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Deux licenciés du CPB participent en cette fin de semaine aux championnats du monde de lutte gréco-romaine à Belgrade, en Serbie. Pour Léo Tudezca (60 kilos) et Stéfan Clément (63 kilos), cette compétition est l’une des trois épreuves qualificatives pour les Jeux Olympiques 2024 à Paris. Si les résultats ne sont pas au rendez-vous cette fois-ci, les lutteurs bisontins pourront y croire encore en Azerbaïdjan en avril prochain et en Turquie du 9 au 12 mai.

Après les deux dernières saisons compliquées, en raison de la pandémie, le CPB, le Cercle Pugilistique Bisontin, repart sur les chapeaux de roue en cette automne 2022. Il faut dire que le club à de grosses ambitions pour les deux années à venir. Dans la ligne de mire du président Max Tudezca, les Jeux Olympiques de Paris en 2024.

Pour les lutteuses et lutteurs bisontins, engagés dans le collectif Paris 2024, les échéances de l’année 2023 seront déterminantes. Avant d’évoluer sur les tapis parisiens, il faudra en passer par les tournois qualificatifs. Le premier rendez-vous pour ces athlètes français et internationaux est déjà connu. Il s’agit des championnats du Monde, programmés en septembre prochain. Autant dire que tout le monde s’y prépare activement. Cela passe par des temps de préparation en France et à l’étranger, mais aussi par la participation à des tournois internationaux. Quand on est un vrai compétiteur, pas question de passer à côté d’une olympiade.  

Deux rendez-vous à venir à Besançon

Par ailleurs, le CPB se prépare à accueillir un évènement national de premier ordre au pôle des Montboucons. Le 10 décembre prochain s’y disputeront les finales du championnat de France par équipes de 2è division. Besançon engagera une formation. Max Tudezca ne cache pas que son club affiche de véritables ambitions. L’objectif visé est de s’imposer pour obtenir le billet qui validera la montée en 1ère division. Rappelons que le CPB a très longtemps figuré parmi l’élite nationale. Un contexte sportif favorable qui s’est traduit par l’obtention du titre mis en jeu à trois reprises, en 2014, 2015 et 2016.

L'interview de la rédaction / Max Tudezca

Depuis deux ans, période à laquelle le MMA a été autorisé en France, le CPB, le Cercle Pugilistique Bisontin,  propose des temps d’initiation. Dès l’âge de 8 ans, il est possible de découvrir cette pratique. L’intérêt est d’assurer des séances encadrées, prônant des valeurs et dispensant les techniques nécessaires avant de pouvoir combattre.

Une prise en charge nécessaire qui permet de lutter contre les pratiques dangereuses qui se déroulent dans les cages de certains immeubles de quartier.  Ce mardi,  nous sommes partis a la rencontre de Max Tudezca, président du CPB, pour parler de cette  nouvelle discipline, qui a envahi les salles bisontines : au QG du club,  rue bersot , à Planoise et aux torcols.

Le MMA grandit bien et augmente constamment le nombre de ses combattants. Certains, les plus aguerris, ont même tenté l’aventure en Suisse. Au CPB, le président envisage d’organiser un ‘’Gala ‘’ pour faire découvrir cette discipline au grand public, démocratiser toujours et encore cette pratique et faire évoluer les mentalités.

L'interview de la rédaction/ Max Tudezca,président du CBP

Le CPB organise ce samedi et ce dimanche les championnats de France de la discipline dans la catégorie senior. Garçons et filles auront à cœur de réussir leur passage en terre bisontine pour décrocher les titres mis en jeu et les sélections pour les championnats européens et internationaux qui en découlent.  Pour le club du président Max Tudezca, organiser un tel évènement,  est quasiment une obligation. Comme pour les sports collectifs, jouer à domicile est un plus indéniable. « On est toujours en situation plus favorable. On dort chez soi. On se prépare dans son club. On a son public et sa famille. C’est toujours plus favorable » exolique-t-il.

Trois catégories

Les trois catégories qui caractérisent la discipline seront présentes. Les meilleurs lutteurs français s’affronteront en lutte libre, lutte gréco-romaine et lutte féminine. Le club bisontin motive de sérieuses ambitions. Le président Tudezca compte notamment sur trois de ses licenciés pour enrichir le palmarès du Cercle Pugilistique Bisntin. Les performances de Stéfan Clément, Givi Davidovi, qui rêve d’un doublé en lutte libre et lutte gréco-romaine et Léo Tudezca. Deux sociétaires chevronnés, capable de s’imposer, manqueront à l’appel : Ilman Mukhtarov et Rassoul Altamirov qui, blessés, resteront à la maison.

Besoin de soutien

Le CPB compte sur la venue en masse de son public, toujours impatient de soutenir les siens. Parmi les temps forts, il y a bien entendu les finales, qui se disputeront à 16h ce samedi après-midi et à 15h le lendemain.

L'interview de la rédaction / Max Tudezca ( président du CPB)

 

Le 19 mars dernier s’est déroulé le tournoi de Bâle, une compétition d’un sport récemment légalisé en France : le MMA. Sofiane Hakkar et Suhail Sadat sont devenus les premiers athlètes du Cercle Pugilistique Bisontin a avoir concouru dans cette discipline. L’occasion de se pencher d’un peu plus près sur ce sport pas si connu que cela dans le pays  mais déchaînant les passions aux Etats-Unis.

Organisé par l’organisme HFC au Grand Casino de Bâle, cette compétition a été l’occasion pour le CPB de se mesurer à la compétition. Difficile à organiser en France et requérant beaucoup plus de procédures, la Suisse est l’endroit idéal pour s’essayer au MMA dans un cadre plus professionnel. La défaite  de Sofiane Hakkar face à Samir Ahamada et celle de Suhail Sadat face à Maged Ghali n’entachent en rien leur performance. Pour Ruslan Mukhtarov, l’entraineur des deux athlètes bisontins, les performances sont à relativiser, la priorité étant la découverte de l’évènement.

« Les grands frères de l’équipe »

Cette participation ouvre la voie a beaucoup d’autres compétiteurs bisontins. En effet, la machine est lancée et le coach bisontin compte bien à nouveau participer à ce genre d’événement. Disposant d’une bonne source de combattants, le CPB compte environ 30 pratiquants en MMA, six sont capables de combattre aujourd’hui et une dizaine aimerait franchir le pas. Ruslan Mukhtarov regrette de ne pas pouvoir combattre en France et se veut rassurant quant au potentiel danger du MMA. « Extrêmement encadré, la pratique ne provoque pas plus de blessures quand dans les autres sports ».

 En attendant la simplification des démarches pour participer à des combats dans l’Hexagone, le coach a d’ores et déjà annoncé la participation du CPB au prochain HFC le 14 mai.

L'interview de la rédaction : Ruslan Mukhtarov, entraîneur au CPB

 

Diabolisé et interdit pendant de nombreuses années, le MMA n’est autorisé en France que depuis 2020. Un an plus tard, le CPB compte bien surfer sur la vague du free fight et inclura la discipline au club dès la rentrée prochaine.

Le Club Pugilistique Bisontin est une véritable institution, ici dans la cité comtoise. Club de lutte reconnu comme un des tous meilleurs de France, le CPB a depuis 1942 glané 3 titres de champions de France par équipe, ou encore envoyé 4 athlètes aux Jeux Olympiques, dont Ghani Yalouz, médaille d’argent en 1996 à Atlanta. Si c’est historiquement la lutte, qui demeure la discipline majeure du club, celui-ci s’est diversifié au fil des années pour proposer de la musculation, du grappling, du full-contact, ou encore du fitness. Dès la rentrée prochaine, le CPB prend un nouveau tournant en accueillant une nouvelle discipline, à savoir le MMA. Pour les novices de sports de combats, le MMA (Mixed Martial Arts), est un mélange de plusieurs disciplines comme la boxe, le kick-boxing, le muay-thaï, la lutte, le judo, ou encore le jiu-jitsu brésilien. Les combats se font dans une cage et se gagnent par KO, soumission, ou décision des juges.

MMA LUTTE

Pour ce fait, le CPB n’a pas fait les choses à moitié. Le club bisontin s’est attaché les services de Karl Amoussou. Véritable référence du MMA, le franco-allemand âgé de 35 ans a disputé 36 combats depuis le début de sa carrière pour 25 victoires. Il a notamment remporté en 2017 la ceinture des poids mi-moyens du Cage Warriors (structure de MMA semblable à l’UFC). Ce dernier aura deux rôles auprès du CPB : celui d’ambassadeur, tout d’abord. L’athlète profitera de son image pour promouvoir le club, et aider à son rayonnement national, et pourquoi pas international. Le deuxième rôle sera celui de formateur, d'entraîneur, à raison de 4 évènements pendant la saison. Les athlètes qui souhaitent se former ou se perfectionner au MMA bénéficieront des conseils de ce champion reconnu dans le monde entier.

En intégrant le MMA à ses disciplines, le CPB entend également renforcer son offre sur le quartier prioritaire de Planoise. La demande y est forte, et le président Max Tudezca s’associera avec Profession Sport & Loisirs, afin d’y répondre. De nouveaux locaux dans ce quartier seront alloués au CPB (dans les anciens bureaux de La Poste, place Cassin), et une personne sera recrutée afin de faciliter le rôle social auprès des futurs jeunes adhérents. Avec ce dispositif, le CPB espère offrir une pratique structurée et encadrée pour éviter que des combats soient effectués « clandestinement » dans des caves ou sur des terrains de foot, comme l’influenceur « Ibra TV » en organise souvent. L’action sociale mise en place permettra également d’accompagner et d’orienter les jeunes vers les bonnes personnes pour leur avenir professionnel notamment.

"Partout ailleurs, c’était génial de faire du MMA, mais ici on nous traitait de barbares assoiffés de sang"

Le MMA a souvent jouit d’une mauvaise image en France. Qualifié par certains médias de « pratique barbare » ou encore de « discipline portant atteinte à la dignité humaine », ce sport comme les autres commence seulement à être reconnu à sa juste valeur. Un changement drastique de vision dû notamment à la médiatisation grandissante de l’UFC, meilleure structure de MMA au monde. Conor McGregor, Anderson Silva, ou encore Jon Jones, sont devenus des noms aussi connus dans le monde que Cristiano Ronaldo ou Mike Tyson. Pour Karl Amoussou, la France va enfin dans le bon sens, après des années de pensées arriérées sur un sport qui mérite d’être reconnu comme tel : « Il n’y a qu’en France où le MMA était stigmatisé. Partout ailleurs, c’était génial de faire du MMA, mais ici on nous traitait de barbares assoiffés de sang. Je ne comprends pas vraiment pourquoi, mais visiblement maintenant c’est cool de faire du MMA, tant mieux pour nous, mais c’est juste normal. On est des sportifs, des passionnés, et c’est juste le minimum de nous laisser pratiquer notre sport librement dans le respect des règles ».