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Charlotte Parmentier-Lecoq, Présidente de la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale, était  à Besançon ce jeudi. Ce déplacement, préparé et construit avec le député Eric Alauzet et les acteurs du territoire,  s’inscrivait dans le cadre des solutions alternatives à la prise en charge des personnes âgées dans les institutions hospitalières ou EHPAD. Mais d’autres points et actions ont pu être appréciés dans le domaine de l’amélioration des conditions de travail et l’organisation des services pour rendre les prises en charge les plus efficaces

Au menu, des déplacements et des rencontres sur ce thème et cette problématique à Besançon et Grandfontaine. En compagnie d’Eric Alauzet, membre également de la commission des affaires sociales, la parlementaire a notamment pu appréhender la mise en œuvre du dispositif « équipe prête à partir », actuellement expérimentée par l’association Eliad Besançon. Ce qui a permis d’évoquer également les difficultés liées au recrutement et à la professionnalisation. Rappelons que ce même dispositif a été mis en route à Angers durant trois ans.

Enrichir la réflexion et les textes à venir

A travers cette visite, la parlementaire enrichit ses connaissances et enregistre les initiatives prises, qui viendront compléter les futurs textes en préparation, dont celui du budget de la sécurité sociale. Un recensement des bonnes pratiques pour également trouver des solutions dans un contexte budgétaire serré, ou les bonnes décisions et le pragmatisme doivent être la priorité.

L'interview de la rédaction : Charlotte Parmentier-Lecoq

Charlotte Parmentier-Lecoq, Présidente de la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale, est à Besançon aujourd’hui. Ce déplacement, préparé et construit avec le député Eric Alauzet et les acteurs du territoire,  s’inscrit dans le cadre des solutions alternatives à la prise en charge des personnes âgées dans les institutions hospitalières ou EHPAD. Au menu, des déplacements et des rencontres sur ce thème et cette problématique à Besançon et Grandfontaine.

Eric Alauzet et Laurent Croizier, les députés doubistes de la majorité présidentielle viennent d’écrire à Bruno Le Maire pour l’informer de la situation des salariés de Besançon du groupe Casino, qui connaît actuellement une restructuration. Les deux parlementaires lui indiquent que 400 emplois directs sont concernés par cette situation. Ils lui demandent de porter un regard particulier sur la sauvegarde des emplois. Alertés par des salariés,  les deux élus anticipent une restructuration qui pourrait devenir  « une catastrophe sociale ».

Le vote de la loi immigration, hier, par le Sénat et l’Assemblée nationale ne cesse de susciter des réactions au sein de la classe politique. Parmi les députés de la majorité présidentielle, qui se sont abstenus, figure le Doubiste Eric Alauzet. S’il reconnaît que certains points de la loi, durcie par la droite,  lui déplaît, il admet que la composition actuelle de l’Hémicyclique oblige  a des compromis. « Il y a une majorité relative à l’Assemblée nationale. Ainsi, dans ce contexte-là, nous sommes obligés de trouver des compromis. Y compris d’avoir une loi qui présente des aspects avec lesquels nous ne sommes pas totalement en phase. Ce qui peut nous mettre dans une espèce de difficulté ou frustration. C’est le résultat de l’équilibre politique qui est sorti des élections législatives, il y a un an et demi. Il ne faudrait pas s’en étonner à chaque fois » analyse M. Alauzet. Et de poursuivre : « Ce n’est effectivement pas la loi qui a été écrite par le gouvernement, ni même celle qui est sortie de la commission des lois à l’Assemblée nationale. C’est une loi de compromis, en particulier avec les Républicains » précise-t-il.

Le cœur de la loi reste inchangé

Eric Alauzet rappelle que « 95% de la loi du gouvernement » reste inchangé.  Parmi ces points, il liste : la régularisation des personnes sans papiers qui travaillent et ont un salaire ou encore un intérêt de l’état à intégrer plus facilement les personnes étrangères, qui pourront rester en France. « Attention, de ne pas oublier ces points importants, qui sont des valeurs de gauche. Il ne faut pas que 5% des mesures fassent oublier les 95% restant » ajoute M. Alauzey.

Les manipulations du Rassemblement National

Eric Alauzet dénonce la manipulation orchestrée par le Rassemblement National depuis hier soir. « Il nous fait croire qu’il a fait cette loi. Alors qu’il n’y a pas contribué. Cela a été négocié avec les LR. Les élus RN avaient promis qu’ils ne voteraient jamais une loi dans laquelle il y aurait un dispositif qui permettrait de régulariser des personnes qui travaillent. Pourtant, ils l’ont fait » ajoute-t-il. Concernant les points litigieux, Eric Alauzet rappelle que « le Conseil Constitutionnel pourrait annuler un certain nombre de mesures ». Par ailleurs, la majorité présidentielle se laisse la possibilité d’aménager certaines dispositions, qu’elle ne juge pas « pertinente ».

L'interview de la rédaction / Eric Alauzet

 

Le Député du Doubs Eric Alauzet a accepté de répondre aux questions de Plein Air sur la situation politique en France et celle du Président de la République. Le Chef de l’état semble isolé et dans l’impasse, depuis la réforme contestée des retraites, pour gérer le pays durant les quatre prochaines années. Le Parlementaire s’est prêté au jeu des questions/réponses.

 La personne d’Emmanuel Macron divise la société. Avez-vous conscience de cette situation politique ?

 Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Je trouve que cela prend des proportions insensées, totalement injustifiées. Je préfèrerai que l’on s’attarde un petit peu sur la réalité des problèmes et les progrès qui ont été réalisés. On pourrait reconnaître qu’il y a un certain nombre d’avancés, liées par exemple à la rémunération du travail, sur la protection des Français durant la crise covid, l’inflation, … La France est le pays qui a le mieux maîtrisé son inflation. Elle  a permis qu’il y ait le moins de perte d’espérance de vie durant la crise sanitaire.  Il faudrait un petit peu d’objectivité. Je trouve tout cela excessif, démesuré et injuste.

L’image du 8 mai, à Paris, d’un Président de la République seul a pu mettre mal à l’aise et inquiétée. Qu’en pensez-vous ?

 Inquiétante, il ne faut pas exagérer. Que l’on puisse regretter que ce type de manifestation ne rassemble pas la foule, je peux le comprendre. Je pense néanmoins qu’il ne faut pas trop en faire. C’est un moment de recueillement et de respect. Je pense que nous avions tout intérêt à ce que cela reste un moment de dignité. Dans le contexte actuel, où certains tentent de perturber systématiquement toutes les manifestations – d’ailleurs, je trouve que l’on en fait bien de trop écho par rapport à la réalité des perturbations -  c’était assez logique que l’on veuille que cette manifestation se passe dans la dignité.

Pourquoi cette déconnexion avec la réalité de ce que vivent les gens. On a l’impression que ce Président de la République ne comprend pas la réalité du quotidien des personnes les plus défavorisées. Celles qui vivent dans des conditions très précaires.

 Ce n’est pas juste ce que vous dites. L’attention a été portée aux plus en difficulté depuis 2017. Notamment, avec ce fil rouge, cette quasi-obsession du président, de la majorité et de moi-même, de tout mettre en œuvre pour faire sortir les personnes de l’ornière. Pas simplement avec des minimas sociaux. A quoi sert d’augmenter le RSA de 2, 5 ou 10%. Vous ne vivrez pas mieux. En revanche, permettre à des personnes qui sont exclues de la société de revenir dans le parcours commun, de retrouver de l’espoir, de la dignité, un travail, c’est cela l’effort qui a été fait, avec 1,7 millions d’emplois supplémentaires. C’est autant de personnes qui ont retrouvé une dignité et un pouvoir d’achat amélioré. Il est vrai que le niveau de pauvreté est à peine amélioré. Mais il ne s’est pas aggravé. Beaucoup de personnes ont vu leur situation s’améliorer. Toutes ces critiques sont tellement excessives et tellement injustes. Je combats ce dénigrement systématique. Ce pessimisme ambiant. Le niveau de pauvreté s’est amélioré par rapports aux Trente Glorieuses. Pourtant, nos concitoyens ont l’impression que cette situation se dégrade. A nourrir quotidiennement, et notamment via les extrêmes, le dénigrement pour conquérir le pouvoir, on finit par abîmer la société et confiner nos concitoyens dans le pessimisme. La colère n’amène rien de bon.

Etes-vous encore un homme de gauche ?  La politique d’Emmanuel Macron est-elle de droite ou de gauche ?

Je suis un homme de gauche, un écologiste. Mon engament initial a été l’écologie, avant d’être un engagement de gauche. D’ailleurs, si on veut régler ce problème, on doit dépasser les clivages. Dans bon nombre de cas, les clivages gauche/droite son dépassés. Cela ne veut pas dire que la droite et la gauche n’existent pas. Les valeurs sont un peu différentes. Moi, je me fais fort de dépasser les clivages politiques, même si je suis profondément de gauche. Une gauche réaliste et concrète, qui a envie d’avancer pour les concitoyens. Je ne veux pas d’une gauche de protestation matin, midi et soir, qui essaie juste d’énerver nos concitoyens pour leur expliquer comment ils doivent être malheureux et comment ce sera tellement mieux quand ils seront au pouvoir. Je réfute cette façon de cliver la société.

Ces quatre prochaines années de mandat ne risquent-elles pas d’être longues ? Le risque d’une arrivée du Rassemblement National aux responsabilités ne se profite-t-il pas pour 2027 ?

 Jusqu’au débat sur les retraites, nous avons gouverné. Certes, avec une majorité relative. Une trentaine de textes ont été adoptés. Personnes ne s’est dit à ce moment-là, on ne peut pas gouverner. On peut gouverner. Il s’avère que l’on se retrouve avec ce sujet des retraites dans une situation extrêmement difficile, mais cela a toujours été le cas. Lorsqu’en 2010, on est passé de 60 à 62 ans, c’était la même chose. Tous les syndicats étaient contre. Simplement, il y avait encore une majorité absolue qui permettait,  peut-être, d’adopter plus facilement le texte. Je ne suis pas devin. Je ne veux pas préjuger complètement de l’avenir. J’espère que l’intérêt de la France et des Français prévaudra et que les uns et les autres sauront se rassembler sur un certain nombre de textes : sur l’industrie verte, sur l’immigration, la réforme de la justice , … . Tous ces sujets doivent avancer. Nous n’avons pas le choix. Un remaniement ministériel n’empêcherait pas la majorité d’avoir le même problème. Une dissolution ne changerait pas les choses et les trois blocs actuels seraient sans doute confirmés. Il faudra faire avec la situation telle qu’elle est. Il faut avancer car l’immobilisme favoriserait l’arrivée de l’extrême droite, qui est souvent très pauvre en proposition. C’est vrai que pour nous, c’est un enjeu qu’à la fin de ce mandat, le camp progressiste poursuive à aider les Français et à faire prospérer le pays.

Le prochain scrutin sera les élections européennes, en juin 2024. Est-ce un enjeu important pour votre parti, la majorité présidentielle ?

Toutes les élections représentent un enjeu important. Evidemment, pour la majorité présidentielle, l’Europe est essentielle. Emmanuel Macron est reconnu comme un Européen convaincu, engagé et efficace. Se replier sur notre pays, c’est l’amener au déclin. Les grands enjeux d’aujourd’hui, qu’il s’agisse de la finance internationale, des échanges commerciaux, des fraudes, de l’immigration, du climat, …  ont une dimension mondiale pour lesquels l’Europe doit pouvoir peser  face aux autres continents. Nous réglerons  les grands enjeux planétaires et la situation des Français qu’avec une union européenne plus forte. Le repli nationaliste est le déclin de notre pays. C’est s’exposer à des conflits, voire des guerres. On voit comment le nationalisme russe conduit à l’invasion en Ukraine.

L'interview de la rédaction

 

Le député doubiste Eric Alauzet accompagne actuellement Emmanuel Macron lors de son voyage d’état de quatre jours en Chine. Rappelons qu’en début d’année, M. Alauzet est devenu le président du groupe Amitiés France Chine au Parlement. L’élu « espère impulser une nouvelle dynamique aux relations France-Chine », dans un contexte international tendu.

A la demande de notre rédaction, Eric Alauzet, le député doubiste de la République-en-Marche a réagi aux propos d’Emmanuel Macron. Mr Alauzet nous indique qu’il partage ‘les propos tenus par Gabriel Attal, à l’issue du conseil des ministres de ce jour ». Pour l’élu bisontin, il est important de « tout faire pour pousser à la vaccination celles et ceux qui s’y refusent et font planer une menace sur les personnes fragiles et eux-mêmes, les soignants, l’hôpital, notre vie sociale et économique ».