Une journée nationale de mobilisation, baptisée « Budget 2025 : université en danger » se tient ce mardi 3 décembre dans de nombreuses villes universitaires de France. C’est dans ce cadre-là que Macha Woronoff, la présidente de l’université de Franche-Comté, a tenu une conférence de presse pour exprimer ses inquiétudes et sa colère quant aux répercussions qu’aura le projet de loi de finances 2025 sur le fonctionnement et l’investissement de ces établissements, s’il s’appliquait en l’état. La mobilisation de Mme Woronoff s’inscrit dans un mouvement d’ampleur nationale, que 88 présidents d’université ont rejoint.
Au total, ce sont 500 millions d’euros de nouvelles charges qui ne sont pas compensées pour 2025, dont 310 millions en masse salariale. La dernière goutte qui a fait déborder le vase est la décision de créer un fond de réserve de solidarité prélevé sur leurs dotations. Au total, pour la seule université de Franche-Comté, ces mesures financières impacteraient l’établissement franc-comtois à hauteur de 22 millions d’euros en 2025. Cette situation n’est pas nouvelle. Elle ne cesse de se dégrader depuis 2022.
L'interview de la rédaction : Macha Woronoff
Quels impacts ?
Ce contexte a indéniablement un impact direct sur les missions de l’université. Concrètement, elle l’obligerait à prendre des décisions douloureuses : limitation des capacités d’accueil sur Parcoursup, fermeture des sites universitaires délocalisés, arrêt des rénovations du patrimoine immobilier vieillissant ou encore réduction des services aux étudiants.
L'interview de la rédaction : Macha Woronoff
Augmentation des frais d’inscription
C’est un pas que Macha Woronoff, la présidente de l’université de Franche-Comté, ne franchira pas. « Une solution qui pénaliserait les étudiants, déjà touchés par la précarité et qui creusent les inégalités sociales ». Actuellement, en Franche-Comté, plus de 50% des étudiants sont obligés de travailler pour financer leurs études. L’université de Franche-Comté compte 40% d’étudiants boursiers.
L'interview de la rédaction : Macha Woronoff
Une présidente déterminée
Macha Woronoff entend poursuivre la mobilisation. Elle se dit complètement engagée dans ce mouvement et entend bien continuer à jouer « un rôle actif ». Le budget de l’université de Franche-Comté devrait être voté le 17 décembre prochain. Quoi qu’il en soit, le Conseil d’Administration de l’université se positionnera sur un exercice comptable en déficit de 3,4 millions d’euros.