Ce lundi soir, dans un communiqué de presse, Anne Vignot appelle à l’union des forces de gauche et écologistes pour les municipales de 2026. La Maire de Besançon défend le bilan d’un mandat marqué par les crises, mais aussi par des réalisations concrètes : investissements dans les écoles, les crèches, les mobilités, le logement, et soutien aux associations et à la culture. Elle met en garde contre les dérives autoritaires et les reculs sociaux, et affirme sa volonté de poursuivre une trajectoire ambitieuse, fondée sur la coopération locale et les valeurs humanistes.
Dans le Doubs, à l’approche des élections municipales, l’union de la gauche vacille. À Besançon, Pontarlier et Montbéliard, les forces progressistes peinent à retrouver le chemin du rassemblement, malgré des convergences fortes sur les enjeux locaux. Le Parti Communiste du Doubs tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié ce week-end, il appelle ses partenaires – écologistes, insoumis, socialistes – « à dépasser les logiques partisanes et à renouer le dialogue ». Un appel à la raison, alors que la droite et l’extrême droite espèrent capitaliser sur les divisions.
Kevin Bertagnoli, chef de file de Génération·s à Besançon, réaffirme dans un communiqué l’engagement de son mouvement en faveur d’une union large de la gauche et des écologistes pour les municipales de 2026.
Soutenant la maire sortante Anne Vignot pour conduire cette liste commune, il déplore les ruptures de dialogue du PS et de LFI, "qui affaiblissent la dynamique populaire exprimée par plus de 1200 citoyens cet été".
Face au risque d’une coalition des droites, Génération·s appelle "à reprendre les discussions et à surmonter les désaccords pour construire un projet ambitieux, écologique et solidaire". « La division fait perdre, l’union fera gagner Besançon », conclut M. Bertagnoli.
Dans le contexte politique de division à gauche, à quatre mois des élections municipales à Besançon, la section bisontine du Parti Communiste Français appelle à une union de la gauche et des écologistes dès le premier tour des municipales 2026. Malgré les ruptures de dialogue du PS et le retrait de LFI, le PCF souhaite relancer les échanges entre les composantes de la majorité sortante, « pour préserver les avancées sociales et écologiques obtenues depuis 2020 ».
La maire écologiste bisontine sortante Anne Vignot réagit avec fermeté à la décision de La France Insoumise de quitter les discussions en vue d’une liste commune pour les municipales des 15 et 22 mars. « Nous regrettons cette rupture imposée par les instances nationales », déclare-t-elle, tout en réaffirmant sa volonté de maintenir une union locale des forces de gauche et écologistes.
Face à ce qu’elle qualifie de « calculs électoraux des états-majors parisiens », Anne Vignot défend un projet « collectif » et « solidaire » pour Besançon, estimant que les désaccords nationaux ne doivent pas dicter les choix locaux. Elle tend à nouveau la main à celles et ceux qui souhaitent « porter Besançon plus haut et plus loin », dans une dynamique « inventive, écologique et démocratique ».
On croyait le mariage acté. Il n’en est rien. "Face à l’échec des négociations avec la majorité sortante, la France insoumise de Besançon annonce le lancement d’une liste d’union populaire, citoyenne et écologiste pour les municipales de mars 2026 ». Depuis le printemps, le mouvement a mené des rencontres dans les quartiers, recueillant des centaines de témoignages et exprimant la colère des milieux populaires.
Il est expliqué que « malgré une main tendue à la maire sortante, Anne Vignot, dès octobre 2024, les discussions ont buté sur l’absence de cap clair ». La France Insoumise dénonce « une stratégie floue de Mme Vignot et alerte sur le risque d’une victoire de la droite locale, qu’elle qualifie de "macronisée et extrémisée" ».
Le Parti socialiste et ses partenaires, Place publique et CAP 21, construisent ensemble un projet “fort et solidaire” pour 2026. Une démarche de terrain, participative et ancrée dans la vie des quartiers. Alors que la campagne municipale s’intensifie à Besançon, le candidat socialiste Jean-Sébastien Leuba et les deux autres entités politiques ( Place Publique et CAP 21) ont choisi d’adopter une méthode singulière : partir du terrain et des habitants. Une campagne « commencée très tôt », explique le candidat, dans une volonté affichée de co-construire le programme avec les Bisontins.
L'interview de la rédaction : Jean Sébastien Leuba
Une campagne au long cours, ancrée dans les quartiers
Depuis le début de l’année, les équipes sillonnent les rues de la cité comtoise pour recueillir la parole des habitants. « Ces échanges de proximité sont essentiels. Ils nous permettent d’identifier les véritables priorités du quotidien, souvent absentes des projets institutionnels », souligne Monsieur Leuba. Un site internet participatif, intitulé Forte et Solidaire, recueille d’ailleurs les propositions des citoyens et diffuse progressivement les axes du futur programme.
L'interview de la rédaction : Jean Sébastien Leuba
De la démocratie participative à la démocratie coopérative
Le cœur du projet repose sur un concept que le candidat défend ardemment : la démocratie coopérative. « Il s’agit de prolonger la démocratie participative, d’aller plus loin que la simple consultation. L’idée, c’est de mettre l’habitant en tout et partout », explique M. Leuba.
Concrètement, politiquement, cela se traduirait, en cas d’élection, par : la création de maisons de la citoyenneté, ouvertes dès l’école jusqu’à l’âge adulte, un accès simplifié à l’open data municipal, la mise en place de services directs aux citoyens, sans passer systématiquement par l’intermédiaire des élus. Une approche qui vise à rendre la politique locale plus lisible, plus directe et plus collective.
Les cafés citoyens : prolonger la parole du terrain
Après un premier rendez-vous à Planoise, un nouveau café citoyen est annoncé le 4 novembre à la Croix de Palente. Objectif : prolonger les échanges entamés au porte-à-porte et approfondir les sujets qui n’ont pas trouvé place dans le débat public traditionnel.
« C’est une manière de maintenir un dialogue vivant, loin des logiques d’appareil et des plateaux télé », résume le candidat.
Un programme en construction continue
Sécurité, circulation, accompagnement des seniors, pouvoir d’achat, culture… Les grandes thématiques du programme émergent progressivement, au rythme des rencontres.
« Nous avons déjà identifié plusieurs priorités, notamment la tranquillité publique, la mobilité, ou encore la question des retraites modestes. Les Bisontins ont des attentes fortes en matière de solidarité et de lien social », confie Jean Sébastien Leuba.
“Les Bisontins font de la politique tous les jours”
Interrogé sur la défiance envers la classe politique, le candidat se veut optimiste :
« Les gens font de la politique au quotidien. Dans les associations, les entreprises ou simplement dans les discussions familiales. Le rejet ne vise pas la politique en soi, mais certaines pratiques. Et je peux vous dire qu’à Besançon, les portes se ferment rarement quand on vient parler projet. »
Une alliance ancrée à gauche, sans fusion avec la France insoumise
Sur le plan des alliances, le Parti socialiste, Place publique et CAP 21 entendent faire campagne ensemble dès le premier tour. Aucune fusion n’est envisagée pour l’instant avec la France insoumise, après la décision de l’écologiste Anne Vignot de s’en rapprocher. « Nous assumons notre positionnement. Nous ferons une campagne de premier tour, ouverte au débat avec toutes les autres listes, de droite comme de gauche », précise Monsieur Leuba, qui appelle à la tenue de grands débats citoyens pour confronter les projets.
L'interview de la rédaction : Jean Sébastien Leuba
Une campagne “forte et solidaire”
À travers cette démarche, l’équipe socialiste souhaite incarner une nouvelle manière de faire de la politique locale : coopérative, horizontale et résolument tournée vers le terrain.
« Ce que nous voulons construire, c’est une ville forte par sa solidarité », conclut Monsieur Leuba, rappelant que « la démocratie n’est pas qu’un bulletin de vote, mais une responsabilité partagée au quotidien ».
Sollicité par plusieurs candidats (L. Fagaut, L. Croizier, E. Delabrousse), l’élu bisontin Nicolas Bodin décline toute proposition. Il affirme « ne pas croire au dépassement du clivage Gauche/Droite, qu’il juge toujours structurant ». Face aux recompositions politiques et aux appels à l’union des droites, il dénonce « les débauchages individuels, souvent contre-productifs dans la gestion locale ». Pour lui, « les valeurs de Gauche et de Droite sont distinctes mais essentielles à l’équilibre démocratique ». Fidèle à ses convictions, il réaffirme « son ancrage à Gauche et promet de continuer à s’exprimer librement sur les dossiers municipaux et nationaux ».
À cinq mois des municipales de mars 2026, Nathalie Bouvet, conseillère municipale de Besançon, et Frank Monneur annoncent leur ralliement à la dynamique portée par Ludovic Fagaut et Laurent Croizier. Avec le soutien de Franck Defrasne, Bernard Falga, Madeleine Lhomme, Maxime Munier et Catherine Thiébau, ils appellent « à une alternative ambitieuse, apaisée et tournée vers l’avenir ». Ce rassemblement « veut remettre Besançon en mouvement et tourner la page d’une gouvernance jugée dogmatique ».
L’annonce était attendue, elle est désormais officielle : le député MoDem du Doubs Laurent Croizier et le conseiller municipal Les Républicains Ludovic Fagaut, également 1er Vice-président du conseil départemental du Doubs, unissent leurs forces pour les élections municipales de mars prochain à Besançon. Sous la bannière « Ensemble, Besançon avance », le duo entend incarner une « union du centre gauche, au centre et la droite républicaine » et promet de tourner la page des divisions qui avaient marqué la précédente campagne de 2020. « Nous avons appris de nos erreurs. En 2020, la division a conduit à six ans de chaos municipal. Les Bisontines et les Bisontins nous demandent aujourd’hui de nous rassembler », a déclaré Ludovic Fagaut, chef de file de l’opposition municipale, en conférence de presse ce samedi matin.
Une alliance “naturelle” après dix ans de collaboration
Les deux élus, qui se connaissent de longue date – leur première coopération remonte à 2013 – présentent leur union comme une suite logique de leur travail commun au sein du conseil municipal et de Grand Besançon Métropole. « De représentants de l’opposition, nous devenons naturellement candidats au service d’un même projet pour Besançon », a expliqué M. Fagaut. « Notre seule boussole sera Besançon, et rien que Besançon », a renchéri M. Croizier, insistant sur une démarche « d’ouverture, de responsabilité et d’humilité ». L’alliance, qualifiée par les deux hommes d’« acte fondateur », vise à rassembler du centre gauche au bloc central jusqu’à la droite républicaine, sans exclusive partisane. « Ce n’est pas Paris qui décidera de ce qui se passera à Besançon », a martelé Ludovic Fagaut, écartant toute logique d’appareil.
L'interview de la rédaction : Laurent Croizier
L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut
Une vision en cinq axes pour “la ville des possibles”
Le tandem Fagaut–Croizier a décliné sa feuille de route autour de cinq axes structurants : Redonner à Besançon sa place de capitale économique, sportive, culturelle et touristique ; assurer la sécurité et la tranquillité publique ; réanimer les quartiers et la vie urbaine ; valoriser la fierté bisontine, le patrimoine et l’environnement et faciliter les déplacements et la vie quotidienne. « Ce n’est pas un empilement de mesures, mais une vision claire, stratégique et structurante », a résumé le chef de file de l’actuelle opposition « Besançon Maintenant ». Le programme complet sera dévoilé progressivement « dans les semaines et mois à venir », avant le scrutin des 15 et 22 mars 2026.
Une campagne placée sous le signe de l’ordre et de la sérénité
Les deux élus dénoncent « les polémiques incessantes » et « la crise de gouvernance » du mandat sortant. Ils jugent que « les relations exécrables entretenues avec l’État et les acteurs économiques freinent le développement de la ville ». « Besançon doit redevenir une locomotive, pas une ville repliée sur elle-même », a insisté le parlementaire doubiste, rappelant la nécessité d’un dialogue constructif entre la mairie, Grand Besançon Métropole et les communes de l’agglomération. Le mot d’ordre est posé : sécurité, respect et bon sens. « Besançon a besoin d’ordre et de sérénité pour redevenir une ville paisible et fière de son identité ».
L'interview de la rédaction : Laurent Croizier
L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut
Une liste ouverte, en construction
Les deux principaux acteurs de cette union revendique une ouverture à la société civile et assure que la future liste ne sera pas « une addition de cartes de partis politiques ».
Les discussions se poursuivent pour élargir le rassemblement, notamment vers des personnalités du centre gauche. Les deux hommes confirment tendre la main à d’autres figures locales – dont Éric Delabrousse ou encore Nicolas Bodin – tout en fixant une « frontière claire » : « du centre gauche à la droite républicaine ». Le nom de la liste, « Ensemble, Besançon avance », sera celui d’une équipe « solide, expérimentée et rassemblée ». Une première lettre d’union, tirée à 65 000 exemplaires, est distribuée dès ce week-end dans plus de 65.000 boîtes aux lettres bisontines.
Un message de responsabilité et de rassemblement
À cinq mois du scrutin, l’union Fagaut–Croizier espère incarner une alternative crédible à la majorité sortante. « Nous prenons nos responsabilités, nous les assumons. Ce n’est pas un choix d’appareil, c’est un choix de projet, un choix de Besançon », a conclu Ludovic Fagaut.Les deux candidats promettent une campagne « au service des habitants », faite « d’écoute, d’ouverture et d’exigence ». Le ton est donné.