Les groupes de roms, qui se sont installés illégalement pendant cinq jours à Doubs et Pontarlier, ont fini par quitter les lieux. Cette nouvelle intrusion de force pose de nombreuses interrogations. Nous avons rencontré Mr Emili, le responsable du restaurant le Komplex, situé dans la zone des Grands Planchants à Pontarlier, qui a vu débarquer sur sa propriété une quinzaine de caravanes.
Comment avez-vous vécu cette situation ?
Ces gens se sont permis de rentrer chez moi sans me demander l’autorisation. J’ai essayé de les faire partir mais, même avec la présence des forces de l’ordre, ils sont restés sur mon terrain.
Que faire ? On ne peut que subir ?
On subit. Exactement. Les forces de l’ordre sont intervenues. Il a fallu que je dépose plainte au commissariat de police. Cette plainte a été transmise au préfet, qui a fait son travail en prononçant un ordre d’expulsion. Malgré toutes ces démarches, ils sont restés.
On imagine que vous avez subi des préjudices, notamment financiers ?
Vendredi, lorsque j’ai vu les caravanes arrivées, afin de protéger la clientèle et mes employés, j’ai préféré fermer l’établissement. Vendredi, j’ai perdu entre 9000 et 10.000 euros de chiffre d’affaires. Maintenant, il va falloir tout nettoyer. Si cette charge m’incombe cela va me coûter deux à trois jours de travail.
Pourquoi est il si compliqué de faire déloger ces gens, qui s’installent sur des terrains privés ?
Je n’en sais rien. J’ai cependant l’impression qu’il y a une justice à deux vitesses. Si je me permettais de m’installer sur un terrain privé, je pense que j’en serais très rapidement délogé. Par contre, on ne dit rien à ces gens là . Ils ont le droit de me tirer de l’eau et de l’électricité. Ils ont le droit, je m’excuse, de faire leurs besoins dans mon champs. Et ceci, en toute impunité. Ca suffit.