Choix du secteur :
Se connecter :

12ème édition de la Semaine de l'Industrie : Une cinquantaine d'entreprises de la région ouvrent leurs portes

Publié le 01 Déc. 2023 à 14:12
Tags: semaine de l'industrie | franchecomte | metallurgie | uimm |
Lecture: min
12ème édition de la Semaine de l'Industrie : Une cinquantaine d'entreprises de la région ouvrent leurs portes

Pour sa douzième édition, la semaine de l’Industrie se tient du 27 novembre au 3 décembre. Une cinquantaine d’entreprises de la métallurgie en Franche-Comté se mobilisent pour ouvrir leurs portes et sensibiliser à la réalité de leurs métiers et à leurs opportunités. Plus de 1800 jeunes, demandeurs d’emploi, acteurs de l’orientation mais aussi le grand public, pourront participer à des événements ludiques et pédagogiques. La rédaction s’est entretenue avec Damien Tournier, directeur général des entreprises Schrader et Gurtner à Pontarlier, et président de l’IUMM Doubs, l’Union des industries et métiers de la métallurgie.

 

Bonjour monsieur Tournier. Comment présenter cette semaine ? Comment se décline-t-elle et quel est l’objectif ?

Cette semaine est organisée au niveau national, à l’initiative des organisations et du ministère, pour mettre en avant les industries, qui sont pour la plupart méconnues par les plus jeunes. Et pas seulement, puisqu’elle s’adresse aussi aux demandeurs d’emploi et aux prescripteurs, c’est-à-dire les enseignants ou les psychologues scolaires, pour venir découvrir nos entreprises qui semblent visiblement bien fermées d’accès, alors que nous les rendons plutôt accessible toute l’année. Mais cette semaine est un bon prétexte pour mettre en place des organisations avec les collèges, les lycées, organiser les déplacements, et ouvrir nos usines.

 

Vous l’évoquez, cette semaine est destinée principalement aux jeunes, aux professionnels de l’orientation, aux demandeurs d’emploi. Le but est véritablement de présenter ces métiers et leurs atouts ?

Exactement. On n’a pas l’habitude dans les différentes organisations, déjà au collège, d’être à l’aise pour parler de l’industrie. Les choses changent beaucoup, et vite. L’industrie s’adapte très vite à son environnement. Donc on a besoin aussi d’apporter des éléments d’éclairage sur ce qu’on y fait, comment on y travaille, avec quels moyens, quels outils, quelles machines. Les choses évoluent très vite pour rester compétitif, donc ce n’est pas toujours facile pour les uns et les autres de se tenir à la page de ce qu’il se passe dans nos entreprises.

 

Cette nouvelle édition sera également l’occasion de mobiliser les acteurs de la formation et de créer des liens avec le monde de l’entreprise ?

Tout à fait. On essaye de donner des pistes de réflexion ou des orientations au personnel de formation, pour faire connaître ce qui existe, pouvoir orienter suivant les appétences des uns et des autres sur nos métiers de l’industrie, qui bougent beaucoup, et qu’on puisse donner des clés de discussions et un départ d’échange. Donc là, on le fait directement avec certains formateurs qui viennent nous voir. Et puis, ensuite ils reviennent avec leur classe ou une partie de leur classe, sur des profils qu’ils auraient sélectionnés comme étant adaptés à nos métiers, qui sont pour le coup très larges.

 

Cette année, combien d’entreprises ouvrent leurs portes et proposent des visites ?

Sur le territoire franc-comtois, il y a une cinquantaine d’entreprises. On a enregistré à peu près 1800 inscrits pour venir nous visiter. Ce qui fait environ 1300 collégiens /lycéens, 300 demandeurs d’emploi, et une cinquantaine de prescripteurs.

 

Globalement, comme se porte le secteur de l’industrie aujourd’hui en Franche-Comté ?

Le secteur se porte bien de manière générale, après on est toujours assujetti aux fluctuations de la conjoncture. Ça dépend des domaines d’activité, l’automobile c’est un petit peu plus compliqué, le luxe se portait bien jusque-là, surtout à destination de la Chine, mais derrière ça peut être un peu compliqué quand ces marchés diminuent. On a une grosse opportunité aujourd’hui de renouveler notre offre, parce que la demande change. Beaucoup de nos concitoyens nous demandent d’avoir des produits moins énergivores, plus respectueux de l’environnement, des industries qui avancent en fonction de nos exigences environnementales aussi. Donc on a une réelle opportunité d’essayer de travailler, d’innover, de créer et de développer de nouvelles choses, parce que la demande change. Donc on est obligé de s’adapter. Parfois ça va un peu trop vite, mais chaque entreprise doit adapter son offre à la demande.

 

Cette événement s’achèvera dimanche. Comment il se déroule jusqu’à présent ? Vous avez déjà eu quelques retours ?

C’est très intéressant. Le premier effet c’est la surprise. Parce que les gens ne s’attendent pas à voir ça derrière ces murs, devant lesquels ils passent souvent, en allant à l’école. Et quand ils rentrent, il y a un vrai effet de surprise. Les plus jeunes ont beaucoup d’imagination, et d’imaginer ce qu’il peut se passer derrière les murs d’une usine. Peut-être qu’ils se disent : « On va passer ce mur, et aller s’enfermer ». Alors que l’entreprise, c’est une ouverture sur le monde. Il y a ce qu’on fabrique, mais aussi toutes les équipes autour. Les équipes commerciales, d’innovation, d’ingénieurs, etc. Tout cet écosystème montre une activité qui est quand même intéressante et en interaction avec des systèmes externes. On a besoin de fournisseurs, de partenaires, et on a bien évidemment besoin de clients. Donc tout ça est très riche, et très surprenant finalement. On peut avoir cette vision assez étriquée d’une usine. Alors que lorsqu’on vient la visiter, c’est tout à fait impressionnant, et c’est ce que ressentent directement les visiteurs. On est un peu surpris de tout ce qu’il peut y avoir derrière ces murs.

 

Vous encouragez à participer et à s’intéresser à cette semaine. Les métiers de l’industrie ont beaucoup de choses à offrir ?

Tout à fait. On essaye de pousser les uns et les autres, et notamment les entreprises à ouvrir leurs portes. Parce que si elles ne font pas l’exercice elles-mêmes, c’est très compliqué de pouvoir montrer quelque chose. Ce n’est pas toujours facile à organiser. Parce qu’on est contraint par un certain nombre de règles de sécurité dans l’entreprise. Mais pour autant, on essaye d’envoyer un maximum d’entreprises faire cet exercice avec nous. L’UIMM Doubs dont je suis le président, accompagne ces démarches pour donner un peu de cadre et de facilité dans l’organisation.