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Le 24 septembre prochain, un collège de “grands électeurs”, essentiellement composé de maires et conseillers municipaux, votera pour envoyer 348 représentants au Sénat. Dans le Jura, où les Républicains sont grandement favoris à leur succession, la plupart des candidats ont été annoncés. Nous sommes allés interroger chaque grand parti pour connaître les raisons de ces choix d'investitures et prendre la température de leur campagne. 

Union de la gauche : "un accord naturel pour rassembler toutes les forces de progrès”

gauche jura

A gauche, Liliane Lucchesi et à droite, Sarah Persil

Liliane Lucchesi et Sarah Persil seront les deux candidates pour l’union de la gauche. Cette union se dessine avec le PCF, le PS et EELV mais sans la France Insoumise. “C’est une alliance des gauches qui ont l’habitude de travailler ensemble” affirme Liliane Lucchesi, conseillère régionale PS. “C'est vraiment la France Insoumise qui voulait un accord national, c’est factuel mais ça arrive”. La NUPES n’est donc pas rassemblée mais cette union portera tout de même “un socle fort de valeurs communes” avec Sarah Persil, élue EELV à la région. La volonté de Liliane Lucchesi est “d’assurer la pluralité et la parité au Sénat”. Dans les rangs de la chambre haute, la droite est très majoritaire et seulement 118 sénatrices sont présentes sur les 348 élus.

La conseillère régionale souhaite “apporter son expérience d’élue de terrain depuis 1990”. Elle veut que le Sénat représente les collectivités et soit “la maison des territoires”. Elle rejette l’idée que la gauche ne fasse que s’opposer : “on a un vrai programme à proposer”. L'alternative politique, portée avec les suppléants Patrick Neilz et Frédéric Pitel, s’articulera autour de “l'égalité sociale et la lutte contre le changement climatique”. A la chambre haute, Liliane Lucchesi serait particulièrement attentive aux questions de services publics et à la démocratie locale. 

Même si “la campagne n’a pas vraiment commencé”, les préparatifs s’organisent d’ores et déjà pour tenter de faire gagner la gauche dans un territoire si difficile à conquérir. 

Le podcast de la rédaction / Liliane Lucchesi    

 

Rassemblement National : la volonté de mettre un premier pas à la chambre haute 

AURORE VUILLEMIN PLANCON

Aurore Vuillemin-Plançon

Pour le RN, ce sera Aurore Vuillemin-Plançon, maire de Rouffanges, qui se présentera dans moins de deux mois. Celle qui est référente du parti dans le département estime que cette décision “coulait de source”. “Je suis élue, bien installée, on commence à me reconnaître dans les marchés”. Elle portera un projet autour de la protection du statut d’élus. Avec 513 démissions de maires cette année et un nombre d’agressions d’élus en hausse, madame Vuillemin-Plançon cherche à “protéger les élus, tous les élus”. Tous car la maire mise sur une campagne auprès des petits élus, des conseillers municipaux… “Je le vois, ce sont ceux que l’on sollicite le moins alors qu’ils ont une grande importance”.

Le reste du programme du RN s'articule autour d’une autonomisation des collectivités. Le parti de Marine Le Pen souhaite imposer “un bouclier tarifaire sur l'énergie pour libérer du budget pour les collectivités”. Aurore Vuillemin-Plançon propose une meilleure autonomie financière mais aussi une plus grande autonomie décisionnelle. Elle prend l’exemple de l'accueil d’un centre de migrants : “c’est au maire et à la collectivité locale de décider, on se voit trop souvent imposer les choses”. 

Quant à la possibilité d'entrer à la chambre haute, la maire de Rouffanges se dit confiante. “On a quand même 89 députés, personne ne s’y attendait donc on peut s’attendre à une belle surprise pour les sénatoriales. C’est la dernière chambre qui résiste à notre proposition politique”. 

Le podcast de la rédaction / Aurore Vuillemin-Plançon   

 

Les Républicains : une campagne sereine dans un département “majoritairement issu de la tradition des droites”

droite jura

A gauche, Clément Pernot et à droite, Gérôme Fassenet

Pour les Républicains, ce seront Clément Pernot et Gérôme Fassenet qui se présenteront devant les plus de 1100 grands électeurs du département. “Ce sont deux personnes connues, élues depuis longtemps et qui travaillent le terrain” selon Jean-Marie Sermier, conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté. Cette candidature est signe de rassemblement avec Clément Pernot, président du conseil départemental, qui avait laissé sa place lors de la précédente échéance pour ne pas accumuler des dissensions. Dans cette campagne, Jean-Marie Sermier fait “confiance à la grande famille de la droite”. “Il y a les partis politiques mais il y a surtout cette grande famille depuis la période giscardienne, chiraquienne, issue du gaullisme, du libéralisme, de la démocratie chrétienne”. L’ancien député de la 3ème circonscription du Jura estime que “75% des maires du département partagent cette mouvance”. Il nous confie que le réseau du parti est très important : “la plupart des élus, on connaît leurs numéros de téléphone, on les appelle par leurs prénoms”. 

Cette candidature rassemble aussi autour d’une opposition : “c’est pour dire au président de la République, ça suffit”. Jean-Marie Sermier croit à la dynamisation des villages “par rapport à un gouvernement qui rogne leurs budgets et leurs compétences”. La fin de la taxe d’habitation a notamment mis de nombreuses collectivités dans la difficulté. Celles-ci ont dû trouver des solutions pour financer leurs projets par d’autres moyens

Une question tient particulièrement à cœur à monsieur Sermier, celle de la zéro artificialisation nette. Il affirme que les communes “ne pourront plus avoir de plaques constructibles” et appelle le Sénat “à se battre sur cette question”. C'est ce que feront Clément Pernot et Gérôme Fassenet dès le 24 septembre prochain s’ils sont élus. 

Le podcast de la rédaction / Jean-Marie Sermier  

 

La France Insoumise : sans accord NUPES, “il faut bien continuer à mener le combat”

 

gauche bis jura

A gauche, Véronique Asnar et à droite, Emeric Pauvret

La semaine dernière, nous annoncions en exclusivité les candidats France Insoumise Véronique Asnar et Emeric Pauvret. Ces deux élus, à Lavans-lès-Saint-Claude et Damparis, sont “très engagés dans le mouvement social” selon Anthony Brondel, référent FI dans le département pour ces élections. Les deux suppléants, François Bonneville (Orgelet) et Florence Martelet (Clairvaux-les-lacs), prouvent selon monsieur Brondel que “le mouvement est présent aux 4 coins du territoire”. Même si, comme nous l’avons vu, l’union NUPES établie pour les législatives n’a pas été reconduite, la FI “se devait d’être là pour continuer le combat”. Anthony Brondel juge “pitoyable et regrettable” cette absence d’accord, d'autant plus que “le RN pourrait bénéficier d’une sorte de désir de rupture avec le gouvernement actuel”. Pour lui, le programme de la NUPES reste “le meilleur barrage à un repli ethniciste, ultra cosevrateur et libéral”. Ce programme, ce sera Véronique Asnar et Emeric Pauvret qui le porteront à travers le réseau d’élus du mouvement. Ils mettront en avant les grandes mesures comme “le blocage des prix ou le partage des richesses”. Aussi, ils seront chargés de porter des volontés plus concrètes pour les collectivités. "Mettre fin à l’austérité croissante de celles-ci et lutter pour une meilleure autonomie”. Le Sénat doit être le reflet d’une démocratie locale pour la France Insoumise. 

Le podcast de la rédaction / Anthony Brondel   

Renaissance légèrement en retard

Contacté, Dominique Maucotel, référent du parti dans le Jura, nous a confié “qu’aucune décision n’avait été prise au niveau national”. Alors que de nombreux départements sont déjà passés, le Jura est un peu en retard. Monsieur Maucotel n’avait “pas plus d’éléments”. La coordination nationale l’a appelée pour connaître son sentiment mais la décision finale revient à Paris. 

 

Tous les enjeux sont là : une droite sereine, une gauche divisée mais combattive, un RN montant et un parti présidentiel en retard, les Sénatoriales dans le Jura sont bel et bien lancées. 

Vendredi 21 juillet, le Tour de France était de passage, comme souvent, dans les routes vallonnées du Jura pour la 19ème étape. Parti de la cité de l'enfant Moirans en Montagne, les coureurs ont parcouru 172 km jusqu'à la capitale du comté, Poligny, où l'on a vu Matej Mohoric s'imposer

TDF Arbois caravane

 

La plus grande course cycliste au monde, qui s’est clôt vendredi par une deuxième victoire consécutive du danois Jonas Vingegaard, a atteint Arbois 20 km avant l’arrivée. Un temps aléatoire a retardé les premiers supporters. Puis, une foule dense et joyeuse s’est formée autour de la place de la Liberté. 

Un bel enthousiasme a traversé le village durant toute l’après-midi. Pour un touriste de passage, c’était “l’occasion de voir tout ce folklore” et pour les locaux, la dernière fois que l’on a pu supporter notre Thibaut Pinot régional

TDF Arbois vélo

Le club de rugby du coin, l’US Arbois, tenait un stand à l’entrée de la ville tandis que les bars locaux se sont préparés avec une carte “spéciale Tour”. 

Retour en vidéo avec des témoignages d’un public varié et haut en couleurs venus admirer les coureurs dans la cité de Pasteur. 

 

Demain, 13h15, la 19ème étape du Tour de France s’élancera du Jura, dans le petit village de Moirans-en-Montagne. Le maire Grégoire Long nous fait part de l'enthousiasme de la ville, qui est palpable "depuis plusieurs semaines”. 

“Une fierté intergénérationnelle”

Pour célébrer Moirans et le Tour, toute la ville a mis la main à la pâte. “Des gens en difficulté, des personnes en EHPAD ont tissé des kilomètres de fanions et de maillots au couleur du Tour”. “On a même eu une pénurie de laine” ironise le maire. Le village est décoré de fond en comble pour l’arrivée de la plupart des touristes dès ce soir, après l’arrivée à Bourg-en-Bresse. Un écran géant est mis en place pour suivre toutes les péripéties des coureurs jusqu'à l'arrivée à Poligny et de très nombreuses animations sont prévues. 

“La cité de l’enfant”

“On est tous des grands enfants, moi également” confie avec le sourire Grégoire Long. La ville, connue pour son musée du jouet, a voulu mettre en avant ce patrimoine. Cet accent sur la jeunesse se retrouve dans les animations avec un baby-foot humain géant ou encore un circuit de karts à pédales. “Le vélo, c’est aussi un jouet” déclare le maire qui a aussi prévu des “jeux de grands” avec des expositions, spectacles et une soirée cabaret. 

Tout un territoire autour de Moirans pour le financement 

Au total, le tarif pour une ville départ fixé par Amaury Sport Organisation est de 108 000 euros TTC. Cependant, le petit village du second plateau a pu recevoir de nombreuses aides exceptionnelles. Ainsi, la région Bourgogne Franche-Comté prend 35 000 euros à charge. Le département, par l'intermédiaire de Clément Pernot, que Grégoire Long remercie, prend la même somme. Enfin, la communauté de communes Terre d’Emeraude finance 18 000 euros ce qui laisse seulement la même somme à payer pour la commune. En revanche, les dépenses d'animations et de sécurité sont totalement à la charge de Moirans-en-Montagne et celles-ci s'élèvent à environ 70 000 euros. Un prix remboursé “8 à 10 fois” selon le maire avec les retombées économiques qu’elles soient touristiques, d'hôtellerie ou des métiers de bouche. 

Moirans à l’international

Enfin et surtout, le Tour va permettre au petit village d’obtenir une visibilité dans 190 pays. Une étape vers la fin du Tour rassemble encore davantage de téléspectateurs. Pour les touristes qui se rendront directement sur place, c’est l’occasion de découvrir un village français typique et champêtre. Ils passeront sûrement autour de l’église Saint-Nicolas et s'arrêteront dans les jardins du centre-ville pour flâner.

Entre 15 000 et 25 000 personnes sont attendues sur tout le week-end. Après de nombreuses réunions d'organisation et de sécurité, Grégoire Long se dit “serein” quant à cette arrivée massive et joyeuse.

 

Le podcast de la rédaction / Grégoire Long  

Un peu plus de deux mois avant le scrutin de la chambre haute parlementaire, Anthony Brondel, référent France Insoumise pour ces élections dans le Jura, a annoncé en exclusivité à Plein Air les candidats de son parti. 

Aux 4 coins du territoire 

Pour établir ces investitures, la volonté a été de trouver des profils à travers tout le département. On aura donc, pour les deux titulaires, Véronique Asnar, élue à Lavans-lès-Saint-Claude, et Emeric Pauvret, élu à Damparis. Le dernier avait notamment vu sa délégation à la mairie lui être retirée en début d’année, suite à des désaccords avec le maire et une majeure partie du conseil municipal. Au niveau des suppléants, ce sera François Bonneville, élu à Orgelet, et Florence Martelet, habitante de Clairvaux-les-lacs qui a travaillé au conseil départemental du Jura. 

“Pitoyable et regrettable” : l’absence d’accord national NUPES

Anthony Brondel regrette que l’union établie pour les législatives, avec des "partenaires naturels", n'ait pas été reconduite pour ces élections sénatoriales. Il juge que “le RN pourrait bénéficier d’une sorte de désir de rupture avec le gouvernement actuel”. Un désir de rupture qui aurait pu être récupéré davantage par la gauche avec une union. “Il faut bien continuer à mener le combat” s’exclame monsieur Brondel qui estime que le programme de la NUPES reste le meilleur barrage à “un repli ethniciste, ultra conservateur et ultra libéral”. Les grandes orientations de ce programme, ce sont "le blocage des prix, la bifurcation écologique, le partage des richesses...". 

Pour que les collectivités “arrêtent de serrer la vis et soient autonomes”

Les sénateurs sont des élus qui doivent porter la voix des collectivités. Au-delà du programme NUPES, arrivé en tête des législatives 2022, les deux candidats de la France Insoumise souhaitent s’opposer à “l’austérité croissante qui empêchent ces collectivités”. Dans un désir de démocratie locale, la volonté est aussi de miser sur une plus grande autonomie. 

Véronique Asnar et Emeric Pauvret tenteront donc d’accéder au Sénat le 24 décembre prochain. La campagne est déjà lancée, Anthony Brondel et tout le comité France Insoumise du Jura “valorisent leur réseau d’élus”. 

 

Le podcast de la rédaction / Anthony Brondel   

L’école de musique Haut-Jura Arcade fait savoir que l’un de ses professeurs, Ian Veronese (32 ans), qui enseigne le trombone et le tuba, a été sélectionné, sur vidéo, pour participer au concours international de Tchaïkovski, l’un des concours les plus prestigieux du monde musical. Seulement dix trombonistes ont été choisis à l'échelle mondiale et se sont rendus à Saint-Pétersbourg, lieu du concours.

Depuis cette fin d’après-midi, les sapeurs-pompiers jurassiens interviennent au lac de Clairvaux-les-Lacs pour une noyade. Ce samedi soir, les recherches se poursuivent par les équipes cynophile et nautique. Au plus fort de l’intervention, 26 sapeurs-pompiers du Jura et deux plongeurs doubistes étaient sur place.

Un homme de 30 ans qui habite dans le Jura, condamné 26 fois par la justice, était présenté ce mardi devant le juge d’instruction à Besançon. Il est accusé de nombreux faits de violence au sein de son couple pendant de long mois. Il aurait notamment crevé l’œil de sa compagne à l’aide d’une fourchette lors d’une dispute. La victime, une femme de 26 ans, qui a gardé le silence pendant très longtemps, a craqué ce mois de juin en finissant par tout avouer.

Les faits se sont produits dans deux communes du Jura, Cressia et Sellières, d’avril 2022 à mai 2023. La victime, en couple avec un homme de 30 ans condamné plus d’une vingtaine de fois et placé sous bracelet électronique au moment des faits, avec lequel elle a eu un enfant cette année, a fini par parler après la rupture conjugale. Si elle avait d’abord évoqué un accident, elle a par la suite reconnu que le coup ayant entraîné la cécité totale de son œil gauche, provenait d’un acte de violence volontaire au sein de son couple.  

L’homme placé en garde à vue admet les blessures, mais évoque un accident, un jet de fourchette qui aurait ricoché sur la main de sa compagne avant de terminer dans son œil. Il a été mis en examen pour violences habituelles par conjoint ayant entraîné une invalidité permanente. Le parquet a demandé son placement en détention. ll encourt jusqu'à 20 ans de prison.

Un accident mortel de la circulation routière s’est produit ce mercredi après-midi, vers 15h, au Deschaux, dans le Jura. On déplore deux victimes. L’une d’elles n’a pas survécu à ses blessures. L’autre personne présentait des blessures légères. Elle a été transportée sur un centre hospitalier. Cinq engins et seize sapeurs se sont rendus sur place.

Un accident de la route s’est produit cet après-midi à la Tour-du-Meix dans le Jura. Les sapeurs-pompiers sont intervenus pour un choc entre deux véhicules. Le bilan fait état de trois victimes, un blessé grave, un blessé léger et une personne indemne. 9 engins et 20 sapeurs-pompiers se sont rendus sur place.

Les écoles élémentaires du territoire Haut-Jura arcade participent au plan « vélo », porté par la communauté de communes. L’objectif est de promouvoir la pratique cyclable dès le plus jeune âge pour un usage du vélo au quotidien. Ce programme cherche à encourager l’autonomie des jeunes sur le chemin de l’école avant leur arrivée au collège.

Ce dispositif est constitué de 3 blocs, savoir Pédaler, savoir Circuler et Être autonome à vélo. Ce dernier inclut notamment des éléments de sécurité routière. Cette initiative qui est une réussite a été déployée sur la quasi-totalité du territoire.

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