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Un homme de 36 ans devra s’expliquer prochainement devant la justice. Hier soir, vers 21h, à Pontarlier, à l’appel de sa compagne, une patrouille s’est rendue au domicile de cette dernière pour des faits de violence conjugale. La victime présentait des traces au niveau du cou. Son agresseur présumé a expliqué lors de son audition que les marques provenaient de la victime, qui s’était blessée pour le nuire. Le trentenaire a été placé en garde à vue. Il comparaîtra en octobre prochain devant la justice.

Le Premier Ministre Édouard Philippe s’est exprimé ce mardi 28 avril afin de présenter à l’Assemblée Nationale le plan gouvernemental de déconfinement, prévu le 11 mai. Un discours de plus d’une heure, pour évoquer, point par point, toutes les mesures nécessaires, selon le gouvernement, à la bien séance de ce déconfinement. Des mesures déclinables en plusieurs catégories : l’éducation, le travail, la reprise de la vie sociale, et la santé.

Avant d’évoquer ces quatre points majeurs, Édouard Philippe a indiqué que le déconfinement ne se ferai le 11 mai que si les indicateurs restent ceux prévus (environ 3000 nouveaux cas par jour). Dans le cas d’une hausse de ces indicateurs, dus au « relâchement Â» des Français sur les règles de confinement, le déconfinement sera repoussé.

Le déconfinement se fera par territoires, car la circulation du virus n’est pas uniforme dans tout le pays. Les départements seront classés « verts Â» ou « rouges Â», ce qui déterminera lesquels seront  plus ou moins strictement déconfinés. Chaque soir, une carte de ces départements sera proposée et permettra d’observer l’évolutions de ces départements.

Place désormais aux quatre points majeurs de l’élocution d’Édouard Philippe :

SANTÉ

  • Le Premier Ministre a assuré que le nombre de masques était suffisant pour le déconfinement le 11 mai
  • 5 millions de masques distribués aux personnes en situation précaire par le biais des CCAS
  • 700 000 tests virologiques par semaine à partir du 11 mai
  • Les personnes positives seront isolées 14 jours
  • Choix de l’isolement : chez soi (ce qui implique l’isolement de tout le foyer) ou dans des hôtels réquisitionnés à cet effet

VIE SOCIALE

  • 11 mai : possibilité de se déplacer sans attestations
  • Rassemblement limité à 10 personnes
  • Cérémonies religieuses interdites, au moins jusqu’au 2 juin
  • Les plages fermées au moins jusqu’au 2 juin
  • Les cinémas, grands musées, etc… restent fermés
  • Reprise du sport seul autorisée. Reprise des sports collectifs et sports de contact prohibée
  • Les manifestations sportives (stades), culturelles (festivals) sont annulés et interdits jusqu’au mois de septembre
  • La saison 2019/2020 des championnats sportifs professionnels est annulée. Reprise possible en aout pour la saison 2020/2021

ÉDUCATION

  • Réouverture des écoles et collèges. La décision sera prise fin mai pour les lycées
  • 11 mai : reprise des maternelles et primaires
  • 18 mai : reprise des 6ème et des 5ème
  • Capacité maximale limitée à 15 élèves par classe
  • Port du masque obligatoire pour les enseignants et les collégiens
  • Ré-ouverture des crèches (10 enfants maximum par groupe)

TRAVAIL

  • Télétravail maintenu au minimum pour les 3 prochaines semaines
  • Pour ceux dont le télétravail est impossible, un décalage des horaires est préconisé pour éviter un afflux important d’individus
  • Ré-ouverture des commerces, sauf pour les bars, restaurants, et cafés
  • Les centres commerciaux importants resteront fermés pour éviter un afflux important dans ces lieux
  • Port du masque obligatoire dans les transports en commun
  • Un siège sur deux condamné dans les transports en commun
  • Circulation réduite entre départements et régions
  • Interdiction de se déplacer à plus de 100km

De nombreuses mesures pour un plan global d’action qui sera vôté dans les prochaines heures par l’Assemblée Nationale.

Marie-Christine Dalloz, la députée Les Républicains jurassienne, a réagi peu après la prise de parole d’Edouard Philippe, présentant ses mesures pour le déconfinement du 11 mai prochain. La parlementaire compare la prestation du Premier ministre a « une séance médiatique Â». Elle dénonce « le manque de clarté Â» du chef du gouvernement, « qui n’apporte pas de réponses aux nombreuses questions en cours. Il est ainsi fait référence au retour des enfants et adolescents dans les écoles et établissements scolaires ou encore à l’installation des conseils municipaux dans les communes, … .

Marie-Christine Dalloz a très rapidement fait son choix, elle s’oppose au plan présenté par Edouard Philippe, « alors qu’elle a toujours voté les autres mesures  Â». Elle l’indique clairement « il ne s’agit pas d’une posture politique Â». « Comment voulez-vous dans ces conditions et face à toutes ces incertitudes prévoir et organiser quelque chose. Ce n’est pas possible Â» ajoute-t-elle. La concorde nationale est consommée. Mme Dalloz pointe le manque de démocratie dans la gestion de cette crise. « Nous sommes totalement exclus du débat. Tout cela me paraît très inquiétant » conclut la députée jurassienne.

« Je ne m’attendais pas à ça Â». Hervé Floch, directeur du lycée professionnel Jeanne d’Arc à Pontarlier, a suivi avec attention l’annonce du plan de déconfinement depuis son domicile. « On s’est regardés avec ma femme en se demandant si on comprenait la même chose Â». En effet, le Premier Ministre Édouard Philippe envisage l'étude d'une potentielle réouverture des lycées seulement à la fin du mois de mai. « Il avait été annoncé que les lycéens professionnels feraient partie des publics prioritaires en matière de soutien scolaire afin d’éviter les décrochages » témoigne le chef d’établissement. La voix teintée d’une certaine déception, Hervé Floch se demande comment le retard pourra être rattrapé. Les élèves de première ratent un semestre de pratique professionnelle sur quatre. « On va devoir trouver des prouesses pédagogiques ». D'autant que pour le directeur, faire revenir les jeunes pour seulement un mois de cours n'a pas vraiment d'intérêt. « Si on démarre début juin avec un maximum de quinze élèves par classe, chacun d'entre eux ne va venir qu'une ou deux fois avant fin. Qu’est-ce qu’on va faire avec eux ? Â»

 

Quelques pistes à chaud

Il y a quelques jours, Hervé Floch nous avez partagé quelques idées et schémas préconisés en vue d'une potentielle reprise le 11 mai. Des suppositions devenues caduques avant même d’avoir été matérialisées. Pour autant, le chef d’établissement se montre plutôt optimiste concernant le futur pédagogique de ses élèves. « Je fais confiance au dynamisme de mon équipe pour trouver des solutions Â».

Il nous avait également confié espérer une réouverture rapide du Panier de Jeanne, le magasin du lycée où les élèves en filière commerciale avaient l’occasion de travailler dans le cadre de leur cursus scolaire. La date du 18 mai se murmurait. « Il y a 24 semaines de stages obligatoires en bac professionnels. On en rajoute trois avec le Panier de Jeanne Â» rappelle le directeur. En parallèle, pour les élèves en service à la personne, filière également proposée par le lycée, « l’accueil loisir Â», initialement prévu les mercredis après-midi, ne peut avoir lieu. Il s’agit, là encore, d’un ajout de l’établissement pontissalien. « Si on doit rajouter d’autres séquences professionnelles afin de rattraper le niveau que nous avions, on le fera Â» assure Hervé Floch.

Ce dernier doit réunir son équipe la semaine prochaine en visio-conférence pour aborder le sujet mais déjà, une solution transitoire émerge. « On va voir si on on peut rouvrir exceptionnellement pendant deux semaines avec les équipes Â». Une chose déjà faite habituellement au retour des congés d’été pour laisser le temps aux producteurs de finir leurs livraisons.

Malgré tout, Hervé Floch ne va pas à l’encontre des annonces du Premier Ministre. « On est touchés par le coronavirus au sein du lycée donc nous comprenons les mesures qui sont prises Â»

Après l'invitation de la CGT à accrocher des rubans aux grilles de l'hôpital de Lons-le-Saunier, un nouvel hommage à Eric Loupiac, médecin au sein des urgences lédoniennes, est organisé. Cette fois, il est proposé aux jurassiens d’allumer des bougies aux fenêtres, ce jeudi 30 avril à 20h. La date n'a pas été choisie au hasard puisqu'aura lieu ce jour l'inhumation de l'urgentiste.

Éric Loupiac est décédé le 23 avril à l'hôpital de Marseille où il était placé en réanimation après avoir développé une forme grave du Covid-19.

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