Après avoir regoûté à la victoire face à Nantes samedi en s’imposant 34-30 au palais des sports Ghani Yalouz, l’ESBF s’en va défier une équipe de Brest en grande forme. Le long déplacement chez le troisème du championnat, qui reste sur cinq victoires de rang dans cette Ligue Butagaz Energie s’annonce périlleux.
Une victoire face à Nantes qui a laissé des traces
C’est avec un goût amer que Sébastien Mizoule quittait le palais des sports ce samedi. Malgré la victoire éclatante (34-30) de ses joueuses face à une redoutable équipe de Nantes, le coach bisontin déplorait la perte de deux joueuses sur blessure, en l’occurrence Clarisse MAIROT et Natalia NOSEK. Victimes de gestes très dangereux, les joueuses ne seront pas disponibles pour le déplacement à Brest, ce qui n’arrange pas les affaires de Sébastien Mizoule qui va devoir innover au niveau de la composition d’équipe.
« On ne va pas à Brest pour faire du tourisme ». Sébastien Mizoule
« Mettre des choses en place »
Pour le déplacement à Brest, le coach va donc essayer de mettre en place de nouvelles choses afin de contrecarrer les plans de l’adversaire. « On y va pour regarder Brest dans les yeux ». Il faudra être au niveau face à une redoutable équipe Brestoise qui enchaine les bons résultats. « Brest c’est Brest, avec la pléiade d’internationales françaises ou étrangères, qui depuis le faux pas de la première journée à Bourg de Péage, font un sans-faute en championnat de France ». Malgré les absentes et la fatigue qui commencent à s’installer dans les organismes, les bisontines se déplaceront sans peur et avec de l’ambition. « On va essayer de mettre en place une stratégie qui sort un peu de ce que l’on fait habituellement ». Sébastien Mizoule et ses troupes abordent donc ce match avec envie et détermination, face à un cador du championnat de France.
Interview de la rédaction, Sébastien Mizoule (Coach de l'ESBF) :
« A Bourg-de-Péage, on doit gagner le match douze fois » déplore le coach des Engagées, Sébastien Mizoule. « Je dis douze fois, parce qu’on a beau tourner le mal dans tous les sens, on a douze possessions à 6 contre 5, et on met malheureusement moins de 50% des buts. Et surtout, on en prend. C’est embêtant, parce que si on finit bien la première mi-temps, on est à +3, et si on entame bien la supériorité numérique en 2ème mi-temps, je pense qu’à la 35ème minute on peut même être à +5 ou +6 » regrette l’entraîneur. La rencontre s’était soldée par une défaite 28 à 27, dans un complexe Vercors plein à craquer, transcendant les joueuses drômoises. Une ferveur peut-être à la limite de l’acceptable à l’encontre des Engagées, subissant des invectives parfois trop excessives.
« Il faudra être capable d’être bien meilleur sur le surnombre. Il y a quelques échecs à 6m qui font mal. Quelques penaltys où l’on doit être bien meilleur. On a été un peu naïfs sur certains ballons. Il y en a marre de faire des bons matchs, et de mauvais résultats. Maintenant il nous faut des résultats. Peu importe le contenu contre Nantes, il faut qu’au bout des 60min, on ait les 3 points » Sébastien Mizoule.
Pour affronter la formation Nantaise, le groupe sera le même que celui qui a fait face à Bourg-de-Péage. « En ce début de championnat, on ne rencontre que des équipes de haut de tableau. Il faut en gagner. Nantes fait partie des équipes qu’il faut battre à domicile » souligne Sébastien Mizoule. « Nantes a fait un recrutement de très bonnes joueuses, mais sort d’une saison avec un jeu tourné autour de Bruna De Paula qui est partie. Elle était pour moi le détonateur de l’équipe de Nantes. Ils sont encore en recherche de projet, de choses à mettre en place, sans cette ‘’De Paula – dépendance’’ de laquelle ils étaient un peu tributaires. Maintenant c’est un effectif très homogène, avec des joueuses internationales, du gabarit, et des gardiennes performantes » poursuit l’entraîneur. Nantes, c’est une équipe qui ressemble à l’ESBF, en reconstruction, qui vit des matchs accrochés, avec un profil un peu similaire. La rencontre risque d’être disputée, et très serrée. « C’est chez nous, il y aura du monde, du public, et on sait l’importance que ça peut avoir dans ces matchs-là. On l’a vu à Bourg de Péage. Il faut aussi s’appuyer et se nourrir de l’énergie que peut nous procurer un Palais des Sports rempli » souligne Sébastien Mizoule.
La situation était déjà inquiétante et la tension palpable, dans un contexte où de nombreux professeurs partis l’année dernière n’ont pas été remplacés, et où de très nombreuses heures sont vacantes. Les étudiants parlent de 360 heures non pourvues cette année, réparties sur les trois années de Licence et sur le Master 1. Une multitude de cours indispensables ne sont pas assurés. A cela vient s’ajouter la volonté de démanteler le département en deux entités : une pour la licence et une autre pour le Master. « Le constat est dramatique. Les conséquences seraient terribles pour les étudiants. Cela entraînerait la fin de l’alternance car plus de moyens humains, et la fin du CMI car il ne peut pas courir sur deux départements distants. Et surtout la fin de la continuité pédagogique » souligne Natacha, en deuxième année de master information-communication. « Nous avons par exemple une professeure, qui gère plusieurs cours en même temps, qui est censée effectuer 192h sur toute l’année. Elle y arrivera au mois de novembre. Comment fait-on ? Si elle arrête de travailler, nous n’avons plus de tuteur. Et personne ne sait ce qu’il se passera » poursuit-elle. Avant d’être reprise par Siella, étudiante en deuxième année en CMI. « Nous c’est notre gérante de projet. Si elle s'arrête, on ne peut pas valider notre CMI. C’est impossible ». « Dans cette même idée, les étudiants de première année en CMI ne peuvent pas valider leur année, car ils n’ont personne pour gérer leur projet » explique à son tour Florian, étudiant en Master 1.
« Dans notre classe de CMI on est tout le temps sous tension. Ça se sent chez les étudiants. On a très peur pour notre avenir, ça nous angoisse beaucoup » Myra, étudiante L2 CMI info-com
Les conséquences de cette scission apparaissent comme dramatiques et angoissantes pour tous les étudiants du département Info-Com. Cette fraction entraînerait la fermeture immédiate de l’alternance, obligeant les Master 1 à couper leur contrat car personne ne pourrait les superviser. Les tuteurs devront refuser des alternances aux étudiants qui les obtiennent, car personne ne pourra les encadrer. Cette formation, qui pourtant fonctionne très bien, se dirige progressivement au bord du précipice.
Comment la situation a-t-elle pu en arriver là, alors que cette licence est la deuxième la plus demandée de l’UFR, tout comme le Master. Plus de 1000 inscriptions sur Parcoursup l’année dernière, et 300 en Master sur eCandidat. Des effectifs complets, un taux d’insertion professionnel très bon, des étudiants qui obtiennent à coup sûr des alternances. « Il y a des débouchés, on a la preuve que ça fonctionne, que ça marche » précise Enzo, en deuxième année de licence info-com. « Mais c’est l’incompréhension des étudiants à l’heure actuelle. Pourquoi on veut sectionner un département, tout arrêter, simplement à cause d’un problème interne. Nous, les étudiants, on n’a pas à être tributaires de tout ça. Et on n’a pas à risquer notre alternance et notre CMI » complète Natacha.
« On en a marre d’être pris en otage » Natacha, alternante en Master 2
Certains viennent de loin, voire de très loin, afin d’intégrer le cursus en CMI. Parfois même hors de l’hexagone, la filière Info-Com de Besançon apparaissant comme très convoitée. « On a pris des appartements qu’on paye. On paye aussi la fac. On a été sélectionnés sur Parcoursup, et ça a été très compliqué d’être accepté. Ensuite on nous dit qu’il y a une possibilité qu’on soit renvoyé chez nous, et que notre formation ne vaut rien. Alors que tout vient d’un problème interne, qui n’a rien à voir avec les étudiants » déplore Siella.
Face à cette situation d’ampleur, une pétition a été lancée. Il est demandé à l’université cet abandon de projet de scission, des postes d’enseignants supplémentaires pour combler l’ensemble des cours vacants, la garantie de la pérennité des trois formations au sein d’un seul département, et la continuité de la professionnalisation des formations (alternances, stages, CMI). Prévenus seulement la semaine dernière de cette fraction probable, les étudiants en Master 2 ont fait passer le message aux Master 1, pour ensuite tenter d’intervenir dans les différentes promotions afin d’alarmer l’ensemble des étudiants. Si l’alerte a pu être transmise aux étudiants en deuxième année et troisième année, la chose fut plus complexe concernant les nouveaux arrivants de première année, face au refus de certains professeurs, soutenant cette scission, et empêchant certaines interventions dans leurs cours. Pour l’heure, 702 signatures ont été obtenues sur les 1000 attendues. Le sort du département information-communication devrait être connu dès vendredi matin.
La première phase du SNU est une phase d’immersion, où les jeunes se retrouvent éloignés de leur foyer familial pendant une douzaine de jours. Ils sont pris en charge par des éducateurs, des formateurs, et les sapeurs-pompiers du Doubs, qui participent de manière active, en leur prodiguant la formation des gestes qui sauvent. Aussi au programme dans cette première phase, un forum des métiers, avec une présentation des différentes activités, de police, de gendarmerie, et de tout le ministère de la défense. Ensuite, arrive la deuxième phase qui est la mission d’intérêt général. Développée sous l’égide du lieutenant-colonel Colard, chef du groupement territorial Ouest, cette mission d’intérêt général est intitulée : « Je découvre l’engagement chez les sapeurs-pompiers ».
« J’ai sélectionné 8 jeunes qui se sont positionnés sur le site du SNU pour venir faire leur mission d’intérêt général qui regroupe 84h de présence. Et donc, cette semaine du 25 au 29 octobre représentera 35h des 84h qu’ils ont à faire. Et dans cette semaine, je leur fais découvrir avec des formateurs et des sapeurs-pompiers, ce qu’est l’engagement d’un sapeur-pompier. Par exemple, ils ont participé hier de manière active au port de l’appareil respiratoire isolant, ils ont découvert les contraintes de se déplacer lors des interventions, et notamment dans les incendies, avec ces appareils respiratoires » William Guyot, responsable de la formation des RH et du développement du volontariat au groupement territoriale ouest au SDIS du Doubs
Ce mardi, ces jeunes effectuaient leur premier secours civique de niveau 1 au sein du service départemental d’incendie et de secours du Doubs. Le reste de la semaine sera tout aussi complet et formateur, car ils découvriront notamment le centre de traitement de l’alerte, ils iront visiter le vaccinodrôme, puis la plateforme logistique du SDIS. « Ils verront de cette façon que les sapeurs-pompiers vont bien au-delà de leurs missions aujourd’hui, et qu’ils participent de manière active à des opérations de gestion de crise dans la société » souligne William Guyot. « Je leur apprendrai aussi un petit peu à marcher au pas, parce que je ne vous cache pas que je souhaiterais que pour la fin de leur deuxième phase, ils puissent être avec nous le 14 juillet 2022 » poursuit le sapeur-pompier. Cette mission se terminera au mois de juillet 2022, mais les jeunes devront avoir réalisé leurs 84h afin d’obtenir leur diplôme de SNU. Et s’ensuivra alors peut-être pour ceux qui le souhaitent, une troisième phase, qui est la phase de l’engagement. S’ils ont été satisfaits et s’ils ont bien appréhendé la structure qui les a accueillis pour cette deuxième phase de mission d’intérêt général, ils pourront s’ils le souhaitent, contracter un engagement de sapeur-pompier volontaire au sein du SDIS du Doubs.
J’ai commencé le vélo à l’âge de 6-7 ans au club de l’ASPTT Besançon, en VTT. J’ai pratiqué jusqu’à 13-14 ans, et je me suis mis à la route. J’ai intégré le club de l’Amicale Cycliste Bisontine, et depuis je fais du cyclo-cross l’hiver, et de la route durant l’été et le printemps. Je fais les deux disciplines comme ça.
Ah oui c’est clair que j’ai fait une bonne saison ! Je suis vraiment content, je ne m’attendais pas à faire aussi bien. C’était mes objectifs, d’aller chercher le titre européen, et de conserver mon titre de champion de France. La saison est plus que réussie !
Oui c’est un nouveau challenge. En plus je passe dans les rangs espoirs, donc on commence vraiment les choses sérieuses on va dire. J’ai fait le choix de l’équipe Continentale Groupama-FJD parce qu’elle est bisontine. Pour moi c’était le choix le plus simple, de pouvoir avoir mes entraîneurs et un service de performance à 15 minutes de la maison. C’est le plus pratique pour évoluer sereinement, et continuer ma progression.
Maintenant, je m’entraîne tous les jours. J’ai peut-être un jour de repos dans la semaine, mais ça s’arrête là. Sinon ça va autour de 17h hebdomadaires d’entraînement, avec de la préparation physique en salle, plus particulièrement l’hiver. Ça commence à faire des semaines un peu chargées, et ça ne fera qu’augmenter ces prochaines années.
Oui bien sûr, on s’adapte forcément à nos objectifs. Si on a une course en montagne, on ne va pas se préparer de la même façon que pour les classiques sur les pavés. Après on essaye aussi de varier les plaisirs à l’entraînement, on essaye de toucher un peu à tout. Faire un petit peu de VTT, mais aussi un peu de route, l’hiver on n’hésite pas à aller faire du ski de fond, il faut aussi diversifier pour s’entraîner correctement.
Pour l’instant on n’a pas totalement regardé le calendrier 2022. Mais pour une année espoir, je pense que mes gros objectifs seront Liège-Bastogne-Liège espoir, ou le Tour de l’Avenir. Ce sont pour moi les deux grosses courses du calendrier espoir, et j’essayerai de bien performer là-bas.
Pour l’instant je suis en train de me reposer (rires). Donc on va dire de bien reprendre la saison, et de garder la bonne santé !
Il s’agit là d’une période d’observation, ayant pour but d’abandonner complètement le diesel à long terme. Plusieurs véhicules seront expérimentés par le Grand Besançon Métropole et Keolis Besançon Mobilités. Un bus hybride (électrique/gaz naturel de ville) sera testé début novembre, nous précise Laurent Sénécat, le directeur de Kéolis Besançon Mobilités. Plus tard, un bus hydrogène sera aussi à l’essai sur le réseau Ginko au printemps 2022. L’objectif est clair : trouver le véhicule idoine à la configuration du territoire, en s’adaptant aux difficultés des routes étroites et escarpées de la cité comtoise, tout en satisfaisant les conducteurs et les voyageurs.
Il s’agit d’un bus à moyenne capacité de la marque Heuliez, produit en France dans les Deux-Sèvres. Il intègre 10 packs de batteries Lithium-ion, répartis sur le toit et dans le compartiment arrière pour une puissance totale de 420 kWh. Ce bus est également équipé d’une technologie de récupération d’énergie au freinage et à la décélération, qui est utilisée lors du redémarrage du véhicule. La durée de recharge est de 3 à 5h et l’autonomie de 200 à 300km journaliers. Concernant sa taille, il fait deux mètres de moins en longueur que les bus standards.
Après plus de deux semaines de trêve internationale, les Bisontines de l’ESBF reprennent le championnat ce mercredi soir, avec un déplacement difficile à Bourg-de-Péage. La formation drômoise est l’une des trois équipes invaincues avec Metz et Paris 92. Les Engagées avaient été renversées par les Parisiennes 25-26 lors de leur dernier match le 2 octobre, et seront attendues de pied ferme ce soir au pied du Massif du Vercors. La rencontre promet d’être musclée pour les bisontines.
Ce 30 septembre, il est 22h lorsque la mère de Frédéric Péchier l’entend crier, et décide d’entrer dans sa chambre. L’homme, alcoolisé, est assis face à elle sur le rebord de la fenêtre, et lui déclare : « Je n’en peux plus », avant de se laisser tomber en arrière, dans le vide, à 3,75 mètres de haut. Sa tête heurte le sol composé d’un dallage en béton. « Il a été polytraumatisé à la suite de ce choc, et son pronostic vital était engagé lors de son hospitalisation. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais les médecins ne peuvent actuellement se prononcer sur l’évolution de son état de santé, et les éventuelles séquelles » indique Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon. Une enquête a été ouverte suite à cette tentative de suicide, conduite sous l’autorité du parquet de Poitiers. Sa mère a remis un message en date du 21 septembre 2021, où l’anesthésiste indiquait : « Je veux que cette vie s’arrête, je veux mourir innocent ».
Cette déclaration de la mère de Frédéric Péchier et de ses proches a agacé le parquet de Besançon, et plus particulièrement Etienne Manteaux. « Je ne peux pas laisser dire cela sans réagir, et c’est la raison première de mon intervention d’aujourd’hui » précise le procureur de la République. « Je souhaite rétablir la vérité en rappelant les grandes étapes que ce dossier a connues », poursuit-il. Des trois informations judiciaires, à la mise en examen du suspect, en passant par les enquêtes préliminaires, la quantité abondante d’analyses et d’investigations en cours, Etienne Manteaux énumère pléthore de constituants dans ce vaste dossier. De l’exhumation des corps, des expertises et contre-expertises, de l’analyse des molécules présentes dans les poches de réhydratation servant à perfuser les patients, le procureur de la République liste un nombre considérable de données. « Ce dossier compte à cette heure plus de 15.700 cotes, que doivent nécessairement maîtriser et connaître les experts, et cela dit tout le travail conséquent qui doit être mené » indique Etienne Manteaux. « Il faudra encore que M. Péchier et que ses proches fassent preuve de patience », souligne-t-il.
« Je ne sais pas quelle sera l’évolution de l’état de santé de M. Péchier, mais je veux aujourd’hui être très clair. Même si M. Péchier devait être diminué suite à sa tentative de suicide, ou s’il venait à réitérer un acte suicidaire, quoiqu’il advienne, les investigations judiciaires se poursuivront jusqu’à leurs termes. Jusqu’à ce que tous les actes qui apparaissent utiles à la manifestation de la vérité dans ce dossier soient diligentés. L’institution judiciaire mènera à son terme l’investigation dans ce dossier, j’en prends l’engagement devant vous aujourd’hui » confie Etienne Manteaux.
« L’objectif de cette journée est de démontrer que le foot peut vraiment apporter sa pierre à l’édifice dans le handicap » souligne Giacinto Fabiano. « On a un public qu’on oublie. Qu’on ne va pas chercher. Et ce qui est dommage, c’est qu’on a des enfants qui adorent ça », poursuit-il. Au programme de cette journée, de nombreux ateliers disposés sur le stade Léo Lagrange, et encadrés par le personnel du Racing Besançon, des éducateurs U11 jusqu’aux joueurs de l’équipe première. Les enfants sont enjoués, et pleinement impliqués dans tous les exercices ludiques qui leur sont proposés. Des jeux d’adresse, de précision, de vitesse, de dribble, de perception, d’habileté. Vers le poteau de corner gauche, une ligne est tracée au sol. Les enfants, les uns derrières les autres, sautent d’un côté à l’autre de cette ligne, sous le rythme soutenu d’un joueur du Racing Besançon clamant : « Rive ! Rivière ! Rive ! Rive ! Rivière ». Et à chaque fois que l’un d’entre eux se trompe, il s’écarte de la piste, jusqu’à ce qu’il n’y ait qu’un seul vainqueur, fou de joie de remporter l’épreuve sous les yeux de ses camarades, des éducateurs, et des joueurs.
Giacinto Fabiano, qui développe la section foot adapté au Racing Besançon, et coordinateur de la journée "Foot adapté".
« Cette journée est destinée aux acteurs du handicap, qui ne nous connaissent pas, qui ne connaissent pas la section, mais aussi aux clubs de foot de la région » indique Giacinto Fabiano. « C’est aussi une façon de présenter le projet que je suis en train de développer, qui est de monter une section adaptée au sein d’un club. Et de démontrer que c’est quelque chose qui est faisable sur n’importe quel autre club » poursuit le coordinateur de la journée. En pleine reconversion professionnelle, Giacinto Fabiano prépare actuellement un DE JEPS (Diplôme d'Etat de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) en animation socio-culturelle à l’UFCV à Besançon. « Mon idée c’est d’avoir un métier utile » souligne-t-il. « Je suis rentré à la section adaptée qui était à l’initiative d’une éducatrice du Racing. Et ce qui m’a choqué, c’est que nous n’étions vraiment pas nombreux, alors que je sentais vraiment que les enfants voulaient participer, avaient envie. C’est ce qui a créé mon projet DE pour cette année ».
« Je ne demande pas grand-chose. Tout ce que je veux, c’est travailler » déplore Ahmed
Ahmed et Florence sont ensemble depuis 5 ans, et mariés en France depuis 2 ans. Depuis son arrivée en France, la situation de Ahmed est irrégulière, et il doit quitter le territoire. Et malgré de nombreux recours qu’il mène, accompagné de sa femme, il est toujours menacé d'expulsion. En janvier dernier, la demande de régularisation d'Ahmed a été refusée à la préfecture. Ensuite, un appel au tribunal administratif s’est soldé de la même manière. « On a interpellé certains élus, qui nous ont soutenus et que je remercie. Mais ça n’a pas fait bouger suffisamment les choses, pour interpeller les vraies personnes décisionnaires dans cette affaire » regrette Florence, métrologue dans une société automobile à Boussières. Ahmed a même obtenu une promesse d'embauche dans l’entreprise de BTP De Giorgio Constructions, à Pontarlier, mais il ne peut pas signer son contrat sans l'obtention de ce titre de séjour.
Une grève de la faim en ultime recours
"Je ne demande pas grand-chose, tout ce que je veux c'est travailler pour pouvoir payer le loyer avec ma femme. C'est elle qui paye tout, je ne peux rien faire. Ce n'est pas une vie", déplore Ahmed. Avec son épouse, Florence, ils ont décidé d’effectuer une grève de la faim depuis le 20 septembre. Dans un ultime espoir de voir les choses évoluer. « On voudrait juste s’entretenir avec le préfet, pour pouvoir exposer nos points de vue, nos projets. Avoir ce rendez-vous, pour parler de la situation d’Ahmed, afin qu’il puisse travailler, c’est tout ce qu’on demande. Qu’il puisse travailler, et vivre comme tout le monde » souligne Florence. « Sa vie est ici, en France, avec moi. C'est difficile à vivre pour lui comme pour moi. Il craint le contrôle de police à tout moment. Moi aussi, j'ai peur qu'un jour les forces de l'ordre débarquent chez moi et qu'ils viennent le chercher » poursuit son épouse. « C’est très dur, très compliqué, mais on n’a pas le choix » reprend son époux. « Si ma femme fait une grève de la faim, alors je fais aussi la grève de la faim. On vit ensemble et on meurt ensemble » confie Ahmed.
Florence et Ahmed :