L'Europe est toujours extrêmement dépendante de l'énergie russe, mais ce dimanche, les pays du G7 se sont entendus pour durcir les sanctions vis-à-vis du Kremlin. Le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les États-Unis, la France, le Japon et l'Italie se sont tous engagés à éliminer progressivement leur dépendance vis-à-vis de l'énergie russe. Cela passe par la réduction progressive ou plus radicalement par l’interdiction de l'importation de pétrole russe. Une mission compliquée étant donné que l’année dernière encore, la Russie était le premier fournisseur des vingt-sept membres de l’UE.
« La bonne réponse que nous connaissons c'est l'indépendance totale » avait indiqué Bruno Le Maire il y a quelques mois. Le ministre annonçait que le gel des prix du gaz en France étendu à la totalité de l'année coûterait au moins 10 milliards d'euros, tandis que la facture totale du soutien à l'énergie cette année serait d'au moins 20 milliards. En précisant « qu'il y a fort à parier qu'elle sera plus élevée ». « L'Etat ne peut pas être l'assureur en dernier recours de l'augmentation des prix de l'énergie », a toutefois prévenu le ministre de l’économie et des finances. La crise énergétique actuelle marquée par une forte inflation est « comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973 » affirmait Bruno Le Maire.
« Nous sommes également impactés par cette problématique du coût de l’énergie de manière générale » souligne Carol Ambrosini, directeur marketing client et mobilités chez Keolis, le délégataire de Ginko pour le Grand Besançon Métropole. Cette énergie représente environ 6 à 7% des charges de l’entreprise. « Mais on a la chance, en tant que gros consommateur, d’avoir des accords et un groupement de commandes avec les différents réseaux de Keolis qui permettent d’avoir des prix plus accessibles que les particuliers, et de limiter le coût de carburant et de l’énergie de manière plus générale. Lorsque l’on commande une quantité et de l’énergie au même distributeur, il y a forcément des économies d’échelle qui sont générées derrière » poursuit Carol Ambrosini. Que les bisontins et grands bisontins se rassurent, pour l’heure aucune pénurie de carburant n’est envisagée, selon Keolis Besançon. Dans ce cas de figure, les transports publics sont prioritaires, au même titre que les véhicules d’urgence et ceux des forces de l’ordre. Même constat concernant l’offre proposée, et les tarifs. « Aujourd’hui, on peut dire qu’il n’y aura pas d’impact sur l’offre des transports proposée par Grand Besançon Métropole. Les tarifs n’évoluent pas, et les transports publics peuvent rester cette alternative pour les déplacements des bisontins et grands bisontins » précise Carol Ambrosini.
Sur la partie urbaine, 115 véhicules circulent (bus & tram). Ils effectuent environ 5 millions de kilomètres par année.
30% de la flotte de bus fonctionne au gaz, et le tram à l’électrique. Le reste au gasoil. 1,5 million de litres de gasoil ont été consommés en 2019 et 950 000 nm3 (nanomètre cube) de gaz.