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Ce week-end, une quinzaine d’agents de la Police nationale ont été mobilisés à Juraparc pour sécuriser le Lons Electronic Festival. Des contrôles ont été menés à l’intérieur et aux abords du site, aboutissant à plusieurs amendes pour usage de stupéfiants et à des gardes à vue liées à l’alcoolémie ou à la consommation de drogues. La Police nationale du Jura rappelle que la prévention et la sécurité restent une priorité lors de ce type de rassemblement.

Un courrier ministériel qui étonne

Le 25 septembre dernier, la maire de Besançon a reçu une réponse du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, à son courrier envoyé début septembre. À la lecture de ce document, un constat s’impose : le ministre semble découvrir l’existence du projet de deuxième commissariat à Planoise. « Je ne manquerai pas de vous tenir informée de la suite qui pourra être réservée à votre démarche », écrit-il, comme si ce dossier n’avait jamais été travaillé. Une formule qui sonne comme un désaveu, alors même que ce projet est discuté depuis plusieurs années avec les services de l’État.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

Un long travail engagé depuis 2022

Pourtant, ce commissariat n’est pas une idée nouvelle. Dès 2022, la municipalité avait proposé un site adapté, à proximité de la route de Dole, rue de Champagne, permettant une couverture optimale du territoire. L’État, via le SGAMI (services immobiliers du ministère de l’Intérieur), avait validé l’intérêt de l’opération. Le 14 juin 2023, une réunion technique réunissant préfecture, Ville et SGAMI avait confirmé la faisabilité. Le 21 mars 2024, la décision tombait : ce serait bien l’État, et non pas une foncière externe, qui prendrait en charge la construction. Restait alors une étape cruciale : le financement.

Une promesse publique du ministre de l’Intérieur

Ce projet avait même fait l’objet d’une annonce officielle. En février 2024, lors de sa visite à Besançon, le ministre de l’Intérieur de l’époque Gérald Darmanin avait confirmé publiquement, devant caméras et presse nationale, la création de ce deuxième commissariat à Planoise. Il avait également promis une aide de l’État à hauteur de 60 % pour l’installation de caméras de vidéoprotection.

Depuis, un silence inquiétant

Malgré ces engagements clairs, la Ville n’a plus reçu aucune confirmation. Les courriers envoyés par la maire à l’État, en août puis en septembre 2025, n’ont abouti qu’à cette réponse du 25 septembre, qui laisse entendre que le dossier n’a jamais existé. Pourtant, toutes les étapes techniques et administratives avaient été franchies.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

Une transparence insuffisante sur les moyens

Au-delà du commissariat, la question de la sécurité à Besançon illustre les ambiguïtés de la politique nationale. Les effectifs de police, renforcés ponctuellement, restent difficiles à évaluer tant le flou demeure sur les départs, arrivées et mutations. Les élus locaux dénoncent un manque de lisibilité et de transparence sur les moyens réellement affectés à la lutte contre le narcotrafic et l’insécurité.

Vidéoprotection et lenteurs de l’État

Même problème du côté de la vidéoprotection. Alors que les communes financent l’essentiel de l’installation et de l’entretien, l’État ne rembourse qu’une partie des frais, et souvent avec des délais considérables. Exemple : les dégâts causés lors des émeutes de 2023 n’ont été partiellement indemnisés qu’en septembre 2025, couvrant seulement 40 % des sommes engagées par la Ville.

Une succession d’expérimentations inachevées

La Ville avait également été retenue en 2023 pour expérimenter la Force d’action républicaine (FAR), un dispositif censé coordonner police, justice, éducation et associations. Après quelques actions ponctuelles, plus rien n’a suivi. Même constat pour la lutte contre les addictions : malgré l’accord de tous les acteurs locaux sur l’urgence d’ouvrir une « halte soins-addictions », l’État n’a jamais apporté de réponse concrète.

Une responsabilité régalienne en question

Pour la municipalité, la situation est claire : « Besançon subit une succession d’annonces spectaculaires qui ne sont jamais suivies d’effet Â». Commissariat, caméras, accompagnement social… autant de dossiers marqués par l’inaction de l’État. Alors que les besoins de sécurité sont pressants et largement identifiés, la réponse ministérielle du 25 septembre apparaît comme une preuve supplémentaire du décalage entre les promesses nationales et la réalité locale.

Une nouvelle vague de recrutement pour les policiers adjoints est ouverte jusqu’au 1er août. Pour postuler, il faut être de nationalité française, être âgé de 18 à 30 ans, être en bonne condition physique et moralement apte au service. Les sélections, prévues entre fin août et mi-septembre, comprennent une  Ã©preuve écrite et une épreuve sportive, suivies d’un entretien avec un jury. Affectations possibles à Besançon, Montbéliard-Héricourt et Pontarlier.

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A la demande de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, les territoires ont décliné un plan d’action de restauration de la sécurité du quotidien. Cette réflexion vise à restaurer la sécurité du quotidien. Elle s’inscrit dans le cadre d’une circulaire ministérielle, dont la rédaction a été confiée aux préfets.

L'interview de la rédaction : Rémi Bastille, préfet du Doubs

Dans le département du Doubs, sept axes prioritaires ont été définies. Cela concerne : le trafic de stupéfiants, les violences intrafamiliales, les cambriolages, la maîtrise des flux, les atteintes à l’environnement et les rodéos urbains. La lutte contre le trafic de stupéfiants fait  partie des priorités. Les forces de l’ordre doivent s’adapter aux nouvelles stratégies mises en Å“uvre par les délinquants, qui innovent sans cesse pour contourner les obstacles. L’appréhension  des nouvelles technologies, via les réseaux cryptés, et le renforcement de la présence policière sur le territoire, en multipliant les contrôles routiers, permettent de mieux répondre à ces enjeux. L’A36 et les nationales 57 et 83 sont des points de passage favorisant les trafics en tout genre. Les actions ciblées en direction des consommateurs, les enquêtes patrimoniales et la lutte contre la fraude économique et financière sont également des actions qui ont fait leur preuve. Pour le seul département du Doubs, en zone police : 745 kilos de cannabis,  31 kilos d’héroïne, 10 kilos de cocaïne, près de 1.500 cachets d’ecstasy ont été saisis.

L'interview de la rédaction : Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale

Les violences intrafamiliales

Les violences sexuelles et intrafamiliales sont également au cÅ“ur des préoccupations des autorités. Concernant le département du Doubs, en 2024, les violences sexuelles ont augmenté de 38%. La mobilisation reste plus que jamais d’actualité. Elle se traduit par des actions contre les auteurs de violences, la protection des victimes, la formation des policiers et des gendarmes et des actions de sensibilisation et prévention, notamment dans les établissements scolaires. La célérité est une priorité dans ce genre d’affaires. Cela se traduit notamment par l’interpellation immédiate de l’auteur présumé « pour protéger les victimes et réaliser les auditions nécessaires Â». Police et gendarmerie sont également dotées de salles dédiées à l’audition pour une meilleure prise en charge et écoute des enfants mineurs.

Les violences contre les élus

L'interview de la rédaction : Colonel Lionel James, chef du Groupement de Gendarmerie du Doubs

Parmi les sept axes d’action définis, la lutte contre les violences à l’encontre des élus est abordée. En 2024, 45 faits ont été relevés par les forces de l’ordre dans ce domaine dans le Doubs. La gendarmerie, via ses brigades locales, maintient un contact étroit avec les maires des différentes communes du territoire. Une enquête judiciaire est le plus souvent ouverte pour mener les investigations nécessaires et mettre un terme à la violence exercée, qu’il s’agisse de menaces ou d’actes physiques de différentes ampleurs.

Dans un communiqué de presse, la Préfecture du Jura annonce que 50 policiers et gendarmes supplémentaires seront mobilisés dans le département durant la prochaine saison estivale. Selon l’écrit préfectoral, ces agents seront notamment déployés sur les plages, les lieux de villégiature ou les sites touristiques. Il est complété que « cette présence exceptionnelle est rendue possible par les restrictions de congés consenties par les policiers et les gendarmes cet été afin d’assurer une mobilisation générale des effectifs Â».

Le 3è et dernier comité de pilotage, concernant l’organisation de la sécurité lors du passage de la flamme olympique, le 25 juin prochain dans le département du Doubs, s’est tenu ce lundi 27 mai en préfecture. Cette réunion s’est déroulée sous la direction de Nathalie Valleix, secrétaire générale de la Préfecture du Doubs, sous—préfète de l’arrondissement de Besançon, en présence notamment du Colonel Lionel James, commandant le groupement de gendarmerie du Doubs, Yves Cellier, directeur interdépartemental de la Police Nationale du Doubs et Stéphane Beaudoux , le contrôleur général du Service Départemental d’Incendie et de Secours du Secours.

Rappelons que le parcours traversera sept communes : Pontarlier, Chaux-Neuve, Maîche, Etalans, Montbéliard, Baume-les-Dames et Besançon. Pour assurer la bonne organisation de l’évènement, deux torches s’animeront alternativement. Gendarmes et policiers seront chargés de la sécurité en fonction de leur territoire d’action. Différents moyens humains et matériels seront déployés sur le terrain. Placés sur les sites et tout au long du parcours, ils auront pour mission d’assurer la protection de la flamme, des sites et des personnes.  Â« Les risques terroriste et de contestation sociale » sont au cÅ“ur des préoccupations.

Des moyens aériens

Difficile de connaître précisément le nombre d’hommes et de femmes qui seront mobilisés. Néanmoins, plusieurs mesures seront prises. Cela se traduira par la mise en place d’un dispositif de pilotage, d’une bulle autour de la flamme et d’un dispositif de réserve d’intervention. Ainsi, il est prévu des moyens mobiles sur le parcours et lourds sur les sites. Des moyens aériens seront également déployés, avec, par exemple des hélicoptères et des drones.

L'interview de la rédaction : Nathalie Valleix

10.000 personnes à la Gare d’Eau

Partie, vers 8h30 de Pontarlier, la flamme arrivera vers 19h – 19h30 au parc de la Gare d’Eau. La sécurité sera optimale sur le site pour accueillir les 10.000 personnes attendues. Des policiers seront également positionnés sur le Doubs. La sécurité du chaudron, qui recueillera la flamme après son long périple en terre doubienne,  fera l’objet de toutes les attentions. Les forces de l’ordre seront fortement mobilisées. Un gros effort sera consenti pour maintenir l’ordre sur cet évènement, tout en assurant les opérations  quotidiennes.

 

Cette semaine, les brigades de surveillance de la Direction régionale des douanes de Besançon et la brigade Scanner Mobile ont mené une opération commune sur les grands axes routiers du Doubs et du Jura  pour lutter contre la criminalité. Pour ce faire, il a été utilisé le scanner mobile spécial. Cet appareil permet d’identifier les charges atypiques. 200 poids lourds ont ainsi pu être rapidement contrôlés dans un objectif de lutte contre les trafics de stupéfiants et de tabac. En 2022, les services de la direction des douanes avaient saisi 5,4 tonnes de produits stupéfiants et 11 tonnes émanant de produits du tabac en contrebande.

Elisabeth Borne a estimé que l’installation de « boutons d’appel Â» dans les collèges et lycées pour prévenir immédiatement un commissariat de police est une réponse qui peut être généralisée. Cette mesure fait écho à la sécurité dans les établissements scolaires après l’assassinat du professeur d’histoire Dominique Bernard dans son lycée d’Arras, il y a trois semaines.

En ce jour d’halloween et « dans le contexte international et de menace terroriste en France Â», Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur,  a demandé aux préfets « une vigilance Ã©levée Â». Ces dernières années, plusieurs incidents avaient été relevés durant cette fête. Des véhicules avaient été incendiés et des atteintes en direction des forces de l’ordre et des sapeurs-pompiers avaient été enregistrés


Hier, Gérald Darmanin a affirmé que les moyens pour assurer la sécurité des jeux olympiques l’été prochain, du 26 juillet au 11 août, ainsi que sa cérémonie d’ouverture sur la Seine, seront « décuplés Â» par rapport à ceux qui ont été mobilisés pour la Coupe du Monde de rugby. 11.000 membres de forces de l’ordre et environ 3000 policiers municipaux ont été mobilisés lors de cette dernière compétition, longue de sept semaines.