Ce vendredi, la France vit sa première journée de reconfinement. La rédaction a rencontré Séverine Vezies, la responsable de la France Insoumise à Besançon.
Madame Vezies ne remet pas en cause la décision de reconfiner le pays, mais regrette « que les mesures nécessaires n’ont pas été mises en place pour éviter cette situation ». « Le gouvernement n’a rien appris du premier confinement et n’a pas changé son fusil d’épaule. On en est toujours à courir après les respirateurs et les produits pharmaceutiques. On en est également à organiser une rentrée à nouveau à distance à l’université. On se retrouve à la même situation qu’au mois de mars » déplore la responsable du parti de Jean-Luc Mélenchon.
Des mobilisations pour contester le confinement
Jeudi soir, à quelques heures du reconfinement, à Toulouse, Paris et Besançon, des rassemblements étaient organisés pour contester cette mesure imposée par le gouvernement. Mme Vezies explique que « les citoyens adhèrent à une mesure si elle leur paraît juste et cohérente ». « Je comprends totalement cette colère et ce ras-le-bol citoyen ». Dans ces conditions, la responsable évoque une situation « au bord de l’explosion ». Et de poursuivre : « Nous sommes très inquiets ».
Les profiteurs de crise
Selon Mme Vezies, la crise a des effets dévastateurs sur de nombreuses catégories de personnes. Néanmoins certains y trouvent un intérêt et savent profiter des effets pervers de cette situation sanitaire. « On assiste à une explosion de la pauvreté. On compte actuellement 10 millions de pauvres » relate la militante bisontine. Faisant allusion au dernier plan de relance, qu’elle juge « insuffisant », Séverine Vezies alerte l’état et lui demande de « mettre à contribution les profiteurs de crise qui, lors du premier confinement ce sont honteusement enrichis ».