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Plus que quelques jours à profiter des vacances de la Toussaint. Si les intempéries étaient nécessaires pour une nature qui en avait grandement besoin, c’est un peu moins le cas pour celles et ceux qui voulaient profiter du Haut-Doubs. Néanmoins, les touristes sont au rendez-vous sur le territoire. Si les activités et visites intérieures sont plébiscitées, quelques courageux se tournent tout de même vers les randonnées et les sports de plein air.

 

Des activités même en cas de mauvais temps

« On a fait un point pas plus tard que mardi matin avec l’équipe et les différents professionnels. On se rend compte que la fréquentation est très météo-dépendante pour les gens de passage ou ceux qui viennent à la journée. Mais on a actuellement des clientèles qui sont en séjour. Plutôt des familles, des retraités, en provenance des régions de proximité, du secteur de Besançon, de Bourgogne-Franche-Comté, d’Alsace, du Nord de la France, et un peu de Rhône-Alpes. Il y a du monde, un peu moins que l’année dernière, certes, mais rappelez-vous, nous avion une météo beaucoup plus clémente Â» indique Julien Vrignon, directeur de l’office de tourisme du Pays du Haut-Doubs. Une météo capricieuse, encore plus depuis le passage de la tempête Ciaran qui frappe actuellement l’hexagone, forçant les touristes à se rabattre sur des activités intérieures. Si la Toussaint est habituellement une période avec une activité moyenne du fait de l’intersaison, avec une météo souvent pluvieuse et plus fraîche, elle est soumise à la concurrence à d’autres destinations beaucoup plus attractives sur cette même période. « On est quand même sur une fréquentation qui fluctue chaque année en fonction du facteur météo, qui nous rend très dépendant. Mais, nous avons de quoi répondre à cette demande. Que ce soient les musées, le Fort Saint-Antoine, les fromageries, et bien d’autres types de visites. Et même s’il faut passer entre les gouttes, il y aussi des demandes pour des petites randonnées, accessibles en famille. On a un large panel d’offres proposées, que ce soit en intérieur ou en extérieur Â» souligne Julien Vrignon.

 

Cap sur la saison d’hiver ?

Désormais, le prochain grand rendez-vous pour les professionnels du tourisme se tiendra cet hiver, avec les différents sites nordiques ou alpins qui vont ouvrir progressivement, en fonction des chutes de neige. « On se prépare, on est déjà en train de travailler sur notre nouveau site internet qui va passer en version hiver. Une nouvelle édition va sortir dans le courant du mois de décembre, avec toutes les activités réalisables sur l'ensemble du Haut-Doubs Â» explique le directeur de l’office de tourisme. Et puis, des soirées seront organisées à destination des habitants et des habitués, pour la vente des « Pass nordiques Montagne du Jura Â», parmi d'autres offres, qui sont proposées sur le Haut-Doubs. Rendez-vous les vendredi 3 novembre, mercredi 8 novembre et mercredi 15 novembre, de 17h00 à 20h00, dans les bureaux d'accueil de Métabief, Malbuisson, Mouthe, des Fourgs, pour ces soirées dédiées aux habitants, « afin qu'ils puissent venir en dehors de leurs heures de travail, acheter leurs précieux sésames pour pouvoir skier tout l'hiver ! Â» poursuit Julien Vrignon.

La Communauté de Communes du Grand Pontarlier propose, comme chaque année, des animations pour les enfants durant les vacances scolaires. L’objectif est de permettre à chaque enfant de 4 à 13 ans et plus vivant sur le territoire de découvrir une grande diversité d’activités aussi bien culturelles que sportives à petits prix. Ateliers kamishibaï (une technique de contage d’origine japonaise basée sur des images qui défilent) ou petit reporter photo, initiation au roller ou activité mini moto et quad, sur une journée ou quelques heures, il y en a pour tous les âges et tous les goûts. Les inscriptions pour les vacances scolaires de Carnaval et Pâques ont débuté depuis le mercredi 18 janvier.

La neige se fait désirer cette année dans le Massif du Jura comme partout ailleurs. Néanmoins, cette absence n’a pas empêché la station de ski de Métabief d’ouvrir ses portes du 17 décembre jusqu’au 1er janvier. Si cette ouverture était inespérée, quelques skieurs ont pu dévaler les pentes du Morond malgré une cruelle absence de neige et des températures frôlant les 15 degrés. Mais les activités nordiques et de glisse ne sont pas les seules à être proposées dans le Massif du Jura. Pour Julien Vrignon, directeur de l’office du tourisme du Pays du Haut-Doubs, bien d’autres alternatives sont possibles. Sites touristiques, fromageries, activités de pleine nature, VTT, marche à pied, tout est possible dans une station qui tend à devenir une station 4 saisons au fil des années.

Ces dernières semaines, les pistes étaient d’herbe, légèrement parsemées de neige de culture. Les flocons n’auront pas abondé en cette fin d’année, mais pas de quoi tirer la sonnette d’alarme pour Julien Vrignon, tant les alternatives sont nombreuses, au sein d’une station « de montagne Â» et pas uniquement une station « de sport d’hiver ou de ski Â». Malgré une baisse de chiffre d’affaires par rapport au mois très enneigé de décembre 2021, le directeur de l’office du tourisme du Pays du Haut-Doubs se veut rassurant. « Au regard des dix dernières années, ce manque de neige n’est pas une situation exceptionnelle. Parce que sur la période de Noël ou sur le mois de janvier, on l’a déjà connu, on l’a déjà vécu. On a déjà eu des Noël sans neige. Cette saison, on en a eu pendant la première semaine des vacances scolaires où on a pu pratiquer assez facilement le ski alpin. Sur la deuxième c’était un peu plus réduit. Par contre on n’a pas eu d’activités nordiques proposées. Et pendant ces vacances de Noël, on a eu une offre touristique qui a pu « profiter Â» de ce manque de neige. Le Fort Saint-Antoine a fait le plein tout comme de nombreuses autres activités en extérieur. On a même eu des activités de VTT proposées sur la dernière semaine des vacances de Noël qui ont trouvé leur public Â» explique Julien Vrignon. « Quand il n’y a plus, ou pas suffisamment de neige pour pratiquer, ça se répercute sur d’autres activités, en intérieur ou en pleine nature Â» souligne le directeur de l’office du tourisme du Pays du Haut-Doubs.

« Le territoire du Haut-Doubs a quand même cette résilience qui est de plus en plus forte face à ce manque de neige. On est aujourd’hui sur un territoire qui est beaucoup plus réactif qu’il ne l’a été les années précédentes. Il y a cinq, dix ans, on était mois en capacité de réagir face à ce manque de neige. Et aujourd’hui, on se met en transition, et on transforme un peu notre modèle économique, tout en prenant en compte le changement climatique Â» Julien Vrignon, directeur de l’office du tourisme du Pays du Haut-Doubs.

S’adapter, le maître-mot

Si les images des webcams déposées aux sommets des stations du Massif du Jura manquent cruellement de blanc, alors qu'à la même époque l'année dernière les pistes étaient bien garnies, il faudra s’habituer à ces situations. A Métabief, le changement climatique et l’incertitude de la météo dirige désormais la station vers une station de montagne, et plus uniquement sur une station de sport d’hiver ou de ski. « Le modèle est en train de se transformer, et c’est plutôt de bon augure. Alors ça exige et ça oblige évidemment tout le tissu économique à s’adapter. C’est un travail de fond qui s’engage individuellement pour chaque professionnel, qui lui, doit se poser des questions. Ensuite il doit trouver des réponses, en associant parfois des prestataires d’accompagnement. En tout cas, ça oblige à travailler de manière collective, afin de trouver des solutions qui correspondent aujourd’hui aux besoins des clients, même face aux aléas climatiques Â» explique le directeur de l'office du tourisme du pyas du Haut-Doubs. C’est l’ambition de la station de Métabief : devenir cette station de montagne où l’on peut pratiquer des activités de pleine nature toute l’année, en fonction des saisons, des opportunités qui se présentent, avec ou sans neige, avec ou sans beau temps, en intérieur comme en extérieur. « Je dirais aux touristes de venir et de revenir ! C’est ce qui est intéressant, on a un territoire avec une très forte capacité de réactivité, afin de proposer des activités très rapidement, avec neige quand il y en a, et sans neige quand il n’y en a pas » souligne Julien Vrignon.