Séverine Véziès, arrivée en deuxième position, dimanche soir, dans la 1ère circonscription du Doubs, à l’issue du 1er tour des élections législatives, est repartie au combat. Déterminée et désireuse de rassembler le plus grand nombre aux valeurs qu’elle défend, l’Insoumise, qui porte également les couleurs du Nouveau Front Populaire, sillonne son territoire d’action. Selon la candidate, son collectif est la « seule alternative possible » face aux deux autres blocs que représentent Laurent Croizier de l’ancienne Majorité présidentielle et Thomas Lutz du Rassemblement National. La victoire dimanche soir est plus que jamais d’actualité ;
Un projet de justice sociale et fiscale et d’action climatique
Séverine Véziès rappelle à ceux qui seraient encore indécis que le Nouveau Front Populaire porte un projet de « justice sociale et fiscale et d’action climatique », basé « sur une augmentation des salaires et du SMIC, en accompagnant les petites entreprises, sur un départ à la retraite à 60 ans, le blocage des prix de première nécessité, … ». Et de poursuivre : « Je ne vois pas ce qui peut faire peur. Notre souci est d’améliorer la vie des gens. Les projets qui doivent faire peur sont ceux de l’extrême droite et d’Emmanuel Macron, et, de ce fait, celui que porte Laurent Croizier dans cette circonscription ».
L'interview de la rédaction / Séverine Véziès
Aller chercher les abstentionnistes
Infatigable, Séverine Véziès veut se donner les moyens de ses ambitions. Son objectif est de permettre au Nouveau Front Populaire de disposer d’un maximum de députés à l’Assemblée nationale. « Nous savons que nous avons encore des réserves de voix à aller chercher chez les abstentionnistes. Je suis la seule candidate qui a encore des réserves de voix par rapport aux trois candidats qui n’ont pas été qualifiés lors du 1er tour », complète-t-elle. Et de conclure : « Il faut que les électeurs comprennent qui ils veulent envoyer à l’Assemblée nationale dimanche soir pour s’opposer aux députés du Rassemblement National, qui risquent d’être nombreux. Interrogeons-nous sur qui pour améliorer nos vies et augmenter nos salaires ? Cela se passera entre le Rassemblement National et les candidats du Nouveau Front Populaire ».
L'interview de la rédaction / Séverine Véziès
A la veille des élections législatives, Plein Air fait le point sur la situation politique dans la deuxième circonscription du Doubs. Cinq candidats sont en lice. Tous veulent en finir avec le Macronisme. Rappelons que la circonscription a été remportée, en 2022, par le centriste Eric Alauzet, qui n’a pas souhaité repartir au combat, suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale. Cette circonscription semble être très convoitée, puisque LR a décidé de positionner un des leurs, en l’occurrence Daniel Roy, adjoint au Maire de Malbrans. Il aura notamment sur sa route le maire de Saône Benoît Vuillemin, qui espère être le digne successeur d’Eric Alauzet. Sans oublier Eric Fusis du Rassemblement national et Dominique Voynet pour le Nouveau Front Populaire. Rencontre ave Dominique Voynet.
Qui est Dominique Voynet ?
Agée de 65 ans, Dominique Voynet est maman de deux enfants. Elle a également trois petits enfants. Mme Voynet est médecin de formation. Elle a effectué ses études à Besançon. Elle a également travaillé dans les hôpitaux Saint-Jacques et Jean Minjoz. « L’amour m’a ensuite emmenée à Dole » explique-t-elle. Dominique Voynet a également travaillé au sein de l’hôpital dolois. Elle a toujours été « engagée dans le milieu écologiste ». Parmi ses combats, on rappellera son opposition au projet de canal à grand gabarit Rhin-Rhône, qui s’est conclu par une victoire, lorsqu’elle a été nommée ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement par Lionel Jospin en 1997. Elue maire de Montreuil en 2007, elle est nommée en 2019 à la tête de l’ARS de Mayotte. Dominique Voynet a également exercé des fonctions au niveau départemental et régional. Elle est aujourd’hui secrétaire régionale des écologistes en Franche-Comté.
Pourquoi cet engagement ?
La présence de l’extrême droite aux portes du pouvoir a été déterminante dans le choix de Dominique Voynet de s’engager dans ces législatives. « Tout doit être fait pour protéger les valeurs de la démocratie et le vivre ensemble » explique-t-elle. Pour l’ancienne ministre de Lionel Jospin, « le jeunisme a vécu et les citoyens, qui lui ont accordé leur confiance à Besançon, ont exprimé l’envie de soutenir une élue expérimentée, sage et responsable ».
Les points clés du programme ?
Réduire les inégalités.
Revenir sur l’allongement de la durée de travail pour obtenir une retraite à taux plein.
Revaloriser les petites retraites, les très bas salaires et l’allocation adulte handicapé.
Dominique Voynet ne se définit comme une candidate de l’extrême gauche. Elle rappelle que le Nouveau Front Populaire est composé d’idées diverses. Elle ne cautionne pas les prises de position radicales « de quelques-uns ». Elle balaie également d’un revers de la main les idées antisémites que l’on pourrait prêter à son groupe. Elle se souvient de la gauche plurielle de Lionel Jospin qui a permis, en 1997, de former un groupe fort et unique lors de la cohabitation avec la droite de Jacques Chirac.
L'interview de la rédaction