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Il y a plus d’un mois, les forces de l’ordre alertaient sur la disparition inquiétante de Loan Bernede, un homme de 31 ans domicilié à Cuisia, dans le Jura. Désormais, les enquêteurs se dirigent vers une hypothèse plus tragique, celle de la piste criminelle, qui n’a cependant pas été confirmée par la découverte d’un corps. On a appris récemment qu’une personne originaire de Saône-et-Loire a été interpellée ce mercredi et placée en garde à vue. Une conférence de presse est prévue demain matin au parquet de Besançon. Elle pourrait porter sur cette disparition. Affaire à suivre.

Un vaste coup de filet avait été mené début décembre dans toute la France par les enquêteurs de l’Ofmin, l’Office des mineurs. Leur but : interpeller des personnes soupçonnées d’avoir téléchargé ou partagé des images et vidéos pédopornographiques. Plus de 80 suspects sont tombés entre les mains des enquêteurs. Parmi eux, un septuagénaire jurassien domicilié en Petite Montagne indique le Progrès ce mercredi. L’homme a reconnu les faits, avant d’être présenté au parquet de Lons-le-Saunier et placé sous contrôle judiciaire, et répondra de ses actes devant la justice en mai prochain.

La seconde décision budgétaire modificative du budget 2023 a été adoptée ce lundi, en séance plénière, par les élus du Conseil Départemental du Jura. Elle s’élève à 3,9 millions d’euros supplémentaires. Rappelons que le budget global annuel du département est d’environ 388 millions d’euros, soit plus de 20 millions d’euros par rapport à 2022. Ces nouveaux moyens viennent renforcer six thématiques que sont l’agriculture, les affaires sociales, le numérique et les finances du SDIS du Jura notamment.

Un bus scolaire s’est retrouvé coincé et immobilisé dans un fossé ce jeudi matin aux alentours de 7h sur la commune d’Orchamps, à proximité de Dole. Le véhicule, en provenance d’Etrepigney et La Bretenière, se rendait à la gare d’Orchamps. Il transportait deux adultes et quatre adolescents qui devaient prendre le train pour se rendre au collège de Dole. Les passagers ont pu être évacués par les secours. Par ailleurs, sur le site Inforoute39 était indiquée l'interdiction de circuler sur la RD224 à partir de 7h30 ce jeudi 16 novembre, ainsi que sur la D76 entre Fraisans et La Bretenière depuis 5h hier. Le conducteur du bus scolaire aurait donc pu commettre une infraction. Une enquête a été ouverte.

Les sapeurs-pompiers du Jura sont intervenus pour un accident de la circulation à Mignovillard, dans le hameau de Froidefontaine. Un tracteur seul est impliqué, avec deux personnes qui étaient sorties du véhicule avant l’arrivée des secours.

Ce jeudi 9 novembre, les autorités, en présence de Serge Castel, le préfet du Jura, procèderont à la pose de la première pierre de la nouvelle gendarmerie de Tavaux. Cette nouvelle infrastructure sera construite, en plein cœur du territoire communal de la zone dite de la Vuillardière. Le projet s’élève à 4 millions d’euros. Il va permettre la construction d’un ensemble immobilier comprenant bureaux et services, logements, parkings et abords végétalisées. L’état a d’ores et déjà apporté près de 1,5 millions d’euros, au titre de la Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux et de crédits de la gendarmerie nationale.

 Les sapeurs-pompiers du Jura sont intervenus ce matin sur la commune de Granges-sur-Baume / Hauteroche pour un feu d’atelier. Le local était totalement embrasé à leur arrivée. Deux lances ont été déployés et 16 sapeurs-pompiers engagés pour maîtriser le sinistre.

Deux personnes ont perdu la vie ce vendredi, vers 16h45,  dans un accident de la route à Augisey (39). On déplore cinq victimes. Deux d’entre-elles sont décédées. Trois autres sont grièvement blessées.

La préfecture du Jura fait savoir que compte tenu de l’amélioration de la situation, il a été décidé une levée des restrictions des usages de l’eau sur tout le département pour les usages non-économiques et pour les usages économiques pour les secteurs « Plateau Calcaire » et « Haute- Chaîne ». En revanche, un abaissement en « vigilance Â» pour les usages économiques a été décidé pour les secteurs « Nord Jura » et « Seille Â».

Pour tout renseignement concernant les mesures de restrictions Sécheresse, il est possible de consulter le site internet des services de l’État : https://www.jura.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement/Eau/Secheresse/2023

Il y a deux semaines, le Collectif Citoyens Résistants et d’autres associations se mobilisaient à Champagnole. Leurs objectifs : lutter contre les projets industriels prévus sur le territoire. Dans leur viseur, le parc éolien de la Basse-Joux, l’usine de pellets de Salins-les-Bains ainsi que le parc photovoltaïque de Loulle et Mont-sur-Monnet. Des projets « destructeurs pour l’environnement et les milieux naturels sur lesquels ils s’implanteraient Â» selon ces collectifs, les forêts franc-comtoises étant déjà très fragilisées.

 

Ce sont environ 200 personnes qui se sont rassemblées le 14 octobre dernier à Champagnole afin de se faire entendre. Des projets industriels d’ampleur sont annoncés sur le territoire franc-comtois : le projet éolien de la Basse-Joux, l’usine de pellets de Salins-les-Bains et le parc photovoltaïque de Loulle et Mont-sur-Monnet. S’ils suscitent de nombreuses polémiques et une forte opposition, les manifestants ne sont pas totalement opposés à la réalisation de projets d’énergie renouvelables, à condition qu’ils soient « bien faits Â». « Le but de cette manifestation était de montrer aux autorités qu’on était ouverts à des projets d’énergies renouvelables, mais qu’on ne voulait pas le faire n’importe comment, et au détriment des espaces naturels. Les projets qu’on nous propose se font tous au détriment de la nature. Le parc photovoltaïque de Loulle/Mont-sur-Monnet, au début, c’était 125 hectares qui étaient menacés. Maintenant c’est 74 hectares de forêts et d’espaces naturels, alors que sur la ville de Champagnole, il y a déjà énormément de toiture à couvrir, de parking, sur lesquels on pourrait mettre des ombrières, sans détériorer les espaces naturels Â» explique Anthony Fleuriot, du Collectif Citoyens Résistants.

 

La « déferlante photovoltaïque Â» 

« Enormément d’hectares de forêts ou de terres agricoles sont menacés par des projets photovoltaïques aujourd’hui en France Â» souligne Anthony Fleuriot. C’est ce que la plupart nomment « la déferlante photovoltaïque Â». Omniprésente dans le sud, où l’activité solaire est forte, c’est désormais en Franche-Comté que les industriels voient une possibilité de réaliser des profits. « Les espaces disponibles se réduisent, et le nombre d’entreprises qui ont trouvé que c’était rentable de faire du photovoltaïque ou des énergies renouvelables industrielles a augmenté. Le nombre d’acteurs augmente, et le gâteau diminue. Donc il faut essayer d’aller dans des nouveaux territoires Â» explique Anthony Fleuriot. « Sauf que les choses deviennent de plus en plus incontrôlables et incontrôlées, en particulier ces panneaux photovoltaïques qui déferlent chez nous. Il y aurait besoin d’une cohérence nationale, que seul l’Etat pourrait la mettre en place Â» poursuit le membre du Collectif Citoyens Résistants.

 

Des forêts fragilisées

La plupart de ces projets industriels se feraient au détriment d’espaces naturels. Sur des sites qui abritent de nombreuses espèces animales rares et emblématiques, comme le lynx, le chat forestier, le sonneur à ventre jaune, différentes chauves-souris et oiseaux. Ces projets posent d’autant plus problème que les forêts sont extrêmes fragilisées, notamment à cause du réchauffement climatique, des sécheresses successives, des incendies ou encore des épidémies de scolytes. « Un article du Monde est d’ailleurs sorti récemment, indiquant qu’il faut absolument conserver les forêts qui sont existantes, et planter éventuellement autour. Une forêt c’est tout un écosystème, pas uniquement ce qui est au-dessus du sol, mais aussi tout ce qui est dedans. Si on plante dans un endroit où il n’y a pas toute cette vie, les forêts vont mourir quand même. Il devient urgent de conserver les forêts qu’on a. Et finalement, plutôt que de planter, de les laisser s’étendre naturellement, avec des organismes qui vont créer les sous-sols. Si on rase l’existant pour planter ailleurs, on va droit dans le mur. Surtout que certaines forêts du premier et second plateau ont 30 centimètres d’humus posé sur une dalle de calcaire, ce qui permet d’encaisser les précipitations qu’on a depuis quelques jours. S’il n’y a pas une forêt avec ce sous-sol vivant, les dégâts vont être terribles Â» indique Anthony Fleuriot.

 

Pourquoi ces territoires ?

« Après la seconde guerre mondiale, l’Etat, qui avait besoin de matériaux, a poussé des agriculteurs à convertir des prairies qui étaient assez pauvres, en plantation d’essences monospécifiques. La plupart du temps de résineux, épicéas ou sapins. Ces forêts n’ont pas la vie souterraine nécessaire à supporter les sécheresses actuelles. Ces essences ne sont pas forcément adaptées à nos altitudes. Ces plantations ont dépéri, et un scieur du Jura a racheté ces parcelles qui avaient été rasées. Pour que le projet soit acceptable au niveau de la loi, par rapport aux surfaces concernées, il fallait aussi des surfaces publiques en jeu. C’est là qu’on été sollicitées les communes de Loulle et Mont-sur-Monnet. On se retrouve dans des études qui vont sur 124 hectares parce qu’il faut que ce soit rentable. C’est dommage. Â» déplore Anthony Fleuriot.

 

En quoi les communes sont gagnantes ?

« On a des autorités qui font des choix économiques. En gros, le modèle des énergies renouvelables, aujourd’hui encore, c’est celui de l’industriel, de promoteur éolien ou photovoltaïque, qui arrive dans les communes, et qui promettent beaucoup d’argent. Ces communes qui sont actuellement prises à la gorge pour tout un tas de raisons, en particulier la crise du bois résineux dans le Jura par exemple, et qui ont un budget à boucler, disent oui à des projets qui leur rapportent. Ça parait beaucoup, mais quand on regarde sur de nombreuses années, ce n’est rien en regard de ce que ça pourrait être, s’ils avaient des projets citoyens Â» explique Anthony Fleuriot.

 

Une première manifestation s’était tenue le 24 juin dans la forêt de Loulle avant celle du 14 octobre dernier à Champagnole. Â« On va refaire le point rapidement, et voir quelles actions est-ce qu’on peut mettre en place pour se faire entendre, et peut-être faire plus de bruit. On réfléchit à des moyens de sensibiliser. Les promoteurs ont des personnes qui sont payé à plein temps pour détruire. Et nous on est bénévoles, ça demande beaucoup d’énergie, il faut réussir à se mobiliser, à se motiver et à recruter de plus en plus de personnes pour participer aux actions dans la préparation et dans la réflexion Â» conclut Anthony Fleuriot.

 

Anthony Fleuriot, du Collectif Citoyens Résistants :