Le constat est inquiétant. Cette année, le coût de la rentrée dépasse le montant alarmant des 3000€. Pour la majorité des étudiants et étudiantes, la rentrée universitaire est une étape qui risque de se révéler insurmontable sans le soutien financier de leur famille ou un emploi parallèlement à leurs études. Cette réalité affecte particulièrement les jeunes issus de familles modestes, compromettant ainsi leur accès au diplôme et augmentant les risques de décrochage.
L’inflation qui s’élève à 7.1 % en janvier 2023 (contre 3.3% en janvier 2022), conséquence directe de la guerre en Ukraine qui continue d’impacter l’économie depuis février 2022, exacerbe la précarité étudiante. Cette situation peut s’avérer éprouvante pour un étudiant ou une étudiante. La FAGE, Fédération des associations générales étudiantes, et à l’échelle de notre territoire, la BAF, Fédération des Etudiants Franc-Comtois, établissent désormais depuis plusieurs années l’indicateur du coût de la rentrée, dans le but de mettre en évidence les dépenses imputées à un étudiant ou une étudiante. Cette année encore, la BAF et son réseau réalisent le même constat : le coût de la rentrée universitaire ne cesse d’augmenter chaque année. En 2023, le coût de la rentrée pour un étudiant Franc-Comtois s’élève à 2754,39€ contre 2658,12€ en 2022. Cela correspond à une augmentation de 3,50 % de dépense par rapport à l’année 2022. Ce chiffre, calculé pour les étudiants et étudiantes de Besançon, se rapproche fortement des chiffres que l’on peut obtenir à Belfort ou Montbéliard. Les étudiants et étudiantes devront dépenser 2612,39€ à Belfort, tandis qu’à Montbéliard il faudra déverser 2577,89€ en début d’année.
L’indicateur du coût de la rentrée de la BAF permet d’exposer deux types de frais de rentrée.
Les frais spécifiques de rentrée, qui correspondent à des frais uniques dépensés en début d’année universitaire :
Les frais de vie courante, qui correspondent aux dépenses mensuelles qu’a un étudiant ou étudiante pour vivre, se nourrir, se loger, se déplacer :
L’ensemble de cet indicateur et de ces axes détaillent le coût que représente la rentrée universitaire dans de bonnes conditions pour un étudiant de 20 ans, non boursier, s’inscrivant en cursus de licence à l’université en Franche-Comté et ne vivant plus au domicile familial.
Cette année les frais spécifiques de rentrée s’élèvent à 1603,73€ à Belfort, 1588,79€ à Montbéliard et 1676,29€ à Besançon. Soit une augmentation de 2,18 % par rapport à l’année 2022. Les principaux facteurs d’augmentation de ces frais sont l’augmentation de la CVEC, dont la quittance a atteint le prix symbolique de 100€, soit une augmentation de 5% en un an. Contrairement aux frais d’inscriptions qui sont gelés pour l’année universitaire 2023-2024, la CVEC est quant à elle indexé avec l’inflation et continue donc d’augmenter. Le montant peut être remboursé en totalité pour les étudiants boursiers. Néanmoins, selon les chiffres publiés par l’Université de Franche-Comté, en 2020, 43% des étudiants et étudiantes ne bénéficient pas d’une bourse d’étude. Cette augmentation est aussi soulignée par l’augmentation des frais de l’assurance habitation et du dépôt de garanti, ainsi que du coût de la complémentaire santé.
Cette année, les frais de vie courante s’élèvent à 1078,10€ à Besançon, soit une augmentation de 5,54% en comparaison à 2022. Seuls les repas dans les restaurants universitaires au prix de 3€30 restent inchangés. A Montbéliard ces frais s’élèvent à 989,1€ et 1008,6€ à Belfort. Les principaux facteurs d’augmentation des frais de vie courante sont l’achat d’équipement essentiels tels que les produits d’hygiène, des vêtements ou encore des produits d’entretien. Les dépenses liées à l’achat des denrées alimentaires représentent une augmentation de 13,30% en un an.
L’argent déboursé pour l’achat de produits essentiels pour se nourrir, se vêtir et assurer une hygiène correcte représente 341,81€ en 2023 soit environ 31,70% des frais de vie courante pour un étudiant Franc-comtois. À cela s’ajoutent le loyer, les transports ou encore les frais de téléphonie mobile et d’internet qui augmentent de 16% et qui sont essentiels pour assurer les enseignements à distance, bien ancrés dans le système d’enseignement depuis la crise sanitaire. À ces dépenses s’ajoutent les frais liés aux protections et anti-douleurs que débourse mensuellement une personne menstruée, soit 9,58€.
Des étudiants venus de toute la France pour poursuivre leurs études à Morteau recherchent un logement. Tous sont retenus pour des formations proposées au sein du lycée Edgard Faure autour de la joaillerie, des microtechniques ou encore de l’horlogerie. L’accès au logement pour ces jeunes est un vrai défi, les coûts et le manque d’appartements sont de réels freins. La ville de Morteau et son CCAS ont mis en ligne en 2022 une plateforme numérique afin de favoriser les rencontres entre bailleurs et étudiants.
Cette plateforme s’adresse :
– aux propriétaires qui souhaitent louer leur logement uniquement à des étudiants ou stagiaires (seul pour studio ou T1 ou organisation d’une colocation dans un appartement plus grand),
– aux étudiants, apprentis, stagiaires, eux-mêmes qui recherchent un logement ou des colocataires.
Lien de la plateforme :
Ce lundi matin, l’intersyndicale tenait une conférence de presse à la Maison des syndicats de Besançon afin de dénoncer les pratiques des forces de l’ordre lors de la manifestation du 1er mai, et plus globalement depuis l’instauration du 49.3. Des jeunes et des manifestants plus âgés étaient invités à livrer leurs témoignages devant la presse. Interpellations préventives et abusives, violences verbales et physiques, conditions de détention déplorables, non-respect des droits liés à la garde à vue : nombreuses sont les accusations reprochées aux forces de l’ordre. Une procédure judiciaire est envisagée par les victimes.
« Merci d’être présent aujourd’hui, de relayer nos témoignages, car l’heure est grave » indique les membres de l’intersyndicale en s’adressant aux médias présents ce lundi matin au 4B rue de Léonard de Vinci. « Parce qu’à longueur de journées, dans les grands médias, on entend parler de violences sur les policiers ou de dégradations dans la rue. Mais ils oublient une tout autre réalité. Celle des manifestants, pacifiques, injustement gazés, violentés et enfermés. Et ici, à Besançon, cela prend des proportions alarmantes » ajoute l’intersyndicale. Ce 1er mai 2023, plus de 10.000 personnes ont défilé dans les rues de la cité comtoise, afin de dénoncer la réforme des retraites, mais également pour exprimer les difficultés sociales qu’elles rencontrent au quotidien. Une manifestation qui a connu quelques affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, débouchant sur 33 gardes à vue. Alors que selon Noëlle Ledeur, de l’intersyndicale, « il n’y a pas eu de violences de manifestants, mais bien des violences policières […] L’ambiance du cortège n’était pas à l’agressivité, on a vu des groupes de personnes se faire pourchasser, tabasser par la police ». Des propos soutenus par Amélie Lapprand du syndicat FSU, qui dénonce l’attitude du gouvernement, qui tente de « museler la colère par la force ».
De très nombreux témoignages
Aux côtés des représentants syndicaux, de nombreuses victimes, jeunes pour la plupart, venues témoigner devant les médias présents. Adrien, 18 ans, est le premier à prendre place face aux journalistes. Il raconte avoir été l’un des 13 premiers manifestants interpellés juste après les heurts de Granvelle. On lui reproche notamment d’avoir été tout de noir vêtu, tenue attribuée aux black-blocs, et d’avoir poussé du pied une bombe lacrymogène. Il est alors arrêté par les forces de l’ordre. « J’étais dans le cortège, et j’ai entendu une personne derrière moi indiquer qu’elle avait peur. Je me rends compte qu’elle est sur le point de faire une crise de panique. Je l’approche, je la tire vers moi parce que je vois la foule qui commence à s’agiter et se mettre à courir dans tous les sens. Et d’un coup, un policier en civil, portant seulement un casque, arriver par derrière et me projette au sol, puis m’encastre dans une porte. Avec un autre policier qui va venir planter son coude dans mon torse ». Adrien sera conduit en garde à vue avec 13 autres personnes, et y passera 6h dans des conditions déplorables. « On n’a pas eu le droit au médecin, ni à l’avocat, ni aux appels, on n’avait pas le droit d’aller aux toilettes, je n’ai même pas eu le droit de me laver les mains » raconte le jeune homme. « On était 7 entassés dans une cellule d’à peine 7m², et 4 d’entre nous étaient blessés avec des plaies et du sang. Et quand tu vois l’état des cellules, au niveau de l’hygiène, ça fait peur. Du sang, des déjections sur les murs, de l’urine par terre. J’ai dû aller me faire dépister quelques jours plus tard » ajoute Adrien. « Les droits des gardes à vues n’ont pas du tout été respectés" dénonce l’intersyndicale.
Témoignage complet d’Adrien :
Autre témoin, Camille, 17 ans, qui participait à sa première manifestation sauvage. Il n’a pas été arrêté et a pu s’enfuir après quelques coups de matraque. « Je me suis pris un coup au niveau de l’entre-jambe, et j’étais terrifié par les CRS derrière moi qui n’hésitaient pas à frapper alors qu’on n’avait rien de dangereux. Je me mets à courir, et c’est là que je commence à voir des CRS partout, à plus savoir où courir pour m’enfuir. Je me prends plusieurs coups dans le dos amortis par mon sac, et un beaucoup plus violent au niveau de l’épaule qui m’a laissé une marque et m’a fait très mal dans les jours qui ont suivi."
Témoignage de la mère d'un mineur interpellé :
Témoignage de Steve, un manifestant qui jouait du tambour en tête de cortège :
Une procédure judiciaire envisagée
Au total, 33 gardes à vue dans la même journée à Besançon, dont 6 mineurs. Selon les manifestants et l’intersyndicale, les jeunes étaient particulièrement ciblés, notamment ceux habillés en noir dont le visage était masqué. Evidemment, le rapprochement a été fait avec les regroupements des manifestants cagoulés de l’ultradroite à Paris ces derniers jours, largement dénoncée mais non réprimée. « Deux poids deux mesures » déplore Noëlle Ledeur. Dans les prochains jours, une procédure judiciaire est envisagée par les syndicats et les victimes « pour dénoncer les violences de l’Etat et essayer de les faire condamner ». Un dossier est actuellement en train d’être constitué avec le rassemblement de nombreuses pièces justificatives.
La mobilisation contre la réforme des retraites s’est poursuivie ce jeudi à Besançon. Ce matin, en raison d’une forte présence des forces de l’ordre, les manifestants n’ont pas pu procéder au blocage des ronds-points comme ils l’avaient prévu. Néanmoins, la mobilisation semble se durcir à la faculté des lettres de Besançon. Pour la troisième journée consécutive, le site Mégevand a été bloqué. Un blocage filtrant s’est tenu à l’entrée du site Canot. C’est chaque après-midi, en assemblée générale, que les étudiants décident de la poursuite du mouvement ou pas.
Les jeunes manifestants expliquent qu’au-delà de la contestation portant sur la réforme des retraites, ils entendent dénoncer « une crise de la démocratie » en France. « On se mobilise pour qu’il y ait plus de démocratie et que cesse l’adoption de réforme aussi impopulaire » explique cet étudiant.
L'interview de la rédaction
Nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites ce mardi. Il s’agit de la sixième mobilisation. Les étudiants devraient encore animer les cortèges. Depuis le début de la contestation, la jeunesse est venue exprimer son mécontentement. Les études longues ont rallongé les parcours de formation. Avec l’obtention d’un CDI tardif, parfois à l’âge de 28 ans, ils doivent faire leur place sur le marché du travail. Ce qui repousse indéniablement l’âge de départ à la retraite, les fragilisant davantage.
La précarité de la jeunesse française est une réalité. Selon les jeunes militants, cette réforme ne ferait qu’aggraver une situation déjà bien compliquée pour eux. « Les jeunes savent bien que si cette réforme passe, d’autres mesures seront prises » explique l’étudiante bisontine Wiam Bama, membre du parti communiste français. Les étudiants se rassembleront également mercredi, dans le cadre de la journée internationale des droits de femmes, toujours en faveur de la réforme des retraites, mais plus spécifiquement pour dénoncer la condition de ce public. Pour Wiam Bama, la réforme est « très pénalisante pour les femmes ». « Si cette réforme passe, c’est une atteinte à nos droits en tant que femme » conclut-elle.
L'interview de la rédaction : Wiam Bama
Deux formations de l’IUT Besançon-Vesoul seront proposées, à la rentrée prochaine, à Dole. Elles sont ouvertes aux candidatures sur Parcoursup jusqu’au 9 mars prochain. Il s’agit d’un bachelor « Packaging Emballage Conditionnement » et d’un Bachelor « Science des Données » (anciennement « Statistiques et Informatique Décisionnelle »). L’université de Franche-Comté se félicite de cette décision qui offre ainsi la déclinaison d’un choix de formation, dans les domaines secondaire et tertiaire, sur le territoire franc-comtois.
Jeudi, à l’Assemblée nationale, les députés ont majoritairement voté contre la proposition de repas à 1 euro pour les étudiants. Dans le Jura, les députés Renaissance, Eric Alauzet et Laurent Croizier se sont opposés à cette mesure. Dans le Jura, la députée Danielle Brulebois a pris une décision identique. La CGT salariés-étudiants dénonce les élus « qui ont voté contre cette mesure qui aurait permis aux étudiants concernés d’arrêter de faire la queue à la banque alimentaire ».
Les jeunes insoumis et insoumises de Besançon organisent ce jeudi 9 février la distribution de la collecte qui a été menée le 14 janvier dernier sur la place du 8 septembre au centre-ville bisontin. Cette action avait pour principal objectif de lutter contre la précarité étudiante. Des denrées alimentaires et des produits d’hygiène, notamment féminins, avaient été récoltés lors de cette mobilisation.
Le 31 janvier prochain, l’UFA Jeanne d’Arc organisera dans ses locaux pontissaliens et à l’Espace Pourny une nouvelle édition des Négociales. Cet évènement permet à des étudiants, dans le domaine du commerce, à se confronter aux réalités professionnelles. Sous forme d’un jeu de rôle, ils participent à une négociation commerciale face à un professionnel, qui joue le rôle d’un client. Au cours de cette journée, les 120 candidats venus de Pontarlier, Dole et Champagnole, prépareront deux mises en situation. Celle de l’après-midi, leur permettra d’apprendre de leurs erreurs et d’améliorer leur performance.
Préparer au futur
Les douze meilleurs de la manche pontissalienne se qualifieront pour la demi-finale et éventuellement la finale. Ces jeunes futurs professionnels ont conscience que ce challenge peut leur ouvrir des portes et amorcer leur carrière. Une victoire serait très apprécié et ferait un bel effet sur un CV. Le contact avec les commerciaux et chefs d’entreprise peut être fructueux et assurer une première embauche.
L'interview de la rédaction / Philippe Besson, directeur adjoint de l'institut Jeanne d'Arc
À partir du 18 janvier 2023, lycéens et étudiants pourront s'inscrire sur Parcoursup pour formuler leurs vœux d'orientation. Pour les éclairer dans leurs choix, l'université de Franche-Comté ouvre ses portes le samedi 21 janvier à Besançon et le samedi 28 janvier sur les sites universitaires de Belfort, Montbéliard, Vesoul et Lons-le-Saunier.
Il sera possible de découvrir les 460 formations proposées par l'université, dont près de 100 sont ouvertes à l'alternance. Mais aussi d’échanger avec les nombreux acteurs de l'université, appréhender les différents campus et visiter les lieux d'étude, de recherche et de vie étudiante. Les visiteurs pourront obtenir des informations sur les services proposés par l'université de Franche-Comté en matière d'inscription, d'orientation, d'aide à la réussite et à l'insertion professionnelle, de mobilité internationale, d'activités culturelles associatives et sportives. Ces journées permettront aux futurs étudiants de découvrir les modalités pratiques de la vie des Campus, leurs futurs espaces d'études et de convivialité, et ainsi de mieux se projeter dans la vie universitaire.
L'interview de la rédaction : Karine Monnier Jobé, directrice du service stage et emploi à l'université de Franche-Comté