Lors de son déplacement vendredi à Valdahon, Elisabeth Borne, la ministre du travail, a été interrogée sur la situation de ce jeune apprenti boulanger guinéen, menacé d’expulsion, depuis qu’il est devenu majeur. Pour dénoncer cette situation, son patron bisontin a décidé de mener une grève de la faim. Il s’est exprimé longuement dans les médias régionaux et nationaux la semaine dernière. La ministre, qui n’a pas souhaité s’étendre sur le sujet, d’autant plus que cette affaire est actuellement dans les mains de la justice, a expliqué que la situation du jeune homme était alambiquée. Elle a reconnu, qu’habituellement, ses dossiers sont traités différemment. « Lorsque l’on accueille des mineurs non accompagnés, ces derniers doivent avoir accès à la formation, à la scolarisation et quand ils ont suivi deux ans de formation, et que tout s’est bien passé, ils peuvent continuer et travailler en France » a-t-elle complété. Mme Borne a précisé que « la justice s’intéresse actuellement aux déclarations que l’apprenti a formulé et qui ont été contestés par les autorités ».
Réaction de Solmiré
Dans un communiqué de presse, l’association Solidarité Migrants-Réfugiés dénonce cette affaire et bien d’autres. Le collectif déplore « la situation de nombreux jeunes majeurs guinéens, qui, comme l'apprenti-boulanger de Rivotte, sont frappés par l'anéantissement de leurs projets de vie suite à l'arbitraire des décisions préfectorales ». Elisabeth Borne, la ministre du travail, est au micro de la rédaction.
