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« Je suis sûr que certains prix vont baisser », a déclaré Bruno Le Maire ce dimanche sur France 3. Le ministre de l’Economie prévoit notamment des baisses de prix sur le beurre, les huiles, la volaille et certaines viandes, en prévenant que le retour des prix d’avant crise n’arrivera pas. Selon Bruno Le Maire, ces baisses se verront dès que les négociations commerciales auront pris fin, le 31 janvier. Les patrons des grandes chaînes de distribution, comme ceux de Leclerc, Système U et Intermarché ont fait les mêmes prévisions ces dernières semaines.

Les quatre plus grandes associations de défense des consommateurs (Foodwatch, l’UFC-Que choisir, Famille Rurales et Consommation logement et cadre de vie) viennent d’envoyer une lettre ouverte à Emmanuel Macron, dans laquelle elles dénoncent les « profits opaques des industriels et des consommateurs ». Elles exigent notamment « des mesures concrètes pour rendre impossible les marges excessives sur les produits alimentaires essentiels ». Rappelons que l’inflation alimentaire a atteint 21% sur les deux ans en France.

Les prix des produits alimentaires ne baisseront pas dans les rayons l’an prochain. Les coûts des entreprises qui les fabriquent n’ont globalement pas reflué, a expliqué ce mardi 28 novembre Jean-Philippe André, le président du lobby de l’agroalimentaire Ania. « Fort heureusement nous sommes entrés dans une phase de désinflation. Les prix ne vont pas baisser mais l’inflation va ralentir », a-t-il déclaré.

Le taux de pauvreté progresse en France. L’Insee a déclaré ce mardi 14 novembre qu’il s'est établi à 14,5% de la population en 2021 en France. Une hausse de 0,9 point par rapport à l'année précédente, en raison notamment de la progression de l'inflation et de la non-reconduction des aides de solidarité exceptionnelles. Les femmes et les enfants sont les premières victimes selon le Secours catholique. En 2021, 9,1 millions de personnes disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian, soit 1 158 euros pour une personne seule.

Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, fait de l’inflation son cheval de bataille. Néanmoins, sa marge de manœuvre est très réduite. Les chiffres sont têtus. Selon l’Insee, les prix des produits alimentaires étaient en juillet dernier 12,7 % plus élevés qu’un an auparavant, soit un léger ralentissement par rapport à juin et ses 13,7%.  Ce jeudi, des industriels et des distributeurs ont été reçus à Bercy. Selon ces professionnels, aucune baisse n’est à attendre d’ici les prochains mois. « Difficile d’entrevoir une baisse avant mars 2024 ».

Selon certaines expertises des marques, comme Danone, auraient enregistré une hausse de 8,4% de son chiffre d’affaires. En deux ans, il est évoqué une augmentation de 21% des prix pour certains produits.

Le constat est inquiétant. Cette année, le coût de la rentrée dépasse le montant alarmant des 3000€. Pour la majorité des étudiants et étudiantes, la rentrée universitaire est une étape qui risque de se révéler insurmontable sans le soutien financier de leur famille ou un emploi parallèlement à leurs études. Cette réalité affecte particulièrement les jeunes issus de familles modestes, compromettant ainsi leur accès au diplôme et augmentant les risques de décrochage.

 

L’inflation qui s’élève à 7.1 % en janvier 2023 (contre 3.3% en janvier 2022), conséquence directe de la guerre en Ukraine qui continue d’impacter l’économie depuis février 2022, exacerbe la précarité étudiante. Cette situation peut s’avérer éprouvante pour un étudiant ou une étudiante. La FAGE, Fédération des associations générales étudiantes, et à l’échelle de notre territoire, la BAF, Fédération des Etudiants Franc-Comtois, établissent désormais depuis plusieurs années l’indicateur du coût de la rentrée, dans le but de mettre en évidence les dépenses imputées à un étudiant ou une étudiante. Cette année encore, la BAF et son réseau réalisent le même constat : le coût de la rentrée universitaire ne cesse d’augmenter chaque année. En 2023, le coût de la rentrée pour un étudiant Franc-Comtois s’élève à 2754,39€ contre 2658,12€ en 2022. Cela correspond à une augmentation de 3,50 % de dépense par rapport à l’année 2022. Ce chiffre, calculé pour les étudiants et étudiantes de Besançon, se rapproche fortement des chiffres que l’on peut obtenir à Belfort ou Montbéliard. Les étudiants et étudiantes devront dépenser 2612,39€ à Belfort, tandis qu’à Montbéliard il faudra déverser 2577,89€ en début d’année.

 

L’indicateur du coût de la rentrée de la BAF permet d’exposer deux types de frais de rentrée.

 

Les frais spécifiques de rentrée, qui correspondent à des frais uniques dépensés en début d’année universitaire :

  • Les frais d’inscription en Licence
  • Les frais de CVEC (Contribution de Vie Etudiant et du Campus)
  • Les frais d’agence et du dépôt de garantie pour la location d’un appartement
  • Les frais liés à l’achats du matériel pédagogique (fournitures et manuels scolaires)
  • Les frais liés à une complémentaire santé
  • Les frais liés à l’assurance logement

 

Les frais de vie courante, qui correspondent aux dépenses mensuelles qu’a un étudiant ou étudiante pour vivre, se nourrir, se loger, se déplacer :

  • Le loyer et les charges locatives
  • 20 repas consommés au restaurant universitaire
  • Les courses alimentaires
  • L’achat d’équipements divers (produits d’hygiène et d’entretien des vêtements)
  • Les loisirs
  • Les transports
  • Les frais de téléphonie et d’internet.
  • Les frais modulaires, qui concernent une partie des étudiants en provenance des DOM- COM.

L’ensemble de cet indicateur et de ces axes détaillent le coût que représente la rentrée universitaire dans de bonnes conditions pour un étudiant de 20 ans, non boursier, s’inscrivant en cursus de licence à l’université en Franche-Comté et ne vivant plus au domicile familial.

 

Une augmentation des frais spécifiques de rentrée

Cette année les frais spécifiques de rentrée s’élèvent à 1603,73€ à Belfort1588,79€ à Montbéliard et 1676,29€ à Besançon. Soit une augmentation de 2,18 % par rapport à l’année 2022. Les principaux facteurs d’augmentation de ces frais sont l’augmentation de la CVEC, dont la quittance a atteint le prix symbolique de 100€, soit une augmentation de 5% en un an. Contrairement aux frais d’inscriptions qui sont gelés pour l’année universitaire 2023-2024, la CVEC est quant à elle indexé avec l’inflation et continue donc d’augmenter. Le montant peut être remboursé en totalité pour les étudiants boursiers. Néanmoins, selon les chiffres publiés par l’Université de Franche-Comté, en 2020, 43% des étudiants et étudiantes ne bénéficient pas d’une bourse d’étude. Cette augmentation est aussi soulignée par l’augmentation des frais de l’assurance habitation et du dépôt de garanti, ainsi que du coût de la complémentaire santé.

 

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Une augmentation des frais de vie courante en lien avec l’inflation

Cette année, les frais de vie courante s’élèvent à 1078,10€ à Besançon, soit une augmentation de 5,54% en comparaison à 2022. Seuls les repas dans les restaurants universitaires au prix de 3€30 restent inchangés. A Montbéliard ces frais s’élèvent à 989,1€ et 1008,6€ à Belfort. Les principaux facteurs d’augmentation des frais de vie courante sont l’achat d’équipement essentiels tels que les produits d’hygiène, des vêtements ou encore des produits d’entretien. Les dépenses liées à l’achat des denrées alimentaires représentent une augmentation de 13,30% en un an.

L’argent déboursé pour l’achat de produits essentiels pour se nourrir, se vêtir et assurer une hygiène correcte représente 341,81€ en 2023 soit environ 31,70% des frais de vie courante pour un étudiant Franc-comtois. À cela s’ajoutent le loyer, les transports ou encore les frais de téléphonie mobile et d’internet qui augmentent de 16% et qui sont essentiels pour assurer les enseignements à distance, bien ancrés dans le système d’enseignement depuis la crise sanitaire. À ces dépenses s’ajoutent les frais liés aux protections et anti-douleurs que débourse mensuellement une personne menstruée, soit 9,58€.

 

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Le budget de la CCGP (communauté de communes du Grand Pontarlier) se prépare pour le 14 décembre prochain, celui de la ville pour le mois de mars. Un casse-tête pour les élus qui doivent jongler entre annonces gouvernementales et hausses du prix de l’énergie. Entretien avec Patrick Genre, maire de Pontarlier et président de la CCGP.

 

Vous avez récemment débattu des orientations budgétaires 2023 pour la CCGP. Mais avec le reste de la crise COVID, l’inflation et la crise énergétique, comment construire un budget ?

Nous sommes dans une situation qui est totalement inédite. Je n'ai pas connu pareille situation alors que je suis élu depuis plus de vingt ans. Les résultats de cette crise sont multiples. Aujourd'hui, l'inflation pour les collectivités est supérieure à l'inflation des ménages. Elle est, sur 2022, entre 7% et 9%.  Pour 2023 elle sera plutôt entre 5% et 7%. Nous avons à faire bien entendu à l’augmentation des coûts concernant les investissements puisque les entreprises sont elles-mêmes confrontées à des augmentations de leurs charges. Nous sommes confrontés aux délais de réalisation des chantiers parce qu’il y a des problèmes de fourniture. Et puis nous sommes surtout maintenant concernés par cette explosion des coûts énergétiques. Nous aurons dans les prochains jours la connaissance du coût global pour la CCGP et la ville. On nous a préconisé de construire un budget avec un triplement du prix de l'électricité et de +50% pour le gaz donc ça représente des surcoûts énormes pour les collectivités. Cette très forte tension et augmentation des charges de fonctionnement va poser des problèmes pour financer ces dépenses supplémentaires. Cela va renier ou diminuer l'autofinancement et l’épargne que réalisent les collectivités. C’est un risque de ralentir l'investissement ou d'augmenter le recours à l'emprunt. C'est la première fois que nous avons une telle conjoncture d'événements. De plus, il y a encore beaucoup de flou sur les mesures qu’envisage de prendre le gouvernement pour nous accompagner. Bouclier, filet ou amortisseur tarifaire… Aujourd'hui nous avons des éléments qui évoluent presque tous les jours. Rien n'est figé, rien n'est écrit définitivement. Donc construire un budget dans ces conditions-là, c'est quand même assez compliqué.

Vous avancez pour le moment sans avoir une possibilité de voir sur le moyen ou même court terme ?

Nous avons pris, pour construire le budget, la base la plus réaliste. Ensuite on adaptera tout au long de 2023, à travers ce qu'on appelle les budgets supplémentaires où l'édition modificative. Nous allons actualiser les éléments budgétaires par rapport à ce qui nous sera annoncé par le gouvernement, donc c'est un budget qui va être certainement l'objet de pas mal de révisions en cours d’année.

Dans ces conditions, est-ce que vous allez continuer à investir ? En cas contraire, dans quoi la ville ou la communauté de communes renoncerait en premier ?

Vous avez raison de dire qu’il y a un choix quasiment cornélien qui pourrait se dessiner. Pour l’instant nous n’en sommes pas là car nous avons la chance d'avoir des bases financières et budgétaires qui sont saines. Nous avons longuement développé une vraie vigilance depuis quelques années. Le risque, c’est que les dépenses de fonctionnement progressent plus vite que les recettes de fonctionnement, ce qui réduirait l'épargne de la collectivité. Une collectivité, à l'inverse de l'État, n'a pas le droit de présenter un budget en déséquilibre. Donc il faut qu'on arrive à trouver des économies structurelles sur le fonctionnement de la collectivité, pour compenser l'inflation et pour compenser la hausse énergétique. Il y a des arbitrages qui devront être réalisés.

De quelles manières ?

Nous allons revoir tous les projets d'investissement, regarder si le projet a été engagé, réalisé etc... Ensuite, la décision sera de savoir si nous reportons, nous lissons dans le temps. Ce sont des arbitrages qui vont être rendus dans les prochaines semaines, mais l'objectif c'est bien de poursuivre ce qui est engagé. Il faut continuer à travailler sur des projets qui vont permettre à la collectivité d'être attractive. En ce sens, on parle des dossiers sur l'économie, de mobilité douce, bien entendu la poursuite de l’enfant, de l'appel d'offre et la consultation pour le centre aquatique. On parle de la mise en place de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, le schéma des modes doux... Tous ces éléments-là vont être poursuivis. Ce qui change c’est que ces projets pourront se faire peut-être moins rapidement que ce que nous avions envisagé, dans le but d’étaler la dépense. Pour l'instant on ne renonce à aucun projet, on réactualisera en fonction. Après, si on est face à un projet qui prend 30, 40, 50% de plus, peut-être qu'on sera amené à le reporter.

Vous avez récemment perdu la taxe d'habitation et la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) va disparaître. Comment allez-vous réagir face à ces diminutions de recettes ?

C’est une mauvaise nouvelle. Ça veut dire que demain, en 2023, il n'y aura plus aucun lien fiscal entre les ménages et nous. Seuls les propriétaires ont encore la taxe foncière, mais ils ne sont pas majoritaires. Il n’y aura plus de lien fiscal avec le monde économique avec la suppression de la CVAE ce qui pour moi n’est pas une bonne chose. Il n’y a plus de relations entre la collectivité et l'ensemble de ces acteurs et territoires. Ce sera comme la taxe d'habitation et tout le reste : on nationalise la fiscalité. Cela doit être compensé, mais là aussi il y a un grand flou, on ne sait pas précisément comment donc il y a beaucoup d'interrogations. On sait que lorsqu’il y a une compensation par l'État, ce n'est jamais en intégrant la dynamique, donc on perd de la capacité de financement et on perd de l'autonomie. On dépend de plus en plus des dotations qui tombent de l'État. Donc d'un côté nous avons des recettes qui stagnent, voire même qui baissent et d'autre on a des dépenses qui progressent. Pour les villes il y a des dépenses qui risquent d'exploser comme celles liées à l'accompagnement social parce que tout cet environnement d'inflation pèse sur les ménages. Cela risque d'accroître des besoins en aide financière, en aide alimentaire pour beaucoup de personnes.

Beaucoup de communes ont recours à l’augmentation du montant de la taxe foncière ? La moyenne est de + 3% ou 4% au niveau national pour 2023. Vous n’y toucherez pas dans le Grand Pontarlier ?

Non, nous avons pris l'orientation pour l'instant de geler la taxe. Il n’y aura pas d'augmentation de la taxe foncière en 2023 sur la communauté de communes. Il faut savoir quand même que les valeurs foncières vont augmenter, aux alentours de 6% ou 7%, donc malgré tout, les propriétaires verront la taxe foncière augmenter. C'est une décision de l'État donc nous ne voulons pas alourdir encore cette augmentation en élevant de notre côté notre taux. Nous avons donc décidé de geler le taux intercommunal.

Ce dont vous n’avez pas pu échapper, c'est l’augmentation du prix de l'eau. De combien montera la facture ?

Les budgets assainissement sont des budgets annexes, mais ils sont dans les mêmes configurations que l'inflation, les coûts, les délais. Les coûts des marchés sont en moyenne de 30% en plus. Entre l'eau et l'assainissement, c'est plus d’un million d'euros de plus en dépense énergétique qui est envisagée pour 2023. On a pu, sur l'assainissement, reprendre une partie des provisions de l'épargne pour diminuer l'impact. Ce n’est pas possible pour l’eau car nous n’avons pas d'épargne sur ce point, puisque la compétence a été transférée cette année. Nous n’avons aucune autre solution que d'augmenter le prix du mètre cube. L’augmentation sera de presque 40% parce que c'est 26% en plus des +15% déjà prévus. Nous augmentons de 26% de plus que ce qui était prévu. Effectivement cela va être un élément qui sera notable. Pour relativiser, même si l'augmentation en pourcentage est très élevée, on peut se dire que cela revient à peu près entre 10 et 11€ en moyenne par mois. Mais le problème c'est que cette dizaine d’euros par mois de plus pour l'eau sera valable aussi pour l'assainissement, pour l'alimentaire, pour les vêtements, pour le loyer et pour le carburant. Et c'est cette accumulation d'augmentation qui va créer une situation qui va être compliquée, on le sait. Mais nous n’avons pas le choix, c’est impossible de présenter des budgets en déficit. Donc pour équilibrer le fonctionnement par rapport à l'augmentation des charges, il a fallu qu'on joue sur le prix du mètre cube.

 

Propos recueillis par Benjamin Cornuez

La CGT appelait ce jeudi à une journée de mobilisation interprofessionnelle et nationale. Avec pour objectif de faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir une revalorisation des salaires et défendre le régime de retraites. A Besançon, environ 150 personnes se sont réunies sur la place de la Révolution avant d’entamer une marche jusqu’à l’Esplanade des Droits de l’Homme.

L'intersyndicale exige du gouvernement une augmentation significative et immédiate des salaires avec une indexation sur l’inflation, une revalorisation des pensions, retraites et prestations sociales. Mais aussi la revalorisation du point d'indice dans la Fonction Publique et de toutes les grilles dans le privé, ainsi que la réquisition des profits.

A Besançon, aux côtés de la CGT, la FSU, Solidaires et le PCF ont appelé à rejoindre les cortèges localement. D’autres rassemblements étaient prévus en Franche-Comté. Dans le Doubs, une mobilisation se tenait à Montbéliard, à 14h. Dans le Jura, trois points de rassemblement se tenaient : à Dole devant la sous-préfecture à 10h30, à Lons-le-Saunier place de la Liberté à 15h et à Saint-Claude devant la sous-préfecture à 10h30.

 

José Avilès, secrétaire général de l'union locale et départementale CGT : 

 

L'allocation de rentrée scolaire est versée depuis ce mardi 16 août en métropole. Une aide qui est la bienvenue car cette année, le prix des fournitures scolaires va flamber. Cartables, cahiers, stylos et agendas n’échappent pas à l’inflation et à l’envolée des prix des matières premières. Inquiète, la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves tire la sonnette d’alarme à quelques jours de la rentrée, et pointe aussi du doigt le manque criant d’enseignant.

 

Des fournitures scolaires onéreuses

A deux semaines de la rentrée, c’est une nouvelle dont les parents se seraient bien passés. Causé par l’inflation et l’envolée des prix des matières premières, le prix des fournitures scolaires explose. Cette hausse devrait s’élever de 10 % à 40 %, selon les produits. L’inflation qui était annoncée à 5 % en juin a désormais atteint 6 %. Par rapport à la rentrée 2021, des hausses de 20 à 25 % au rayon papeterie, de plus de 30 % côté stylos et surligneurs et de 40 % sur les calculatrices ont été constatés, rapportent nos confrères de Sud Ouest. Les conséquences ? Des paquets de copies qui passent de 4 à près de 6 euros et des cahiers qui prennent +0,50 €. Cela ne paraît pas énorme mais quand vous multipliez par le nombre de produits et le nombre d’enfants, l’écart devient significatif. Le papier sous toutes ses formes coûte de plus en plus cher, l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie en est la principale cause.

 

L’ARS, une aide à destination de 3 millions de français

L'allocation de rentrée scolaire est versée depuis ce mardi 16 août à tous les bénéficiaires. Plus de 3 millions de familles sont concernées en France. Cette prestation sociale est versée annuellement peu avant la rentrée par les caisses d'allocations familiales et les caisses de mutualité sociale agricole. Elle est versée sous conditions de ressources aux familles ayant à charge au moins un enfant scolarisé âgé de 6 à 18 ans pour les aider à financer l'achat des fournitures scolaires. Elle fait partie des prestations qui augmentent de 4% dans le cadre du projet de loi "pouvoir d'achat" pour faire face à l'inflation. Pour la rentrée 2022, son montant va augmenter d'une quinzaine d'euros en moyenne.

 

La colère des parents d’élèves

Attachés au principe de gratuité de l’école, cette hausse des prix reste en travers de la gorge des parents d’élèves. D’autant plus que l’allocation de rentrée scolaire, revalorisée cette année, n’est pas suffisante selon la FCPE, « ne faisant que s’aligner sur l’inflation ». Autre inquiétude de taille pour les parents d’élèves : le manque cruel d'enseignants dans l’académie, et en règle générale, dans toute la France. « L’augmentation du coût de la rentrée est une préoccupation de la FCPE qui occupe une place importante. Mais ce qui nous inquiète aussi vraiment, c’est le manque d’enseignant. Ça fait des années qu’on tire la sonnette d’alarme sur les remplacements qui ne sont pas faits, les heures de classe qui ne sont pas pourvues. Et cette année encore, on s’attend à une dégradation très importante » souligne Isabelle Cauwet, membre du conseil d’administration de la FCPE du Doubs.  

 

Isabelle Cauwet, membre du conseil d’administration de la FCPE du Doubs : 

 

 

 

Le budget 2021 a été présenté mercredi 22 juin à la presse par le Grand Besançon Métropole. Dans une période économique compliquée due à l’inflation, le bilan n’est pas catastrophique avec un endettement maîtrisé et une balance positive avec 291 millions d'euros de recettes pour 268 millions de dépenses. Cependant, si cette situation d’inflation dure, la présidente du Grand Besançon Anne Vignot déclare qu’il faudra effectuer des choix entre différents projets, des choix pas encore décidés mais qui seront nécessairement difficiles.

La communauté urbaine de Besançon, source de très nombreux projets

Le Grand Besançon Métropole participe lui-même à l’inflation avec un « véritable boost de projets » selon la présidente Anne Vignot. En effet, le niveau de réalisation des investissements dans le budget principal n’a jamais été aussi haut en 2021 avec plus de 41 millions d’euros. C’est un beau travail réalisé par les agents de la communauté mais qui va devoir prendre un coup dans l’aile avec cette période inflationniste qui arrive juste après la crise sanitaire qui avait déjà fait des dégâts économiques (9 millions de pertes en 2020 puis 4 millions en 2021).

Une crise qui tombe mal dans une période de « transition »

Ces difficultés budgétaires sont dommageables dans une période de “transition écologique” et de vote de certains projets controversés, comme celui de la tarification transports que nous évoquions dans nos précédentes éditions. Lorine Gagliolo qui présentait en même temps son rapport sur les actions de développement durable de l’agglomération pourrait donc voir le budget affilié à de telles actions diminuer. Des actions aussi multiples que le financement de parking de vélo, de covoiturage ou bien l’aide à l’éco-tourisme, à l’enseignement artistique pour tous avec le financement du conservatoire à rayonnement régional, la solidarité des territoires avec le programme « aide aux communes » ou enfin la gratuité des transports lors des pics de pollution.

Des choix difficiles

Des choix devront être réalisés et Anne Vignot nous informe que ces choix ne sont pas encore faits et seront difficiles puisque « chaque élu se voit mal réduire ou arrêter sa politique ».Chaque projet nécessitant au moins 5 ans pour être mis en place, l’arrêt de ceux-ci s’avère compliqué, c’est pourquoi Anne Vignot demande à l’Etat d’étendre la période de réalisation des projets afin de « lisser et amortir ». C’est également ce que prévoit le vice-président du grand Besançon Gabriel Baulieu qui estime que certains « beaux projets devront être différés ».

 

L'interview de la rédaction / Anne Vignot