L’union fait la force ?
Alors comment expliquer ce naufrage ? La présidente de région n’a pas vraiment d’explication, mais pointe du doigt une entente qui fonctionne localement, et moins au niveau national. « Le Parti Socialiste va très mal, c’est vrai. Il faut reconstruire une gauche qui aspire à gouverner. Il faut trouver un terrain pour que les gauches se réconcilient. A mon niveau, là ou j’ai mes responsabilités, je fais en sorte de faire vivre cette gauche sociale-démocrate, cette gauche de gouvernement ». Des propos d’ailleurs partagés par Abdel Ghezali, adjoint à la maire de Besançon, qui explique que selon lui, le Parti Socialiste a besoin d’une refonte, même si au niveau local l’union des gauches fonctionne, avec de bons résultats. « Ce premier tour est une grande déception, mais on s’y attendait. Nous sommes en grande difficulté. Cependant à Besançon, nous avions fait le choix pour les dernières élections municipales de faire l’union de la gauche, ce qui a marché. Et on constate que quand la gauche n’est pas unie, ça ne se passe pas bien. En tout cas, les cartes sont rebattues et on aura besoin d’une refondation du PS c’est une évidence. Comment et avec qui, on verra. Lorsqu’on sera sorti de ces élections, on fera ce constat pour envisager comment on va travailler ».
« Macron devra donner des gages »
Afin de conforter sa potentielle victoire, le président sortant devra s’adresser à l’autre partie de la population. Celle dont le candidat n’est pas qualifié pour ce deuxième tour, et celle qui n’a pas été convaincue par le représentant de LREM. Et pour cela, Marie-Guite Dufay explique qu’Emmanuel Macron devra « donner des gages ». « On sent une lassitude dans le pays par rapport à ce vote utile, et pour ça j’en appelle au président de la République pour qu’il donne des gages aux électeurs de droite et de gauche qui voteront pour lui ». Comme sur la retraite, les droits sociaux, les droits des plus précaires, l’assurance chômage, et bien d’autres encore. « Je me souviens quand il a démarré son dernier mandat. Fin de contrats aidés, fin des APL, et tout de suite la gauche s’est sentie trahie. D’ailleurs, la réforme des retraites est une fracture entre la gauche et la droite. Un conseil des retraites dit qu’il n’y a pas besoin d’aller plus loin » souligne la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Faire barrage à l’extrême droite
A gauche, on est désormais unanime sur un point : vaincre Marine Le Pen le 24 avril prochain. De nombreux leaders politiques ont d’ores et déjà annoncé leurs consignes de vote, et du côté du parti de la rose pas de débat, il faut faire barrage à l’extrême droite. « Ce que je vois, c’est qu’elle est puissante et qu’il faut la combattre. Cette présence très forte de l’extrême droite qui gagne encore des points, c’est vraiment triste » précise Marie-Guite Dufay. « On sent qu’on change de monde parce que les partis traditionnels sont complètement effondrés. Mais il faudra bien évidemment voter massivement pour le président de la République, en espérant que ce dernier donne des gages à tous ceux qui vont faire vivre le sursaut républicain » poursuit l’élue. Réponse dans deux semaines.
L'interview de la rédaction / Marie Guite Dufay
Sur son compte Twitter, Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, annonce soutenir le principe d'une primaire populaire à gauche. Elle estime que Christiane Taubira est capable de porter l'union de la gauche.
La division de la gauche est un crève cœur autant qu’une garantie de ne pas voir triompher nos valeurs. Je soutiens @ChTaubira dans sa volonté d’unifier la gauche https://t.co/rIs7g1j5BU
— Marie-Guite Dufay (@MarieGuiteDufay) January 9, 2022
« Je soutiens Christiane Taubira pour ce qu’elle représente : la voix et la conscience de la gauche. » Marie-Guite Dufay a précisé en quelques mots ce lundi son message publié la veille sur les réseaux sociaux, dans lequel elle apportait son soutien à l’ex-garde des sceaux de François Hollande.
Dans la course à l’Elysée. Alors que Christine Taubira a annoncé ce dimanche, dans les colonnes de Libération, sa participation à la primaire à gauche et qu’elle « en acceptera le verdict », Marie Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, apporte son soutien à l’ancienne garde des sceaux « dans sa volonté d’unifier la gauche ». « La division de la gauche est un crève-cœur autant qu’une garantie de ne pas voir triompher nos valeurs » a tweeté Mme Dufay.
Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, a choisi de mettre à l’honneur les filières professionnelles en cette rentrée scolaire. C’est la raison pour laquelle, elle s’est rendue ce jeudi dans un lycée de Chalon-sur-Saône en Bourgogne et au Lycée Jules Haag à Besançon.
Mme Dufay explique que « les filières professionnelles ne sont pas assez valorisée », alors qu’elles peuvent conduire à l’excellence. Et de poursuivre : « On ne connaît pas assez la richesse des carrières que l’on peut faire dans les métiers de l’industrie, de l’artisanat et techniques ».

Pour parfaire les formations proposées et les rendre les plus professionnalisantes possibles, le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et sa présidente souhaitent continuer de donner aux établissements scolaires les moyens de leurs ambitions, en modernisant les outils pédagogiques et les lieux de formation. « Plus ces espaces seront modernes et agréables, plus ils seront des vitrines pour les jeunes » explique la présidente de région. Une démarche qu’elle espère être déterminante et fructueuse en cette période où de nombreuses offres d’emploi restent à ce jour non pourvues dans ces secteurs d’activité où les jeunes professionnels passionnés et volontaires sont très recherchés.
L'interview de la rédaction : Marie-Guite Dufay
Marie-Guite Dufay a été réélue à la tête de région Bourgogne-Franche lors de la séance d’installation qui s’est tenue ce vendredi après-midi à Dijon. Carton plein pour l’élue socialiste qui a obtenu 57 voix. La droite de Gilles Platret enregistre 18 voix. Tout comme, Julien Odoul du Rassemblement National. Denis Thuriod a sept voix. Mme Dufay gérera la région avec les communistes et les écologistes.
Les résultats définitifs à l'issue du 2ème tour des élections régionales :
Marie-Guite DUFAY (PS-PCF-PRG-EELV) : 42,2% (57 sièges)
Gilles PLATRET (LR-MEI-DLF) : 24,2% (18 sièges)
Julien ODOUL (RN) : 23,8% (18 sièges)
Denis THURIOT (LREM-MoDem) : 9,8% (7 sièges)
Merci de m’avoir fait confiance et d’avoir fait confiance au rassemblement que j’ai mené.
— Marie-Guite Dufay (@MarieGuiteDufay) June 27, 2021
Je mesure la responsabilité qui est la mienne#Regionale2021 pic.twitter.com/07MlBKyHYJ
C’est une victoire qui a mis du temps à se dessiner. Longtemps annoncée deuxième largement derrière Julien Odoul dans les sondages, la socialiste a remonté la pente au fil des semaines jusqu’à repartir pour 6 ans ce dimanche en tant que présidente de la Bourgogne Franche-Comté. La candidate de gauche profite entre autre de la tendance nationale qui voit la totalité des présidents sortants être réélus (sauf à La Réunion). Autre fait majeur de la campagne ayant tourné en faveur de la socialiste, les nombreuses casseroles du candidat un temps favori Julien Odoul. Entre ses 32% annoncés aux derniers sondages, et son score réel de 23,3% au premier tour, le candidat lepeniste a du faire face aux révélations de Libération. qui l’accusait de moqueries envers un agriculteur s’étant suicidé.
Régionales 2021 : Conférence de presse entre Dufay et Modde https://t.co/ccu1aVd5QX
— Radio Plein Air (@radiopleinair) June 21, 2021
Marie-Guite Dufay avait annoncé la couleur dès ses premiers jours de campagne. Outre faire barrage à l’extrême droite, la volonté de la présidente sortante était de créer un rassemblement de toute la gauche. La socialiste a réussi son pari en ajoutant à ses rangs les communistes dès la création de sa liste, puis en fusionnant avec les Verts de Stéphanie Modde cette semaine. Une alliance rouge-rose-verte qui permet donc à la gauche de garder le pouvoir, et qui rappelle en quelque sorte celle réalisée à Besançon l’année passée lors des élections municipales. En chiffres, cette alliance permettra aux écologistes et aux communistes d’obtenir 8 sièges chacun au sein de la majorité. Une alliance vivement critiquée par les opposants de Marie-Guite Dufay. LREM, LR, comme RN regrettent cette alliance et craignent que la majorité devienne esclave des conseillers régionaux non socialistes pour prendre des décisions.
Fraichement réélue, Marie-Guite Dufay va pouvoir poursuivre le combat mené depuis 2015. Un combat pour l’emploi, la transition écologique, et la fraternité. En mai dernier, lors du top départ de la campagne, la socialiste avait dévoilé ces trois axes comme ses priorités en cas de réélection. Pour l’emploi, la gauche souhaite former et qualifier 100 000 demandeurs d’emploi, instaurer un plan de sauvegarde des commerces et services publics en zone rurale, ou encore créer un fond d’investissement jeune entrepreneur. Concernant la transition écologique, une marque régionale « Juste et Local » sera créée et favorisera les circuits courts, et des aides à la transition écologique seront proposées aux agriculteurs. Enfin, la fraternité sera matérialisée par un renforcement de la lutte contre les discriminations, et par une lutte contre la désertion médicale.
Alors qu’un accord semblait être trouvé entre la socialiste Marie-Guite Dufay, arrivée en tête des suffrages à l’issue du premier tour, et Stéphanie Modde, cheffe de file des écologistes ayant rassemblé un peu plus de 10% des voix, on apprend cette après-midi que des divergences concernant le nombre de sièges alloués aux Verts pourrait remettre en cause une alliance qui semblait pourtant acquise. La réponse finale devrait intervenir dans la soirée après le dépôt officiel des listes.
Marie-Guite Dufay a fait mentir les sondages et celles et ceux qui pensaient qu’elle menait le combat politique de trop. Dimanche, au soir du 1er tour des élections régionales, dans un contexte politique très particulier, avec une abstention record ( 65% en Bourgogne-Franche-Comté, la présidente socialiste sortante du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté, est arrivée en tête du scrutin, avec 26,4% des suffrages. Devançant ainsi le Rassemblement National (23 ,2%), les Républicains (21,1%), la république en Marche (11,6) et les écologistes (10,3%)
Cette performance a permis à Mme Dufay de mettre tout le monde d’accord dans son propre camp. Si elle n’était pas parvenue à rassembler complétement avant dimanche soir, elle vient de transformer l’essai. Après six heures de négociation à Dijon dans la nuit de dimanche à lundi, Marie-Guite Dufay et Stéphanie Modde se sont retrouvées et fusionnent leur liste. « Je suis en mesure de conduire une liste qui a deux piliers. Le pilier social, autour des questions d’emploi et de formation, avec l’appui très fort du Parti Communiste, et les questions écologiques de demain, avec le pôle écologiste qui apportera son expertise et sa capacité d’accélération des politiques que nous avons déjà menées » précise Mme Dufay.
Une quadrangulaire
C’est donc une quadrangulaire qui sera proposée aux électeurs bourguignons et francs-comtois ce dimanche. Le Rassemblement National et Julien Odoul seront au rendez-vous, tout comme la droite très élargie de Gilles Platret et Denis Thuriot de La République-en-Marche, que la présidente sortante a très vite sorti de ses plans.
Énorme surprise en Bourgogne-Franche-Comté. Annoncée troisième dans tous les sondages depuis plusieurs semaines, la présidente sortante Marie-Guite Dufay (PS) termine finalement en tête des suffrages à l’issue du 1er tour avec 26,1%. Julien Odoul (RN), annoncé largement en tête depuis quelques semaines, n’est que deuxième avec 23,9% des suffrages. Gilles Platret (LR) est troisième avec 20,8%, devant Denis Thuriot (LREM) et ses 11,7%.
Résultats du 1er Tour à 86% des saisies:
Marie-Guite Dufay (PS/PCF/PRG) - 26,1 %
Julien ODOUL (RN) - 23,9%
Gilles PLATRET (LR/UDI/DLF) - 20,8%
Denis THURIOT (LREM/MoDem) - 11,7%
Stéphanie MODDE (EELV) - 10,3%
Bastien FAUDOT (LFI/G.s) - 4,3%
Claire ROCHER (LO) - 2,7%