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Ce jeudi, environ un millier de personnes ont participé à la manifestation qui s’est tenue à Besançon sur la place de la Révolution.  Pour les enseignants, soutenus notamment par la FCPE, l’association des parents d’élèves, la coupe est pleine. Ils dénoncent les protocoles sanitaires à répétition mis en place par le gouvernement pour lutter contre la diffusion du virus.

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Les tâches administratives sont devenues tellement imposantes dans le quotidien, que les enseignants disent « ne plus avoir l’impression de faire classe, mais garderie Â». Ils exigent la démission de Jean-Michel Blanquer et des moyens matériels et humains à la hauteur de la situation.

Interview de la rédaction : Karine Laurent (SNES-FSU)

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Selon des chiffres communiqués par le rectorat de Besançon.  39% des enseignants du 1er degré font grève ce jeudi 13 janvier. Ils sont près de 17% dans le second degré. Le taux de participation à la mobilisation nationale de ce jour s’élève globalement, tous personnels confondus,  à 25,5 % environ en Franche-Comté.

Ce jeudi 13 janvier 2022 sera synonyme de grève générale dans l’Education Nationale. A Besançon une mobilisation est prévue à 14h sur la place de la Révolution. De nombreux syndicats appellent l’ensemble des personnels à se mettre en grève et l’ensemble de la communauté éducative à se mobiliser pour faire entendre leur colère et obtenir une politique cohérente de protection et de prévention à la hauteur des enjeux sanitaires, scolaires et sociaux.


Parmi leurs revendications, les enseignants souhaitent que les établissements soient équipés en détecteur de CO2 et en purificateur d’air, car beaucoup de salles ne peuvent être aérées correctement. Ils réclament également que les personnels et les élèves fassent l’objet d’un politique de test cohérente et pas seulement après coup. « On n’arrête pas de courir après les cas, une fois que c’est trop tard » déplore Nathalie Faivre, représentant du SNES-FSU au niveau académique. De meilleurs masques sont aussi souhaités, car jusqu’à présent ils ne bénéficient que de « masques en tissu, inefficaces contre la propagation du virus ». Enfin, un protocole sanitaire clair est souhaité. « Cette semaine on en est à la cinquantième variante du protocole sanitaire Education Nationale. On ne s’y retrouve absolument pas, tout le monde est perdu, et ça n’empêche pas les contaminations. On aimerait quelque chose qui tienne la route, qui soit vraiment protecteur pour les élèves, leurs familles, et les personnels » souligne Nathalie Faivre.

Plusieurs rendez-vous sont prévus dans l’académie. A Besançon, le rassemblement se tiendra à 14h sur la place de la Révolution. « Nous pensons que les collègues seront très nombreux, car l’exaspération est au comble en ce moment, et les personnels se fatiguent à appliquer un protocole qui n’a pas de sens, et ils ne sont jamais entendus dans leurs revendications » regrette la représentante du SNES-FSU.

Une grande journée de mobilisation et d’action est prévue ce jeudi 13 janvier à l’éducation nationale. La contestation porte sur le protocole sanitaire mis en place dans les établissements scolaires en pleine épidémie de Covid-19. Dans la région des rassemblements sont programmés à 14h sur la place de la révolution à Besançon, à Montbéliard, 3 rue Brossolette, devant les locaux des circonscriptions et à Lons-le-Saunier, à 15h. Concernant cette dernière mobilisation, le départ sera donné à 15h de la préfecture.

Concernant l’épidémie de Covid-19. Selon des chiffres du rectorat de Besançon, arrêtés à la date de ce jeudi 6 janvier, aucune structure scolaire et aucune classe ne sont fermées à ce jour. En cumul sur les quatre jours, 770 cas confirmés d’élèves et 72 cas de personnels ont été déclarés. Le communiqué de presse précise que l’éducation nationale a commandé 55 millions de masques chirurgicaux afin d’équiper les personnels des écoles et des établissements scolaires, avec des premières livraisons dès la mi-janvier

 

Alors qu’un nouveau protocole sanitaire est entré en vigueur en cette rentrée scolaire, le syndicat SNUIPP-FSU monte au créneau et dénonce une nouvelle fois encore la méthode de communication du gouvernement, et notamment du ministère de l’éducation nationale, et les décisions prises. Ces enseignants dénoncent « des mesures qui vont à l’encontre de la sécurité sanitaire des enfants, des adultes et des familles, pour préserver l’économie nationale Â».

Le syndicat rappelle que le maintien de l’ouverture des écoles nécessite : le recrutement d’enseignants « pour permettre les remplacements et diminuer les effectifs, la fermeture des classes pour une semaine dès le premier cas positif, l’installation de capteurs de CO2 dans les classes, la mise en place de tests de façon régulière et la distribution de masques réellement protecteurs aux personnels Â».  Pour Amélie Lapprand, co-secrétaire du SNUipp-FSU du Doubs, les crises s’enchaînent et « aucune leçon n’est tirée Â».

L'interview de la rédaction : Amélie Lapprand

 

Comme chaque semaine, le Rectorat de Besançon fait le bilan de la situation sanitaire dans les établissements scolaires de Franche-Comté. A la date de ce jeudi 10 décembre,  quatre structures scolaires, en l’occurrence des écoles,  sont fermées et 58 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique dans l'académie. 1.443 élèves et 98 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 derniers jours.

 

Ce samedi 11 décembre, le lycée Louis Pergaud organise son forum des grandes écoles de commerce. Les étudiants, lycéens et leurs familles pourront circuler parmi les stands représentant la plupart des grandes écoles de management et échanger avec des étudiants actuellement en école. On notera également la présence des professeurs des classes préparatoires du lycée Pergaud pour renseigner les visiteurs sur les meilleures voies pour intégrer ces établissements.

Deux rendez-vous sont à noter : A 10h : une conférence animée par Romain Casiez de Burgundy School of Business de Dijon sur le thème : « Pourquoi faire une classe préparatoire pour intégrer une grande école de management ? Â». A 11h : une table ronde sur la problématique « Quels métiers après une grande école ? Â», en présence d’anciens étudiants actuellement en activité qui viendront présenter leurs parcours professionnels.

L’Intersyndicale des Personnels de l’Éducation Nationale de l’académie de Besançon se félicitent « du retour à la raison Â» du rectorat, autorisant Jean-Christophe Peton à retourner devant ses élèves du lycée du Bois de Mouchard. Le professeur de lettres avait Ã©té suspendu à titre provisoire pour avoir mis en cause le rôle de l'Éducation nationale lors de l’affaire Samuel Paty. Pour autant, ils tiennent à réaffirmer leur incompréhension face à une réponse qu’ils jugent inappropriée, alors que le débat autour des conditions de l’hommage à Samuel Paty était l’occasion pour l’Institution, selon eux, de répondre aux questionnements et aux inquiétudes des personnels.

L’intersyndicale souhaite que soient tirées toutes les conclusions de cet épisode fâcheux afin qu’il puisse être le départ d’une véritable relation de confiance entre l’Administration et ses enseignants afin de faire vivre au quotidien la liberté d’opinion et d’expression.

Le 14 octobre dernier, sur la plateforme Pronote et sur son compte Twitter, le professeur avait réagi à l’organisation d’une minute de silence en hommage à Samuel Paty, un an après son assassinat :

 Â« Avant d’être égorgé, Samuel Paty a été abandonné par sa hiérarchie, l’Éducation nationale et ses sbires, et même tancé pour avoir montré des caricatures qui pouvaient heurter X ou Y ou Z. Aujourd’hui, la même hiérarchie nous intime une minute de silence pour lui rendre hommage. Cette minute de silence, il faut la faire, pour lui, évidemment. Mais ne soyons pas dupes de l’hypocrisie de l’institution et de ses relais. Â» 

Alors que ce mardi matin, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education Nationale, dévoilait le résultat des évaluations réalisées en CP et CE1 à la rentrée, Jean-François Chanet, le recteur académique de la région Bourgogne Franche-Comté, s’est rendu à l’école de Saône où les performances des élèves ont été dévoilées.

Comme c’est le cas au niveau national, et comme l’a annoncé le ministre, « l’effet négatif du confinement sur les apprentissages a été gommé Â» également dans l’académie de Besançon. Les résultats obtenus en français et mathématiques par ces jeunes élèves montrent même une amélioration de leur niveau  par rapport à 2018, période à laquelle le Covid-19 n’existait pas encore. Le Recteur y voit « le fruit de l’investissement des professeurs et des équipes pédagogiques et les effets de la politique gouvernementale, qui a maintenu au maximum les écoles ouvertes Â».

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Restitution aux familles

Globalement, le socle des connaissances ( lire, écrire, et compter) est maîtrisé par les jeunes français et franc-comtois. Si cette évaluation est importante pour apprécier le niveau de connaissance des élèves, elle permet également de porter un regard critique sur la pédagogie mise en œuvre pour la transmission des apprentissages et les résultats obtenus. En parallèle, l’Education Nationale veut continuer d’impliquer les familles dans la scolarité de leurs enfants. C’est la raison pour laquelle, les parents ont reçu leur performance individuelle et leur positionnement par rapport à la classe. Un outil qui va permettre d’entamer une discussion sur la situation scolaire de chaque enfant, d’envisager le meilleur accompagnement pour sa réussite et mieux lutter contre les inégalités, encore très prégnantes dans le système éducatif français.

L'interview de la rédaction / JF Chanet, recteur de l'académie de Besançon. Loïc Martin, inspecteur de l'Education Nationale