Plein Air continue de donner la parole aux candidats qualifiés pour le 2è tour des élections législatives. Retour dans la deuxième circonscription du Doubs qui verra s’affronter Dominique Voynet du Nouveau Front Populaire et Eric Fusis du Rassemblement National. Dominique Voynet se dit « satisfaite d’être arrivée en tête » dimanche soir. Et ce malgré, « les rumeurs pénibles qui ont été diffusées par ses concurrents ». L’ancienne ministre de Lionel Jospin fait état « d’un Rassemblement National très haut », qui n’a pas hésité à formuler « des promesses démagogiques » pour rassembler des électeurs. Elle rappelle à ses concitoyens, l’ambivalence de ce parti qui a, notamment, voté « contre l’augmentation du SMIC et des petites retraites à l’assemblée nationale ».
Combattivité et sérénité
Dominique Voynet sait que la route vers le palais Bourbon est encore longue. « Je suis combative, mais également sereine » explique-t-elle. Elle souhaite mettre toute son expérience au service du territoire et d’un projet pour le pays, dans la lutte contre les inégalités, la transition écologique, pour la protection de l’état de droit, l’indépendance et la liberté des médias et les services publics. « Je veux que l’image de mon pays en Europe et dans le Monde ne soit pas dégradée. Ce qui est le cas en ce moment » lance Mme Voynet.
L'interview de la rédaction
Une victoire possible ?
Dominique Voynet se donne les moyens de ses ambitions. « Ce n’est pas une question d’arithmétique, mais d’élan » précise-t-elle. Et de continuer : « Il y beaucoup de gens qui pensent que Jordan Bardella, qui n’a aucune expérience d’élu local, qui n’a pas fait ses preuves aux parlements européens, ne peut pas être Premier ministre ». La candidate veut mobiliser pour que le RN « n’obtienne pas la majorité absolue » qu’il convoite. « Ce n’est en aucun cas, un signe de mépris pour les électeurs, qui se sont sentis abandonnés et en colère, et qui ont fait ce vote d’alerte ».
L'interview de la rédaction
Œuvrer dans l’intérêt du pays
Dominique Voynet donne rendez-vous aux électeurs ce dimanche. Elle se veut sincère quant à la démarche du Nouveau Front Populaire, qui interroge parfois à gauche. « Je fus ministre de Lionel Jospin au sein de la gauche plurielle. Si on a été capable de le faire. Si j’ai été capable de m’entendre avec Jean-Pierre Chevènement et Robert Hue. Cela signifie que l’on est capable demain, dans l’intérêt de notre pays, de faire aussi bien que ceux qui ont construit le conseil national de la résistance. De Gaulle, après la Seconde Guerre Mondiale, ne s’est pas dit, je ne veux pas des communistes. Il s’est plutôt placé dans un esprit de construction avec les hommes et les femmes de bonne volonté. Nous en sommes là aujourd’hui » termine-t-elle.