Selon les chiffres communiqués par l’Agence Régionale de Santé, l’épidémie de covid19 a continué de progresser à des niveaux très élevés ces derniers jours en Bourgogne-Franche-Comté. L’incidence régionale en population générale s’établit à plus de 3 700 cas pour 100.000 habitants, approchant ou dépassant même les 4 000 pour 100 000 habitants dans le Doubs. Près de 1 300 patients sont pris en charge dans les établissements de santé.
Comme chaque semaine, le rectorat de Besançon communique les nouveaux chiffres sur la situation épidémique dans l’académie. A la date de jeudi après-midi, quatre structures scolaires sont fermées et 477 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique. 13.667 élèves et 552 personnels sont confirmés à la Covid-19 en cumul sur les sept derniers jours.
Dans un contexte de plus en plus tendu entre les manifestants et les médias, un rassemblement contre le vaccin et le pass vaccinal s’est tenu cet après-midi au centre-ville de Besançon. Cette manifestation, qui a rassemblé environ 500 personnes, s’est déroulée à 48h de l’application du pass vaccinal en France. Effectivement, à compter de ce lundi 24 janvier, les personnes de plus de 16 ans devront être en capacité de présenter ce sésame pour accéder aux restaurants, cinémas et les transports interrégionaux. Les hôpitaux ou les Ehpad resteront accessibles.
Les manifestants dénoncent une nouvelle fois encore une décision liberticide. Selon eux, le gouvernement français instaure « une véritable dictature » pour imposer son passe vaccinal à la population. La colère est multiple et chacun explique les raisons de son opposition. Les échanges sont difficiles et le partage d’idées compliqué. « La réelle efficacité du vaccin, les profits de l’industrie pharmaceutique, la peur intentionnelle diffusée par les médias, l’asservissement de la population par une petite caste de politiciens et d’hommes et de femmes fortunés, soucieux de préserver leurs avantages et intérêts, … » sont dénoncés.
On notera également au cours de cette manifestation, la présence de familles, venues dire clairement leur opposition à la vaccination des enfants. Selon eux, « le vaccin tue ». « Pas question de se mettre en danger, en se faisant injecter une substance expérimentale, pour soigner cette gripette ».
Le reportage de la rédaction
L’ARS a indiqué ce jour que la circulation virale continue d'augmenter dans notre région. Elle préconise vivement l’intensification de la vaccination et des gestes barrières, dans la perspective de l’allègement progressif des mesures de restriction. « Le niveau de circulation du virus en Bourgogne-Franche-Comté confirme l’ampleur exceptionnelle de la vague épidémique que connaît la région » souligne l’Agence Régionale de Santé. L’incidence en population générale se monte à près de 2 800 cas pour 100 000 habitants sur la dernière période de 7 jours, le taux de positivité des tests, en hausse de 10 points par rapport à la semaine dernière, approchant les 30 %.
Le rectorat de Besançon fait le point sur la situation sanitaire actuelle dans l'académie. A la date de ce jeudi, quatre structures scolaires sont fermées et 346 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique dans l'académie. 10 039 élèves et 272 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 derniers jours.
Le Premier Ministre Jean Castex et son ministre de la santé Olivier Véran ont tenu une conférence de presse ce jeudi soir pour présenter un calendrier de levée progressive des restrictions. Parmi les mesures annoncées :
A partir du 24 janvier : la mise en place du pass vaccinal pour les 16 ans et plus, sauf pour aller dans les hôpitaux, les ehpad et les établissements médico-sociaux. Il sera activé dès la 1ère injection.
A partir du 2 février : l’exécutif a annoncé la fin des jauges dans les établissements accueillant du public assis. Le télétravail ne sera plus obligatoire. Il restera néanmoins fortement conseillé. Le port du masque restera obligatoire. On assistera à la fin du port du masque obligatoire en extérieur.
A partir du 16 février : il est prévu la réouverture des discothèques, la reprise des concerts débout, la consommation possible dans les stades, cinémas et transports et la consommation débout dans les bars.
Le gouvernement évoque la possibilité d’un allégement du protocole sanitaire à l’école après les vacances de février.
Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a annoncé que le Premier Ministre Jean Castex tiendra une conférence de presse ce jeudi, à 19h, pour présenter un calendrier précis de levée progressive des dernières restrictions pour lutter contre la propagation du virus. L’exécutif fera le point sur les dernières décisions qui ont été prises lors du conseil de défense sanitaire qui s’est tenu ce matin.
Après le mouvement massif des enseignants jeudi dernier, le Snes-FSU, majoritaire dans les collèges et lycées, et plusieurs autres syndicats appellent à nouveau à la grève ce jeudi 20 janvier. Dans les écoles, des mouvements locaux pourront aussi avoir lieu. Tous demandent des mesures plus précises et un véritable plan d'urgence pour les aider à faire face à la pandémie du Covid-19 à l'école et aux protocoles sanitaires. A Besançon, Karine Laurent, co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU, explique que son syndicat n’appelle pas à une manifestation ce jeudi-là , même si celles et ceux qui souhaiteront se mettront en grève le pourront. Cette fois, ce mouvement servira à rassembler « toutes les raisons qui ont fait que leurs collègues se sont retrouvés dans la rue le 13 janvier dernier, et pourquoi ils reviendront le 27 », afin de les communiquer ensuite aux médias. Une large collecte de doléances qui sera donc transmise aux médias ce jeudi 20 janvier. Avant une autre journée de mobilisation interprofessionnelle le 27 janvier, qui se tiendra cette fois bien dans la rue.
La préfecture du Jura indique que, dans le cadre de la crise sanitaire, les personnels de santé ont la possibilité de signaler leur besoin s’agissant de la garde de leurs enfants de moins de 16 ans sur le site monenfant.fr . Ces professionnels prioritaires se présenteront auprès du mode d’accueil qui leur sera indiqué, munis de leur carte professionnelle de santé (CPS) ou d’une fiche de paye avec mention du service employeur. Soulignons que ce dispositif, géré par la Caisse d’allocations familiales, s’adresse aux personnels dont l’accueil des enfants par les moyens habituels n’est plus possible du fait de la COVID19.
En pleine cinquième vague du Covid-19, une certaine désorganisation planait encore la veille de la rentrée scolaire, et la mise en place du nouveau protocole sanitaire était tardive. Une situation qui passe mal, d’autant plus que des révélations de Mediapart, confirmées ensuite par le ministère, indiquent que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, a dévoilé le protocole sanitaire à l'école début janvier depuis Ibiza, où il séjournait alors.
« Une fois de plus, on ressent ce sentiment de mépris. Mais on n’est malheureusement habitués. Le 31 décembre un nouveau protocole avait été publié, on s’était dit que le ministère avait pour une fois anticipé 2-3 jours avant une rentrée scolaire. Mais finalement ce n’était pas le cas, puisque des modifications sont arrivées le 2 janvier au soir, via un média payant en plus. Rien dans les boîtes mails des professionnels de l’éducation, mais à travers un média payant, pour connaître les modalités à mettre en œuvre dès le lendemain matin » déplore Karine Laurent, co-secrétaire départementale de SNUipp-FSU au niveau du Doubs.
De son côté, le cabinet du ministre a affirmé que « ce n'est pas parce qu'il n'était pas là qu'il n'était pas au travail, qu'il n'était pas connecté et loin de ce qu'il se passait ». « Le ministre travaille, ce n'est pas parce qu'il aurait été au bureau que cela aurait changé les choses », a-t-il déclaré. « L'équipe était là et lui était en permanence en lien avec nous en télétravail ». Des propos qui malgré tout, sont loin d’apaiser et d’atténuer la colère que ressentent bon nombre de personnels de l’Education Nationale. « Donc nous on suit l’actualité parce qu’on a des élèves en charge, on a la responsabilité de nos classes, et on ne veut pas faire n’importe quoi, ni dire n’importe quoi aux parents. Mais ce n’était visiblement pas pour des questions d’actualité du terrain que les choses sont arrivées si tard. C’est parce que notre ministre n’était pas disponible, il était en vacances à Ibiza. Voilà la réalité. Ce ministre n’est plus du tout légitime à nos yeux », regrette Karine Laurent.
Dans cette nouvelle affaire désormais baptisée « l’IbizaGate », Jean-Michel Blanquer sera ce soir l’invité du JT de 20h sur TF1.