants Â». L’édile,  lui aussi, a  Â« fait savoir les attentes des Dolois Â» à Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron est en Franche-Comté ce jeudi. Ce déplacement présidentiel se déroule dans le cadre du 220è anniversaire de la mort de Toussaint Louverture et du 175è anniversaire de l’abolition de l’esclavage.  Peu avant de se rendre à La Cluse-et-Mijoux, l’hélicoptère présidentiel s’est arrêté, contre toute attente,  Ã  Dole, où le chef de l’état a rencontré des Jurassiens. Les échanges ont parfois été tendus, mais courtois. Emmanuel Macron ayant pris le temps de discuter avec ses interlocuteurs.

Avec une grosse de mi-heure de retard, le Président de la République finalement arrivé à la Cluse et Mijoux. Un rassemblement républicaine, présence de députés et sénateurs du Doubs, s’est tenu à l’intérieur du château, sous haute surveillance. L’hôte de l’Elysée a, dans un premier temps, posé une gerbe dans la cellule de Toussaint Louverture, leader haïtien de la lutte contre l’esclavage. Emmanuel Macron s’est ensuite exprimé  dans la salle des armoiries, devant un public trié sur le volet.

Des manifestants tenus à distance

Un rassemblement s’est organisé ce matin sur le rond-Point Malraux à Pontarlier. Une soixantaine d’opposants à la réforme des retraites ont décidé de perturber la visite du chef de l’état. Ils ont rappelé leur opposition à la retraite à 64 ans, à taux plein. Ils ont essayé de se rapprocher au plus près du Château, mais ils ont été arrêtés dans leur élan par les forces de l’ordre, à 1,5 kilomètre du lieu de mémoire.

L'interview de la rédaction : Frédéric Vuillaume

Emmanuel Macron est en Franche-Comté ce jeudi. Ce déplacement présidentiel se déroule dans le cadre du 220è anniversaire de la mort de Toussaint Louverture et du 175è anniversaire de l’abolition de l’esclavage.  Un rassemblement s’est organisé ce matin sur le rond-Point Malraux à Pontarlier. Une soixantaine d’opposants à la réforme des retraites ont décidé de perturber la visite du chef de l’état. Ils ont rappelé leur opposition à la retraite à 64 ans, à taux plein. Ils ont essayé de se rapprocher au plus près du Château, mais ils ont été arrêtés dans leur élan par les forces de l’ordre.

Dans le même temps, avant de rejoindre le Fort de Joux, le Chef de l’état s’est autorisé un bain de foule sur le marché de Dole. Il a échangé avec un ancien fer de lance jurassien des Gilets Jaunes, Fabrice Schlegel. Il a fait quelques selfies avec des lycéens présents et parlé sur la réforme en cours et la politique gouvernementale  avec quelques jurassiens.

Sur place, à la Cluse-et-Mijoux, une quinzaine de personnes l'attendaient sur le terrain de football de la commune, situé au pied du château.

L'interview de la rédaction : Emmanuel Macron

On l’a appris ce jeudi matin, l’arrêté interdisant de manifester a été retiré par la Préfecture du Doubs. Trois recours en référé avaient été déposés devant le tribunal. Dans son arrêté, le préfet du Doubs avait fait notamment état de la « prégnance de la menace terroriste sur le territoire national Â». Le représentant de l’état avait interdit  tout rassemblement et défilé sur la commune de la-Cluse-et-Mijoux. La Ligue des droits de l’Homme et l’Association de défense des libertés constitutionnelles en sont à l’initiative. D’autres entités se sont également associées à cette démarche. Parmi lesquelles : le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France.

Deux recours ont été déposés devant le tribunal administratif de Besançon contre l’arrêté du préfet du Doubs, qui fait notamment état de la « prégnance de la menace terroriste sur le territoire national Â». Le représentant de l’état interdit tout rassemblement et défilé sur la commune de la-Cluse-et-Mijoux. La Ligue des droits de l’Homme et l’Association de défense des libertés constitutionnelles en sont à l’initiative. D’autres entités se sont également associées à cette démarche. Parmi lesquelles : le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France.

La visite d’Emmanuel Macron au Château de Joux ce jeudi pose quelques interrogations sur la manière dont la démocratie peut s’exprimer en marge de ce déplacement. L’image du président de la République souhaitant renouer le contact avec les territoires semble écornée. Arrêté préfectoral d’interdiction de tout rassemblement, interdiction des « dispositifs sonores portatifs », périmètre de protection avec filtrage dès mercredi soir, … . Toutes ces décisions suscitent la réaction du monde syndical et politique et de citoyens qui se voient empêcher de pouvoir exprimer démocratiquement leur colère et leur opposition aux initiatives gouvernementales mises en place.

Certains dénoncent « une censure, jamais imposée sur le sol français Â». Pour l’heure, à Pontarlier, les syndicats maintiennent leur rassemblement prévu sur le rond-point Malraux à 17h. Affaire à suivre…