Besançon : le dispositif « cité éducative » séduit enfants et adultes
Vendredi soir, le dispositif national « cité éducative » s’installe dans toutes les académies de France. En Franche-Comté, deux territoires en bénéficient. Il s’agit des secteurs de Planoise et de Montbéliard/Bethoncourt. A Besançon, cinq jeunes, scolarisés en classe de cinquième, dans les collèges Voltaire et Diderot, bénéficient de ce soutien depuis la rentrée scolaire. Ce label permet ainsi à ces territoires de bénéficier de moyens financiers qui permettent d’accompagner ces jeunes élèves prometteurs. Concrètement, ces collégiens ne rentrent pas chez eux le soir, mais sont pris en charge en internat. Ils sont accueillis à l’Erea, Simone Veil ( établissement régional d’enseignement adapté) et ses équipes éducatives. « Ce dispositif s’adresse à deux profils d’élèves. Des enfants ayant un potentiel mais dont l’environnement familial est peu propice à la réussite scolaire et des jeunes qui ont nécessité à sortir de l’environnement dans lequel ils vivent pour réussir et s’épanouir » explique Patrice Durant, l’inspecteur d’académie du Doubs.
Donner un cadre éducatif
L’objectif est clair : donner un cadre éducatif pour réussir. Cette ambitieuse mission s’effectue à travers un accompagnement scolaire, mais également la pratique d’activités permettant l’apprentissage du vivre ensemble et une ouverture culturelle, sportive et collective sur d’autres pratiques. Les enfants concernés apprécient cette aide, même s’ils reconnaissent qu’ils aiment retourner chez eux en fin de semaine. Néanmoins, ils ont conscience de la chance qui leur est donnée. « On apprend mieux et ça marche » explique l’un d’eux, satisfait de voir ces notes progressées ce trimestre. « On a même de meilleures relations avec nos parents » ajoute-t-il. Selon Ibrahima, « d’autres copains aimeraient rejoindre le dispositif ». Ces jeunes garçons sont épanouis et, en quelques semaines seulement, ont d’ores et déjà trouvé leurs marques. Seule petite ombre au tableau, les regards des copains du collège, qui ne comprennent pas toujours ce choix. « Certains m’interrogent. Ils croient que ma mère ne veut plus s’occuper de moi, qu’elle n’a plus d’argent. Mais je sais que ce n’est pas cela » conclut l’un d’eux devant le Préfet du Doubs et Anne Vignot, la Maire de Besançon, très à l’écoute et admiratifs de la lucidité, de la pertinence et de la valeur de ces jeunes adolescents.































