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Claudine Caulet, élue en charge de l’éducation, dresse un état des lieux de la rentrée 2025 pour le périscolaire et la restauration scolaire. Entre amélioration des inscriptions, hausse des effectifs et défis d’organisation, le service éducatif poursuit son adaptation.

Une campagne d’inscription simplifiée et efficace

La campagne d’inscription au périscolaire et à la restauration scolaire, qui s’est terminée mi-mai, s’est déroulée dans de bonnes conditions. « Nous avons simplifié le portail famille, qui avait posé problème il y a deux ans. Cette fois-ci, tout s’est très bien passé », explique Claudine Caulet. Les parents ont également pu recourir à un dossier papier classique, ce qui a facilité les démarches. Toutes les demandes déposées dans les délais ont été satisfaites. Les services ont ensuite traité les dossiers arrivés après la date limite. Au total, 5 300 enfants sont accueillis au restaurant scolaire cette année.

L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti 

Des refus, mais en nombre limité

Malgré ces efforts, une centaine de refus « secs » a été enregistrée pour le périscolaire du midi. Une partie est liée à des situations d’impayés : « Nous avions prévenu dès janvier-février les familles concernées qu’elles ne pourraient pas réinscrire leurs enfants si la situation n’était pas régularisée », précise l’élue.

Une organisation repensée pour accueillir plus d’enfants

L’organisation évolue progressivement afin de faire face à une demande croissante.

  • Les ATSEM (agents spécialisés des écoles maternelles) encadrent désormais les enfants de maternelle à la pause méridienne, venant ainsi renforcer les équipes d’animation.
  • La ville continue d’acheter des repas à l’extérieur et investit dans la rénovation des restaurants scolaires, comme ce fut le cas à l’école Viotte, permettant ainsi un meilleur roulement des enfants et augmentant les places disponibles.

Entre le début du mandat et aujourd’hui, 400 à 500 places supplémentaires ont été créées, et près de 800 par rapport à la fin du mandat précédent. Pourtant, la fréquentation continue de progresser : environ 70 % des enfants déjeunent désormais à la cantine.

Une rentrée sous le signe de l’émotion et de la vigilance

Pour Claudine Caulet, la rentrée reste un moment fort : « J’adore voir arriver les CP, avec leurs sourires parfois édentés, c’est toujours touchant. » Si quelques inquiétudes ont existé concernant la météo ou des risques d’inondations, la rentrée s’est globalement bien déroulée. L’élue conclut sur un ton optimiste, tout en reconnaissant les défis à venir : « La demande continue de croître, nous devons courir un peu derrière, mais nous allons y arriver. »

L’académie de Besançon se prépare à accueillir 194 673 élèves à la rentrée 2025, soit une baisse notable de 2 707 élèves par rapport à 2024. Cette diminution s’inscrit dans une tendance démographique marquée, particulièrement dans le premier degré.

Une baisse d’effectifs généralisée

Les écoles publiques du premier degré enregistreront 2 257 élèves en moins, avec des pertes significatives dans le Doubs (-1 096), le Jura (-485), la Haute-Saône (-478) et le Territoire de Belfort (-198).
Le second degré n’est pas épargné : -450 élèves dans les collèges, lycées et établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA).

Répartition des élèves en 2025

  • 98 852 élèves dans le premier degré
  • 55 438 collégiens
  • 36 208 lycéens, dont 11 926 en filière professionnelle
  • 4 175 étudiants post-bac

Ces effectifs se répartissent entre 169 760 élèves dans le public et 24 913 dans le privé.

 

Des classes en moyenne moins chargées

La baisse démographique permet de maintenir, voire d’améliorer, les conditions d’apprentissage. Les prévisions indiquent une moyenne de :

  • 20,53 élèves par classe dans le premier degré,
  • 25,30 au collège,
  • 32,07 en lycée général et technologique,
  • 17,58 en lycée professionnel.

Priorités éducatives et accompagnement renforcé

Face à ces évolutions, l’académie de Besançon fixe plusieurs priorités :

  • Préserver les moyens en zone rurale pour garantir l’égalité d’accès.
  • Développer l’inclusion avec la création de quatre ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire) et d’une UPE2A (Unité Pédagogique pour Élèves Allophones Arrivants).
  • Renforcer l’accompagnement au collège et en lycée professionnel, avec 68 équivalents temps plein (ETP) pour soutenir les élèves en 6e et 5e, et 11 ETP pour le suivi en 4e et 3e.
  • Soutenir la vie scolaire, avec la création d’un poste de conseiller principal d’éducation (CPE) et de 9 postes d’assistants d’éducation (AED).

Des moyens humains ajustés

Au total, 20 624 personnels œuvrent dans l’enseignement scolaire de l’académie. Mais des ajustements sont prévus :

  • -30 postes d’enseignants dans le premier degré public,
  • -9 enseignants dans le second degré public,
  • -1 personnel de direction,
  • -1 personnel administratif.

En parallèle, l’accompagnement des élèves sera renforcé :

  • +14 AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap),
  • +1 CPE,
  • +9 AED.

Une tendance de fond mais un encadrement amélioré

Malgré la baisse démographique et les suppressions de postes, l’académie souligne que le taux d’encadrement continue de progresser, une tendance amorcée depuis 2013. Les moyens redistribués permettront, selon le rectorat, d’assurer la réussite des élèves tout en s’adaptant aux réalités locales.

Samuel Rouzet, directeur de l’inspection académique du Doubs, arrivé aux responsabilités il y a quatre mois, montre une vraie sérénité en cette veille de rentrée scolaire. « Collectif et cohésion Â» définissent, selon lui, l’ambiance qui règne dans le Doubs à quatre jours de  la rentrée des classes. Les équipes pédagogiques et l’inspection académique sont mobilisées « pour la réussite et l’apprentissage des élèves Â».

L’égalité des chances

Cela se traduit notamment par un travail tourné vers l’équité et l’égalité des chances. Autrement dit, permettre à tous les territoires du département, qu’ils soient ruraux ou urbains,  de disposer des moyens nécessaires pour faire progresser leur jeunesse. « Dans chaque territoire, l’Education nationale prend en compte les spécificités Â» explique M. Rouzet. Et de poursuivre : « on parle beaucoup d’équilibre territorial à trouver en ruralité, mais c’est aussi le cas  en zone urbaine, où des équilibres sont à concevoir également Â».

L'interview de la rédaction / Samuel Rouzet (directeur des services académiques du Doubs)

L’école, un rôle tellement important

La rentrée des classes suscite toujours quelques appréhensions, mais le rôle de l’école est tellement important dans  la formation des adultes et des acteurs de demain. Sans doute que la société en demande beaucoup à ses professionnels de l’éducation, qui ne ménagent pas leur peine pour la réussite de leurs élèves et pour réduire les inégalités inexistantes.  Â« Notre rôle est de former les adultes de demain et apporter les connaissances psychosociales essentielles à la vie en société Â» précise M. Rouzet.

L'interview de la rédaction / Samuel Rouzet (directeur des services académiques du Doubs)

Des ajustements à la rentrée ?

Comme chaque année à pareille époque, ce lundi, l’Education nationale mettra en perspective les effectifs des établissements scolaires pour les ajuster à la réalité de la rentrée. « Nous espérons que nous avons bien fait notre travail, en lien avec tous les professionnels concernés et avec les remontées des organisations syndicales » explique M. Rouzet. Et de compléter : « nous allons procéder à la vérification de toutes les situations sur lesquelles nous sommes en attente de confirmation et agir très vite pour que la rentrée se passe dans les meilleures conditions. Je ne doute pas que ce sera le cas Â».

L'interview de la rédaction / Samuel Rouzet (directeur des services académiques du Doubs)

Trois syndicats enseignants appellent à la grève dans les écoles maternelles et élémentaires le 10 septembre pour dénoncer la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2. Ils dénoncent également les conditions de travail dans les écoles. Il est jugé des effectifs trop plus élevés dans les classes et le manque d’attractivité du métier d’enseignant.

Selon une enquête menée par le SNPDEN-Unsa, le premier syndicat des chefs d’établissement, près d’un tiers des collèges et lycées n’ont aucun enseignant volontaire pour participer au Pacte, le nouveau dispositif mis en place par le gouvernement qui donne la possibilité aux professeurs de gagner plus en assurant le remplacement d’un collègue absent.  D’autres chiffres,  émanant du même syndicat, indique qu’il manque plus d’un enseignant dans 58% des collèges et des lycées français.

C’est le grand jour. Les cartables sont sortis des placards, les trousses remplies à ras bord et les élève retrouvent leurs classes dès ce lundi 4 septembre. Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté, se rendait comme le veut la tradition, dans plusieurs établissements de la région. A commencer par la visite de l’école élémentaire des Chaprais à Besançon, accompagnée d’Anne Vignot, la maire de la cité bisontines. Ensuite, direction le collège Lumière, toujours à Besançon, pour assister à une rentrée en musique. Aux côtés de Patrice Durand, inspecteur d’académie du Doubs, Jean-François Colombet, préfet du Doubs, Eric Alauzet, Jacques Grosperrin ou encore Ludovic Fagaut, la rectrice a pu assister à un cours tout en musique dirigé par un professeur devant 80 jeunes élèves de sixième.

 

« Je les vois marcher ces ombres qui passent, qui vont composer ma nouvelle classe. Quand c’est la rentrée je fais la grimace, je me sens noyé perdu dans la masse Â»

La transition peut être rude. Pas simple de quitter le cocon de l'école primaire pour se jeter dans le grand bain du collège. Sur un air de piano, debout, assis, puis à nouveau debout, les élèves chantent en cÅ“ur en suivant le tempo dicté par jeune professeur ce lundi matin. Mais cette année 2023-2024, plusieurs changements importants sont attendus à tous les niveaux. Si l’on omet l’actuelle polémique et décision d’interdire l’abaya, annoncée la semaine dernière par Gabriel Attal, nouveau ministre de l’Education, que se passe-t-il réellement sur le volet éducatif ?

 

Dans un premier temps, le gouvernement souhaite remettre « les savoirs fondamentaux au cÅ“ur de l’école Â», et cela passe par plus de français et plus de mathématiques. « Il faut continuer et approfondir le travail sur l’ancrage des savoirs fondamentaux, notamment par le biais de ces deux matières. Il est absolument important que nos élèves maîtrisent l’écriture, la lecture, les mathématiques pour affronter leur avenir de la meilleure des manières Â» souligne Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté. Dans ce cadre, l’apprentissage du français sera renforcé dès le CP avec deux heures consacrées à l’apprentissage et la pratique de la lecture chaque jour. En CM1, les élèves qui ont des difficultés en lecture bénéficieront d’une pratique quotidienne renforcée, avec notamment la lecture de textes longs. En CM2, les élèves devront produire au moins un texte écrit chaque semaine. En parallèle de l’heure de renforcement en français et en maths, le dispositif « devoirs faits Â» devient obligatoire à la rentrée pour tous les élèves de 6ème. Enfin, les mathématiques réinvestissent le tronc commun pour tous les lycéens de la filière générale en première. Dès septembre, ceux qui n’ont pas pris la spécialité « mathématiques Â» auront une heure et demie de cours en plus par semaine consacrée à cette discipline.

 

Nathalie Albert-Moretti : 

 

 

Le déploiement du « pacte enseignant Â» ?

Du côté des professeurs, « le pacte enseignant Â», ce dispositif qui doit permettre de tenir les promesses faites aux enseignants français, parmi les plus mal payés d’Europe, pour améliorer leur rémunération et leurs performances en matière en réussite scolaire, fait toujours autant grincer des dents. Rejeté par une majorité de personnels, ce pacte permet d’accepter des tâches supplémentaires en échange d’une rémunération spécifique. Une nouvelle version du « travailler plus pour gagner plus Â» selon les enseignants. Récemment, Gabriel Attal déclarait que ce dispositif permettrait « le remplacement systématique des enseignants absents Â» pour de courtes durées dans les collèges et lycées. Le ministre avait d’ailleurs réaffirmé qu’il y aurait « un professeur devant chaque classe Â» Ã  la rentrée, notamment grâce à ce pacte. À cette heure, aucun chiffre sur le nombre d’enseignants engagés n’a été communiqué. « Les chefs d’établissements sont en train d’en discuter, avec les enseignantes et les enseignants. Nous devrons bien leur expliquer, leur donner du sens, pour que les enseignants s’y investissent pleinement Â» indique Nathalie Albert-Moretti.

Lutte contre le harcèlement, une priorité nationale

Le harcèlement scolaire est pointé comme étant une priorité nationale en cette rentrée 2023-2024. Dorénavant, ce ne sera plus à l’élève harcelé de changer d’école, mais bien à l’auteur du harcèlement d’être transféré dans un autre établissement. « Un plan interministériel sera annoncé les semaines qui viennent. C’est capital, c’est un fléau absolu qui génère des drames et beaucoup de mal-être. Il faut que nous puissions muscler nos formations davantage, on va déployer notre programme phare au niveau des lycées. Et il faut donner aux équipes les moyens de détecter les signaux annonciateurs d’une situation de harcèlement pour pouvoir stopper de suite ce type de relation pathogène qui peut se mettre en place. Et quand on ne l’a pas détecté assez tôt, être en mesure d’accompagner et de gérer ces situations pour que ça s’arrête tout simplement, que nos élèves soient heureux à l’école Â» détaille Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté.

 

Difficile de dresser déjà un bilan précis sur la rentrée scolaire dans la région. Néanmoins, les syndicats s’attendent à une année difficile. Une véritable dichotomie entre les propos rassurants émanant du rectorat et du ministère de l’éducation nationale et le ressenti du terrain. Rencontre avec Nathalie Faire, secrétaire du syndicat SNES/ FSU dans le département du Doubs

Un enseignant devant chaque élève

Les syndicats annoncent d’emblée que la promesse d’Emmanuel Macron d’assurer la présence d’un enseignant devant chaque élève ne pourra pas être tenue. Les raisons sont multiples, mais les conditions de travail et les salaires sont au cœur de cette problématique. Pour cette rentrée scolaire, faute de postulants, le rectorat de Besançon a dû recruter 230 enseignants contractuels, âgés de 20 à 68 ans, pour assurer les cours. Et ce, dans tous les niveaux, qu’il s’agisse du collège ou des lycées généraux, technologiques et professionnels.

L’abaya et l’uniforme

Pour les syndicats, l’abaya et l’uniforme sont « les arbres qui cachent la forêt Â». « C’est pour éviter de parler des choses qui fâchent tout le monde. A savoir, la pénurie de profs Â» explique Mme Faivre. Et de poursuivre : « au niveau du point d’indice, le recrutement d’un prof se fait à 1,08 smic. Clairement, c’est insuffisant quand on a BAC+5 pour attirer les jeunes vers les métiers de l’enseignement. Surtout quand on considère les conditions de travail qui se sont dégradées depuis des années. C’est très préoccupant que de constater que dans tous les lycées les classes sont à 35. Dans de plus en plus de collège, les classes sont à 28. Ce ne sont pas des bonnes conditions pour nos élèves Â».

Des enseignants encore motivés ?

Lenseignants perdent, pour un certain nombre d’entre eux, la foi. Même les professeurs les plus passionnés  ne cachent pas leur exaspération. « On constate un certain désabusement des collègues. Cela fait maintenant une bonne vingtaine d’années que chaque réforme visa à faire des économies Â» ajoute Nathalie Faivre.

L’organisation des épreuves de spécialité du baccalauréat

Les syndicats apprécient que le ministre ait entendu leur demande concernant l’organisation des épreuves de spécialité du baccalauréat et leur report en juin. « Nous nous félicitons qu’il soit revenu sur la fatale idée de placer les épreuves de baccalauréat en mars. Il a enfin retrouvé la raison sur ce point. Nous espérons que le ministère va faire preuve du même pragmatisme pour les mêmes autres problèmes de notre institution Â» complète la responsable syndicale.

Quid du pacte enseignant ?

Les enseignants déplorent les déclarations non-tenues du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron. « Il avait promis une augmentation de salaires de 10% pour tout le monde. Actuellement, nous sommes à peine à 5%, en moyenne, pour tout le monde Â» commente Nathalie Faivre. « Le travailler plus pour gagner plus Â» ne passe pas. D’autant plus que, selon une étude en la matière, le temps de travail des enseignants est, en moyenne, d’une quarantaine d’heures hebdomadaires.

L'interview de la rédaction : Nathalie Faivre

C’est la rentrée des classes. Comme chaque année, plusieurs sujets sont à l’ordre du jour : l’interdiction de l’abaya au sein des établissements scolaires, l’uniforme à l’école, le pacte enseignant, le harcèlement scolaire et la promesse d’Emmanuel Macron  assurant qu’il y aura un professeur devant chaque élève durant cette année scolaire, alors que l’éducation nationale peine à recruter.

Ce lundi, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté, se rend dans plusieurs établissements scolaires de l’académie. Dès 8h15, en compagnie d’Anne Vignot, la rectrice a rendu visite aux enseignants et petits élèves de l’école des Chaprais à Besançon. Elle a ensuite participé à une rentrée en musique dans un collège du centre-ville bisontin. Nous reviendrons sur cette journée, toujours aussi particulière et qui ne laisse personne indifférent,  tout au long de cette journée

L’enseignement catholique de Franche-Comté effectuait sa rentrée 2023-2024 ce jeudi 24 août. Il accueillait 120 chefs d’établissement et organisait une réunion de rentrée avec les 2.000 enseignants qui recevront à partir du 4 septembre 25.000 élèves.

L’ensemble de l’interdiocèse de Franche-Comté, représente 25.000 élèves et 800 apprentis, répartis sur 54 écoles, 37 collèges, 11 lycées professionnels, 8 lycées généraux et technologiques, 5 lycées agricoles ainsi qu’un CFA. Malgré une chute démographique depuis quelques années, entraînant notamment une baisse au niveau de la fréquentation des écoles, Mireille Besseyre, la directrice de l’interdiocèse l’affirme : « on reste stable sur les effectifs Â». La directrice en a profité pour présenter la vision de l’enseignement catholique portée par l’ensemble des diocèses de la région pour la rentrée de septembre, qui gravite autour de plusieurs axes.  

 

Les 4 grandes orientations

Premièrement, cela concerne le projet éducatif. « C’est ce qui fait la spécificité de l’enseignement catholique sur un projet chrétien. Comment il se vit aujourd’hui, dans nos établissements. On accueille tout le monde, aussi bien des élèves catholiques que ceux issus d’autres religions ou même sans religion. C’est le propre même de l’enseignement catholique depuis sa création Â» explique Mireille Besseyre, en indiquant souhaiter la promotion de l’éducation intégrale. Vient ensuite le travail autour de la gouvernance partagée. L’objectif est de construire une communauté d’acteurs solidaires et engagés. « Comment, à l'intérieur de cette gouvernance, la coopération, le travail de conseil et les décisions vont se terminer après tout un travail de concertation et de collaboration. Comment faire en sorte que la gouvernance puisse s'ajuster aux nouveaux besoins ? Â» détaille Mireille Besseyre. Le 3ème axe s’articule autour du pacte éducatif, lancé en 2019 par le Pape François, qui a pour objectif de raviver l’engagement, pour et avec les jeunes générations. La directrice de l’interdiocèse souhaite mettre en avant la question de l’écologie intégrale. « Il s’agit ici d’interroger la place de l'Homme par rapport aux enjeux écologiques, avec toute cette notion de fraternité. C'est vraiment le rapport de l'Homme à la nature, mais aussi plus largement des Hommes entre eux Â». Enfin, la 4ème grande orientation est l’accompagnement à l’orientation. « C’est une priorité, de par les différentes réformes, de par la transformation du rapport au métier et du rapport au travail. Comment nous accompagnons les jeunes dans leur parcours de vie ? Comment on va essayer de les aider à repérer leurs talents, pour qu’ils puissent peu à peu construire ce vers quoi ils sont appelés à grandir Â» souligne Mireille Besseyre.

 

Un recrutement compliqué

Si l’enseignement catholique de Franche-Comté se veut rassurant, et indique « qu’il arrivera à avoir un enseignant devant chaque élève à la rentrée Â», il ne masque néanmoins pas les difficultés de recrutement rencontrées cette année. Si cela ne semble pas concerner le premier degré, en revanche, le secondaire manque encore d’enseignants et la direction devra faire appel à des suppléants. « Très bonne nouvelle cette année » indique l’interdiocèse, ces suppléants percevront exactement les mêmes salaires que dans le public. Par ailleurs, la situation reste tendue du côté des formateurs nécessaires pour les 15 UFA, unités de formation par apprentissage, que compte l’interdiocèse. C’est une vingtaine de postes qui restent à pourvoir, une priorité pour la direction.

 

Ce jeudi 1er septembre c’était la rentrée des classes, 203.511 élèves ont fait leur rentrée ce jeudi 1er septembre dans l’académie de Besançon, dont 95.000 dans le Doubs. Cette année plus de masques et des mesures sanitaires allégées au plus grand bonheur des élèves et des enseignants. La rédaction s’est rendue à Pontarlier, à l’école Charles Péguy, où le maire, son adjointe et le service éducatif effectuaient la traditionnelle visite des écoles.

 

 

« Revenir sur les fondamentaux Â»

Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de l’académie de Besançon, faisait le point ce mardi sur la rentrée scolaire. « Une rentrée apaisée, maîtrisée et engagée Â» avait souligné la rectrice. En partie grâce à la levée des nombreuses restrictions sanitaires. Des propos partagés ce jeudi par Olivia Guyon, adjointe à l’éducation à la ville de Pontarlier. « La rentrée se passe bien, on a un magnifique temps, c’est toujours plus agréable. Tout se fait en douceur. C’est une rentrée sereine, normale, après ces années Covid. Enfin on a l’impression de revenir aux fondamentaux, à l’école Â». L’intégralité des cours se feront désormais en présentiel, les activités sportives auront lieu sans restriction, et le port du masque n’est plus obligatoire même s’il reste recommandé pour les personnes vulnérables. « Ã‡a va nous permettre à nous, mais surtout aux enseignants, aux familles et aux enfants, de se concentrer sur l’essentiel, sur les fondamentaux. On vient à l’école pour s’épanouir, grandir, apprendre. Désormais la priorité sera l’école, les apprentissages, un climat plus serein, le plus sain possible, pour permettre aux enfants de s’épanouir à l’école Â» ajoute Olivia Guyon.

 

Des effectifs complets à Pontarlier

Alors que l’on annonçait une rentrée compliquée au niveau des effectifs, que 4000 postes d’enseignants n’étaient pas pourvus à 10 jours de la rentrée, la rectrice a affirmé que dans les départements du Doubs, de Haute-Saône, du Jura et du Territoire de Belfort, la pénurie des enseignants était bien moindre qu’au niveau national. « Les enseignants sont là, devant leurs élèves, qui eux aussi sont là. Tout le monde est bien présent. En tout cas, nous n’avons pas cette problématique au niveau des écoles Â» explique l’adjointe à l’éducation à la ville de Pontarlier. Par ailleurs, les effectifs des élèves sont en hausse. « On entend parler d’une baisse démographique sur le département, mais sur le secteur de Pontarlier ça ne se ressent pas. Au global, nous avons plus d’élèves que la rentrée dernière, avec des variations en fonction des écoles. C’est un indicateur important, rassurant Â» confie Olivia Guyon.

 

Des cantines prêtes à accueillir tout le monde

Les places de cantine étaient aussi au cÅ“ur des préoccupations dans certaines grandes villes de France, les restaurants scolaires ne pouvant accueillir la totalité des élèves. Si tel était le cas à Pontarlier, ce n’est désormais plus d’actualité. « On donne une réponse positive à toutes les familles, on a la capacité d’accueillir tous les enfants. Effectivement on avait un problème de place, mais il a été résolu puisque maintenant on va permettre à des enfants de se restaurer au lycée Jeanne d’Arc de Pontarlier, notamment les enfants de l’école Cordier. On va continuer d’y réfléchir, parce que l’idée c’est de permettre de pouvoir assurer cette continuité Â» explique Olivia Guyon.

 

Quelles nouveautés dans les écoles cette année ?

A Pontarlier, des travaux s’effectuent chaque année, chaque été. Peinture, sol, rénovation, chauffage, et bien d’autres encore. Mais la grande nouveauté de cette rentrée, c’est l’équipement de toutes les écoles élémentaires d’ordinateurs portables. « On a mis en place des classes mobiles qui étaient attendues par les enseignants. Ça fonctionne en Wifi, ça va permettre aux enseignants de mettre en place d’autres activités par ce biais du numérique Â» confie l’adjointe à l’éducation à la ville de Pontarlier.

Un projet de cour à l’école élémentaire Joliot Curie devrait aussi voir le jour. « C’est un travail collaboratif qui va être mis en place avec les équipes enseignantes, les élèves, la maison de quartiers et les habitants. L’idée est de ne rien s’interdire, de s’imaginer la cour de demain, leur cour d’école, que ça devienne un lieu de vie, un lieu d’accueil pour les parents, et peut-être même un espace partagé. Je ne sais pas ce que donneront les résultats de leurs travaux. Les idées vont venir du terrain, de façon collaborative Â» souligne Olivia Guyon.

Enfin, dernière nouveauté qui intervient en partenariat avec l’Education Nationale, la mise en place de l’accueil des toutes petites sections, les TPS. « On peut accueillir jusqu’à deux fois quatre familles dans deux écoles maternelles différentes, l’école Vauthier et des Pareuses, donc potentiellement 4 places pour accueillir ces enfants-là. L’idée est aussi de pouvoir permettre à des enfants un peu plus jeunes de pouvoir intégrer une école un peu plus tôt, et acquérir certaines habitudes Â» explique l’adjointe à l’éducation à la ville de Pontarlier.