Choix du secteur :
Se connecter :

Besançon : les agents du service éducation tirent la sonnette alarme

Publié le 02 Oct. 2023 à 16:10
Tags: Social | Ville de Besançon |
Lecture: min
Besançon : les agents du service éducation tirent la sonnette alarme

Dans un communiqué de presse, la CGT dénonce les conditions de travail qui touchent le service éducation de la Ville de Besançon. Le syndicat pointe la mauvaise préparation de la dernière rentrée scolaire, avec la mise en place d’un portail d’inscription peu convaincant et incompréhensible, les rémunérations insuffisantes du personnel et des temps de formation qui ne peuvent plus être assurés. Le syndicat s’insurge également contre « l’absence des élus qui ne prennent aucune décision de profondeur Â». A l’image de Daniele Gouffon, représentante de la CGT, les agents ne veulent plus travailler dans ces conditions et demandent que cesse «  ce mode dégradé Â», qu’ils jugent « inacceptable Â».

« Nous nous sommes retrouvés avec tous les parents mécontents. Ce contexte a créé des heurts et nous nous sommes retrouvés face à des gens agressifs Â» explique la responsable syndicale. Selon elle, les difficultés de recrutement s’expliquent aussi  par des salaires insuffisants et l’organisation décousue du temps de travail. « Le découpage des horaires est trop important. Il est impossible de vivre avec 600 euros par mois. La collectivité impose une présence durant les trois temps de la journée. Les étudiants ne viennent même plus travailler à la ville. Avec ce découpage, c’est impossible. C’est parfois des trajets deux à trois fois par jour. Ce n’est pas tenable Â».

Daniele Gouffon appelle les élus à prendre leur responsabilité et à mener les réflexions qui s’imposent pour mener une véritable politique éducative, tenant compte de toutes ces difficultés. « Il faut que l’on arrête de travailler sur le mode dégradé. Le peu de personnel qui reste est fatigué. Ils tiennent à bout de bras l’organisation scolaire bisontine Â» explique Mme Gouffon. Et de conclure : « Nous attendons que des décisions soient prises. A-t-on prévu de construire une nouvelle cuisine centrale ? A-t-on pensé à d’autres systèmes pour que tous les enfants soient pris en charge ? les fermetures de classes ou d’écoles ont eu pour effet de détériorer l’accueil des enfants. C’est tout un système qu’il faut revoir Â».

L'interview de la rédaction / Daniele Gouffon

 

Publié dans Actualités