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A compter du 9 mars et jusqu’au 24 mars, le Centre de Ressources Iconographiques pour le cinéma des Amis du Musée de Pontarlier rend hommage à l’acteur français Jean-Paul Belmondo, qui nous a quittés en 2021.  A la Chapelle des Annonciades, les visiteurs pourront découvrir l’ensemble de sa filmographie en affiches. Pour inaugurer cette riche création, l’association a fait appel à Mathias Moncorgé, le fils de Jean Gabin, et le comédien Antoine Duléry. Avec Jean-Paul Belmondo, ce dernier  entretenait une belle amitié de plus de 25 ans. Les deux hommes ont notamment joué ensemble, en 1994, dans le film « Les Misérables Â» au château de Joux. Ils ont également été partenaires au théâtre.

« Jean-Paul Belmondo fait partie de notre vie Â» explique Fabrice Hérard, chargé de mission de l’association des Amis du Musée de Pontarlier. Et de poursuivre : « C’était important de lui rendre un hommage plus complet que ce que l’on avait fait quant il est disparu en 2021. Cette fois-ci, nous proposons une très grosse exposition avec 90 affiches, une centaine de photos et des objets Â» explique Fabrice Hérard.

« J’accours Â»

Il n’a pas fallu très longtemps pour convaincre Antoine Duléry pour parrainer cet évènement. « Dès que l’on rend hommage à mon ami Belmondo, j’accours, nous a-t-il dit Â» relate  le responsable pontissalien. « C’était quelqu’un que j’adorais, et grâce à Claude Lelouch, j’ai réussi à tourner avec lui au théâtre, au cinéma. Ensuite, on est devenus amis, ce qui m’a énormément touché parce que j’ai rencontré mon idole, qui était aussi sympathique dans la vie que dans ses films », explique Antoine Duléry.

Projection

En parallèle de cette exposition, l’organisateur a programmé une séance au cinéma l’Olympia à Pontarlier. Vendredi soir, à 21 heures, sera diffusé le film « le voleur Â» de Louis Malle, tourné en 1967, avec Jean-Paul Belmondo, Charles Denner, Marie Dubois, Julien Guiomar et Marlène Jobert dans les rôles principaux.

L'interview de la rédaction : Fabrice Hérard, chargé de mission de l’association des Amis du Musée de Pontarlier

La nouvelle exposition du musée du Temps retrace les 110 ans d'existence de Lip. Intitulée « LIP.ologie, une histoire horlogère », elle revient sur l'évolution de la marque, de l'Atelier Lipmann, créé en 1867 en centre-ville, à son développement en manufacture à la Mouillère dès 1902, puis à son implantation à Palente dans une usine de 24.000m2 ultramoderne à l'époque. L'exposition évoque également la lutte ouvrière, la fameuse « affaire Lip », survenue il y a tout juste 50 ans. Élaborée par les Archives départementales du Doubs, cette exposition présente la collection du musée du Temps, constituée au fil des années depuis 1970.

 

Cette exposition s’inscrit dans les célébrations du cinquantenaire de l’affaire Lip. Mais au-delà du conflit lui-même, l’exposition LIP.ologie s’interroge sur ce qui a fait de Lip un nom marquant et emblématique. Aujourd'hui encore, citée en France dans le top 5 des marques de montres, et 40 ans après sa fermeture, Lip voit sa mythologie exposée à Besançon. Des montres précises et accessibles à toutes et tous, une communication inventive, des innovations techniques et des usines ultra modernes, des dirigeants atypiques, sans oublier une identité forte partagée par ses salariés : tout ceci confère à la marque une place à part dans l’histoire de l’horlogerie française, et particulièrement dans le cœur des bisontins.

 

« On a souhaité élargir et expliquer en quoi Lip, une entreprise qui a vécu 110 ans, est une entreprise emblématique à bien plus d'un titre. Pas uniquement le conflit lui-même, mais également le côté visionnaire de ses dirigeants, la politique très innovante en matière de communication, la production avec des modèles iconiques que beaucoup de français ont eu, comme le T18 ou la Dauphine. C'est un large panorama qu'on donne à voir, pour comprendre aussi pourquoi cette affaire Lip a eu tant de retentissements Â» Laurence Reibel, conservateur en chef du musée du Temps.

 

 

Chacun est légitime à voir Lip de son point de vue. C’est également le parti pris de cette exposition. LIP.ologie est à l’image de la collection du musée du Temps : représentative mais non exhaustive. Elle se décline au fil de chapitres, détaillant l’histoire de l’entreprise. Cette exposition est une porte ouverte sur des recherches à poursuivre, une histoire à compléter, pour rendre compte de la vie de l’entreprise, de sa production et de ses ouvriers. « 10 millions de français avaient une Lip, c’est impressionnant. On espère apporter notre petite pierre à l'édifice, et surtout inciter les chercheurs, les universitaires, les étudiants à s'intéresser à cette histoire. Parce qu'on parle beaucoup du conflit, mais toute l’histoire de Lip, dans sa globalité, contribue énormément à la connaissance et à comprendre pourquoi ce conflit a été si emblématique Â» indique Laurence Reibel. « Nous avons réuni nos propres collections essentiellement, qui n'étaient pas exploitées, qu'on conservait depuis des années. Dès les années 70-80 le musée a collecté beaucoup d’œuvres, notamment dans l'usine qui était désertée, et donc nous avons énormément d'archives. On espère que le public sera présent, mais on n’en doute pas trop, parce que les bisontins sont très attachés à Lip. Mais on espère bien toucher au-delà des bisontins, parce que Lip, c'était la première entreprise horlogère française » poursuit Laurence Reibel.

 

Laurence Reibel, conservateur au Musée du Temps : 

 

Cette exposition, ouverte depuis le 18 novembre le restera jusqu’au 30 juin au Musée du Temps de Besançon. Plus d’informations sur : www.mdt.besancon.fr

 

Dans le cadre de l’année thématique « travail et luttes sociales Â», portée par la Ville de Besançon et son pôle culture, est présentée l’exposition « vies d’ouvrières Â», jusqu’au 29 octobre, sur le quai Vauban, au pied de la tour bastionnée des Cordeliers à Besançon. 22 photographies de Raphaël Helle rendent hommage aux ouvrières de l’industrie. Ces clichés nous emmènent chez PSA à Sochaux, à Saint-Claude, dans le Jura, chez MBF et dans l’industrie textile.

Entre le 1er juillet et le 6 août, la chapelle des annonciades de Pontarlier accueillera la 93ème édition de son salon. Au programme, exposition, peinture, sculpture et gravure. Cet évènement rendra hommage à un exposant disparu, Denis Raliot, un peintre Franc-comtois. Un concert de l’ensemble Ariolica aura lieu le jeudi 13 juillet à 18h. Plus d’une vingtaine d’artistes exposeront à cette occasion.

Ce projet, intitulé "Une classe, une oeuvre", est né d'un partenariat entre le Musée des Beaux-Arts de Besançon  et les élèves de 1ère spécialité Arts plastiques du lycée Xavier Marmier de Pontarlier. Il se décline en plusieurs étapes pédagogiques. Tout a commencé au Musée des Beaux Arts et d'Archéologie de Besançon, où les jeunes artistes ont découvert et analysé le chef d’œuvre d’Agnolo Bronzino, « La Déposition du Christ Â». De retour dans le Huat-Doubs, en cours de culture artistique, une analyse plastique a été enseignée, afin qu'ils s'en saisissent et donnent naissance a une production personnelle.

A travers cette démarche, Nadi Tritarelli, l'enseignant à l'origine du projet, a ciblé plusieurs approches et contenus pédagogiques. Le premier objectif consiste à savoir se servir d'une Å“uvre historique pour réaliser une production artistique,  par un travail d’appropriation du thème et des codes plastiques. Le second vise à initier les élèves à un travail de collaboration par binôme, puis à l’ensemble du groupe au moment de l’exposition. Celle-ci se tient dans la Chapelle des Annonciades jusqu’à dimanche, et ajoute un troisième objectif : la prise en compte de l’espace d’exposition qui a nécessité une étude préalable du lieu. Enfin, la phase de médiation n'a pas été négligée. Elle a permis de cibler d'autres compétences  : le vernissage, la rencontre avec la presse et le public, la communication pédagogique, la rédaction de cartels et d’un catalogue. Pour continuer à mettre en valeur ce travail personnel et collectif, l'installation d'une borne digitale a été prévue  dans l’espace d’exposition de l’œuvre , au Musée des Beaux-Arts de Besançon. Elle diffusera, à qui veut les voir,  les reproductions des réalisations des élèves.

 

Nadi Tritarelli, professeur d’arts plastiques et organisateur de l’exposition : 

 

 

Pour compléter cette médiation, les élèves de la section « Accueil Â» du lycée professionnel Xavier Marmier ont été associés. Ils sont chargés de l’accueil du public pendant les dix jours d’ouverture. Leur mission consiste à accueillir les différents publics et à relayer des informations pour la bonne compréhension du dispositif de l’exposition et de ses enjeux. Ils participent à différentes opérations : organisation du vernissage, communication avec la presse et les groupes scolaires, diffusion sur les réseaux sociaux, réalisation de flyer, tenue du livre d’or.

 

Lison et Gamze, deux élèves de 1ère métiers de l’accueil : 

 

Des jeunes du lycées Xavier Marmier de Pontarlier organisent une exposition d’art à la Chapelle des Annonciades du 9 au 12 mai prochain.

Depuis quelques mois, deux filières de l’établissement pontissalien sont à l’initiative et à l’organisation d’une exposition d’art qui se déroulera à la Chapelle des Annonciades durant le mois de mai. Les lycéens exposeront de nombreuses créations en s’inspirant d’une Å“uvre du musée des Beaux-Arts de Besançon. Derrière les pinceaux, des élèves de la section art, ayant carte blanche, laissant libre cours à leur imagination pour réaliser la création qu’ils souhaitent, que ce soit une peinture ou une maquette. Et à la baguette, pour coordonner toute l'organisation de l'événement, des élèves du bac professionnel « Métiers de l'Accueil Â» du lycée Xavier Marmier. Une filière qui forme des chargés de l'accueil exerçant dans toutes les organisations susceptibles de recevoir des visiteurs, des clients, des usagers et du trafic téléphonique. Cette initiative rentre dans le cadre de leur chef-d'Å“uvre, qui concerne tous les élèves de CAP ou de baccalauréat professionnel, apprentis ou scolaires. Il s’agit d’une réalisation, collective ou individuelle, qui permet d'exprimer des talents en lien avec un futur métier, tout en montrant et valorisant des compétences.

 

 

Pour coordonner au mieux cet événement, les artistes du lycée Xavier Marmier ont requis l’aide de leurs homologues des métiers de l’accueil. Ces derniers ont pour objectif de gérer toute l’organisation de cette exposition, du planning, à l’affichage, en passant par la distribution de flyer ou encore le démarchage d’autres établissements. Effectivement, des écoles et collèges seront conviés à cet événement et pourront bénéficier de visites guidées. Le grand public sera aussi le bienvenu, et pourra aussi profiter des visites guidées ou se promener librement à travers cette exposition. L’entrée est gratuite, et cet événement artistique se déroulera du 9 au 12 mai, de 10h à 17h.

 

Inan et Maeva, lycéennes en Bac Pro Â« Métiers de l'Accueil Â» : 

Jusqu’au 7 avril, le CHU Minjoz à Besançon présente une exposition photographique consacrée à la pandémie de Covid-19. A travers une cinquantaine de clichés de Stéphane Bacrot et Séverin Rochet, tous deux professionnels du CHU de Besançon et photographes, et aussi d’agents, l’exposition « Regards sur le Covid Â» invite les professionnels, les patients et les visiteurs à découvrir ou redécouvrir cette période si particulière. Cette réalisation propose des moments de vie, de solidarité,  douloureux captés par l’objectif d’un appareil photo. Quand la vie professionnelle côtoie l’intime. C’est tout le contenu de cette exposition à voir dans le hall de l’hôpital.

Le CRIC, le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier rend hommage à l’acteur inoubliable qu’était Bourvil à travers une exposition rétrospective de sa filmographie en affiches. Il est possible de retrouver quasiment toutes les affiches de ses films exposées à la Chapelle des Annonciades à Pontarlier pendant deux semaines.  

« J’avais envie, depuis un bon moment, de rendre hommage à Bourvil, un acteur emblématique du cinéma français Â» indique Claude Bertin-Denis président du CRIC, une des sections des Amis du Musée de Pontarlier. Cet amoureux du cinéma collectionne les affiches depuis son enfance, si bien qu’il possède sans doute aujourd’hui la plus grosse collection d’affiches et de photos de films en France. « Je suis resté complètement amoureux de l’art pictural lié à l'affiche. Quand j’étais gosse, j'allais au cinéma pour l'affiche. Mon père m'emmenait au cinéma le dimanche après-midi, et il m’arrivait de faire le tour des trois cinémas de Pontarlier pour essayer de le convaincre de m'emmener où l'affiche était belle Â» raconte le sexagénaire.

« Bourvil était un homme extraordinaire, tant par ses qualités humaines, sa droiture, et le respect qu’on lui accordait pour sa rigueur au travail Â» souligne Claude Bertin-Denis. Le passionné a donc rassemblé quasiment toutes les affiches de sa filmographie, pour monter cette exposition avec les Amis du Musée de Pontarlier. Par ailleurs, Dominique Raimbourg, le fils de Bourvil, était l’invité d’honneur de cette exposition lors de son ouverture et ce dernier a même assisté à la projection « Le cÅ“ur sur la main Â» d’André Berthomieu, diffusée le vendredi 10 mars au cinéma de Pontarlier, dans une salle comble. Dominique Raimbourg en a profité pour passer trois jours dans la cité du Haut-Doubs. « C’était formidablement sympa Â» confie Claude Bertin-Denis.

 

 

« Bourvil savait tout faire. C’était un excellement musicien, il écrivait toutes les paroles de ses chansons. C’était aussi un danseur remarquable, un acteur magnifique, et même un athlète capable de réaliser des numéros assez incroyables. C’était vraiment un comédien et un artiste complet Â» raconte Claude Bertin-Denis. A travers cette exposition, on peut suivre sa carrière dans le temps, du début jusqu’aux années 50 avec des affiches remarquablement belles, réalisées par des artistes affichistes, souvent des peintres. « Et en fin de carrière, avec des affiches plus épurées à cause de la nouvelle vague » explique Claude Bertin-Denis.

 Il est possible d’assister gratuitement à cette exposition du lundi au samedi de 10h à 12h, et de 14h à 18h le dimanche.

 

Claude Bertin-Denis : 

 

 

 

A l’occasion des 90 ans de la marque Lego, la Citadelle expose jusqu’au 31 décembre de grandes constructions originales et colorées exclusivement réalisées avec les fameuses briques danoises. Cinq grandes thématiques seront représentées : Noël, Harry Potter, Star Wars, Paris Steampunk, et l’époque médiévale. Il est aussi possible d’observer une maquette de la Citadelle avec une projection sur les étapes des fabrications. Pendant tout le mois de décembre, des ateliers de construction sont mis à disposition en accès libre, et des ateliers de fabrication sont encadrés et animés par l’association franc-comtoise Lug’Est.

 

Noël, Harry Potter ou encore Star Wars

La cabane d’Hagrid, le chemin de Traverse, Pré-au-Lard, le Terrier, mais aussi Tatooine ou encore d’immenses décors de Noël en Lego sont désormais observables à la Citadelle de Besançon jusqu’au 31 décembre. L’association Lug’Est a réalisé un travail colossal en assemblant des centaines de milliers de pièces pendant des heures. Un assemblage considérable pour faire rêver petits et grand à l’approche des fêtes et les plonger dans l’ambiance de Noël. Trois salles sont dédiées à cette exposition temporaire dévoilant ces constructions impressionnantes, comptant pour certaines jusqu’à 100.000 pièces. Dans la dernière salle, une maquette de la Citadelle, réalisée par Samuel Pister de l’association Lug’Est, est composée de 2860 pièces, et a demandé plus de 55h de travail ! Un diaporama projeté sur le mur présente chaque étape de la fabrication.

 

 

Des ateliers de fabrication

Durant tout le mois de décembre, un atelier de construction en briques Lego est mis à disposition des visiteurs en accès libre. Les dimanches 4, 11 et 18 décembre, des ateliers de fabrication sont encadrés et animés par l’association Lug’Est, réunissant des passionnés de Lego, et qui organise des manifestations et expositions dans toute la région. L’accès et gratuit pour les détenteurs d’un billet ou abonnement Citadelle, et de 5€ pour accéder exclusivement à l’exposition. Plus d’informations sont à retrouver sur www.citadelle.com.

 

Gaëlle Cavalli, responsabe du service valorisation du monument Vauban : 

 

 

Du 7 au 19 novembre, cette exposition se tient dans la maison de quartier municipale de la Grette Butte à Besançon. Les animaux, jamais ou très peu reconnus comme nos compagnons de guerre, sont mis à l’honneur pour la première fois dans la cité comtoise. Animaux et alertes aériennes, portraits de chiens héros, histoires d’animaux de guerre bisontins, réquisition des animaux pour la guerre ou encore colombier militaire de Besançon, les thèmes sont nombreux et variés et suivent les travaux d’Orianne Vatin, historienne. Quelques objets militaires rares, en lien avec les animaux, sont aussi à retrouver au cœur de cette exposition.

 

« Le sujet des animaux de guerre a été très peu abordé, alors des animaux de guerre comtois encore moins ! Déjà que ce n’est pas le sujet le plus abordé, et en plus au niveau comtois et bisontin, je cherchais des choses très ciblées, ça a été un travail très long et minutieux » souligne Orianne Vatin. « Mais j’ai pensé que c’était vraiment une valeur ajoutée pour l’exposition de me concentrer là-dessus Â» poursuit l’historienne. C’est donc un véritable travail de fourmi qui a été effectué par Orianne Vatin, afin de rechercher, explorer, inspecter, et approfondir la moindre piste. Cela passe par internet, ses réseaux, un nombre d'heures incalculable aux archives, et aussi parfois du hasard ! Mais avec pour résultat une exposition unique à Besançon, permettant d’observer des clichés singuliers et des objets rarissimes. Comme ce masque à gaz pour cheval datant de l’union soviétique, cette lettre du Général Marulaz lors du siège de Besançon de 1814 ordonnant un massacre de chiens, ou encore ces clichés de soldats aux côtés de leurs mascottes. « Il faut être opiniâtre et ne jamais rien lâcher Â» confie Orianne Vatin. « Cette exposition a aussi pour objectif de mettre en avant la façon dont on a pu considérer les animaux, les traiter, et faire un peu ricochet avec la société actuelle. Le spécisme existe toujours très fortement dans notre société actuelle et c’est quelque chose qui me dérange. Les gens ont plus tendance à mépriser un cochon qu’un chien, alors que le cochon est plus intelligent. Il faut se poser des questions sur le rapport qu’on a avec l’animal et avec le respect qui lui est dû Â».  

 

Des mascottes dans chaque régiment

Pendant la 1ère guerre mondiale, les soldats voulaient se réchauffer le cÅ“ur dans les casernes et avaient tendance à recueillir et adopter les chiens abandonnés qui trainaient dans les rues. Mais très vite, cela a été interdit par le ministère de la guerre qui voyait ça d’un mauvais Å“il. Pour contourner cette situation, les soldats ont demandé l’autorisation d’avoir une mascotte par régiment, ce qui a été autorisé. Ils ont donc pu avoir un animal de régiment. « J’ai pu retrouver des photographies de soldats de la 1ère Guerre mondiale de divers régiments casernés à Besançon. Et sur ces photos, on voit à chaque fois le chien mascotte, de tous les âges, toutes les tailles et toutes les races. On ressent très bien le lien entre le chien et les soldats. D’ailleurs sur une photographie que j’expose, ils ont mis un petit calot de soldat sur la tête du chien, c’est assez mignon. Mais il y avait aussi les chiens de guerre, qui pour le coup avaient un entraînement militaire, et étaient envoyés sur le front. Ils avaient de très nombreuses missions, entre messagers, sentinelles ou démineurs Â» explique Orianne Vatin. Pour retrouver toutes ces histoires et cette face cachée des grandes guerres, retrouver cette exposition du 7 au 19 novembre dans la maison de quartier municipale de la Grette Butte. Par ailleurs, 15 novembre à 18h30, il y aura un moment d’échanges avec l'élue Marie-Thérèse Michel, conseillère municipale déléguée à la condition animale. Elle fera une présentation d’animaux héros de guerre de l’Antiquité à nos jours et d’animaux victimes des dommages occasionnés par les guerres et les incendies.

 

La fabuleuse histoire de Dick

« Dick était un chien de l’armée américaine lors de la seconde guerre mondiale, qui faisait partie du 30ème régiment d’infanterie. Le régiment américain qui a vraiment eu l’histoire la plus fameuse dans l’histoire de la seconde guerre mondiale. Ce chien a participé à des combats majeurs dans beaucoup de pays. Il a fait quatre débarquements dans quatre pays différents. Il est même allé dans la demeure d’Hitler environ deux semaines après qu’il ait mis fin à ses jours. Enfin, il a participé à la libération de Besançon, et le hasard a fait qu’à ce moment-là, son maître, un caporal, s’est lié d’amitié avec un civil Bisontin. Et à la fin de la guerre, ce civil a gardé ce chien, l’a adopté, et il a pu vivre ses dernières années à Besançon. Bien sûr avec les traumatismes que ça implique d’avoir été un chien de guerre, mais il a pu connaître quelques temps la vie d’un chien de compagnie Â» 

 

Orianne Vatin, historienne :