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Un homme, âgé d’une quarantaine d’années, devra s’expliquer prochainement devant la justice. Jeudi, vers 12h15, dans la circonscription de Pontarlier, les policiers sont intervenus à son domicile suite à l’appel de son épouse qui déclarait avoir reçu des coups. Des traces ont été constatés sur la partie haute du corps de la victime. Une ITT de 8 jours lui a été prescrite à l’hôpital de Pontarlier. L’agresseur présumé, qui nie les faits, a été placé en garde à vue, en attendant son transfert ce vendredi matin au parquet de Besançon.

Des bruits de couloir annonçaient hier soir la possibilité pour les buralistes de vendre des masques à compter du 30 avril. Le responsable syndical des buralistes du Doubs Frédéric Roland a confirmé cette information au micro de la rédaction : « C’est une vraie information. On a eu la confirmation hier soir, tard dans la nuit. Nous avons pu passer nos premières commandes pour une livraison fin avril - début mai Â».

Service d'utilité publique

Des commandes passées à des entreprises et non pas à l’État, par le biais de la Confédération des buralistes à Paris, et qui permettront aux buralistes de fournir du matériel au grand public. Une opération nécéssaire selon Frédéric Roland, « avec les obligations de porter un masque dans les transports en commun, et dans les lieux publics Â».

Le nerf de la guerre

Concernant le prix évoqué, qui posait certaines questions d’éthiques chez certains, Denis Abbas, président de la Chambre syndicale des buralistes du Nord de Paris, a réagit en disant être la pour combattre le virus, et non pas pour faire du profit sur une pandémie. Dans ce sens le prix devrait être encadré afin éviter quelconques dérives.

Cela fait maintenant plus d’un mois que les élèves français ne sont pas allés en cours. Si pour la plupart des enseignements généraux, les cours à distance arrivent à pallier la fermeture des établissements scolaires, qu’en est-il des cursus professionnels ? Pour Philippe Poussin, secrétaire général du réseau CNEAP* qui regroupe 183 établissements en France, l’impact est significatif, notamment pour l’enseignement agricole. « On travaille beaucoup avec du vivant, animal ou végétal, explique-t-il. Et le vivant a besoin de soins Â». Des soins compliqués à apporter puisque réalisés par les élèves pour la plupart des établissements disposant de fermes annexées. « Cette difficulté, on a du mal à la surmonter Â». Même constat pour ceux possédant des terres : les récoltes ne peuvent avoir lieu. Les interdictions de stage en entreprise posent aussi question, non seulement pour les élèves mais aussi pour les agriculteurs qui ont besoin de cette main d’œuvre.

 

L’impact sur les commerces pédagogiques : le cas du Panier de Jeanne

L’économie fait également partie des victimes collatérales des fermetures de lycées professionnels, puisque certains d’entre eux sont dotés de magasins pédagogiques. Ces derniers sont d’ailleurs décrits comme « un carrefour de relations entre les jeunes qui apprennent, les citoyens qui consomment et les producteurs et agriculteurs locaux Â» par Philippe Poussin. Et le Panier de Jeanne, magasin du lycée Jeanne d’Arc à Pontarlier, faisant d'ailleurs partie du réseau CNEAP, ne fait pas exception. Hervé Floch, le chef de l’établissement pontissalien, parle d’un « double impact Â» à la suite de de la fermeture du commerce. Puisque ce dernier n’a pu fonctionner que pendant un semestre, la moitié des élèves concernés n’a pu en bénéficier. « En termes de pédagogie, il y a une discrimination Â» affirme Hervé Floch. Les visites hebdomadaires de groupes de huit élèves chez différents producteurs afin de connaître de nouveaux produits sont également arrêtées.

Au niveau économique, les 45 producteurs en partenariat avec le Panier de Jeanne pâtissent eux aussi de la fermeture du magasin, surtout les plus petits qui ne profitent que de trois ou quatre canaux de distribution. « Les autres points d’ouvertures sont fermés ou avec un volume de ventes considérablement réduit Â». Les restrictions appliquées aux déplacements forcent en effet les particuliers favorisant les commerces locaux à centraliser leurs achats.

En parallèle, le lycée aide habituellement au développement de ces producteurs, notamment au niveau du e-commerce ou des actions commerciales. Hervé Floch parle même d’une véritable « mission d’accompagnement du développement du territoire Â». Une mission qui est pour l’instant, elle aussi, au point mort.

Autre conséquence des restrictions actuelles : l’arrêt temporaire du partenariat entre le Panier de Jeanne et la commune des Verrières de Joux. En effet, depuis le mois de décembre dernier, les habitants pouvaient se faire livrer une fois par semaine, à la mairie, des produits du magasin. Un impact dont Philippe Poussin est également conscient. « J’ai en tête des villages où l’unique épicerie est le commerce d’un lycée agricole, témoigne-t-il. Avec la fermeture des lycées, les habitants doivent faire plusieurs kilomètres. On ne voit pas suffisamment cet aspect quand on parle de lycée professionnel Â». D’autant que pour le secrétaire général, les lycées du réseau CNEAP ayant développé des réseaux de vente « constituent des éléments clé pour la dynamique territoriale Â».

 

Un suivi pédagogique compliqué

Même si au CNEAP, on garde confiance en la continuité des cours théoriques, les risques de décrochage inquiètent. « On estime un taux de jeunes en situation potentielle de décrochage se situant entre 5% et 10% Â» affirme-t-il, précisant tout de même que ce taux restait inférieur à ce qu’on pouvait trouver ailleurs. Hervé Floch se montre un peu moins optimiste, estimant à 20% le nombre d’élèves du lycée Jeanne d’Arc se trouvant dans cette situation. « Il y a une certaine lassitude Â» témoigne ce dernier, pensant notamment aux élèves ayant plus de mal avec la théorie que la pratique. Pour eux, « le soutien humain direct est primordial Â». Sans compter les conditions pas forcément réunies à domicile pour assurer un bon suivi. Le directeur nous donne ainsi l’exemple d’un foyer dans lequel le seul ordinateur de la famille est partagé par trois personnes.

 

Quelles solutions ?

Philippe Poussin mentionne le volontariat possible dans le domaine de l’agriculture et quelques dérogations données à certaines élèves qui souhaitent se déplacer dans les fermes pédagogiques afin de nourrir les animaux. Ces cas restent tout de même minoritaires. Mais pour l’heure, le secrétaire général du CNEAP se dit incapable de donner une réponse concernant le futur et les solutions pour pallier les fermetures.

Il craint également l’organisation encore floue de la fin de l’année. Seulement huit semaines séparent le 11 mai du 4 juillet, début des grandes vacances, pour finir les programmer, les référentiels de formation et passer les examens. « C’est un temps extrêmement court Â» affirme Philippe Poussin. Pour autant, ce dernier ne se montre pas totalement pessimiste. Il se dit même « bluffé par la rigueur et le sérieux du corps enseignant Â» en cette période de crise. « Je suis certains qu’ils seront là pour pallier le manque crée par le confinement Â». Il espère tout de même que les Ministres de l’Éducation Nationale et de l’Agriculture « aient le courage de mettre en Å“uvre des moyens pour les élèves Â» afin que ces derniers puissent continuer leur cursus plus ou moins « comme si de rien n’était Â».

« On a des idées pour rattraper les compétences Â» assure quant à lui Hervé Floch. Parmi elles : l’organisation d’une fête des producteurs. Un évènement qui avait déjà rassemblé plus de 1000 visiteurs lors d’une édition en 2018 et mobilisé les élèves de première et terminale tout un samedi.

 

L'avenir post-confinement

Pour Philippe Poussin, il reste des zones d’ombre. Tout d’abord, au niveau de l’orientation des jeunes avec l’absence des conseils de classe et l'annulation de portes ouvertes. Ces dispositifs permettaient aux familles des élèves d’avoir des pistes et informations quant aux formations. Aussi, se pose la question des inscriptions au sein des établissements. « En tant qu’établissement, vous devez accueillir un certain nombre de jeunes Â», afin de maintenir un certain équilibre économique. « Les établissements du CNEAP ne gagnent pas d’argent mais n’a pas comme fatalité d’en perdre Â».

Du côté de Jeanne d’Arc, on imagine une reprise très progressive, avec des classes scindées en deux. Dans le schéma préconisé : pour une classe de 22 élèves, une moitié de la classe viendrait le lundi et le mardi quand l’autre n’aurait cours que le jeudi et le vendredi, avec un nettoyage complet du lycée le mercredi. Concernant le Panier de Jeanne, Hervé Floch souhaite une réouverture avec beaucoup de précautions. « Je m’inspire des magasins dans lesquels je vais faire mes courses Â». Ainsi, plexiglas au niveau de la caisse, gels et masques seraient de mises. « Il faut qu’on soit équipés. Nous sommes un lycée professionnel, il faut faire preuve de professionnalisme Â».

Et alors que la reprise potentielle du 11 mai est dans toutes les têtes, les lycées sont également en pleine période de recrutement pour la rentrée prochaine. Les prises de rendez-vous se poursuivent, des accueils téléphoniques sont assurés et des portes ouvertes virtuelles sont même mises en place. « On voit aussi une inventivité phénoménale de nos établissements, témoigne Philippe Poussin. C’est à la fois enthousiasmant et en même temps, cette situation pointe le vide de nos rues aujourd’hui Â».

Pour les lycées Jeanne d’Arc et St Bénigne à Pontarlier et Lasalle à Levier, les inscriptions se font toujours sur leurs sites internet respectifs. Des prises de rendez-vous téléphoniques ou en visioconférence sont possibles. Hervé Floch l’affirme : « il faut, dès aujourd’hui, préparer la rentrée de demain Â».

 

* Le CNEAP est un réseau d'établissements professionnels et catholiques.

Le 15 mars dernier, à Valdahon, au soir du 1er tour des élections municipales, Sylvie Le Hir a été élue avec 55% des voix. L’installation des conseils municipaux ayant été repoussée, en raison de la pandémie de coronavirus, l’ancienne majorité municipale et son maire Gérard Lima sont toujours aux manettes. La nouvelle édile valdahonnaise regrette de ne pas être associée aux mesures orchestrées actuellement par l’équipe vaincue. « Nous n’avons reçu aucune réponse à nos sollicitations Â» déplore-t-elle.

Même s’ils ne sont pas encore officiellement en poste, Sylvie Le Hire et son équipe ont des idées et aimeraient pouvoir les partager. « Nous aurions souhaité avoir une liste de nos ainés, afin de pouvoir les aider. Les personnes dans le besoin ne sont pas forcément celles qui demandent » ajoute-t-elle.

Gérer collectivement le déconfinement

La nouvelle maire de Valdahon porte un regard critique sur la méthode mise en place : « Il faut que l’on travaille ensemble sur le déconfinement, au niveau scolaire par exemple. Il faut que l’on puisse discuter, pour prévoir et anticiper. Â». Sylvie Le Hir demande à Gérard Lima « d’oublier sa défaite Â». « Cette crise demande une réflexion collective. Ils en sortiraient grandis de nous associer à ce déconfinement Â» conclut-elle.

Dans un communiqué de presse, la liste « Pirey, une nouvelle équipe Â», qui a manqué sa victoire d’un rien (8 voix)  lors du 1er tour des élections municipales du 15 mars dernier, s’est engagée à offrir un masque de protection gratuit à tous les habitants de la commune. Pour y parvenir, un atelier de fabrication Ã  domicile de masques alternatifs, servant d’écrans anti-postillons, en tissu, lavables à 60° et réutilisables, a vu le jour. Les masques sont remis gratuitement au fur et à mesure de la production. 400 masques ont d’ores et déjà été confectionnés. L’objectif est d’atteindre 1000 masques d’ici fin avril. Tous les Piroulets sont invités à rejoindre le collectif.

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