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Le 2 octobre dernier, en déplacement dans le Lot-et-Garonne, Emmanuel Macron dévoilait la carte des 238 nouvelles brigades de gendarmerie qui seront créées dans tous les départements français. Le département du Doubs, malgré une hausse de 16% des effectifs en neuf ans va accueillir trois nouvelles brigades mobiles, composées de six gendarmes chacune. Actuellement, le territoire compte 585 gendarmes. Si ces nouvelles équipes ont une spécificité particulière, répondant aux besoins et aux enjeux du territoire, Jean-François Colombet, le Préfet du Doubs, y voit « un renforcement de la présence territoriale des forces de l’ordre ».

Construit avec les élus doubistes, ce schéma pointe trois enjeux majeurs que sont : les violences intrafamiliales, les atteintes à l’environnement et les trafics de drogue. Ces trois antennes se situeront respectivement sur le site de Tarragnoz, à Besançon, « avec un déplacement à termes à Saône Â», à Orchamps-Vennes et à Bethoncourt. Leur arrivée pourrait être effective à compter de la fin d’année, voire au cours du 1er trimestre 2024. Même si les militaires seront majoritairement sur le terrain, une réflexion est menée pour les accueillir avec leur famille. A Orchamps-Vennes par exemple, sur un terrain appartenant à la gendarmerie nationale, une nouvelle construction pourrait voir le jour.

La Brigade Mobile de Besançon : elle ciblera les violences intrafamiliales. Sa localisation a été choisie sur un territoire ou le nombre de ces agressions et comportements sont en constante évolution. 687 faits ont été constatés en 2019. Ils s’élevaient à 836 en 2022 dans le Doubs.

La Brigade Mobile du Haut-Doubs : elle sera située à Orchamps-Vennes. Ce service émane d’une forte demande des maires. Sa mission consistera notamment à lutter contre les dépôts sauvages, toujours en progression sur les territoires proches de la frontière suisse. Sa création correspond également à un choix politique de « reconquête Â» dans le domaine de l’environnement.

La Brigade Mobile du Pays de Montbéliard :  elle sera basée à Bethoncourt. Elle sera accompagnée d’une équipe cynophile. Grâce à ces nouveaux moyens, Jean-François Colombet veut atteindre les mêmes résultats qu’à Planoise, obtenus par la police nationale, Ce territoire de reconquête républicaine a vu le nombre de ses points de deal passé de 26 à 2.

L'interview de la rédaction / Jean-François Colombet

Cet après-midi, Emmanuel Macron a présenté la carte des 238 nouvelles brigades de gendarmerie qui seront déployées sur le territoire national jusqu’en 2027. Le département du Doubs verra se déployer trois brigades mobiles : une dédiée à la lutte contre les violences intrafamiliales à Besançon, une autre contre les trafics à Bethoncourt et la troisième, à Orchamps-Vennes, concernant la lutte contre les atteintes environnementales. Ces nouvelles entités viennent renforcer les 33 brigades de gendarmerie déjà existantes dans le département.

Le Jura verra s’implanter une brigade fixe à Lavans-lès-Saint-Claude et une brigade mobile à Cousance. On annonce également deux entités supplémentaires en Haute-Saône (Melisey et Autrey-les-Gray).

Suite aux évènements de violences urbaines qui se sont déroulés les 28 et 29 juin derniers dans le Doubs, Jean-François Colombet, préfet du Doubs, a pris des mesures réglementaires de restriction ou d’interdiction, « visant à prévenir tout incident ou trouble à l’ordre public en garantissant la sécurité de tous Â».

Ainsi, la détention et le transport d’armes toutes catégories confondues, de munitions et d’objets pouvant constituer une arme par destination au sens de l’article 132-75 du code pénal, sont interdits jusqu’au jeudi 13 juillet à 6h00, sauf pour les personnes habilitées dans l’exercice de leur mission.

Le transport de produits combustibles et/ou corrosifs, carburants et gaz inflammable, dans tout récipient tel que bidon ou jerrican est interdit jusqu’au jeudi 13 juillet à 6h00.

La vente d’artifices de divertissement et d’engins pyrotechniques des catégories C1, C2, C3, F1, F2, F3 est interdite jusqu’au au mardi 11 juillet à 6h00.

L’utilisation d’artifices de divertissement et d’engins pyrotechniques des catégories C1, C2, C3, F1, F2 et F3 est interdite jusqu’au au mardi 11 juillet à 6h00.

Des mesures de mesures restrictives seront également prises pour la fête nationale. Les infractions au présent arrêté seront poursuivies conformément aux lois et règlement en vigueur. L’arrêté préfectoral est consultable sur www.doubs.gouv.fr

Sur son compte twitter, Anne Vignot, la Maire de Besançon, fait savoir qu’elle a obtenu « une rencontre avec Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, pour traiter de la situation à Planoise Â». Le député Laurent Croizier devrait également y assister. L’étude de faisabilité d’un commissariat de secteur « est lancée Â» annonce l’édile. Un projet qui sera mené sous une co-direction,  avec notamment Jean-François Colombet, le Préfet du Doubs.

Anne Vignot déplore que Laurent Croizier, le député du Doubs, fasse  cavalier seul sur la question portant  sur la création d’un deuxième commissariat de police à Besançon. Celui-ci est souhaité dans le quartier de Planoise, où un poste de police existe déjà, mais dont l’offre de service est insuffisante. La maire écologiste regrette les difficultés qu’elle rencontre pour communiquer avec les deux députés bisontins, Laurent Croizier et Eric Alauzet, pour faire union autour de ce projet.

Anne Vignot explique qu’elle s’entretient régulièrement avec Yves Cellier, le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs, pour faire avancer ce dossier et proposer une démarche solide à Gérald Darmanin, le Ministre de l’Intérieur. Après avoir été informé, il y a quelques semaines, de la réorganisation sur le territoire bisontin des moyens policiers, l’édile lui a proposé de mobiliser la foncière immobilière AKTYA  pour accélérer cette implantation. Mme Vignot explique que ce type de projet s’inscrit dans un cahier des charges très précis, qui doit tenir compte de tous les critères de faisabilité ( sécurisation des lieux, évacuation, parking,…).

Réflexion sur la réorganisation des missions de la police municipale bisontine

En parallèle de cette réflexion, Anne Vignot et ses équipes travaillent sur la réorganisation des missions de la police municipale bisontine. Cette réflexion porte sur les missions, mais également sur les horaires et la répartition des effectifs sur les différents territoires de la cité. Les axes prévention et police de proximité devraient être travaillés. L’armement des policiers municipaux ne fait pas partie des discussions envisagées. La majorité campe sur ses positions.

L'interview de la rédaction / Anne Vignot

 

Dans un communiqué de presse, le Député du Doubs de la Majorité Présidentielle Laurent Croizier indique qu’il a rédigé un courrier à Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, pour la création d’un second commissariat à Besançon, au cÅ“ur du quartier de Planoise, en remplacement de l’actuel poste de police « dont les horaires d’ouverture sont inadaptés Â». Il rappelle que ce projet faisait partie de ses propositions formulées durant la campagne des élections législatives.

« Ce commissariat rassurerait les habitants qui en ont tant besoin Â» indique-t-il. Selon le parlementaire, ce nouveau commissariat répondait à plusieurs enjeux : « une présence policière 24 heures sur 24 dans le quartier de Planoise, des délais d’intervention raccourcis et une extension des plages horaires d’ouverture pour l’accueil et les dépôts de plaintes Â».

Dans le cadre d’une politique nationale du ministère de l'Intérieur, la police nationale bisontine propose une formation à destination des élus locaux de plus en plus confrontés à des situations d’agressivité physique ou verbale, émanant de leurs concitoyens. En 2020, 1270 agressions sur des élus ont été recensés en France.

Ainsi, s’inspirant de certaines pratiques des négociateurs du raid, le commandant Katell Gestin et le Brigadier Chef de police Emmanuel Pin assurent une formation de 3 heures pour transmettre les bonnes attitudes à adopter pour « faire redescendre une tension Â» et maîtriser une situation en toute sécurité. Autrement dit, savoir adapter sa communication verbale et non verbale. Tout un savoir-faire et savoir-être qui permettent de désamorcer une situation de crise.

Jeux de rôle

Dernièrement, des élus de Seloncourt et Vieux-Charmont ont suivi cette formation. Une demande identique a également été formulée par la municipalité d’Arbouans. Ce sont à  travers des moments d’échanges et de jeux de rôle sur des thèmes du quotidien que les informations sont diffusées.

Une formation à destination d’autres publics

Comme l’explique le Commandant Katell Gestin, d’autres professions et personnels exerçant dans des établissements accueillant du public ( éducation nationale, Pôle Emploi, …) peuvent également être sensibilisés à ces pratiques. Les organismes ou leurs responsables désireux d’en savoir davantage peuvent contacter la police nationale bisontine via l’adresse mail suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

L'interview de la rédaction