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Annoncé par le président de la République lors de son intervention télévisée du 10 décembre dernier, le Grand débat national se tient jusqu’au 15 mars prochain. Cette organisation est loin de faire l’unanimité. Certains dénonçant la mainmise du gouvernement et l’omniprésence de la République En Marche.

Ce mardi matin, pour étayer ses propos, Gilles, un gilet jaune, qui a organisé une rencontre le 29 janvier dernier à Besançon, ne cachait pas sa surprise lorsqu’il a dû se faire connaître auprès de la ville de Besançon pour obtenir une salle et organiser son évènement. « La salle est peut-être gratuite, mais le service de sécurité est à notre charge Â» explique-t-il. Ce citoyen bisontin dénonce également la vingtaine de questions « personnelles Â» auxquelles il a dû répondre pour obtenir l’agrément nécessaire pour poursuivre son projet. « On est très surveillé. La liberté d’expression est très encadrée Â» ajoute-t-il. Autre agacement, la présence d’un représentant de la République en Marche, qui selon notre interlocuteur, est venu faire un rapport pour le remettre en haut lieu. « Ce n’est pas normal. Ces personnes ne se présentent pas. On ne connaît pas la personne Â» explique-t-il.

L’organisateur ne mâche pas ses mots. « J’ai voulu voir ce que c’était. Le débat national, c’est une véritable entourloupe Â» explique-t-il. Et de poursuivre : « Du moment que l’on veut organiser un débat, on est contrôlé Â». Lors de cette soirée, des étudiants, des lycéens, des salariés, … étaient présents. Pour Gilles, les débats furent intéressants, mais il a constaté, sans être vraiment surpris, « de la défiance du public vis-à-vis du gouvernement Â». « Personne ne croît en la politique d’aujourd’hui. Ce n’est pas prêt de changer Â» conclut-il.

C’était une première. Y-en-aura-t-il d’autres ? L’avenir nous le dira. En tout cas, ce mardi matin, syndicats et gilets se sont donnés rendez-vous devant le Medef pour une manifestation commune. Dans le cortège : les syndicats, et leurs représentants et militants, des gilets jaunes, des blouses blanches, des enseignants, des retraités, des étudiants et des lycéens.

D’un côté comme de l’autre, on tient à marquer sa différence et à ne pas annoncer une union trop rapide, qui pourrait faire capoter les débuts d’une convergence des luttes. A la CGT, Mr Avilès préfère parler « d’une plateforme commune Â». « Pour la première fois sur le bassin d’emploi de Besançon, nous sommes parvenus à créer une plateforme commune, avec des revendications communes Â» explique le responsable syndical.

Du côté des gilets jaunes, on reste méfiant. « C’est plus une convergence des luttes Â» explique ce participant. « Les syndicats ont leur mot d’ordre. Nous, les gilets jaunes nous avons le nôtre. On se retrouve sur certains points que l’on partage, aujourd’hui en tout cas » poursuit-il. Certains gilets jaunes demandent également aux syndicats de faire preuve de plus de démocratie, en associant davantage les salariés dans une décision, avant de s’engager dans des accords avec les entreprises.

Suite aux fortes chaleurs que la France a connu cet été, de nombreuses pertes agricoles ont été reconnues partout en France.

Le Ministère de l’Agriculture a reconnu le « caractère de calamité agricole aux pertes provoquées par la sécheresse sur les fourrages de 396 communes du Jura Â».

Les exploitations ayant subi des pertes peuvent donc réaliser une demande d’indemnisations du 11 février au 12 mars.

Plus d'informations sur jura.gouv.fr

Environ 400 personnes sont venues manifester ce mardi matin devant le siège du Medef ( 7 rue Jouchoux) à Besançon. Dans le cortège, les syndicats, et leurs représentants et militants, des gilets jaunes, des blouses blanches, des enseignants, des retraités, des étudiants et des lycéens. Tous sont venus exprimer « leur opposition à Emmanuel Macron et sa politique en faveur des patrons et des plus riches Â». Pour l’heure, difficile de parler d’union entre ces différents groupes. D’ailleurs, personne ne semble y tenir vraiment. L’objectif étant, dans un premier temps, de mener des actions communes pour être plus fort ensemble.

Du côté des syndicats, on est venu « rappeler aux patrons leurs engagements et « les millions d’euros qu’ils ont obtenus dans le cadre du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, et qui ne se sont pas traduits par les créations d’emploi promises Â». « On se retrouve sur certaines idées, comme celles concernant le Medef, la précarité de l’emploi et la politique du gouvernement Â» explique ce gilet jaune, qui tient aussi à marquer sa différence avec l’action syndicale. Et de poursuivre : « Les syndicats ont leur mot d’ordre. Nous, nous avons le nôtre. La convergence des luttes est utile. En tout cas, pour aujourd’hui déjà Â»

Lycéens et étudiants mobilisés

Des lycéens et des étudiants étaient également présents. Les étudiants sont venus dénoncer « l’augmentation des frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers, mais aussi leurs conditions d’études à l’université de Besançon Â». « Nous avons de moins en moins de moyens pour l’université qui tombe en ruine Â» explique cette étudiante bisontine. La réforme du lycée et les suppressions de filières qui l’accompagnent sont également au cÅ“ur des revendications. Quelques lycéens, inquiets pour leur avenir, ont également rejoint le cortège. « On a les mêmes objectifs, les mêmes revendications et nous sommes tous unis et solidaires » conclut Corentin.

Ce matin à Besançon ils étaient entre 350 et 400 à se mobiliser devant le Medef pour dénoncer la politique du patronat et plus largement la politique du gouvernement Macron. Syndicalistes, gilets jaunes, blouses blanches et lycéens ont convergé ensemble ce matin devant le Medef.

Les manifestants demandent une augmentation immédiate des salaires, des allocations et des retraites, la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités et le rétablissement des services publics de proximité.

Après des prises de paroles, ils vont rejoindre le rond-point situé à proximité de la piscine Mallarmé.

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