Choix du secteur :
Se connecter :
 

Le 9 juillet prochain, le tour de France partira de Dole. La plus célèbre course cycliste au monde passera ensuite dans tout le Jura dans les villes d’Arbois, de Champagnole ou encore de Bois d’Amont pour finalement rejoindre l’arrivée en Suisse à Lausanne. L’obtention de ce départ pour la sous-préfecture du Jura est un grand moment qui, en plus de contribuer au rayonnement touristique de la ville sur tout l’été, permet à Dole d’être vue à l’internationale en cette année si particulière du bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur. 

Une étape hommage

Le Tour de France partira de Dole seulement pour la troisième fois depuis 1947. Avec deux éditions touchant la ville natale de Pasteur depuis 5 ans, le lien avec Amaury Sport Organisation, l'organisateur du Tour de France, s’intensifie. Cette décision est aussi dû au fait que Christian Pernot, président du conseil départemental du Jura, siège au conseil d'ASO.Jean-Baptiste Gagnoux, le maire de Dole, déclare que ce choix de départ a été en grande partie fait par Christian Prudhomme en fonction de la portée historique de la ville et pour rendre hommage au grand chimiste Louis Pasteur. Après avoir porté ce dossier auprès du directeur du Tour de France, Dole a donc été choisi et a dû débourser 80 000 euros pour s’offrir ce départ. 

Un financement collaboratif

En réalité, cette somme n’a pas été déboursé par la municipalité seule. Celle-ci a financé le départ à hauteur de 20 000 euros tandis que le département du Jura s'est aligné sur la même somme : 20 000 euros et la région Bourgogne Franche-Comté finance le reste : 40 000 euros. Aussi, Monsieur Gagnoux rappele que ces dépenses sont “raisonnables” par rapport à d’autres subventions culturelles “3 à 4 fois plus onéreuses”. En ce qui concerne le calcul dépenses-recettes, il est difficile à réaliser selon le maire puisque les retombées précises sont “incalculables” : “on sait simplement que, comme en 2017, la ville sera bondée, les restaurants, les hôtels et le camping complets”. 

Une grande journée festive

Cette étape sera aussi bien sûr sportive et cette décision vient également récompenser “les efforts de la politique du vélo de la ville” selon Jean-Baptiste Gagnoux. L’enjeu sportif se jouera surtout à Lausanne avec une arrivée dans un col en 3ème catégorie mais le passage à Dole sera inscrit sous le signe des festivités : passage de la caravane publicitaire à 11h30, départ fictif à 13h puis officiel peu après et enfin d’autres concerts, événements, feux d’artifices à partir de 17h. 

Tout est mis en place pour fêter à la fois le cyclisme, l’histoire, le patrimoine et la science dans la ville doloise : les spectateurs n’ont plus qu’à prendre place. 

 

L'interview de la rédaction / Jean-Baptiste Gagnoux   

Plus que 4 jours avant le grand départ du Tour de France vendredi. La course cycliste la plus célèbre du monde passera dans notre belle région comme à l’accoutumée et comme bien souvent ce sera l’occasion de pouvoir observer notre patrimoine vu du ciel ainsi que des œuvres impressionnantes. Pierre Duc, habitué du Land Art, présentera ainsi dans un lieu encore tenu secret près d’Arbois une œuvre gigantesque dans un champ à l’effigie de Pasteur, dans le cadre du bicentenaire de la naissance du chimiste. 

Un habitué de la discipline

Pierre Duc, artiste peintre, graveur mais aussi sculpteur a de multiples casquettes mais le Land Art, c’est vraiment ce qui le définit. Après plus de 50 œuvres gigantesques, “où la toile devient un champ, un très grand champ parfois”, dont une quinzaine dans le cadre du Tour de France, l’artiste se dit “rompu à l’activité”. Il apprécie particulièrement ce travail car “il contraste avec la solitude de l'atelier" : on y voit des dizaines de bénévoles s’affairer, autant “des amis que des personnes en réinsertion”, c’est donc un ouvrage très collectif. Concernant la fresque de cette édition 2022, le travail a débuté dès ce lundi 27 juin avec un géomètre avant de faire intervenir tous les autres bénévoles, certains pilotant des drones pour observer l'évolution de l'œuvre . 

Le grand moment : le 9 juillet

En fonction de la météo, le temps de réalisation de l'oeuvre mais aussi le résultat final peut être très différencié mais l’objectif est fixé : que l’oeuvre soit finalisée pour la 8ème étape du Tour Dole Lausanne qui passera par la cité du vin jaune. Pierre Duc nous apprend qu’il a choisi Arbois pour raconter "une autre dimension de l’histoire de Pasteur”. L'artiste, né à Menotey, près de Dole, rappelle que la ville natale du chimiste était aussi importante pour Pasteur que la ville qui l’a vu grandir à son adolescence. Dans le cadre du bicentenaire de la naissance de l’instigateur de la révolution microbienne, cette œuvre viendra parfaire toutes les actions et évènements déjà mis en place depuis le début de l’année dans les villes d’Arbois, Dole et Salins-les-Bains. 

 

Une fresque sur “10 terrains de foot”

Comme à son habitude, Pierre Duc, pour réaliser son œuvre, empruntera un champ à un agriculteur, un très grand champ, de plus de 3 hectares. Il réalisera sa fresque uniquement avec des matériaux biodégradables : “du miscanthus, des écorces de chêne, de la paille, du composte, de la chaux et des colorants biologiques” ce qui, en plus de ne pas polluer la terre, permettra de la nourrir et de rendre le champ encore meilleur à l'agriculteur. Cependant, du fait de l’utilisation de ces éléments naturels, l'œuvre sera bien sûr éphémère. Mais Pierre Duc aborde cette question avec philosophie en déclarant que “même les statues en bronze disparaissent au bout de 20 000 ans, donc 10 jours ou 20 000 ans, c’est qu’une question de temps”. 

pierre duc titan

Le "Titan Chronos", oeuvre représentant un cycliste fictif de 260m de haut réalisé avec 5 500 m2 de paille et 4 500 poteaux en bois, Pierre Duc, 2012.

 

Ce temps, il est compté pour l’équipe autour de Pierre Duc qui s’affaire pour que tout soit parfait le 9 juillet prochain. Si tout se passe bien, les hélicoptères de France Télévisions filmeront l'œuvre, lui offrant l’immortalité dans la tête des français. 

 

L'interview de la rédaction / Pierre Duc  

 

Le 9 juillet prochain, le Tour de France fera étape dans le Jura. Un grand moment que la cité doloise entend célébrer dignement. Elle en profitera d’ailleurs pour associer le Bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur à l’évènement sportif. Mardi, Christian Prudhomme est venu rendre visite aux élus et organisateurs jurassiens.

Aux côtés du Maire de Dole et du président du conseil départemental, il a assisté à la fête du Tour, organisée pour les enfants des écoles de Dole et du Grand Dole. Rappelons que cette étape tant attendue partira, le 9 juillet de Dole, pour rejoindre Lausanne. Soit un parcours de 184 kilomètres. La veille, les coureurs arriveront en Haute-Saône, à la Planche des Belles Filles, après un itinéraire de 176 km.

Une très bonne nouvelle pour le sport franc-comtois. Après son absence durant l’édition 2021,  Thibaut Pinot annonce son grand retour sur le Tour de France. Effectivement, il sera au départ, début juillet, de la Grande Boucle, qui s’élancera de Copenhague ( Danemark) cette année.

PleinAir a décidé de consacrer cette semaine aux grands rendez-vous de 2022 dans la région. Aujourd’hui nous avons choisi de faire un premier focus sur le monde du sport. La rédaction fait le point sur les ambitions et les échéances à venir concernant l’ESBF, le Tour de France, le Racing Besançon, et le FC Sochaux-Montbéliard.

 

L'ESBF à la conquête de l'Europe

A la sortie d’une excellente saison, l’ESBF a retrouvé l’Europe et son public. Les Engagées disputent actuellement la Ligue Européenne Féminine de Handball. Leur dernière confrontation remonte au mois de novembre où elles ont battu à deux reprises les Espagnoles de l’Atletico Guardes, leur permettant d’arriver en phase de poule. Elles devront désormais terminer à la première ou deuxième place du groupe afin d’accéder aux quarts de finale. Elles affronteront en match aller-retour les équipes de Sola HK (Norvège), HC Lokomotiva Zagreb (Croatie) et Motherson Monsonmagyarovari (Hongrie).

 

FSCM : Un départ tonitruant, un milieu de saison plus difficile

Comme très souvent, le FC Sochaux-Montbéliard avait réussi son début de saison avec 8 victoires lors des 12 premières rencontres, les propulsant rapidement en tête de Ligue 2, aux coudes à coudes avec Toulouse. Mais la formation d’Omar Daf s’est un peu essoufflée par la suite, ne gagnant qu’un seul match lors des 7 dernières journées. Les Lionceaux pointent actuellement à 5ème place, à 5 points du leader Ajaccio. Rétrogradé en Ligue 2 depuis 2014, cette année sera-t-elle la bonne pour le FSCM ? Les jaunes et bleus retrouveront-ils la prestigieuse Ligue 1 pour le plus grand bonheur des supporters qui espèrent ce retour chaque année ? Réponse le 14 mai, au soir de la 38ème et dernière journée.

 

National 3 : Carton plein pour le Racing Besançon 

10/10 pour le Racing Besançon en ce début de saison. Les bisontins ont remporté leurs dix rencontres en National 3 et se retrouvent plus que jamais en pole position pour accéder au championnat de National 2 la saison prochaine. Même s’il reste encore 16 matchs à disputer pour la formation de Jean-Marc Trinita avant d’être sacrée championne, les bisontins disposent de la meilleure attaque (25 buts marqués) et de la deuxième meilleure défense (7 buts encaissés) du championnat. Une équipe qui, pour l’heure, présente tous les atouts pour prétendre à cette montée, tant ils dominent sereinement cette première partie de saison.

 

Tour de France 2022 : Une arrivée à La Planche des Belles Filles, un départ à Dole

Après trois étapes au Danemark débutant par un contre-la-montre individuel de 13km à Copenhague en ouverture le vendredi 1er juillet 2022, le peloton retrouvera les pavés de Paris-Roubaix lors de la 5e étape. La Planche des Belles Filles, pour la 6e fois depuis 2012, s'invite sur le parcours, et pour la deuxième fois, la version « super » de l'ascension sera empruntée : une rallonge très pentue de plus d'un kilomètre sur du chemin blanc, avec un passage à 24 % juste avant la ligne. Une montée sèche risquant de créer une première hiérarchie entre grimpeurs. Le lendemain, le peloton s’élancera depuis Dole, la ville de Louis Pasteur qui fêtera en 2022 le bicentenaire de sa naissance, ayant déjà accueilli le Tour de France à trois reprises. Traversant les reliefs jurassiens, en passant par Champagnole, Morez, ou encore le Col du Mollendruz, cette étape de 183,5km s’achèvera à Lausanne et devrait ravir les puncheurs, ces derniers s’affrontant sur la côte du Stade Olympique, sur 4,8 km à 4,6 % de moyenne, avec un passage à 12 % au niveau de la flamme rouge.  

Pour la première fois de son histoire, la Ville de Dole sera ville départ du Tour de France 2022. L’étape se déroulera le 9 juillet prochain et reliera la cité jurassienne à la ville suisse de Lausanne, via les Rousses notamment. Jean Baptiste Gagnoux, le Maire dolois, est fier de pouvoir accueillir de cette manière la Grande Boucle. C’est la quatrième fois que la cité de Pasteur participe cet événement. Les derniers passages du Tour remontent aux années 2017 et 1992. 

Jean Baptiste Gagnoux ne cache pas sa satisfaction. Ce passage médiatique va permettre de mettre à l’honneur l’intérêt que portent les Dolois et leur ville à la petite reine. Le club cycliste compte de nombreux pratiquants dans ses rangs et la cité a obtenu le label deux étoiles du Tour de France d’ASO pour l’ensemble des investissements consentis en piste cyclable notamment. Par ailleurs, l’édile compte sur la retransmission de l’épreuve pour développer toujours et encore la notoriété de sa ville auprès des téléspectateurs du monde entier. Enfin, Mr Gagnoux profitera également du passage de la course  pour commémorer avec encore  plus d’engouement  le Bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur. Une date anniversaire qui est d’ailleurs à l’origine de cette candidature.

Hommage à Louis Pasteur

La Ville travaille actuellement sur les festivités qui entoureront cette étape. Bien évidemment, Louis Pasteur en sera le fil conducteur. « Le Tour de France rendra hommage à Louis Pasteur » insiste l’édile jurassien. Il l’assure : «  de nombreux rendez-vous sont prévus ». Des initiatives qui se  dérouleront d’ailleurs tout au long de l’année à venir.  

L'interview de la rédaction  / Jean-Baptiste Gagnoux

L’itinéraire du Tour de France 2022 est connu. Le 8 juillet prochain, il arrivera en Haute-Saône à la Planche-des Belles-Filles, avant une étape, le lendemain, le 9 juillet, au départ de Dole, en direction de Lausanne. Une bonne nouvelle pour le Haut-Jura puisque la Grande Boucle le traversera. Christophe Mathez, le Maire de la commune des Rousses ne cache pas sa satisfaction.

Il a eu la confirmation ce jeudi, devant sa télévision que sa commune serait sur le passage des coureurs cette année. Une promotion qui satisfait l’édile de la station du Haut-Jura, qui y boit un superbe moyen pour promouvoir, via les caméras de France Télévision, à travers toute la planète, la beauté et les riches naturelles du massif du Jura. Pour l’heure, difficile de savoir comment le Village saura se mettre en lumière, mais une chose est certaine la fête sera belle le 9 juillet prochain. D’ores et déjà, M Mathez invite la population à venir encourager les coureurs dans sa commune.

L'interview de la rédaction / Christophe Mathez

Le parcours officiel du Tour de France 2022 sera connu ce jeudi, à la mi-journée. Une certitude, le départ sera donné à Copenhague le 1er juillet. L’arrivée se tiendra trois semaines plus tard, le 24 juillet,  aux Champs-Elysées. La Franche-Comté ne semble pas avoir été oubliée.

Pour la troisième fois en quatre ans, la Grand Boucle passera par la Haute-Saône et la Planche-des-Belles-Filles. La date du 8 juillet est évoquée. La station des Vosges saônoises devrait également accueillir l’arrivée de la 8è et dernière étape du Tour de France féminin. Le Jura serait également au programme avec un parcours entre Dole et Lausanne, en Suisse, le samedi 9 juillet.

Le Tour de France s’est achevé ce dimanche 18 juillet, remporté par le slovène de 22 ans Tadej Pogačar. L’occasion de revenir sur cette édition 2021 avec le jurassien Fabien Doubey, coureur de l’équipe TotalEnergies, qui vivait son premier Tour. Un rêve d’enfant auquel il a pu prendre part cette année.

 

Bonjour Fabien. Premièrement une question qui peut paraître curieuse, mais en tant que coureur, comment participe-t-on au Tour de France ?

 

« Bonjour. Alors déjà il faut déjà faire partie d’une des équipes inscrites sur le Tour de France. Ensuite, il faut faire partie des 8 coureurs sélectionnés pour faire le Tour. Ça s’arbitre sur des compétitions qui le précèdent, mais aussi sur des choix tactiques de l’équipe pour créer un groupe homogène. Soit pour des sprints, pour des arrivées au sommet pour les grimpeurs, pour un classement général, ou alors pour une équipe de baroudeurs pour viser les victoires d’étapes par exemple. Enfin il y a plusieurs critères qui rentrent en compte. »

 

Quand avez-vous su que vous alliez participer à cette édition 2021 ?

 

« Je l’ai su officiellement au soir des championnats de France. Enfin le lendemain matin plus exactement. J’ai eu un appel de mon manager, Jean-René Bernaudeau, qui m’a confirmé ma sélection pour le Tour de France. »

 

Comment se prépare-t-on ?

 

« Même si on n’est pas sûr à 100% de faire le Tour de France, tous les coureurs pressentis suivent un programme de préparation qui est pensé pour être optimal pour cette course. Un Tour de France se prépare dès l’hiver précédent, parce que c’est une course de 3 semaines, et on ne peut pas arriver la fleur au fusil, et l’effectuer sans préparation. »

 

Quand avez-vous commencé le vélo ?

 

« Ça fait longtemps que je fais du vélo. J’ai commencé par le cyclo-cross dans les jeunes catégories d’âge, et ensuite je suis passé sur le VTT avec des trophées régionaux des jeunes vététistes, où on avait 4 disciplines. J’ai toujours continué le cyclo-cross en même temps que le VTT parce que les saisons concordaient : le cyclo-cross en hiver, le VTT en été. Et au bout d’un moment, j’ai voulu me tester sur la route, pour avoir des gains un peu plus importants pour l’hiver, pour le cyclo-cross. Et donc je suis passé par le Club Cycliste Étupes, un club assez réputé dans la région pour accéder au niveau professionnel. J’ai ensuite été repéré par l’équipe Wanty Gobert, qui est devenue aujourd’hui Intermarché-Wanty-Gobert. J’ai fait 4 années de contrat avec cette équipe belge, et depuis cette année, j’ai rejoint l’équipe TotalEnergies, une équipe française. Voilà, un parcours un peu atypique ! »

 

Cette année, c'était votre premier Tour de France. Comment l’avez-vous vécu ?

 

« J’ai un sentiment d’accomplissement, dans le sens où c’est un rêve d’enfant. Tout le monde qui fait du vélo, que ce soit sur la terre ou la route, connaît et sait ce qu’est le Tour de France. Plus jeunes, tous les cyclistes sont allés sur le bord de la route pour voir passer la caravane, et le fameux maillot jaune, le maillot à pois, ou encore le maillot vert. C’est vrai que c’est super de pouvoir participer, mais c’est encore une autre saveur de se dire qu’il est bouclé. »

 

Il y a des choses auxquelles vous ne vous attendiez pas ?

 

« Le plus surprenant, même si on s’y attend parce que tout le monde nous y prépare, mais qu'il est difficile de croire sans le vivre, c’est toute l’atmosphère « médiatique ». C’est comme une fourmilière qui grouille tout autour de l’aspect sportif. C'est un évènement mondial, tellement considérable, qu’il faut énormément de monde pour l’organisation, pour la logistique. Et c’est vrai que de l’intérieur, c’est impressionnant de vivre ça. Pour monter les arrivées, les départs, tout ça en si peu de temps, c’est quand même impressionnant. Et après il y a l’aspect sportif, et par rapport aux enjeux, on sent une tension supplémentaire dans toutes les équipes. Que ce soit la direction sportive, mais aussi sur les coureurs. Et c’est ça qui est un peu différent des autres courses. »

 

C’est effectivement le 3ème événement sportif le plus suivi dans le monde. C’est vrai que ça doit être impressionnant.

 

« C’est ce qu’on m’a dit aussi (rires). C’est vrai qu’on le ressent, c’est un évènement tellement populaire, qui rassemble. Et ce qui plaît, ce qui est beau sur le vélo, c’est que les coureurs restent accessibles, proches du public, et c’est la base du sport. C’est la passion qui nous permet d’en vivre maintenant. C’est vrai que le Tour de France est un événement qui met bien en avant ces valeurs-là, et qui souhaite les conserver. Quand on discute avec tout le monde, que ce soient les coureurs ou le public, tout le monde prend son pied sur le tour. »

 

Un petit mot sur votre prestation ? Vous terminez 78ème sur les 141 coureurs ayant achevé le Tour, comment jugez-vous votre performance pour une première ?

 

« Pour les personnes lambdas, tout le monde se réfère au classement général, mais ça ne veut pas dire grand-chose. Dans une équipe, il y a un coureur qui est généralement déterminé pour le classement général, et ses équipiers sont présents pour le mettre dans les meilleures dispositions pour pouvoir réussir. Certains jours, une fois que le boulot est « terminé », ces personnes se relaient pour récupérer et pour être d’attaque la journée suivante. C’était un peu mon cas. J’avais le rôle de coéquipier, notamment pour notre leader Pierre Latour, et nos sprinteurs Anthony Turgis et Edvald Boasson Hagen lors des arrivées au sprint. Après j’avais aussi ma carte à jouer, plutôt sur les échappées à long terme. Chose que j’ai pu faire, donc c’était super. Donc voilà, le chiffre brut du classement général ne reflète pas forcément la réalité par rapport au niveau de la personne. »

 

Désormais, quelle est la suite pour Fabien Doubey ? Sur quelles compétitions va-t-on vous retrouver ?

 

« La saison ne s’arrête pas sur le Tour de France, sinon ça ferait énormément de vacances (rires). Ce qui est très intéressant en tant que coureur, c’est que quand on a l’opportunité d’avoir une course de 3 semaines, dans le jargon on dit qu’on prend de la force. Ça permet d’avoir de bonnes aptitudes pour les courses de deuxième partie, voire de fin de saison. Pour ma part, ce sera un calendrier qui va passer par les Critériums d’après Tour. On a la chance d’en avoir deux très beaux dans la région, à savoir ce jeudi celui de Dijon, et samedi celui de Dole. Ensuite je serai sur le Tour de l’Ain, une course qui me tient à cœur parce que ce n’est pas très loin de mes attaches natales, étant jurassien d’origine. Et ensuite, je vais me reposer un petit peu avant de repartir sur la dernière partie de saison. Et je reprendrai les compétitions fin août. »

 

Peut-on déjà envisager Fabien Doubey sur le Tour de France 2022 ?

 

« Pourquoi pas, soyons fous, on a le droit de rêver ! Mais c’est vrai qu’il y a énormément de facteurs qui rentrent en compte pour participer à un événement comme le Tour de France. Donc bien sûr qu’au fond de moi je sors très heureux et très content d’avoir pu réaliser ce Tour. C’est vrai que c’est bien de le vivre, mais ce serait aussi bien d’essayer de laisser son empreinte sur une course de cette envergure. » 

Peux-tu te présenter rapidement s’il te plaît?

« Je m’appelle Fabien Doubey, je suis originaire du Jura, de la petite montagne et expatrié bisontin depuis ma scolarité dans les études supérieures. Je suis notamment passé par le pole espoir de Besançon et le lycée Jules Haag en sports études.
Depuis maintenant 4 ans je suis professionnel en cyclisme sur route. Je suis passé par le club d’Arinthod, mon club d’enfance et ensuite par le club du CC Etupes qui m’a formé pour rejoindre les rangs professionnels. J’ai signé mon premier contrat dans l’équipe belge « Wanty-Gobert » (aujourd’hui « Intermarché Wanty-Gobert ») et depuis cette année j’ai rejoins l’équipe « Total Direct Energie » (qui vient de changer de nom pour « Total Energies »). »

 

A 27 ans tu vas participer à ton premier Tour de France, l’épreuve culminante dans le monde du cyclisme, c’est un rêve de gosse qui se réalise ?

« C’est clairement un rêve qui devient réalité. Qui, enfant, ne passait pas ces étés à aller au bord de la route pour voir passer la caravane, applaudir et acclamer les coureurs ? C’est toute une histoire. Maintenant d’en être acteur, c’est génial. »

 

Tu approches de l’âge où souvent un athlète a accumulé beaucoup d’expérience et prendre une autre dimension. Est-ce que c’est une chose à laquelle tu penses parfois et est-ce que ce premier Tour de France c’est peut-être une occasion ?

« Je ne me focalise pas du tout sur l’âge, j’ai un parcours totalement différent du routier de base. C’est vrai que le Tour de France peut être un tremplin dans une carrière mais je n’ai jamais brûlé d’étape, j’ai toujours passé les niveaux à mon allure. C’est comme ça que je me suis construit et que ma carrière s’est construite.
Je pense que je suis prêt, physiquement et psychologiquement, à en découdre sur une course de trois semaines. Je suis pressé de prendre le départ demain. »

 

Dans quel état d’esprit tu abordes ce Tour ? C’est quoi tes objectifs, aussi bien sur le plan individuel que collectif ?

« Pour l’équipe, c’est évidemment de l’emporter, la victoire est tellement magnifique… et encore plus sur le Tour. Personnellement, j’ai l’envie de bien faire et de pratiquer le vélo que j’aime. C'est-à-dire, aller à l’avant et en tant que baroudeur essayer d’aller le plus loin possible sans me faire rattraper par le peloton.
C’est aussi ça le vélo, surtout en ce moment avec la période qu’on a pu vivre, c’est redonner du plaisir aux gens. On sent qu’à travers le Tour les gens veulent retrouver le sourire. »

 

Il y a cette 8ème étape qui part d’Oyonnax, pas très loin d’où tu viens, jusqu’au Grand-Bornand. Ça fait quoi d’être un local de l’étape ?

« Je n’ai pas eu la chance d’avoir une étape 100% jurassienne cette année mais Oyonnax c’est tout près de mon attache natale, de mes parents, là où j’ai passé toute mon enfance. Bien sûr que ça a une valeur particulière, c’était mes routes d’entraînements quand j’étais jeune. Le départ sera particulier avec beaucoup d’émotions et avec des gens que j’apprécie et que j’aime qui seront là. Ça va être un beau moment de partage grâce au Tour. »