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Ce jeudi après-midi, à l’appel de l’intersyndicale,  un rassemblement s’est tenu à Besançon, devant l’Agence Régionale de Santé, pour dénoncer l’extension du pass  sanitaire et l’obligation pour les soignants d’être en capacité de le présenter à compter du 15 octobre prochain, sous peine de suspension de leur contrat de travail.

Pour les soignants, la coupe est  pleine, à Force Ouvrière et à Sud Santé Sociaux, on ne comprend pas comment « les héros d’hier,  applaudis, sont aujourd’hui jetés Â». Les syndicats rappellent qu’il y a encore quelques mois, on les rappelait « même malades du Covid Â» pour revenir travailler. On se souvient également « que pendant des semaines, les équipes ont dû soigner leurs patients sans protection Â», faute de stocks suffisants dans le pays.

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« Obligation, sanction et chantages Â»

Les soignants rappellent qu’ils ne sont pas contre la vaccination, mais ils dénoncent l’obligation, le chantage et les sanctions qui leur sont faits. S’ils s’inquiètent pour la profession, ils se font également du souci pour la population non vaccinée. « Celle qui a des doutes sur la pertinence et la qualité des vaccins Â». Selon eux, «  c’est l’accès aux soins qui est remis en cause et  notamment la prise en charge des personnes les plus précaires et les plus vulnérables, pour lesquelles le taux de vaccination est le plus faible. Les syndicats tiennent à rappeler que le problème du passe sanitaire ne doit pas faire oublier la politique de santé du gouvernement, « qui continue à réduire les moyens humains et matériels dans les hôpitaux français Â».

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Le 24 août prochain, le syndicat Force Ouvrière doit rencontrer la ministre de la santé pour faire remonter la colère des soignants sur le terrain et tenter d’obtenir une réduction des sanctions.

La ville de Morteau indique que le centre de vaccination fermera ses portes à l’Escale ce mercredi à 18h. Il réouvrira lundi 23 août à 9h, au 19 rue René Payot. La mairie indique que la prise de rendez-vous et le fonctionnement du centre restent inchangés.

Le pass sanitaire est entré en vigueur. Pour pouvoir se restaurer et profiter de la terrasse d’un café, les clients doivent montrer patte blanche. Ils doivent être en possession d’un pass sanitaire. En Bourgogne Franche-Comté,  l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie a fait les comptes. Ces établissements ont perdu  entre 25 et 30% de leur clientèle depuis l’application de cette mesure.

Selon Bernard Champreux, le président de l’UMIH, seulement quelques professionnels sont réfractaires à cette obligation. Même si jouer les policiers ne leur plaît pas vraiment, ces commerçants sont conscients que le maintien de l’ouverture de leurs enseignes passe par cette démarche. Â« Ils savent que c’est un enjeu contre le covid. Ils mettent  tout en place pour assurer ce bon fonctionnement Â» explique le responsable.

Une mesure discriminatoire ?

Une nouvelle fois encore, il semblerait que l’application de la règle ne soit pas la même pour tout le monde. Bernard Champreux, qui est la voix des adhérents de son syndicat, pointe des dysfonctionnements. « Le pass sanitaire est obligatoire pour pouvoir boire un café dans un restaurant, une brasserie ou un café. En revanche, ça ne les gêne pas lorsque des clients se rendant dans une boulangerie, disposant d’une terrasses à l’extérieur, consomme dans ces espaces,  sans leur pass sanitaire » explique-t-il. Et de conclure : « Mes confrères dénoncent une mesure discriminatoire ».

L'interview de la rédaction

L’intersyndicale FO, FSU, Solidaires et CGT organise un rassemblement ce jeudi 19 août à 14h30 devant l’ARS à Besançon pour demander le retrait du pass sanitaire. Un document et une décision qui vont à l’encontre des droits des salariés, selon les syndicats.

Parmi les autres revendications : une autre politique sanitaire en direction des salariés les plus précaires et personnes vulnérables, favorisant leur accès aux soins  et la création de lits et de postes de soignants pour faire face aux besoins croissants des usagers du service public de Santé.

Environ 2000 personnes ont défilé ce samedi après-midi à Besancon pour dénoncer l’extension du passe sanitaire. Ils jugent cette décision gouvernementale contraire aux lois que doit fixer un état dans une démocratie. « Liberté Â» ont scandé les manifestants.

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« Dictature Â», « le passe ne passe pas Â», « vaccins ARN = génocide Â», « résiste,  prouve que tu existes Â», … les slogans ne manquent pas pour exprimer sa colère et son opposition. Dans le cortège, des citoyens, venus en famille, des militants syndicaux et politiques, représentant l’extrême droite et  l’extrême gauche Â». La presse n’est pas toujours la bienvenue. « Ces journalistes à la botte du pouvoir, qui travestissent la vérité à leur guise Â». Pour certains, la crise sanitaire est un leurre et les décès et nombreux malades que comptent la Martinique et  la Réunion ne sont que mensonge. Pour d’autres, la France sombre dans une véritable dictature qu’il convient de combattre. Pourtant, une chanteuse est encore capable de prendre le micro en ville pour interpréter ses  morceaux contestataires, grâce aux installations électriques de la cité, et la foule peut encore manifester librement, malgré une manifestation non déclarée, dans les rues du centre-ville bisontin.

 

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Vers une reprise du mouvement des Gilets Jaunes ?

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A peine commencée, la manifestation s’est brusquement arrêtée. Frédéric Vuillaume, l’un des leaders du mouvement, demandant une exclusion de représentants de l’extrême droite, qui s’en seraient pris à des manifestants. Quelques minutes plus tard, le cortège a poursuivi sa marche, en modifiant un peu son parcours habituel. A travers ces manifestations, la cinquième portant sur le sujet du passe sanitaire, et à sept mois de la présidentielle, certains manifestants espèrent une rentrée encore plus mouvementée. Et pourquoi pas ? un retour à l’automne 2018, où les gilets jaunes avaient fait trembler le gouvernement.

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L’Agence Régionale de Santé indique que « la semaine écoulée a été marquée par une hausse préoccupante du nombre de patients hospitalisés dans les services de réanimation et de soins critiques Â», qui s’est presque multiplié par deux avec 47 patients pris en charge ce vendredi dans les hôpitaux de la région pour des formes graves de Covid-19.

Le taux d’incidence en population générale s’élève à 120 pour 100 000 habitants, en hausse de plus de 10 points par rapport à la semaine dernière. Concernant la tranche d’âge des 65 ans et plus, l’augmentation du taux d’incidence continue mais reste modérée : 46 pour 100 000 habitants pour la période de référence.

Concernant la vaccination, le taux par tranche d’âge, avec une dose, est le suivant :

12 – 17 ans : 57%

18 – 49 ans : 75%

50 – 64 ans : 85%

65 – 74 ans : 93%

75 ans et plus : 90%

La préfecture du Jura dresse le bilan de la situation sanitaire et vaccinale dans le département. Le taux d’incidence (nombre de cas / 100 000 habitants) sur une moyenne des 7 derniers jours est de 128 pour le Jura. Il est de 124 au niveau de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour le Jura, le nombre de contamination est donc assez stable, en légère progression toutefois sur 1 mois. « Les effets de l’intensification de la campagne vaccinale se font sentir » écrit la préfecture jurassienne. Le taux de positivité des tests est légèrement inférieur à 3% ; il est toutefois passé de 4% à 6% pour les moins de 18 ans sur les 10 derniers jours. Au niveau des hospitalisations, 8 personnes sont hospitalisées dans le Jura, dont 2 en réanimation.

La vaccination

Depuis le début de la campagne de vaccination dans le Jura, 183 185 personnes ont reçu au moins une première injection, et 131 820 ont reçu deux injections. Plus de 11 382 personnes de moins de 18 ans ont reçu au moins une première injection, et plus de 4 344 une deuxième. Cette semaine, plus de 4 800 premières injections ont été réalisées dans les centres. Pour les deux semaines à venir, plus de 10 500 créneaux sont d’ores-et-déjà ouverts à la réservation dans les centres du Jura

L’ Agence Régionale de Santé de Bourgogne Franche-Comté indique que sept professionnels de santé de la région ont répondu à l’appel d’Olivier Veran et sont partis en renfort aux Antilles pour aider à la lutte contre la propagation de la Covid-19. Deux avions ont été affrétés pour l’occasion, au départ de Paris en fin d’après-midi le 10 août, un vers la Guadeloupe et un vers la Martinique.

Cinq d’entre eux sont partis hier pour une mission de 15 jours. Deux autres professionnels de santé sont déjà sur place. La délégation régionale compte une aide-soignante du Doubs, trois infirmiers de Saône-et-Loire, du Jura et de Côte d’Or et trois médecins du Jura et de Côte d’Or.

Ce lundi, alors que l’extension du pass sanitaire est entrée en vigueur, une action pour demander son retrait s’est tenue, en fin d’après-midi,  sur le parvis du CHU de Besançon. Environ 250 personnes se sont rassemblées.

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Des soignants, représentant pour certains des syndicats, ont pris la parole pour dénoncer cette situation. « Ceux qui étaient applaudis hier sont foutus dehors aujourd’hui Â» ont déploré ces professionnels de la santé. Ils s’insurgent contre « une loi qui porte atteinte aux libertés Â».

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Parmi les manifestants, le Professeur Laurent Thines, ancien chef du service de neurochirurgie du CHRU de Besançon. Sifflé par quelques manifestants lorsqu’il a rappelé l’importance de la vaccination, le spécialiste a trouvé le consensus lorsqu’il a dit tout le mal qu’il pensait du passe sanitaire. Il a évoqué « un outil numérique pour mieux contrôler la population Â». Lui aussi demande « son annulation et son arrêt définitif Â». Selon Laurent Thines, ce passe sanitaire est un document de contrôle Â« dont rêve tout état libéral Â».

Les soignants se sont fixés un nouveau rendez-vous. Un nouvel appel à la mobilisation est lancé pour ce jeudi, à 14h30, devant l’Agence Régional de Santé à Besançon.

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La Préfecture du Jura indique qu’avec une moyenne de 96 pour 100.000 habitants le taux d’incidence dans le département est stable. Il est de 90 au niveau de la région Bourgogne-Franche-Comté. Pour le Jura, le nombre des contaminations est donc assez stable, et même en légère diminution depuis le début de la semaine. « Les effets de l’intensification de la campagne vaccinale se font sentir Â» explique le communiqué préfectoral.

Au niveau des hospitalisations, 12 personnes sont hospitalisées dans le Jura (4 CH Lons ; 4CH Dole ; 3 CHS Saint-Ylie ; 1 CH Champagnole), dont 2 en réanimation (les deux patients sont au CH de Lons). Au niveau régional, 186 personnes sont hospitalisées, dont 21 en réanimation.

Vaccination

Depuis le début de la campagne de vaccination dans le Jura, 176.472 personnes ont reçu au moins une première injection, et 124.497 ont reçu deux injections. Plus de 10.000 personnes de moins de 18 ans ont reçu au moins une première injection, et plus de 3.200 une deuxième. Du vendredi 30 juillet au jeudi 5 août, plus de 13.600 injections ont été réalisées, dont plus de 8.700 premières.

Durant la semaine du 9 août, le centre de vaccination de Lons le Saunier continuera à proposer des créneaux de vaccination sans rendez-vous. Les horaires des centres de vaccination sont disponibles sur le site de la préfecture à l’adresse suivante : https://www.jura.gouv.fr/Actualites/Breves/La-vaccination-dans-les-centres-du-Jura  

Des opérations spécifiques sont menées pour faciliter l’accès à la vaccination :

  • Lac de Vouglans (plage du Surchauffant), dimanche 08 août de 14H00 à 17H00 (opération de vaccination et de dépistage – sans rendez-vous)
  • Dole, centre social des Mesnils pasteur, mardi 10 août de 09H00 à 12H00 (opération de vaccination et de dépistage – sans rendez-vous)
  • Chaussin, jeudi 12 août de 13H00 à 17H00 (avec et sans rendez-vous)
  • Morez, mardi 10 août, jeudi 12 août et vendredi 13 août de 08H30 à 17H00