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La crise inflationniste : un rempart à certains projets du Grand Besançon ?

Publié le 23 Jui. 2022 à 15:06
Tags: grand besancon metropole | inflation |
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La crise inflationniste : un rempart à certains projets du Grand Besançon ?

Le budget 2021 a été présenté mercredi 22 juin à la presse par le Grand Besançon Métropole. Dans une période économique compliquée due à l’inflation, le bilan n’est pas catastrophique avec un endettement maîtrisé et une balance positive avec 291 millions d'euros de recettes pour 268 millions de dépenses. Cependant, si cette situation d’inflation dure, la présidente du Grand Besançon Anne Vignot déclare qu’il faudra effectuer des choix entre différents projets, des choix pas encore décidés mais qui seront nécessairement difficiles.

La communauté urbaine de Besançon, source de très nombreux projets

Le Grand Besançon Métropole participe lui-même à l’inflation avec un « véritable boost de projets » selon la présidente Anne Vignot. En effet, le niveau de réalisation des investissements dans le budget principal n’a jamais été aussi haut en 2021 avec plus de 41 millions d’euros. C’est un beau travail réalisé par les agents de la communauté mais qui va devoir prendre un coup dans l’aile avec cette période inflationniste qui arrive juste après la crise sanitaire qui avait déjà fait des dégâts économiques (9 millions de pertes en 2020 puis 4 millions en 2021).

Une crise qui tombe mal dans une période de « transition »

Ces difficultés budgétaires sont dommageables dans une période de “transition écologique” et de vote de certains projets controversés, comme celui de la tarification transports que nous évoquions dans nos précédentes éditions. Lorine Gagliolo qui présentait en même temps son rapport sur les actions de développement durable de l’agglomération pourrait donc voir le budget affilié à de telles actions diminuer. Des actions aussi multiples que le financement de parking de vélo, de covoiturage ou bien l’aide à l’éco-tourisme, à l’enseignement artistique pour tous avec le financement du conservatoire à rayonnement régional, la solidarité des territoires avec le programme « aide aux communes » ou enfin la gratuité des transports lors des pics de pollution.

Des choix difficiles

Des choix devront être réalisés et Anne Vignot nous informe que ces choix ne sont pas encore faits et seront difficiles puisque « chaque élu se voit mal réduire ou arrêter sa politique ».Chaque projet nécessitant au moins 5 ans pour être mis en place, l’arrêt de ceux-ci s’avère compliqué, c’est pourquoi Anne Vignot demande à l’Etat d’étendre la période de réalisation des projets afin de « lisser et amortir ». C’est également ce que prévoit le vice-président du grand Besançon Gabriel Baulieu qui estime que certains « beaux projets devront être différés ».

 

L'interview de la rédaction / Anne Vignot