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Cela fait maintenant plus d’un mois qu’il n’a quasiment pas plu en Franche-Comté, ce qui n’est pas sans poser problème. Ce qui inquiète davantage les services de l’état, c’est que cette situation, devenue récurrente, se produise aussitôt dans l’année.

Actuellement, le niveau des cours d’eau et des sources diminuent énormément. Une situation qui doit être prise très au sérieux, mais qui, en même temps, doit être relativisée compte tenu du contexte karstique des sols dans la région. A la DDT, la Direction Départementale des Territoires, on veut aussi rappeler que ce n’est pas parce que « l’on a de très basses eaux en avril, que l’été sera forcément sec Â». Pour l’heure, il n’empêche que personne ne souhaite que la situation ne perdure. A ce sujet, les services de l’état rendent quotidiennement compte au Préfet de la situation. Une rencontre est d’ailleurs prévue cette semaine. Pour l’heure, aucune mesure de restriction d’usage de l’eau n’est envisagée.

« Lors de la crise de 2018, on est arrivé à des situations très délicates au bout de deux mois de sécheresse intense. Nous n’en sommes pas encore là. Ce qui est le plus inquiétant, c’est quand les choses se passent aussi précocement dans l’année et avant l’été Â» explique Yannick Cadet, le responsable du service de l’eau et des risques à la DDT du Doubs.

Malgré le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai, La Poste continue de renforcer son activité. Après avoir annoncé la réouverture de 13 nouveaux bureaux de poste dans le Doubs avant le week-end, c’est désormais le nombre de jours de distribution qui augmente à son tour. En effet, dès ce mardi 21 avril, les colis et courriers seront déposés quatre jours par semaine, au lieu de trois jusqu’alors, du mardi au vendredi. Ce modèle sera cependant légèrement changé pendant les deux semaines suivantes. Les facteurs passeront du lundi au jeudi en conséquence des jours fériés du 1er et 8 mai, tombant tous deux un vendredi.

La situation sanitaire inquiète dans les prisons. Manque de matériel de protection, détenus isolés, et impossibilité pour les avocats de défendre leurs clients, le milieu carcéral connaît une crise croissante depuis l’apparition du COVID-19. Me Randall Schwerdorffer, avocat à Besançon, regrette une gestion de la situation « très administrative Â», symbole de la justice punitive, et trop peu réhabilitative, française.

Quelle est la situation actuellement dans les prisons ?

Elle est assez mauvaise. Les détenus se retrouvent isolés, les parloirs familiaux sont suspendus pour raison sanitaire, donc il est très difficile pour eux d’avoir une conversation convenable avec l’extérieur. C’est une situation assez angoissante.

La semaine dernière, plusieurs organisations ont saisi le conseil d’État afin d’alerter sur cette situation, mais toutes les demandes ont été rejetées. Pourquoi selon vous ?

Je ne crois pas que la situation des détenus les émeuvent beaucoup. J’ai même le sentiment que cela est traité de façon très administrative. Aujourd’hui, beaucoup de détenus en situation de détention provisoire, donc présumés innocents ou contestant leur culpabilité, sont totalement laissés pour compte.

L’augmentation des placements sous bracelets électroniques et des assignations à résidence peut-elle être une option pour éviter une surpopulation carcérale ?

Bien sûr que c’est une option, la loi le prévoit. Mais cela est très peu appliqué, notamment par certains juges des libertés ou par certaines chambres de l’instruction. On privilégie toujours l’incarcération en France. C’est encore plus criant en ce moment, il y a des effets d’annonces, mais en réalité très peu de gens sont remis en liberté.

Quelles sont les conséquences de cette politique « pro-carcérale Â» selon vous ?

Aujourd’hui la justice fonctionne peu, les dossiers n’avancent pas. On a des gens qui vont se retrouver avec deux ou trois mois pendant lesquels rien ne sera fait, et où ils seront juste en stand-by. C’est inacceptable.

Est-ce symptomatique d’une France qui privilégie la justice punitive au détriment d’une justice plus réhabilitative ?

En France, on a toujours ce recours extrêmement archaïque à l’incarcération. Nous sommes un peu bercés dans cette morale judéo-chrétienne où la peine de prison sert a expier, et où l’insertion et la réinsertion restent très secondaires.

Les prisons ne réinsèrent plus aujourd’hui ?

Non, l’accès au travail pénal est extrêmement résiduel. Certaines maisons d’arrêt fonctionnent toujours comme au 19 ème siècle. Elles n’évoluent pas, voir régressent pour certaines. À Besançon, plus des deux tiers des détenus avaient, il y a trente ans de cela, un travail pénal. Aujourd’hui il y a 30 ou 40 personnes qui en bénéficient. Il n’y a aucun effort en termes d’insertion et de réinsertion au sein des maisons d’arrêt. S’il n’y avait pas un certain nombre d’associations, ces maisons d’arrêt seraient laissées pour compte par les pouvoirs publics.

Certains ne l’ont peut-être pas remarqué à cause du confinement mais l’Académie de Besançon est en vacances depuis ce lundi 20 avril. Une pause plutôt méritée pour les enfants mais aussi beaucoup de parents qui tente de maintenir la continuité pédagogique à la maison. Durant cette période et pour pallier la fermeture du centre de loisirs de Montciel, la ville de Lons le Saunier et son CCAS ont mis en place un « centre aéré virtuel Â». Ce dernier prend la forme d’une nouvelle rubrique sur le site de la municipalité proposant plusieurs activités à faire à la maison. On y trouve quatre catégories : petite enfance, cycle 1, cycle 2 et cycle 3. Chaque idée a été proposée par les animateurs des centres loisirs lédoniens et le personnel des structures petites enfance de la ville.

Les enfants peuvent donc s’occuper pendant les vacances avec des activités manuelles, musicales, artistiques ou même culinaires. Pour les trois cycles, de la petite section à la 6ème, un programme sur une semaine est même proposé, avec des idées d’activités à faire le matin et l’après-midi.

En parallèle, les enfants sont invités à envoyer dessins, poèmes ou chants à la ville pour qu’ils soient transférés à l’EHPAD d’Edilys et la Châtelaine ainsi qu’au foyer logement de Colbert. De quoi bien occuper les vacances printanières malgré le confinement !

À Doubs, la situation sanitaire actuelle n’aide pas à la cohésion au sein du conseil municipal. En effet, alors qu’il ne souhaitait pas briguer un nouveau mandat, Régis Marceau n’a toujours pas quitté son poste de maire malgré l’élection de Georges Cote-Colisson dès le premier tour. Des élections que Régis Marceau veut d’ailleurs annuler, les jugeant « tronquées Â». « Beaucoup de personnes me disent ne pas être allés voter à cause du Covid 19, nous explique-t-il au téléphone. Et quand je vois le résultat de bon nombre de communes, je me demande quelle est la valeur de cette élection Â». Une pensée qu’il avait déjà affirmée dans une lettre ouverte publiée le 10 avril et qui a fait réagir le principal concerné, Georges Cote-Colisson. « Il est important de rappeler qu’à aucun moment, monsieur le maire ne s’est prononcé pour un report des élections au vu de la situation. Ceci, jusqu’à la proclamation des résultats le dimanche 15 mars et l’annulation de l’investiture la semaine suivante Â» affirme-t-il alors sur le site de son équipe. Pour autant, Régis Marceau ne conteste pas la victoire du nouvel élu municipal lors des élections « telles qu’elles étaient organisées Â». Il dénonce toutefois « un délit de démocratie Â».

Dans sa lettre ouverte, le maire encore en place demande également la reconduction des équipes pour une durée d’au moins 18 mois. « Il faut impérativement de la réactivité dans les marchés publics, nous détaille-t-il au téléphone. On ne sortira de cette crise que par l’activité Â». Portant la double casquette d’élu et de chef d’entreprise, Régis Marceau affirme que les années d’élections ne sont jamais propices à l’activité économique, à cause notamment de la mise en place des équipes et de « l’apprentissage Â» à faire. Un mot qui a d’ailleurs fait réagir le camp adverse. « Toutes nos compétences, nos expériences professionnelles ainsi que l’expertise des conseillers et adjoint sortants, se mettront au service de notre commune Â» explique alors Georges Cote-Colisson. Pourtant, selon Régis Marceau, il ne s’agit pas là d’un reproche. « Quand j’ai été élu en 2008, il ne s’est pas passé grand-chose en terme communal la première année, se souvient-il. Ce n’est pas se moquer des nouveaux élus, c’est la réalité de tous les jours et ce n’est pas ce qu’il nous faut en pleine crise Â».

 

Quel plan pour la relance ?

Pour Régis Marceau, « il faudrait doubler voire tripler les capacités d’investissements quitte à faire moins d’activité dans les années de fin de mandat Â». Pour l’heure, l’élu a fait un plan pluriannuel d’investissement en réalisant un listing des travaux lançables au court terme. Il parle ainsi de plusieurs millions d’euros investis dans l’entretien ou le développement durable. « Si les entreprises n’ont pas de visibilité sur le carnet de commandes, cela risque d’être une catastrophe en termes de licenciements Â». Et de rajouter « Le monde de l’entreprise valide à 300% mes propos, surtout dans le BTP Â».

C’est d’ailleurs la mise en place de ce plan d’actions qui a poussé Régis Marceau a demandé officiellement une reconduction de son équipe municipale. « Lancer des affaires c’est une chose mais il faut les suivre après Â». Pour l’élu doubiste, l’idéal serait de regrouper les élections régionales, départementales et régionales au printemps 2021.

 

De l'autre côté, on souhaite une « passation des pouvoirs au plus vite Â» 

Sans surprise, Georges Cote-Colission et sa liste ne voient pas les choses de la même façon. Aux demandes du maire sortant, son (bientôt) successeur a souhaité répondre par des textes de loi. Il rappelle ainsi l’article 19 de la loi du 23 mars concernant les mesures de cette crise exceptionnelle et affirmant que « l’élection régulière des conseillers municipaux […] dès le premier tour organisé le 15 mars 2020 reste acquise Â».

Même procédé utilisé pour mettre un frein aux ambitions de reconduction jusqu’en 2021. Est donc cité le titre III du même article, affirmant une prise des fonctions pour les conseillers municipaux et communautaires élus « au plus tard au moins de juin 2020, aussitôt que la situation sanitaire le permet au regard de l’analyse de scientifiques Â». En ce sens, Georges Cote-Colisson nous a affirmé souhaiter une « passation des pouvoirs au plus vite Â».

Malgré une situation au sein du conseil municipal décrite par Régis Marceau comme « compliquée Â» à cause de collistiers qui ne souhaitaient plus être impliqués dans la vie communales et des divergences d’opinion avec la liste entrante, quelques initiatives ont pu voir le jour. « La solidarité fonctionne Â» dans la commune selon lui et « un suivi des personnes de plus de 70 ans Â» a été mis en place par le futur maire. Ce dernier à également répondu aux doutes de Régis Marceau concernant la situation des entreprises. « Bien évidemment, notre équipe « Unis pour un Doubs Village Â» travaille sans relâche, par visioconférence quotidienne, pour mettre en Å“uvre dès notre prise de fonction, les différents projets qui contribueront rapidement à la relance économique Â».

Contacté par téléphone au même titre que Régis Marceau, Geroges Cote-Colisson a choisi de ne pas réagir, ne souhaitant « aucune polémique Â». Polémique que Régis Marceau affirme ne pas vouloir alimenter non plus. « C’est du sauvetage de l’économie française dont on parle et non pas la problématique de Regis Marceau dans sa commune de Doubs avec ses élus Â» affirme-t-il.

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