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La rentrée des classes était au recueillement. Ce lundi 2 novembre, un hommage national était rendu à Samuel Paty dans tous les établissements scolaires. A l’école Jules Ferry de Besançon, les élèves de primaire sont sortis dans la cour quelques minutes avant 11h. Ils ont ensuite écouté leur directrice lire la lettre de Jean Jaurès avant de respecter la minute de silence. C’est Anis et Rose, deux élèves de CM2, qui ont récité le poème de Paul Eluard « Liberté Â» devant leurs camarades, enseignants, et élus.                                                                                                                                                                                                                                       

Une pédagogie adaptée

Pour Lucile Larue, directrice de l’école Jules Ferry, il est essentiel de rappeler aux enfants que les Droits de l’Homme ne sont pas un bien acquis, et qu’on doit pouvoir les défendre de manière pacifique. Pour se faire, plusieurs méthodes sont appliquées par le corps enseignant. « On part d’une thématique, d’une question générale, et on va proposer un document qui questionne l’enfant, avec des situation concrètes. Ensuite on revient sur ce qu’est le droit, les libertés de chacun, en définissant les grandes notions comme la liberté, l’égalité, la laïcité Â» explique Lucile Larue. Au sein de l’école Jules Ferry, l’accent est pointé sur la question de la liberté d’expression. « Ce sont des enfants jeunes, mais qui comprennent beaucoup de choses. On a essayé d’avoir une cohérence au niveau de l’école, en axant nos approches sur le refus d’une violence pour imposer une idée Â» souligne la directrice.

« Une évidence de rendre cet hommage national Â»

Derrière l’école Jules Ferry, il y a toute une symbolique. Patrice Durand, directeur de l’inspection académique du Doubs, rappelle les lois de 1881-1882, rendant l’école gratuite et l’instruction primaire obligatoire. Avant d’évoquer aussi celle de 1905, mettant fin à l’union entre l’Eglise et l’Etat. Selon le directeur, toutes ces notions sont fondamentales aujourd’hui, et plus que jamais au cÅ“ur de l’actualité. Malgré ce contexte solennel et sans doute un peu confus, pour des enfants parfois très jeunes, la rentrée « s’est correctement passée Â». « Il n’y a eu aucun souci en terme de rentrée scolaire aujourd’hui sur le Doubs Â» conclut l’inspecteur académique.

Selon une dernière étude de l’Insee, entre le 1ᵉʳ septembre et le 19 octobre 2020, 3 912 décès, toutes causes confondues, ont été enregistrés en Bourgogne-Franche-Comté à la date du 30 octobre, soit 3,6 % de plus qu’en 2019 et 5,0 % de plus qu’en 2018. « Cette évolution est toutefois encore provisoire Â» explique l’établissement. Par rapport à 2019, la hausse constatée des décès sur cette période reste relativement modérée. Depuis le 1er septembre, cela correspond, en moyenne, à 80 décès par jour contre 77 en 2019. La Bourgogne-Franche-Comté fait partie des régions où l’augmentation des décès est la plus faible. Au niveau départemental, c’est dans le Territoire de Belfort que l'excédent de décès est le plus élevé dans la région (+ 15,0 %). Le Jura, enregistre une hausse des décès supérieure à la moyenne régionale mais inférieure à 10 %. À l’inverse, la Haute-Saône et le Doubs se caractérisent par une baisse du nombre de décès par rapport à 2019.

Excédent de décès dans toutes les classes d’âge, sauf chez les 85 ans et plus

Par ailleurs, il apparaît un excédent de décès dans toutes les classes d’âge , sauf chez les 85 ans et plus. En baisse durant le confinement de mars-avril puis durant l'été, le nombre de décès est reparti à la hausse depuis la rentrée chez les moins de 50 ans (+ 6 %). Cependant ces décès ne représentent que 4 % du total toutes classes d'âge confondues. L'essentiel de la hausse de la mortalité est regroupée chez les 50-64 ans (+ 11 %), les 65-74 ans (+ 6 %) et les 75-84 ans (+ 8 %).

Davantage de morts à l’hôpital ou en clinique

Alors que sur la période mai-août 2020, les décès ayant eu lieu à l’hôpital ou en clinique diminuaient par rapport à la même période en 2019 (- 8 %), ils augmentent entre le 1ᵉʳ septembre et le 19 octobre 2020 par rapport à 2019 (+ 5 %). Les décès survenus à domicile depuis la rentrée demeurent plus nombreux qu’en 2019 (+ 12 %). À l'inverse, les décès en maison de retraite sont moins nombreux (- 6 %) alors qu'en France la situation est inverse (+ 9 %).

Après Strasbourg, Montbéliard, et plus récemment Pontarlier, c’est maintenant au tour de la ville de Besançon de voir son marché de Noël annulé. Alors que vendredi dernier les doutes étaient grandissants, c’est samedi que la maire de Besançon, Anne Vignot, a annoncé officiellement qu’il n’aurait pas lieu. Environ 80 artisans et commerçants étaient attendus et souhaitaient investir les petits chalets habituels. Une mince lueur d’espoir persiste tout de même, dans l’optique ou les commerces rouvriraient dans un mois, la maire de Besançon veut rester réactive. « On ne s’interdit pas la possibilité de rebondir au dernier moment s’il fallait le faire. Nos services seront là pour réagir si jamais Â» déclare Anne Vignot. 

La décision est tombée. Alors qu’Olivier Veran annonçait ce dimanche que Noël 2020 « ne sera pas une fête normale et qu’il est difficile d’envisager de grandes soirées Â», comme Besançon et Montbéliard, la Ville de Pontarlier a confirmé ce matin qu’elle annulait son traditionnel Marché de Noël. Bertrand Guinchard, l’élu en charge du commerce, explique que « la mise en application du plan Vigipirate et des consignes sanitaires liées à la pandémie Â» ne permettent pas d’organiser une manifestation festive, conviviale et économiquement intéressante. Entre la fermeture du centre-ville pour des raisons de sécurité et l’application des mesures de distanciation physique, les règles étaient devenues trop contraignantes. D’une part pour les organisateurs, Commerce Pontarlier Centre et la Ville, mais également pour les exposants.

Une ambiance festive au centre-ville

Malgré cette décision, les élus et les commerçants pontissaliens veulent néanmoins que la Ville de Pontarlier porte, comme chaque année, son habit de fête. Certes les chalets, le vin chaud, la descente du Père-Noël et la patinoire seront absents en décembre prochain, mais Bertrand Guinchard promet une ville décorée, illuminée et des animations pour les enfants, avec la maison du Père Noël dans le hall de la mairie, le chalet avec la crèche ou encore divers autres rendez-vous comme un manège, la calèche et quelques gourmandises sucrées. Deux week-ends piétons devraient également voir le jour les 13 et 20 décembre prochains. Bien évidemment, ces ultimes initiatives auront lieu si le déconfinement de décembre se confirme.

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