POLEMIQUE: Les gravillons de la colère !
Depuis plusieurs semaines, les agents du conseil départemental sont mobilisés sur les routes du Doubs pour boucher les nids de poules et réparer les stigmates d’un hiver humide qui a beaucoup endommagé les chaussées. Dégâts souvent dénoncés et qu’il faut évidemment réparer. Christophe Janier-Dubry, de la direction des routes au Département du Doubs nous explique les choix de la collectivité en la matière :
« le gravillonnage est une technique très courante utilisée partout en France et sur toutes les catégories de route. Sa performance n’est plus à démontrer, c’est aussi une méthode plus écologique, moins contraignante que le bitume car on peut intervenir sans fermer totalement un axe routier. Donc moins de gêne pour les usagers. Et il faut aussi souligner que le coût est de 3€ le m² environ contre 15 pour l’enrobé bitumineux ».
Quant à la colère exprimée par les automobilistes et les motards, ce spécialiste l’entend évidemment : « L’excédent de gravillons fait partie intégrante de cette technique : en effet, il faut le temps que les gravillons et l’émulsion prennent et cela se fait en partie grâce au passage des véhicules sous l’effet de la circulation. Alors évidemment, pendant une semaine, le temps que nous procédions au balayage que nous ne pouvons et devons pas faire plus tôt, il faut être très prudent. C’est pour cela que nous mettons en place une signalisation importante pour adapter la vitesse ».
Le responsable termine en notant que les 3700 km de routes départementales dans le Doubs mobilisent un budget annuel de 19,2 millions d’euros pour l’entretien et les réparations, avec cette année une enveloppe supplémentaire de 2,3 millions. Et que toute technique a ses contraintes et nécessite patience et compréhension des usagers.































