Dans le cadre d’une convention de collaboration entre le SDIS du Doubs et le CHIHC, un exercice de manœuvre incendie s’est déroulé ce dimanche matin à l’hôpital de Pontarlier. Cette opération s’inscrit dans la formation continuelle des sapeurs-pompiers, agents de sécurité incendie de l’établissement pontissalien. Leur mission : protéger la population et les patients et sauvegarder les installations hospitalières.
« Si le COVID, la grippe et les bronchiolites amorcent un ralentissement dans la région, le niveau de circulation de ces virus reste élevé » indique l’Agence Régionale de Santé. Concernant la seule épidémie de Covid19, elle continue de se replier en Bourgogne-Franche-Comté, où l’incidence en population générale affiche une baisse dans tous les départements, avec un taux de positivité des tests désormais inférieur à 20%.
Jean-Yves Ravier, le Maire de Lons-le-Saunier, vient de s’adresser par courrier au Ministre de la santé, François Braun. Il l’informe sur les difficultés que connaît le système de santé dans le Jura. L’édile évoque la situation de l’hôpital de Champagnole, et de ses consultations non programmées et de la ligne de SMUR, et de l’hôpital de jour de Saint-Claude. Des suspensions et fermeture qui s’ajoutent à la fermeture de la maternité de Saint-Claude et au phénomène de désertification médicale qui touche de nombreux territoires jurassiens, dont le secteur de Lons-le-Saunier.
Confrontés à une triple épidémie ( covid-19, bronchiolite et grippe), les soignants des urgences n’ont pas chômé durant la dernière période des vacances de Noël au CHU Minjoz. Le manque de personnel, qui déserte l’hôpital public, auquel s’ajoute la grève des médecins généralistes, ne facilitent pas le quotidien.
Les images de brancards, laissés à l’abandon, et de salles d’attente pleines sont également une réalité à Besançon. Cela ne date pas d’aujourd’hui, l’hôpital public vit une crise sans précédent. Au CHU Minjoz, comme ailleurs, les fermetures de lits se poursuivent. « Il n’y a quasiment plus de recrutements en cours. Les gens ne veulent plus venir travailler à l’hôpital car les conditions de travail sont exécrables » explique Gérald Binetruy, représentant du syndicat Sud Santé au CHU Minjoz.
L’heure n’est pas à la mobilisation. Et ce, même si les syndicats auraient de nombreuses doléances à exprimer. Pour l’heure, les soignants du CHU Minjoz sont pleinement concentrés sur leur mission. « Le personnel est plutôt en train d’essuyer la vague et de faire ce qu’il peut pour prendre soin des gens plutôt que de penser à l’action » conclut M. Binetruy.
L'interview de la rédaction/ Gérald Binetruy ( représentant du syndicat Sud Santé)
Le Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté s’est déclaré la semaine dernière « en tension ». Il s’agit du stade inférieur au Plan Blanc. L’établissement pontissalien rappelle qu’il entend se concentrer sur sa seule mission liée à des besoins médicaux. Il prévient que les hospitalisations souhaitées pour des motifs sociaux ne peuvent plus être assurées. Le centre hospitalier continue de recruter de nouveaux agents dans de nombreux domaines. N’hésitez pas à contacter la structure pour obtenir de plus amples informations.
Concernant l’épidémie de Covid19. Elle reste à un niveau élevé, avec un taux de positivité des tests toujours supérieur à 30% en Bourgogne Franche-Comté. Conjugués à la bronchiolite chez les jeunes enfants, ces virus font peser une forte pression sur le système de santé.
Annick Jacquemet, la Sénatrice du Doubs, a dernièrement interrogé le gouvernement sur les tensions concernant le Doliprane pédiatrique en France. Un sujet de préoccupation majeure pour la population. La parlementaire explique qu’il n’existe aucun substitut et craint une nouvelle saturation des services d’urgence des hôpitaux si la situation ne s’améliore pas.
« J’ai souhaité poser cette question au gouvernement, parce que j’avais entendu dans les médias et par certains élus, qu’il y avait cette problématique d’approvisionnement du Doliprane pédiatrique. Comme c’est une spécialité qui est très utilisée par les parents pour leurs jeunes enfants et bébés, ça m’a interpellé et j’ai souhaité en connaître l’origine et ce qu’il était possible de faire pour palier à cette pénurie » explique Annick Jacquemet. Selon la sénatrice du Doubs, le principal laboratoire qui produit 98% du Doliprane pédiatrique, Sanofi, a dû faire face à plusieurs problématiques. Il s’agirait de mouvements sociaux de grève dans les usines, mais aussi le changement de logiciels amenant à des perturbations dans la gestion de production. « Quand ce sont des entreprises de cette taille, il y a un grand temps de formation pour l’ensemble du personnel qui doit être réalisé » souligne Annick Jacquemet. « Par ailleurs, le principal fabricant, Sanofi, est en situation de quasi-monopole avec près de 98% des parts de marché et aucun concurrent ne peut suppléer à la baisse de sa production » poursuit la sénatrice. Enfin, le gouvernement dans sa réponse, évoque une problématique d’approvisionnement en flacon de verre, qui pourrait aussi être l’une des causes possibles de cette pénurie.
Un risque de saturation des urgences
« Ça risque de durer encore un certain temps. D’où les préoccupations de nombreux parents, médecins, pharmaciens, et élus qui me sont remontées, et pour lesquelles je souhaitais avoir une réponse. En tout cas une explication, et comment cela allait être géré » explique Annick Jacquemet. Actuellement, tous les enfants de moins de 3 mois qui font des fortes fièvres sont déjà orientés sur le service d’urgences pédiatriques. « Mais au-delà de 3 mois, le Doliprane pédiatrique est une molécule très facilement utilisée en cas de fièvre sans symptôme. Donc s’il n’y a plus de Doliprane pour faire tomber la fièvre, et si le médicament peut difficilement être remplacé par un autre, le risque c’est que les enfants soient orientés sur les services d’urgences dont on connaît déjà le niveau de saturation, et les difficultés auxquelles font face les médecins » préviens la sénatrice.
Face au fort afflux de patients ces derniers mois vers les services d’urgences de Besançon, le CHU Minjoz demande à chacun de prendre les bonnes décisions et de ne pas surcharger inutilement l’endroit. Il est rappelé que si la situation ne relève pas d’une urgence, il faut déjà en passer par son médecin traitant ou le médecin de garde, en contactant le 39.66. Le 15 est accessible pour les cas les plus urgents. Un assistant de régulation prendra les renseignements et les transmettra au médecin régulateur qui proposera la solution adaptée à la situation
Annick Jacquemet, la Sénatrice du Doubs, a dernièrement interrogé le gouvernement sur les tensions concernant le doliprane pédiatrique en France. Un sujet de préoccupation majeure pour la population. La parlementaire explique « qu’il n’existe aucun substitut ». « Le principal fabricant, Sanofi, est en situation de quasi-monopole avec près de 98% des parts de marché et aucun concurrent ne peut suppléer à la baisse de sa production ». Mme Jacquemet craint une nouvelle saturation des services d’urgence des hôpitaux si la situation ne s’améliore pas.
Le CHU de Besançon est à l’initiative d’un essai clinique dans la prise en charge de certains cancers. Le Professeur Adotévi et son équipe ont publié les premiers résultats concernant le vaccin thérapeutique anticancer UCPVax. Une soixantaine de patients atteints de cancer du poumon avancé et en échec thérapeuthique ont été traités ainsi. Les principaux résultats mettent en avant la preuve de son innocuité, de sa bonne tolérance et de son efficacité.
Les trois doses testées dans cet essai déclenchent une réponse immunitaire équivalente et efficace chez environ 80 % des patients. De plus, une amélioration de la survie a été observée chez environ la moitié des patients répondeurs au vaccin ». Ces premiers résultats prometteurs donnent une impulsion à la poursuite de l’évaluation en clinique d’UCPVax.
Le vaccin est actuellement testé, soit seul, soit en combinaison avec d’autres thérapies anticancéreuses, dans différents types de cancer tels que le glioblastome, les cancers liés au Papillomavirus humains (canal anal, ORL et cancer du col de l’utérus) et plus récemment dans le cancer du foie. Plus d’une centaine de patients ont d’ores et déjà reçu le vaccin UCPVax dont la fabrication et la distribution dans une quinzaine d’hôpitaux français est assurée par la pharmacie du CHU de Besançon. Ces essais impliquent une démarche participative de chaque patient et reposent sur des critères médicaux stricts validés par les autorités sanitaires.
Développé depuis 2011 à Besançon par l’équipe de recherche UMR RIGHT 1098, UCPVax est le fruit d’une recherche clinique et académique franc-comtoise, associant un grand nombre d’acteurs locaux parmi lesquels le CHU de Besançon et son centre d’investigation clinique Inserm CIC 1431, l’Institut fédératif du cancer de Franche-Comté, l’Etablissement Français du Sang et l’université de Franche-Comté.