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Après le mouvement massif des enseignants jeudi dernier, le Snes-FSU, majoritaire dans les collèges et lycées, et plusieurs autres syndicats appellent à nouveau à la grève ce jeudi 20 janvier. Dans les écoles, des mouvements locaux pourront aussi avoir lieu. Tous demandent des mesures plus précises et un véritable plan d'urgence pour les aider à faire face à la pandémie du Covid-19 à l'école et aux protocoles sanitaires. A Besançon, Karine Laurent, co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU, explique que son syndicat n’appelle pas à une manifestation ce jeudi-là, même si celles et ceux qui souhaiteront se mettront en grève le pourront. Cette fois, ce mouvement servira à rassembler « toutes les raisons qui ont fait que leurs collègues se sont retrouvés dans la rue le 13 janvier dernier, et pourquoi ils reviendront le 27 », afin de les communiquer ensuite aux médias. Une large collecte de doléances qui sera donc transmise aux médias ce jeudi 20 janvier. Avant une autre journée de mobilisation interprofessionnelle le 27 janvier, qui se tiendra cette fois bien dans la rue.

La préfecture du Jura indique que, dans le cadre de la crise sanitaire, les personnels de santé ont la possibilité de signaler leur besoin s’agissant de la garde de leurs enfants de moins de 16 ans sur le site monenfant.fr . Ces professionnels prioritaires se présenteront auprès du mode d’accueil qui leur sera indiqué, munis de leur carte professionnelle de santé (CPS) ou d’une fiche de paye avec mention du service employeur. Soulignons que ce dispositif, géré par la Caisse d’allocations familiales, s’adresse aux personnels dont l’accueil des enfants par les moyens habituels n’est plus possible du fait de la COVID19.

L'entretien polémique de Jean-Michel Blanquer au journal Le Parisien, pour annoncer un nouveau protocole sanitaire dans les écoles à la veille de la rentrée scolaire, le 2 janvier dernier, a en fait été réalisé alors que le ministre de l'Éducation nationale était en vacances à Ibiza, aux Baléares, en Espagne, a-t-on appris ce lundi par le biais de Mediapart. Une révélation qui alimente encore plus la fracture et le sentiment de mépris que ressentent actuellement beaucoup de personnels dans l’Education Nationale.

 

En pleine cinquième vague du Covid-19, une certaine désorganisation planait encore la veille de la rentrée scolaire, et la mise en place du nouveau protocole sanitaire était tardive. Une situation qui passe mal, d’autant plus que des révélations de Mediapart, confirmées ensuite par le ministère, indiquent que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, a dévoilé le protocole sanitaire à l'école début janvier depuis Ibiza, où il séjournait alors.

 

« Une fois de plus, on ressent ce sentiment de mépris. Mais on n’est malheureusement habitués. Le 31 décembre un nouveau protocole avait été publié, on s’était dit que le ministère avait pour une fois anticipé 2-3 jours avant une rentrée scolaire. Mais finalement ce n’était pas le cas, puisque des modifications sont arrivées le 2 janvier au soir, via un média payant en plus. Rien dans les boîtes mails des professionnels de l’éducation, mais à travers un média payant, pour connaître les modalités à mettre en œuvre dès le lendemain matin » déplore Karine Laurent, co-secrétaire départementale de SNUipp-FSU au niveau du Doubs.

 

De son côté, le cabinet du ministre a affirmé que « ce n'est pas parce qu'il n'était pas là qu'il n'était pas au travail, qu'il n'était pas connecté et loin de ce qu'il se passait ». « Le ministre travaille, ce n'est pas parce qu'il aurait été au bureau que cela aurait changé les choses », a-t-il déclaré. « L'équipe était là et lui était en permanence en lien avec nous en télétravail ». Des propos qui malgré tout, sont loin d’apaiser et d’atténuer la colère que ressentent bon nombre de personnels de l’Education Nationale. « Donc nous on suit l’actualité parce qu’on a des élèves en charge, on a la responsabilité de nos classes, et on ne veut pas faire n’importe quoi, ni dire n’importe quoi aux parents. Mais ce n’était visiblement pas pour des questions d’actualité du terrain que les choses sont arrivées si tard. C’est parce que notre ministre n’était pas disponible, il était en vacances à Ibiza. Voilà la réalité. Ce ministre n’est plus du tout légitime à nos yeux », regrette Karine Laurent.

 

Dans cette nouvelle affaire désormais baptisée « l’IbizaGate », Jean-Michel Blanquer sera ce soir l’invité du JT de 20h sur TF1.

La municipalité de Besançon vient de doter les 64 écoles publiques maternelles et élémentaires de la ville de capteurs de CO2. Ces appareils  permettent de mesurer le taux de CO2 contenu dans l’air et de donner une indication sur la fréquence d’aération nécessaire par salle de classe. En équipant ses écoles ainsi, la Ville applique l’une des mesures les plus efficaces dans la lutte contre le covid : l’aération des pièces.

La Préfecture du Jura indique le déploiement de dispositifs de tests dans le secteur du Jura « pour soulager les professionnels de santé très engagés dans ces opérations ». Ainsi, de nouveaux créneaux seront ouverts la semaine prochaine à Saint-Claude, Dole, Poligny, Champagnole et les Rousses.

 

Saint-Claude (Centre de vaccination pédiatrique - 24 Rue Rosset) :

Mardi 18 janvier, 9h00 à 12h30 et 14h00 à 17h00

Vendredi 21 janvier, 9h00 à 12h30 et 14h00 à 17h00

Mardi 25 janvier, 9h00 à 12h30 et 14h00 à 17h00

Vendredi 28 janvier, 9h00 à 12h30 et 14h00 à 17h00

 

Dole (Centre Social Olympes de Gouges - 219 place Novarina) :

Mercredi 19 janvier, 9h00 à 12h30

Samedi 22 janvier, 9h00 à 12h30 • Mercredi 26 janvier, 9h00 à 12h30

Samedi 29 janvier, 9h00 à 12h30

 

Poligny (Salle des fêtes - 1 Rue du 4 Septembre) :

Jeudi 20 janvier, 10h00 à 12h30 et 14h00 à 19h30

Jeudi 27 janvier, 10h00 à 12h30 et 14h00 à 19h30

 

Champagnole (Laboratoire Medilys - 50 Avenue de la République) :

Tous les jours, 8h00 à 12h00

 

Les Rousses (Mairie) :

Lundi au Samedi, 9h00 à 11h00 (à partir du lundi 17 janvier)

Selon le dernier bilan hebdomadaire de l’ARS, ces 7 derniers jours, la circulation épidémique en Bourgogne-Franche-Comté a atteint des niveaux encore inégalés depuis le début de la crise sanitaire, il y a près de 2 ans. L’incidence en population générale dépasse les 2 200 cas pour 100 000 habitants. A ce jour, le cap du millier de personnes prises en charge en établissements de santé a été franchi, 160 patients atteints de formes graves de la pathologie étant admis en soins critiques.

La Préfecture du Doubs indique qu’à compter du 17 janvier, le numéro de prise de rendez-vous de la plateforme téléphonique consacrée à la vaccination change. Il s’agit désormais du 09.74.13.46.10. Désormais, le contact se situe au 10 rue Résal à Besançon, et non plus à Micropolis. Précisons que la prise de rendez-vous, via l’application Doctolib, est toujours possible.

Ce jeudi, environ un millier de personnes ont participé à la manifestation qui s’est tenue à Besançon sur la place de la Révolution.  Pour les enseignants, soutenus notamment par la FCPE, l’association des parents d’élèves, la coupe est pleine. Ils dénoncent les protocoles sanitaires à répétition mis en place par le gouvernement pour lutter contre la diffusion du virus.

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Les tâches administratives sont devenues tellement imposantes dans le quotidien, que les enseignants disent « ne plus avoir l’impression de faire classe, mais garderie ». Ils exigent la démission de Jean-Michel Blanquer et des moyens matériels et humains à la hauteur de la situation.

Interview de la rédaction : Karine Laurent (SNES-FSU)

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Selon des chiffres communiqués par le rectorat de Besançon.  39% des enseignants du 1er degré font grève ce jeudi 13 janvier. Ils sont près de 17% dans le second degré. Le taux de participation à la mobilisation nationale de ce jour s’élève globalement, tous personnels confondus,  à 25,5 % environ en Franche-Comté.

Ce jeudi 13 janvier 2022 sera synonyme de grève générale dans l’Education Nationale. A Besançon une mobilisation est prévue à 14h sur la place de la Révolution. De nombreux syndicats appellent l’ensemble des personnels à se mettre en grève et l’ensemble de la communauté éducative à se mobiliser pour faire entendre leur colère et obtenir une politique cohérente de protection et de prévention à la hauteur des enjeux sanitaires, scolaires et sociaux.


Parmi leurs revendications, les enseignants souhaitent que les établissements soient équipés en détecteur de CO2 et en purificateur d’air, car beaucoup de salles ne peuvent être aérées correctement. Ils réclament également que les personnels et les élèves fassent l’objet d’un politique de test cohérente et pas seulement après coup. « On n’arrête pas de courir après les cas, une fois que c’est trop tard » déplore Nathalie Faivre, représentant du SNES-FSU au niveau académique. De meilleurs masques sont aussi souhaités, car jusqu’à présent ils ne bénéficient que de « masques en tissu, inefficaces contre la propagation du virus ». Enfin, un protocole sanitaire clair est souhaité. « Cette semaine on en est à la cinquantième variante du protocole sanitaire Education Nationale. On ne s’y retrouve absolument pas, tout le monde est perdu, et ça n’empêche pas les contaminations. On aimerait quelque chose qui tienne la route, qui soit vraiment protecteur pour les élèves, leurs familles, et les personnels » souligne Nathalie Faivre.

Plusieurs rendez-vous sont prévus dans l’académie. A Besançon, le rassemblement se tiendra à 14h sur la place de la Révolution. « Nous pensons que les collègues seront très nombreux, car l’exaspération est au comble en ce moment, et les personnels se fatiguent à appliquer un protocole qui n’a pas de sens, et ils ne sont jamais entendus dans leurs revendications » regrette la représentante du SNES-FSU.