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Les marchés reprennent au sein de Lons-le-Saunier. La municipalité a annoncé le retour de ceux de la Place du 11 novembre le mercredi soir et du cours Sully le samedi matin. Le jeudi, la matinée sera de nouveau dédiée au marché alimentaire et la journée complète à celui non-alimentaire.

Comme pour beaucoup, des règles ont été mises en place. Ainsi, les marchés ont été étendus sur des périmètres plus larges avec une distanciation entre les étals. Des distributions de gels hydroalcooliques et de masques artisanaux sont également de mise. Les gestes barrières sont évidement toujours d’actualité et plusieurs agents de la Ville, élus municipaux et bénévoles seront sur place pour assurer leur respect.

Dans l’académie de Besançon, le retour des élèves dans leurs écoles se fera à partir du jeudi 14 mai. Pour accompagner les enfants et leurs parents dans cette reprise, Jean-François Chanet, le recteur académique Bourgogne-Franche-Comté et de l’académie de Besançon a souhaité leur adresser un message vidéo.

Il rappelle que c’est dans le cadre « de la lutte contre les inégalités Â» que cette décision a vu le jour. « Il importe que les plus fragiles, en particulier les élèves en situation de handicap et les élèves décrocheurs ou en risque de décrochage retrouvent le chemin de l’école Â» explique-t-il. Et de poursuivre : «  Il faut aussi consolider les acquis pour celles et ceux qui se trouvent à un moment charnière de leur scolarité, en grande section de maternelle, en CP et en CM2 Â».

Le représentant de l’état rappelle que « la circulation du virus est toujours active Â» et qu’il convient de « rester vigilants et de prendre toutes les précautions nécessaires. La santé des élèves comme de tous les adultes qui les accueillent dans les écoles est et restera notre première priorité Â».

Enfin, Jean-François Chanet conclut en précisant que le retour des élèves dans les écoles, à partir du 14 mai, repose sur le libre choix laissé à chaque famille. Néanmoins, « si l’enfant n’est pas dans sa classe, il doit rester en lien avec son école et suivre un enseignement à distance obligatoire Â».

Depuis hier, mardi 12 mai, certains élèves ont repris le chemin de l’école. Une reprise particulière, tant pour les enseignants que pour les enfants, qui n’est pas du gout de tous. Olivier Coulon, secrétaire académique de la CGT Éduc’Action, revient à notre micro sur les problèmes que posent cette reprise et sur la volonté du corps enseignant d’une reprise générale en septembre.

La reprise de l'économie plus importante que la santé ?

C’est en effet vers une reprise en septembre que souhaitaient se diriger les enseignants. Un laps de temps qui aurait selon eux permis une meilleure préparation, que ce soit pour les enseignants ou pour les élèves : « C’était une annonce extrêmement surprenante du Président de la République, pas en accord avec son Ministère de l’Éducation Nationale. C’était un peu précipité. Â». Une reprise anticipée due à la situation économique selon Olivier Coulon, qui dit comprendre cette urgence, tout en trouvant surprenant les conditions dans lesquelles les décisions ont été prises.

Un protocole impossible à respecter

Pour ne rien arranger, le doute plane autour des mesures dictées par le gouvernement. Lui qui n’a pas rassuré ces dernières semaines dans sa gestion de la crise, oscillant entre retournements de vestes (nécessité du port du masque, chances de voir le virus arriver en France) et difficultés à équiper ses soignants (pénurie de masques notamment), avait cette fois-ci décidé de frapper fort avec cette reprise, en envoyant un protocole d’une quarantaine de pages aux différentes écoles sur les mesures à prendre lors de la rentrée. Des mesures « extrêmement complexes Â», mais surtout « inapplicables Â» pour les enfants : « Le cadre habituel est extrêmement bienveillant, où les élèves communiquent et se déplacent. Là on va proposer quelque chose qui se rapproche plus du domaine carcéral. On ne peut pas imposer à des élèves très jeunes de rester assis à un endroit sans bouger pendant plusieurs heures, en proposant une pédagogie qui va à l’encontre de leurs besoins Â». explique le secrétaire général de la CGT Éduc’Action

« C’est nous qui allons nous adapter à ce virus et pas l’inverse Â». C'est en tout cas ce qu'a affirmé Gilles Beder, maire de Salins-les-Bains, dans un nouveau communiqué. Au sein de ce dernier, l’édile a fait un point de situation de la commune dans le contexte de crise sanitaire. Tout d’abord, le Jura étant en rouge sur la carte officielle du déconfinement, l’élu confirme l’impossibilité de rouvrir le parc des Cordeliers. Pour ce qui est de la Grande Saline, des thermes et des restaurants, « la municipalité reste soucieuse de [leur] réouverture Â».

Si l’édile se réjouit de la relance de la vie économique locale, il ne se montre pas moins soucieux pour les commerçants, « espérant que tous, nous privilégierons ces commerces de proximité Â». Leur réintégration au marché est d’ailleurs dans la ligne de mire de l’élu.

Concernant les écoles communales, le maire voit une reprise au 25 mai prochain pour les grandes sections, CP et CM2 et affirme que le travail se poursuit en ce sens.

Alors qu’ en pleine crise sanitaire du coronavirus, le tourisme s’interroge grandement sur sa situation actuelle et à venir, les élus se mobilisent pour sauver ce secteur d’activité et ses professionnels. A ce sujet, un comité interministériel spécial tourisme est prévu ce jeudi 14 mai. Comme le rappelle Loïc Niepceron, le président de Bourgogne Franche-Comté tourisme, « 95% des acteurs touristiques sont à l’arrêt dans la région depuis début mars Â».

Des aides pour les structures touristiques

Le secteur du tourisme représente près de 42.000 emplois en Bourgogne Franche-Comté. Afin d’aider les entreprises du secteur du tourisme durant cette crise, la région ainsi que l’Etat s’associent pour offrir 1.500€ en plus d’une exonération de charges sur 3 mois. La région Bourgogne Franche-Comté offre également 3.000 € aux gérants de gîtes et de chambres d’hôtes, et 5000€ aux hôteliers, restaurateurs et responsables de camping en plein air. Plus de 600 dossiers ont déjà été déposés, dont 11% en provenance du département du Doubs. « Lorsque le dossier est examiné et recevable, il est traité et signé dans la semaine Â» précise l’élu régional.

Un tourisme local compliqué.

Concernant le tourisme estival, il faudra s’attendre à voyager dans sa région. « Nous sommes en zone rouge, à moins de changer de couleur d’ici-là, nous ne pourrons pas recevoir de touristes qui viennent de plus de 100km. La région, le département ainsi que la chambre de commerce ont mis en place un plan de communication « afin d’inciter les Bourguignons et les Francs-Comtois à voyager dans leur région». Malgré cela Loïc Niepceron reste optimiste et espère une amélioration de la situation. Il espère un basculement de la situation de la Bourgogne Franche-Comté sur la carte épidémiologique «  d’ici 15 jours à 3 semaines. Â»

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