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Le 15 mars, vers 19h30, à Besançon, lors d'un contrôle routier, les policiers bisontins ont remarqué un véhicule qui circulait à vive allure rue Blaise Pascal. Le conducteur et l'un des passagers étaient dépourvus d'attestation de sortie.

Quant au véhicule, il n'était pas assuré, sans contrôle technique valide et circulait malgré une précédente mesure d'immobilisation. La voiture a été placée en fourrière. Les intéressés ont été verbalisés.

Ce mardi soir, vers 19h30, les sapeurs-pompiers du Jura sont intervenus à Lons-le-Saunier, rue des Baronnes, pour un feu d'appartement. Après avoir éteint le sinistre, les soldats du feu ont procédé à la ventilation des locaux.

Après le théâtre national de l’Odéon, et de nombreux autres en France, c’est au tour du Centre Dramatique National (CDN) de Besançon d’être occupé par des intermittents du spectacle de la Coordination Intermittents et Précaires Franche-Comté (CIP) ainsi que des étudiants de l'ISBA, DMA (diplôme métiers d'arts) et professionnels de la culture à la suite d’un appel national. Depuis jeudi dernier, plusieurs intermittents ont investi les locaux du Centre Dramatique National, qui leur a ouvert ses portes. Ils souhaitent interpeller les pouvoirs publics et l’Etat sur la gravité de la situation qu’ils subissent depuis maintenant plus d’un an, à cause de la pandémie. De nombreuses actions sont à prévoir par les occupants au cours de cette mobilisation.

 

Un mouvement national

Ce mouvement a débuté le 4 mars, au théâtre de l’Odéon à Paris, qui fut le premier lieu occupé. D’autres ont suivi ce mouvement par la suite, comme le théâtre de La Colline à Paris le 9 mars et le Théâtre national de Strasbourg. À Besançon, le CIP Franche-Comté a voté lors d'une assemblée générale jeudi dernier pour l'occupation du Centre Dramatique National. Plusieurs intermittents investissent les lieux en ce moment pour une durée indéterminée et 24h/24, en attendant une réponse concrète de l'État. Selon un de ces intermittents, « en France la seule solution pour obtenir des négociations, c’est le bras de fer Â». Et parmi leurs revendications fortes, la prolongation de l’année blanche ainsi que son élargissement à tous les travailleurs précaires, extras et saisonniers entre autres, ainsi que la baisse du seuil d’heures minimum d’accès à l’indemnisation chômage pour les primo entrants et / ou intermittents en ruptures de droits. Mais aussi et surtout, la remise en route de toutes les manifestations culturelles.

« On veut retrouver notre dignité Â»

Charlie Bardelot, est un des représentants du CIP, mais aussi un artiste du spectacle qui exerce depuis maintenant 22 ans. Selon lui, ce qui importe désormais, c’est de pouvoir exercer. « Nous voulons travailler. Nous voulons retrouver notre dignité Â» dit-il d’un ton grave. Des propos partagés par l’ensemble des intermittents, convaincus qu’il est possible de rouvrir ces lieux de culture, en respectant les consignes sanitaires. « Nous en avons les moyens Â» assure Charlie. « Même si les salles sont à moitié vides, même s’il faut porter un masque, même s’il faut se désinfecter les mains avant de rentrer, même s’il est interdit de crier, et d’être les uns à côté des autres. Il est possible de retravailler, sans permettre la propagation du virus et le développement de clusters Â» soutient l’artiste.

Rétablir un dialogue

Pour l’heure, ce que déplorent le plus les occupants du Centre National Dramatique, est l’absence de dialogue avec l’Etat. « On se doit d’agir pour se faire entendre Â» clame Charlie Bardelot. « On a besoin de quelque chose de plus direct, d’avoir un contact. On ne peut pas attendre l’expertise qui arrivera en fin de mois » déplore-t-il. L’attente d’une main tendue, ou plutôt d’une oreille prête à entendre, et surtout à écouter, voilà ce qu’espère le monde de la culture actuellement. Parce qu’ils ont des choses à dire. Ils ont eux aussi une expertise à faire valoir, dans ce secteur qu’ils connaissent mieux que personne. Quelques élus tentent malgré tout d'affronter la situation, comme la députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain qui a réclamé un calendrier de réouverture de ces lieux. Et à échelle locale, Aline Chassagne, l’élue de Besançon en charge de la culture et des équipements culturels, qui est venue à la rencontre des occupants du Centre Dramatique National. Mais cela reste encore trop infime, et trop rare pour que la situation des intermittents du spectacle puisse évoluer véritablement.

Une occupation « modèle Â»

Cela fera bientôt une semaine que le Centre Dramatique National est investi par ses occupants. Et pourtant, tout diffère de l’image que l’on peut s’en faire. Régulation de la population à l’entrée, port du masque et gestes barrière vigoureusement respectés, respect incontestable des lieux, et organisation soignée de cette mobilisation : les occupants veulent prouver à quel point ils savent être responsables et irréprochables. Un message fort envoyé à ceux qui pourraient en douter, comme c’est le cas pour quelques élus locaux. Tant qu’ils ne seront pas écoutés, tous les occupants resteront installés 24/24 dans l’attente d’une réponse concrète de l’Etat.

Un accident de bûcheronnage s'est produit ce mardi après-midi, au lieu-dit Narlay, à Le Frasnois. La victime, gravement blessée, a été transportée par hélicoptère sur un centre hospitalier par Dragon 25. Quatre véhicules et neuf sapeurs-pompiers se sont rendus sur place.

Les sapeurs-pompiers du Jura interviennent actuellement pour un accident de bûcheronnage à Le Frasnois. Nous n'avons pas davantage d'information pour le moment.

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