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Dans la continuité du plan d’action de déconfinement proposé hier par le Premier MInistre Édouard Philippe, la Ville de Besançon présentera le 6 mai prochain ses mesures d’accompagnement, lors d’un conseil municipal.

Les premières mesures pour soutenir la reprise économique, ainsi que la reprise de l’école notamment, y seront discutées.

La fête du travail aura une saveur bien particulière ce vendredi 1er mai. Confinement oblige, les manifestations dans la rue ne seront pas autorisées. Il faut donc trouver d’autres moyens pour s’exprimer. A la CGT, José Aviles, son secrétaire départemental, invite les salariés à se mobiliser différemment : « Les gens doivent montrer leurs revendications sur les balcons, avec des drapeaux, des affiches et des photos, des vidéos sur les réseaux sociaux. Nous sommes confinés mais pas muselés. Â» explique-t-il.

En plus de cette situation si particulière, cette journée du 1er mai portera également des revendications fortes. Dans un contexte économique si incertain, avec une récession d’ampleur annoncée, le syndicat craint que le monde ouvrier paie le prix fort. Les propos du Medef en la matière ne sont pas pour rassurer les syndicats, qui s’attendent à devoir batailler dur pour faire respecter la loi et le code du travail.   « Nous sommes inquiets. Ce sont les salariés qui vont payer cette crise sanitaire. Â» argumente Mr Avilès.

Le responsable syndical tient également à rappeler que « les mêmes soignants, qui sont applaudis actuellement, chaque soir en France, sont ceux qui se faisaient gazer il y a encore quelques semaines pour demander plus de moyens pour l’hôpital public Â». A la CGT, on appelle à poursuivre la lutte « pour obtenir plus de justice sociale dans ce pays Â».

Un incendie s’est déclaré hier soir, vers 19h30, sur la commune des Premiers Sapins, chemin de la Baraque. Il s’agit d’un feu de ferme, réhabilitée en lieu culturel communal. La toiture s’est totalement embrasée et s’est effondrée. Quatre lances ont été établies. De nombreux biens ont pu être sauvés, grâce à l’intervention rapide des sapeurs-pompiers.

A Pouilley-les-Vignes, comme dans de nombreuses communes de France, la réouverture des classes le 11 mai prochain ne sera pas chose facile. De nombreux impondérables sont à gérer avant de pouvoir accueillir les enfants. Jean-Marc Bousset, le maire apulien, regrette le manque d’engagement d’Edouard Philippe hier lors de sa prise de parole à l’assemblée nationale et la relative discrétion de l’éducation nationale et de Grand Besançon Métropole quant à la gestion des transports scolaires.

L’édile explique que sa commune doit mener de front plusieurs réflexions et s’assurer de la bonne application des décisions, comme la salubrité des lieux, l’organisation des locaux et du temps périscolaire. Pour l’heure, l’édile, conscient de la lourde responsabilité qui l’incombe, se retrousse les manches et multiplie les contacts auprès des enseignants, des prestataires de service, des élus locaux et des autorités. Beaucoup de questions restent sans réponses, notamment au niveau financier. ‘Qui va prendre en charge, les coûts supplémentaires relatifs à cette organisation Â» s’interroge Jean-Marc Bousset. « On fait face, on se débrouille à notre niveau pour trouver du gel hydroalcoolique et des fournitures à usage unique. Nous ne savons pas comment nous allons gérer la distanciation sociale, les désinfections, les croisements Â» conclut-il.

Fannette Charvier, la députée LREM bisontine, est revenue au micro de Plein Air, sur l’intervention d’Edouard Philippe , ce mardi après-midi, à l’assemblée nationale, lors de la présentation de sa stratégie pour le déconfinement du pays, prévu normalement le 11 mai prochain.

Mme Charvier « salue les annonces qui ont été formulées ce jour Â».  Elles permettent d’anticiper l’échéance fixée par le Président de la République, selon elle. Alors que l’opposition de gauche comme de droite dénonce « le flou Â» qui anime la prise de parole du chef du gouvernement, notamment concernant l’accueil des enfants dans les écoles le 11 mai prochain, à l’inverse, Fannette Charvier les trouve « extrêmement claires Â», tout en rappelant le calendrier fixé pour l’ouverture des crèches et des écoles à partir du 11 mai, des collèges à partir du 18 mai, en commençant par les 6ès et les 5ès, et les lycées, fin mai, en priorisant les lycées professionnels. Néanmoins, pour Mme Charvier, « l’état ne peut pas tout décider et une réflexion doit être menée localement avec les différents acteurs Â».

Des erreurs ont-elles été commises ?

« Certainement que des décisions prises n’étaient pas les bonnes. Maintenant que l’on a des informations à posteriori, on peut toujours porter un regard critique. Cependant, au début de la crise, nous ne disposions pas de toutes les informations Â» explique Mme Charvier. Et de poursuivre : « On en apprend tous les jours sur ce virus. On réévalue, on réadapte en fonction des nouvelles connaissances que l’on dispose Â». Fannette Charvier rappelle que la date du 11 mai ne marque pas la fin de la pandémie. « Nous n’en sommes pas encore sortis. Le déconfinement du 11 mai, si les conditions le permettent, ne permettra pas un retour à la normale. Il est important de se dire que nous allons vivre encore avec le virus. Nous gérons actuellement les conséquences immédiates de la crise. Il est prématuré d’évoquer l’après Â».

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